> Depuis le 10 août, la Biélorussie est secouée par des manifestations contestant le résultat des élections présidentielles.
> Selon les résultats officiels, Alexandre Lukashenko, dirigeant de la République de Biélorussie depuis 1994, a été réélu avec 80% des voix.
> L'opposition, menée par Svetlana Tikhanovskaïa, avait d'ores et déjà annoncé qu'elle ne reconnaîtrait pas les résultats si Lukashenko était déclaré vainqueur. Le soir du 10 août, elle s'est auto-proclamée vainqueure.
> Des affrontements entre soutiens de la candidate et forces de l'ordre ont aussitôt éclatés dans les villes principales du pays.
> L'Union européenne a depuis prononcé des sanctions contre le gouvernement et soutenu les revendications de Tikhanovskaïa.
>
> Tout d'abord nous dénonçons toute forme d'ingérence étrangère, en particulier du gouvernement français et de l'UE. Nous condamnons les provocations militaires de l'OTAN à la frontière polono-biélorusses. Il est évident que les bourgeoisies impérialistes coalisés au sein de l'UE-OTAN cherchent à accentuer les pressions sur ce pays et, indirectement, à provoquer leur rival russe.
>
> Sans approuver les méthodes répressives du gouvernement bourgeois biélorusse, il est difficilement contestable que ces troubles ont été préparé bien amont. Depuis juin, les médias pro-occidentaux comme pro-russes orchestrent en effet une campagne de déstabilisation tandis que les agences fédérales US (au premier lieu l'USAID et le NED) font couler l'argent à flot pour organiser l'opposition.
>
> L'extrême droite régionale, notamment les bandes néo-nazies ukrainiennes, n'est pas en reste. On sait par ailleurs que, parmi les manifestants, se trouvent des activistes néofascistes ukrainiens, à l’image de proches de l’ancien commandant adjoint du bataillon fasciste ukrainien « Azov » et ancien député au Parlement ukrainien Igor Mossijtchouk, ou du groupe fasciste russe « Russie ouverte », qui ont été interpellés par la police biélorusse.
>
> Il est aussi difficile de contester que le programme de Svetlana Tikhanovskaïa est un programme ultra-libéral, visant à ouvrir complètement le marché biélorusse aux marchés européens et nord-américains.
>
> La Biélorussie est en effet une des rares ex-Républiques soviétiques à avoir conservé un secteur public important, notamment dans l'industrie lourde, ainsi que certaines conquêtes sociales soviétiques (gratuité de la santé, de l'enseignement y compris supérieur, retraite garantie à 60 ans, 55 ans pour les femmes...). La volonté de la bourgeoisie d'Etat biélorusse de préserver sa position dominante l'a contrainte de ne pas procéder à la liquidation complète des conquêtes du socialisme comme cela a été le cas dans toute l'URSS en 1987-1993. On note ainsi une faiblesse relative de la pénétration du capital privé, qu'il soit biélorusse, russe, européen ou nord-américain.
>
> Cette volonté de préserver un semblant d'indépendance nationale contrarie l'impérialisme russe comme les impérialismes européens et l'impérialisme US. Il y a quelques mois, Poutine imposait ainsi à la Biélorussie un relèvement de 30% des tarifs gaziers afin d'obtenir des réformes économiques visant à "ouvrir" davantage le pays aux monopoles russes. En juin, des mercenaires russes avaient été arrêtés par les forces spéciales biélorusses.
> Toutefois le régime de Poutine ne peut se permettre de perdre un allié stratégique face à l'encerclement de la Russie par l'axe USA-UE.
>
> C'est donc en jouant sur ses contradictions inter-impérialistes, autant que sur les contradictions de la bourgeoisie de son propre pays, que Lukashenko est parvenu à se maintenir au pouvoir pendant 24 ans.
>
> Mais, depuis 2011, son gouvernement a accentué la pression sur la classe ouvrière et les couches populaires, en rognant l'accès aux services publics, en bloquant les salaires, en augmentant les prix, en initiant des politiques de privatisation dans l'industrie. En 2017 il a même tenté d'instaurer une taxe "anti-parasite" visant les chômeurs! La classe ouvrière répondit par une riposte massive, contraignant le pouvoir à faire demi-tour. Toutefois, elle n'a pu empêcher la suppression du statut des travailleurs des entreprises d'Etat, remplacé par un CDD de 5 ans renouvelable.
> Ces mesures ont été dénoncées par le Parti Communiste des Ouvriers de Biélorussie (PCOB), scission du Parti Communiste de Biélorussie (PCB), membre de la majorité présidentielle. Le PCOB dénonce le caractère antipopulaire pris ces dernières années par le régime de Lukashenko. Il milite notamment pour la reconstruction d'un mouvement ouvrier indépendant du pouvoir bourgeois, suite à la dérive opportuniste du PCB. Cela lui vaut d'être persécuté par l'Etat biélorusse. Les communistes et syndicalistes de classe se voient ainsi contraints à une situation de semi-clandestinité.
