Mali/USA : Paris se fait éjecter, Washington croit pouvoir prendre la place?
Toujours au Mali, nous parlons beaucoup de la France, mais comme nous l’avons évoqué dans l’article précédent celui-ci, nous avons l’impression que les États-Unis tentent de prendre la place de la France.
La France est humiliée et elle n’a plus pied en Afrique de l’Ouest, et à plusieurs reprises, on a pu constater les prises de position de Washington dans les affaires sahéliennes et particulièrement maliennes.
On se souvient qu’au premier coup de force qu’il y a eu en août 2020, on a pu voir une apparition assez soudaine et surprenante de l’homme d’Afrique américain, Peter Pham, qui après la première vague de sanction de la Cedeao est passé voir les autorités maliennes. Et comme par magie, quelques jours après, la Cedeao s’est calmée et a repris le dialogue avec Bamako.
Actuellement, on peut voir des manœuvres sournoises de la part de Washington concernant le Mali. Tout d’abord, Peter Pham a de nouveau montré le bout de son nez en faisant l’éloge du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, lors de son interview sur les médias mensonges France 24 et RFI. Selon PHAM, Le ministre Abdoulaye Diop a avec éloquence :« fait plus que de défendre les intérêts légitimes de son propre pays ; il revendiquait la dignité de l’Afrique ».
Mais c’est bien le même Washington qui est le précurseur des fameuses sanctions qui étrangle les populations des pays souverainistes.
Pour rappel, les États-Unis ont apporté leur soutien à la CEDEAO pour ses efforts dans le cadre de la stabilité et la paix au Mali, a indiqué la représentante américaine aux Nations Unies. Il va sans dire que Washington soutient les sanctions contre Bamako.
Lors d’une déclaration au Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que « nous partageons la profonde déception de la CEDEAO face au manque flagrant de volonté politique dont a fait preuve le gouvernement de transition du Mali pour progresser vers l’organisation d’élections, car il s’est engagé à faire à la suite du coup d’État d’août 2020 ».
« Nous exhortons le gouvernement de transition à tenir son engagement envers le peuple malien de ramener son pays à la démocratie. C’est ce que le peuple malien a demandé ; c’est ce qu’ils veulent ; c’est ce qu’ils méritent. Une transition de cinq ans n’est pas dans leur intérêt et prolonge la douleur du peuple », a-t-elle indiqué.
Elle assure à son homologue malien aux Nations Unies que son pays est disposé à travailler avec le gouvernement malien pour la paix et la stabilité du pays. « Notre objectif est de travailler avec vous. . . .Travaillons ensemble pour apporter la stabilité au Mali et à son peuple et pour ramener le Mali dans la communauté des nations auxquelles le Mali appartient », prétend Linda Thomas-Greenfield.
Des propos toujours aussi indignes. Le Mali n’est pas un pays d'assistés. Des Français ou des Américains, des Allemands, des danois, etc… qui parlent à la place du peuple malien, alors que personne ne soulève un seul instant la vraie volonté du peuple malien, car ils s’en foutent royalement. Aucun des Occidentaux ne s’est jamais donné la peine de parler des énormes manifestations qui ont réuni des millions de Maliens dans les rues pour dénoncer les sanctions de la Communauté occidentale et la CEDEAO contre le Mali. Aucun d’entre eux, n’a évoqué le fait que les autorités maliennes ont tout simplement retransmis la volonté du peuple malien qui demande que le pays soit d’abord sécurisé et que la Transition doit être prolongée. Ces jeux sales que tentent de mettre en place les pays occidentaux pour s’accaparer du Mali et du Sahel sont des coups d’épée dans l’eau. Si les Maliens ont chassé la France et ses alliés européens, ce n’est pas pour la remplacer par les États-Unis ou un autre pays. Le Mali est aux Maliens et à personne d’autre !
http://french.presstv.ir/Detail/2022/02/02/676046/Mali--le-jeu-de-dupe-des-USA---