EXTRAIT DU LIVRE LA QUESTION OÙ HENRY ALLEG ÉVOQUE AKKACHE !
28 JANVIER 2017
Rédigé par homme de fer et publié depuis Overblog
« (…) Le para m'enleva les menottes et je m'aperçus que je ne pouvais plus remuer ma main gauche, insensible et raide. Mon épaule droite était douloureuse et ne me permettait pas de lever le bras. C'est dans l'après-midi que je revis mes bourreaux. On aurait dit qu'ils s'étaient donné rendez-vous dans ma cellule.
Ils étaient tous là : soldats, officiers et deux civils (de la DST sans doute) que je n'avais pas encore vus. Ils se mirent à converser entre eux, comme si je n'avais pas été présent.
- « Alors, il ne veut pas parler ? » dit l'un des civils.
- On a tout le temps, dit le commandant, ils sont tous comme ça au début : on mettra un mois, deux mois ou trois mois, mais il parlera.
- C'est le même genre qu'Akkache ou Elyette Loup, reprit l'autre. Ce qu'il veut : c'est être un " héros ", avoir une petite plaque sur un mur dans quelques centaines d'années.
« Ils rirent à sa plaisanterie ».
Tourné vers moi, il constata en souriant : " On t'a bien arrangé.
- C'est de sa faute, dit Charbonnier.
- Il se fout de tout, dit Erulin, de sa femme, de ses gosses ; il aime mieux le Parti.
" Il avait posé sa botte sur moi, comme sur un gibier ; puis il ajouta, comme si cela lui revenait soudain : "Tu sais que tes gosses arrivent ce soir par avion ? Il va leur arriver un accident. "
Ils commencèrent à sortir, mais Devis et Charbonnier, qui avaient senti que j'hésitais à prendre au sérieux ce chantage, s'attardèrent sur le pas de la porte : "Vraiment, tu te fous de tes enfants ?" dit le lieutenant. Ils restèrent un moment silencieux et Charbonnier conclut : "Bon ! Alors tu vas crever.
- On saura comment je suis mort, lui dis-je.
- Non, personne n'en saura rien.
- Si, répondis-je encore, tout se sait toujours.
Ahmed Akkache était surnommé l'homme de fer par ses bourroux
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