>
> Face au caractère autoritaire, voire bonapartiste, de ce gouvernement, certains militants ouvriers et progressistes de notre pays se réjouissent du mouvement de protestation, et notamment de l'intervention de groupes de travailleurs industriels du secteur d'Etat.
>
> Il est incontestable que les grèves et les manifestations en cours reposent sur un réel mécontement populaire, aggravé par l'autoritarisme du pouvoir et sa gestion catastrophique de la crise du Covid-19 (des centaines de milliers de Biélorusses travaillant en Russie ont été privés d'emploi, sans aucun droit à l'indemnisation).
>
> Toutefois, le caractère de classe d'un mouvement ne s'analyse pas en fonction du nombre d'ouvriers qui y participent (qui reste à déterminer), mais bien sur son orientation politique.
> Hors le contenu politique est clair: il s'agit d'appuyer les prétentions de Svetlana Tikhanovskaïa à la présidence de la République.
> De plus, les "leaders" des grèves s'avèrent bien souvent être...les patrons "publics" des entreprises d'Etat.
>
> Il ne s'agit donc pas d'une "grève générale" comme certains militants d'extrême gauche l'ont proclamé sur les réseaux sociaux, reprenant sans recul la presse bourgeoise pro-atlantiste.
> Il faut être lucide: les puissances impérialistes occidentales se servent du mécontentement populaire pour orchestrer un nouveau "Maïdan", cette fois ci à Minsk. Nous ne devons pas oublier que les mêmes qui crient leur soutien à la "révolution biélorusse" furent les mêmes qui soutinrent le putsch réactionnaire en Ukraine en 2015, ouvrant la voie à la terreur nazi-fasciste dans le pays.
>
> L'UE et l'OTAN veulent imposer un "gouvernement de transition" qui ouvrirait la voie au démantèlement de toute forme de souveraineté nationale, transformant le pays en semi-colonie, comme c'est le cas en Ukraine.
> Une telle évolution serait non seulement catastrophique, comme le soulignent eux même les opposants progressistes à Lukashenko, mais serait dangereuse pour la paix et la stabilité de la région. Le basculement de la Biélorussie dans le camp euro-atlantique signifierait une aggravation sans précédent des tensions inter-impérialistes, rapprocherait d'un conflit avec la Russie.
>
> Nous proclamons donc notre solidarité avec les militants du Parti Communiste des Ouvriers de Biélorussie, avec tous les militants ouvriers sincères qui se battent pour préserver les conquêtes sociales que leur a légué le prolétariat soviétique, dans la perspective d'une restauration du pouvoir ouvrier dans ce pays comme dans toute l'ex-URSS. Mais ce combat ne peut réussir qu'à condition de préserver l'indépendance nationale de la Biélorussie. Il ne peut réussir que si la classe ouvrière s'organise, indépendamment de toute ingérence étrangère comme du pouvoir bourgeois.
>
> Communistes agissant sur le territoire d'une des principales puissances impérialistes, pilier de l'UE et de l'OTAN, nous avons pour devoir de nous opposer à notre bourgeoisie et à ces plans destructeurs, qui ne font qu'apporter la misère et la guerre en Europe de l'Est comme dans tant d'autres régions du monde.
>
> Pour la paix ,
> Pour le droit au peuple biélorusse de choisir lui-même son avenir:
> A bas les ingérences impérialistes!
> A bas l'UE!
> A bas l'OTAN!
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LE PLUS GROS BOBARD DE LA FIN DU XXème SIECLE
Par
tourtaux-jacques
Le 24/08/2022
Le plus gros bobard de la fin du XXème siècle par Serge Halimi & Pierre Rimbert, Le Monde diplomatique
Mercredi 24 août 2022, popularité : 3%
Dans le contexte de la guerre en Ukraine provoquée par l’OTAN et qui semble vouloir être menée jusqu’au dernier ukrainien, il est bon de rappeler comment fonctionne l’OTAN, bras armé de l’impérialisme US dominant, notamment au moyen de ses faits d’arme du passé et de sa grossière propagande de guerre qui ne peut tromper que ceux qui ignorent toute analyse de classe.
PB
Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, treize États membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), dont les États-Unis, la France et l’Allemagne, bombardaient la République fédérale de Yougoslavie. Cette guerre dura soixante-dix-huit jours et se nourrit de bobards médiatiques destinés à aligner l’opinion des populations occidentales sur celle des états-majors. Les Serbes commettent un « génocide », « jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller », prétendit le ministre de la défense allemand, le social-démocrate Rudolf Scharping, dont les propos furent repris par les médias ; ils ont tué « de 100.000 à 500.000 personnes » (TF1, 20 avril 1999), incinéré leurs victimes dans des « fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz » (The Daily Mirror, 7 juillet). Une à une, ces fausses informations seront taillées en pièces — mais après la fin du conflit —, notamment par l’enquête du journaliste américain Daniel Pearl (The Wall Street Journal, 31 décembre 1999). Tout comme se dégonflera l’une des plus retentissantes manipulations de la fin du XXème siècle : le plan Potkova (« fer à cheval »), un document censé prouver que les Serbes avaient programmé l’« épuration ethnique » du Kosovo. Sa diffusion par l’Allemagne, en avril 1999, servit de prétexte à l’intensification des bombardements. Loin d’être des internautes paranoïaques, les principaux désinformateurs furent les gouvernements occidentaux, l’OTAN ainsi que les organes de presse les plus respectés [1].
Parmi eux, Le Monde, un quotidien dont les prises de position éditoriales servent alors de référence au reste de la galaxie médiatique française. Sa rédaction, dirigée par Edwy Plenel, admet avoir « fait le choix de l’intervention » [2]. En première page de l’édition du 8 avril 1999, un article de Daniel Vernet annonce : « Ce plan "Fer à cheval" qui programmait la déportation des Kosovars ». Le journaliste reprend les informations dévoilées la veille par le ministre des affaires étrangères allemand, l’écologiste Joschka Fischer. Ce « plan du gouvernement de Belgrade détaillant la politique de nettoyage ethnique appliquée au Kosovo (…) porte le nom de code de plan "Fer à cheval", sans doute pour symboliser la prise en tenaille des populations albanaises », écrit Vernet, pour qui la chose « paraît faire peu de doutes ».
Deux jours plus tard, le quotidien récidive sur toute la largeur de sa "une" : « Comment [Slobodan] Milošević a préparé l’épuration ethnique ». « Le plan serbe "Potkova" programmait l’exode forcé des Kosovars dès octobre 1998. Il a continué d’être appliqué pendant les négociations de Rambouillet ». Le Monde évoque un « document d’origine militaire serbe » et reprend à nouveau les allégations des officiels allemands, au point de reproduire l’intégralité d’une note de synthèse — ce qu’on appellerait aujourd’hui les « éléments de langage » — distribuée aux journalistes par l’inspecteur général de l’armée allemande. Berlin entend alors justifier auprès d’une opinion plutôt pacifiste la première guerre menée par la Bundeswehr depuis 1945, de surcroît contre un pays occupé cinquante ans plus tôt par la Wehrmacht.
Or ce plan est un faux : il n’émane pas des autorités serbes, mais a été fabriqué à partir d’éléments compilés par les services secrets bulgares, puis transmis aux Allemands par ce pays, qui fait alors du zèle pour rentrer dans l’OTAN. Le pot aux roses sera révélé le 10 janvier 2000 par l’hebdomadaire Der Spiegel et confirmé douze ans plus tard par l’ancienne ministre des affaires étrangères bulgare. A posteriori, le document aurait dû inspirer d’autant plus de méfiance que « fer à cheval » se dit potkovica en serbe, et non potkova, ainsi que le remarqua dès le 15 avril 1999 le député allemand Gregor Gysi devant le Bundestag. En mars 2000, le général de brigade allemand Heinz Loquai exprime dans un livre ses « doutes sur l’existence d’un tel document » ; son enquête oblige M. Scharping à admettre qu’il ne dispose pas d’une copie du "plan" original. Au même moment, le porte-parole du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie qualifie les éléments du prétendu plan de « matériel peu probant » (Hamburger Abendblatt, 24 mars 2000) ; et la procureure Carla Del Ponte n’y fera même pas référence dans l’acte d’accusation de Milošević en 1999 puis en 2001.
« La guerre, avait expliqué Plenel peu après le début des bombardements, c’est le défi le plus fou pour le journalisme. C’est là qu’il prouve ou non sa crédibilité, sa fiabilité » [3]. L’investigateur n’est jamais revenu sur ce grand écart avec « l’amour des petits faits vrais » qu’il proclame dans son livre pamphlet en faveur de l’intervention de l’OTAN [4]. Le Monde évoquera à nouveau le faux, mais comme s’il l’avait toujours considéré avec prudence : « "Fer à cheval" reste un document fort controversé, dont la validité n’a jamais été prouvée » (16 février 2002). Spécialistes des Balkans, les journalistes Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Potkova d’« archétype des fake news diffusées par les armées occidentales, repris par tous les grands journaux européens » [5].
La célébration d’un anniversaire n’aurait pas justifié à elle seule qu’on revienne sur cette affaire. Mais certaines de ses conséquences pèsent encore sur la vie internationale. Pour ce qui fut sa première guerre depuis sa naissance en 1949, l’OTAN choisit d’attaquer un État qui n’avait menacé aucun de ses membres. Elle prétexta un motif humanitaire et agit sans mandat des Nations unies. Un tel précédent servit les États-Unis en 2003 au moment de leur invasion de l’Irak, là encore aidée par une campagne de désinformation massive. Quelques années plus tard, la proclamation par le Kosovo de son indépendance, en février 2008, mettrait à mal le principe de l’intangibilité des frontières. Et la Russie se fonderait sur cette indépendance lorsque, en août 2008, elle reconnaîtrait celles de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, deux territoires qui s’étaient détachés de la Géorgie. Puis en mars 2014 quand elle annexerait la Crimée.
La guerre du Kosovo ayant été conduite par une majorité de gouvernements « de gauche », et appuyée par la plupart des partis conservateurs, nul n’avait intérêt à ce qu’on revienne sur les falsifications officielles. Et on comprend sans peine que les journalistes les plus obsédés par la question des fake news préfèrent eux aussi regarder ailleurs.
[1] Cf. Serge Halimi, Henri Maler, Mathias Reymond et Dominique Vidal, L’opinion, ça se travaille… Les médias, les « guerres justes » et les « justes causes », Agone, Marseille, 2014.
[2] Pierre Georges, directeur adjoint de la rédaction du Monde, entretien accordé à Marianne, Paris, 12 avril 1999.
[3] Cité dans Daniel Junqua, La Lettre, n° 32, Paris, avril 1999, et reproduit sur Acrimed.org, novembre 2000.
[4] Edwy Plenel, L’Épreuve, Stock, Paris, 1999.
[5] La Revue du crieur, n° 12, Paris, février 2019.
https://lepcf.fr/Le-plus-gros-bobard-de-la-fin-du-XXeme-siecle
Par
tourtaux-jacques
Le 23/08/2022
mardi 23 août 2022
Fanatisme atlantiste de l'UE : Borrell veut conduire les pays d'Europe à de facto déclarer la guerre à la Russie
Les déclarations de Joseph Borrell, théoriquement en charge de la diplomatie européenne, ressemblent de plus en plus à celles d'un chef de guerre, en tout cas de celui qui veut envoyer les autres à la guerre. Selon la dernière en date, il exige que les pays européens, non pas l'Union européenne qui n'est qu'une coquille vide sans les Etats, mais bien les Etats européens prennent en charge l'organisation et la formation de l'armée ukrainienne. Autrement dit, il veut que les Etats européens deviennent formellement partie au conflit. Et cela dans une guerre conventionnelle, comme il l'a reconnu. Chers compatriotes, avons nous réellement des raisons de faire la guerre à la Russie, au nom de marionnettes ukrainiennes nazifiantes, qui dévastent leur pays depuis 2014, pour servir les intérêts globalistes et la domination américaine ? Allons-nous laisser Borrell et l'UE faire de nous des collaborateurs ?
Lors de sa visite en Espagne, Joseph Borrell a fait le 22 août des déclarations, qui doivent faire réfléchir les dirigeants et les populations de nos Etats européens. Selon lui, le conflit qui se déroule sur le sol ukrainien est un conflit conventionnel, qui n'a aucune raison d'être de courte durée, ce qui oblige les pays européens à s'impliquer plus fondamentalement - et donc à le rendre encore plus large, encore plus long, encore plus profond.
Pour cela, Borrell veut forcer les pays européens à accepter la mise en place d'une mission de formation de l'armée ukrainienne, qui se déroulerait territorialement dans les pays voisins de l'Ukraine, c'est-à-dire dans les pays membres de l'UE.
""Une guerre qui dure et qui semble devoir durer nécessite un effort non seulement en terme de fourniture d'équipement, mais aussi d'entraînement et d'assistance à l'organisation de l'armée", a-t-il ajouté."
Pour "normaliser" cette proposition inattendue tant que les pays d'Europe n'ont pas déclaré la guerre à la Russie, Borrell rappelle que l'UE a déjà déployé des missions d'entraînement :
""L'Union européenne déploie des missions d'entraînement militaire auprès des armées des pays avec lesquels nous coopérons", a-t-il dit. "Nous le faisions au Mali il y a peu, nous venons de commencer à le faire au Mozambique et nous l'avons fait au Niger", a-t-il poursuivi, mentionnant aussi le Tchad."
Pourtant, en ce qui concerne l'Ukraine, il reconnaît discrètement, et pour cause, qu'il ne s'agit pas du tout de la même logique :
"Il a encore souligné avec force que cette mission de soutien à l'armée ukrainienne ne serait pas simplement une mission de formation classique, mais également "d'aide à l'organisation de l'armée". Il a toutefois refusé de fournir plus de détails, notamment sur les effectifs d'une telle mission"
Il ne s'agit donc pas d'une mission d'entraînement habituelle. En réalité, Borrell veut faire de facto entrer les pays européens dans ce conflit atlantiste, qui se déroule sur le sol ukrainien, puisque dans ce cas, elles seront partie au conflit. Rappelons aussi quel est le but de ce combat pour les dirigeants ukrainiens au pouvoir - tuer un maximum de Russes. Comme l'a déclaré sans ambages ce 22 août l'ambassadeur ukrainien au Kazakhstan, Piotr Vrublevsky :
"Nous essayons d'en tuer le plus possible. Plus nous tuons de Russes maintenant, moins nos enfants auront à les tuer. C'est tout"
C'est tout. Tuer une race. La détruire. Définitivement. C'est cela la nouvelle figure du nazisme en Ukraine. Déjà Hitler cherchait à tuer les Slaves, une sous-race comme les Juifs. La logique n'a pas changé, seule la méthode et la présentation s'adaptent à l'époque.
C'est cela que Borrell veut aider à réaliser. C'est dans cette guerre, qu'il veut engager sans retour les pays européens, dans un combat à grande échelle, comme il le déclare. Déjà, lors de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des pays européens ont rejoint les forces de l'Axe, nous faut-il absolument réitérer les mêmes erreurs, les mêmes faiblesses, les mêmes trahisons ?
Appelons un chat un chat : ce sont des dirigeants d'obédience nazis, qui ont pris le pouvoir en Ukraine suite au putsch globaliste de 2014, organisé par les Etats-Unis, comme ils l'ont par ailleurs reconnu. Et ce sont eux, qui ont depuis agressé le peuple vivant sur le sol ukrainien, provoquant la cessession de la Crimée et du Donbass, ce sont eux qui développent une politique de ségrégation raciale sur le territoire qu'ils gouvernent encore. Et ce sont eux que l'on nous demande de soutenir. Ce ne sont pas des résistants, ce sont des nazis. Ceux qui les soutiennent ne sont pas des résistants, ce sont des collaborateurs.
Publié par Karine Bechet-Golovko à 12:49
http://russiepolitics.blogspot.com/2022/08/fanatisme-atlantiste-de-lue-borrell.html#more
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Libellés : collaborationisme, Etats-Unis, guerre, russie, seconde guerre mondiale, ukraine, Union européenne
Par
tourtaux-jacques
Le 21/08/2022
La pire sécheresse de l’histoire dévaste l’Europe dans le contexte de la crise climatique du capitalisme
18 Août 2022
De la Grande-Bretagne aux Balkans, une sécheresse record dévaste l’Europe. Selon l’Observatoire européen de la sécheresse, plus de 60 pour cent de l’Union européenne et de la Grande-Bretagne font face à des conditions de sécheresse, dans ce qu’un scientifique de la Commission européenne a appelé la pire sécheresse qu’ait connue l’Europe depuis 500 ans. Les principaux fleuves et lacs s’assèchent, les agriculteurs sont confrontés à des pertes de récoltes sans précédent et l’approvisionnement en énergie s’effondre dans un contexte de chaleur sans précédent et de manque de précipitations.
L’été 2022, qui a battu des records de chaleur, d’incendies de forêt et maintenant de sécheresse en Europe, met en évidence la nécessité urgente de lutter contre le changement climatique mondial. Il a désormais atteint une telle ampleur que, sans une action rapide et à grande échelle, il menacera les fonctions de base de la société essentielles à la vie humaine: la capacité de fournir de l’eau, de la nourriture, de l’électricité et des logements sûrs.
Les précipitations d’une faiblesse record en Europe cette année et les vagues de chaleur successives, notamment celle de juillet qui a pulvérisé les records de température, ont provoqué l’extrême sécheresse. La chaleur extrême et la sécheresse ont également entraîné des incendies de forêt record: 615,341 hectares ont brûlé cette année en Europe, soit le chiffre le plus élevé atteint à la mi-août. La sécheresse perturbe les principaux approvisionnements en denrées alimentaires et en énergie, déjà mis à mal par la guerre entre l’OTAN et la Russie en Ukraine, faisant grimper encore plus les prix des produits de première nécessité, dans un contexte de crise inflationniste.
Sur le Rhin, les barges transportent des marchandises à 25 pour cent de leur capacité en raison du faible niveau des eaux. Les niveaux d’eau sont actuellement de 40 centimètres, mais il est prévu qu’ils descendent à environ 30 cm, ce qui pourrait arrêter complètement le transport sur le fleuve. De tels arrêts en 2018 ont coûté à l’économie allemande un montant estimé à 5 milliards d’euros.
La semaine dernière, la France a contraint ses centrales nucléaires, qui produisent 70 pour cent de son électricité, à fonctionner à capacité réduite: le rejet d’eau de refroidissement à haute température dans des rivières dont le niveau n’a jamais été aussi bas constitue un danger écologique. Néanmoins, dans le contexte de la crise énergétique actuelle, l’Agence française de l’énergie a ordonné aux centrales de revenir à leur pleine capacité, quels que soient les dommages causés à l’environnement, y compris à la vie végétale et animale. Sur les 96 départements de France métropolitaine, 86 sont en alerte à la sécheresse. La Loire, deuxième plus grand fleuve de France, peut être traversée à pied sur une grande partie de sa longueur.
Le niveau d’eau du Danube, le plus long fleuve d’Europe, est actuellement de 43 centimètres, le plus bas depuis le début des relevés. En Serbie, en Bulgarie et en Roumanie, des travaux de dragage sont en cours afin de maintenir la navigabilité du fleuve pour les barges, qui sont essentielles à l’approvisionnement en nourriture et en énergie des Balkans. Dans le sud de l’Allemagne, la température de l’eau du fleuve a dépassé 25 °C et devrait atteindre 27 °C d’ici la fin du mois, soit la même température que la mer des Caraïbes.
Dans toute l’Europe, les poissons sont menacés par des températures d’eau record et une faible teneur en oxygène. L’ensemble du stock de poissons du réservoir de Conopljankso, en Serbie, est mort après son assèchement complet.
La surface de l’Oder, qui coule entre la Pologne et l’Allemagne, est désormais presque entièrement recouverte de poissons morts. Bien que les autorités polonaises aient contesté les reportages faisant état d’une forte contamination industrielle du fleuve, il est évident que les concentrations de polluants industriels sont montées en flèche étant donné que le volume d’eau du fleuve a atteint un plancher record.
Les agriculteurs européens font face à des pertes massives de récoltes, la production des principales céréales ayant diminué de 30 à 40 pour cent en Italie et de près de 20 pour cent en France. La récolte d’huile d’olive de l’Espagne, qui compte pour près de la moitié des exportations mondiales, devrait représenter un quart de la moyenne produite au cours des cinq dernières années.
Dans la vallée du Pô, dans le nord de l’Italie, 60 pour cent de la récolte de cette année a été perdue car les agriculteurs n’ont pas pu utiliser les rivières locales pour irriguer les cultures. Cela a déjà causé au moins 6,2 milliards d’euros de dégâts. La région, qui produit 30 à 40 pour cent de l’approvisionnement alimentaire de l’Italie, n’a pratiquement pas connu de pluie cette année. Près de l’estuaire du Pô, les niveaux d’eau sont si bas que l’eau salée de la mer Adriatique s’est écoulée à 30 kilomètres en amont, tuant les cultures situées sur les rives du fleuve qui avaient jusqu’ici survécu à la sécheresse.
Les réserves d’eau potable sont extrêmement faibles dans toutes les villes de la vallée du Pô, y compris Milan et Turin. Les niveaux d’eau des lacs de la région sont également à des niveaux historiquement bas, y compris le lac de Garde, destination touristique populaire du nord de l’Italie, qui s’est presque entièrement asséché.
Même les régions les plus septentrionales et les plus humides d’Europe souffrent. Les faibles niveaux d’eau dans les réservoirs de la Norvège réduisent sa capacité à produire de l’énergie hydroélectrique. La Norvège a donc été prévenue qu’elle pourrait être obligée de réduire ses exportations d’énergie. Cela aggraverait encore la crise énergétique provoquée par les menaces de l’OTAN de refuser de payer le gaz russe et par les menaces de la Russie de couper les approvisionnements. Huit régions du Royaume-Uni font face à des conditions de sécheresse, y compris la capitale, Londres.
Ces événements montrent l’urgente nécessité d’une campagne coordonnée au niveau international pour stopper et traiter les conséquences du réchauffement climatique. Des milliers de milliards d’euros doivent être investis dans la haute technologie, les infrastructures clés, la technologie d’irrigation, la production d’énergie propre, les programmes de sécurité alimentaire et d’autres initiatives afin de garantir que la planète reste habitable pour l’humanité.
Pour y parvenir, on doit s’attaquer directement au système capitaliste, ainsi qu’à la richesse et aux privilèges de son aristocratie financière corrompue. On a trouvé des milliers de milliards d’euros du jour au lendemain lors du krach boursier qui a suivi le déclenchement de la pandémie de COVID-19. Pourtant, cette richesse n’a servi ni à éliminer le virus ni à financer des investissements dans des infrastructures essentielles. Elle a renfloué les caisses d’une minuscule élite de riches investisseurs qui n’ont de comptes à rendre à personne. Depuis, la COVID-19 a fait plus de 1,6 million de victimes rien qu’en Europe.
Comme pour la pandémie, les mesures nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique sont bien connues des scientifiques et des responsables gouvernementaux, mais les institutions internationales du système capitaliste des États-nations n’organisent pas une réponse coordonnée. Au lieu de cela, elles s’enfoncent davantage dans la guerre. Les gouvernements de l’UE promettent des centaines de milliards d’euros d’augmentation des dépenses militaires, se préparant ainsi à l’escalade de la guerre que l’OTAN mène contre la Russie en Ukraine.
La sécheresse actuelle met à nu les accords de Paris de 2015, tant vantés, qui visent à limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici la fin du siècle. Les phénomènes météorologiques extrêmes causés par un réchauffement de seulement 1,2 °C sont déjà catastrophiques. En observant la dévastation de l’Europe aujourd’hui, on peut se demander: même si les gouvernements capitalistes appliquaient les accords de Paris à la lettre, combien de rivières européennes s’assécheraient et combien de terres agricoles deviendraient stériles?
Le désastre du réchauffement climatique se poursuivra jusqu’à ce qu’un mouvement pour l’arrêter soit construit dans la classe ouvrière européenne et internationale en opposition à l’ensemble de l’élite dirigeante. Il suffit de regarder les Verts allemands, censés être le principal parti «écologique» de l’establishment politique européenne: ils mènent la campagne pour le réarmement de l’UE, tout en approuvant le retour à l’utilisation du charbon hautement polluant pour la production d’électricité, en pleine crise énergétique et en temps de guerre.
Les jeunes et les travailleurs qui cherchent à lutter contre le réchauffement climatique doivent tirer les conclusions qui s’imposent du refus de l’élite dirigeante d’agir et de son élan suicidaire vers une nouvelle guerre mondiale. Pour surmonter ces menaces pour la civilisation, on doit mettre fin au système de profit anarchique et le remplacer par une économie mondiale socialiste et scientifiquement planifiée. Cela nécessite la construction d’un mouvement de masse antiguerre et socialiste au sein de la classe ouvrière dont le but sera de retirer le contrôle de l’économie mondiale des mains de l’aristocratie financière et de la subordonner aux besoins sociaux et non au profit privé.
https://www.investigaction.net/fr/la-pire-secheresse-de-lhistoire-devaste-leurope-dans-le-contexte-de-la-crise-climatique-du-capitalisme/
Source: WSWS
MANLIO DINUCCI : VENTS DE GUERRE EN EURASIE
Par
tourtaux-jacques
Le 06/08/2022
Vents de guerre en Eurasie
Manlio Dinucci
La visite provocatrice de la présidente de la Chambre (USA) Nancy Pelosi à Taïwan s’insère dans l’escalade des États-Unis contre la Chine dans ce qui est défini, dans la géographie du Pentagone, comme l‘Indo-Pacifique à savoir la région qui va de la côte occidentale des États-Unis à celle de l’Inde. C’est là qu’est en cours la RIMPAC, la plus grande manoeuvre navale du monde sous commandement USA, avec la participation des forces navales et aériennes de 26 pays. Elle est dirigée contre ce que le Pentagone qualifie d’“agression chinoise”, en accusant Pékin de préparer contre Taïwan une opération militaire analogue à celle menée par la Russie en Ukraine. De cette façon Washington alimente, après celui en Ukraine, d’autres foyers de guerre pour faire obstacle et casser le Grand Partenariat Eurasiatique qui, proposé par le président Poutine en 2015, est en train de se réaliser avec une série de projets dont la Nouvelle Route de la Soie, lancée par la Chine, constitue l’axe porteur.
Dans ce cadre s’insère le Couloir international de transport Nord-Sud qui relie la Russie à l’Inde et autres pays asiatiques à travers l’Azerbaïdjan et l’Iran, le long d’un parcours beaucoup plus bref, et donc moins coûteux que celui de l’Atlantique et de la Méditerranée. Se trouvent alors rendues vaines les sanctions USA et UE contre l’export russe de pétrole et de gaz. Un autre projet en cours de réalisation est le Couloir Économique Chine-Pakistan, qui ouvre à l’export chinois l’accès à la Mer d’Arabie, et pourrait s’étendre à l’Afghanistan, pays que USA et OTAN ont essayé en vain de contrôler à travers une guerre sanglante et couteuse qui a duré vingt ans.
La croissante intégration économique de l’Eurasie, qui encourage la résolution négociée des conflits et le dialogue interculturel, contribue de façon concrète et substantielle au passage du monde unipolaire au monde multipolaire, que les États-Unis et les autres grandes puissances de l’Occident, essaient par tous les moyens d’empêcher.
Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo Pangea de vendredi 5 juin 2022 à 20h30 sur Byoblu
https://www.byoblu.com/category/grandangolo-pangea/
Reçu de l’auteur et traduit par M-A P
https://www.mondialisation.ca/vents-de-guerre-en-eurasie/5670315
ADIEU L'ANCIENNE EPOQUE, BONJOUR LA NOUVELLE EPOQUE
Par
tourtaux-jacques
Le 03/08/2022
Adieu l’ancienne époque, bonjour la nouvelle époque
03 Août 2022
Les sanctions contre la Russie entrainent de nombreuses conséquences imprévues et qui tendent à renverser certains rapports de force entre grandes puissances. De grands bouleversements qui ne font que commencer mais qui sont déjà bien effectifs comme l’explique Dimitri Orlov (IGA).
Le plus difficile, lorsqu’on vit une période de profonds changements, c’est que personne ne se soucie de vous informer que les temps ont changé et que rien ne sera plus comme avant. Certainement pas les têtes parlantes à la télévision, qui sont souvent les dernières à le savoir. Vous devez vous en rendre compte par vous-même, si vous le pouvez. Mais je suis là pour vous aider.
Tout est lié à l’énergie. Rien à la technologie – c’est accessoire –, rien à la supériorité militaire – c’est éphémère et largement imaginaire – et certainement rien à une quelconque forme d’autosatisfaction politique ou culturelle – c’est illusoire. Il n’y a pas de substitut à l’énergie. Si vous en manquez, vous ne pouvez pas faire fonctionner votre économie industrielle avec des baguettes de bois. Elle s’arrête tout simplement. Pire encore, les sources d’énergie ne sont même pas particulièrement substituables les unes aux autres. Si vous manquez de gaz, vous ne pouvez pas passer au charbon ou au fumier sec, même si vous en avez jusqu’au cou. L’industrie moderne fonctionne au pétrole, au gaz naturel et au charbon, dans cet ordre, et les substitutions sont très limitées.
De plus, l’énergie doit être très bon marché. Le pétrole doit être le liquide le moins cher que vous puissiez acheter – moins cher que le lait, moins cher même que l’eau en bouteille. Si l’énergie n’est pas assez bon marché, toutes les industries énergivores qui en dépendent deviennent non rentables et ferment leurs portes. C’est le stade auquel nous sommes actuellement dans la plupart des pays du monde. Alors, que s’est-il passé ?
Il fut un temps où les États-Unis produisaient la plupart du pétrole dans le monde. Mais les puits prolifiques de l’ouest du Texas se sont épuisés et l’Arabie Saoudite a pris le relais en tant que plus grand producteur de pétrole. Mais les États-Unis n’allaient pas se laisser faire et ont élaboré un plan ingénieux : l’Arabie saoudite vendra son pétrole en dollars imprimés, puis rendra aux États-Unis la plupart de ces dollars en les « investissant » dans la « dette » étasunienne. Tous les autres pays ayant besoin de pétrole devaient trouver un moyen de gagner des dollars pour l’acheter, et tous les dollars qui leur restaient après avoir acheté du pétrole devaient également être utilisés pour acheter de la dette étasunienne, juste parce que… « Belle économie que vous avez là ! Nous ne voudrions pas qu’il lui arrive quelque chose de mal, n’est-ce pas ? »
Quelques personnes n’ont pas compris le message (Saddam en Irak, Kadhafi en Libye) et leurs pays ont été bombardés. Et tout un tas d’autres pays sans défense ont été bombardés juste pour faire peur aux autres. Mais ensuite, la Syrie, qui refusait elle aussi de recevoir le message, a demandé l’aide des Russes. Les Russes ont aidé la Syrie, et maintenant personne n’a plus peur des États-Unis. Pendant ce temps, les États-Unis ont été gâtés par tout cet argent gratuit, sont devenus gros, paresseux, dégénérés et faibles et ont amassé le plus gros tas de « dettes » (entre guillemets parce qu’il n’est pas question de les rembourser un jour) de toute l’histoire de l’humanité.
Puis vint le temps où la Russie, qui est le plus grand pays producteur d’énergie au monde, décida qu’elle en avait assez. Dans le cadre de l’ancien système, la Russie exportait ses ressources à bas prix, dépensait 1/3 des recettes en importations et laissait les 2/3 sortir du pays, dont une grande partie était également utilisée pour acheter la « dette » des EU. Au début, elle n’a rien pu faire à ce sujet et a donc passé la dernière décennie à développer son armée à un point tel que les États-Unis et l’OTAN ont peur de s’en approcher, et son économie à un point tel qu’elle n’a plus besoin d’une grande partie des importations, du moins pas avant quelques années. Et puis une chose stupide s’est produite : les États-Unis ont confisqué les avoirs de la Russie en « dette » étasunienne, ce qui a attiré l’attention de tous les pays du monde, qui ont commencé à s’en débarrasser – même les Japonais – et a entraîné tout le système financier dans une chute libre.
Entre-temps, la Russie a commencé à passer de la vente de ses exportations d’énergie en dollars et en euros, qui quittent ensuite le pays où ils peuvent être confisqués, à la vente en roubles, qui restent dans le pays. Vous voulez acheter de l’énergie russe ? Eh bien, trouvez comment gagner quelques roubles ! Et si vos propres sanctions anti-russes vous empêchent de le faire, eh bien, la-di-da, à qui la faute ? De plus, étant donné qu’il y a maintenant une pénurie mondiale d’énergie, les Russes se sont demandés : pourquoi vendre beaucoup de pétrole et de gaz pour un peu d’argent quand on peut en vendre moins pour plus d’argent ?
Il ne s’agit pas de développements projetés ; ils se produisent maintenant et en temps réel. Les « nations hostiles » (c’est-à-dire l’ensemble de l’Occident) ont désormais besoin de roubles pour acheter du gaz naturel russe et il est prévu d’étendre ce système aux exportations de pétrole. Il y a quelques jours, le ministre russe des finances, Anton Siluanov, a annoncé que la Russie n’avait pas vraiment intérêt à exporter quoi que ce soit contre des dollars ou des euros, puisqu’elle n’en a pas besoin, et a conseillé aux exportateurs de commencer à utiliser le troc à la place. Le troc n’est pas très pratique, mais si le fait d’offrir des dollars (ou des euros) ne vous vaut qu’un coup de poing dans les dents, c’est tout ce qui reste.
Quelles sortes d’accords de troc ? Eh bien, par exemple, il y a une très belle usine chimique gigantesque en Allemagne, le complexe chimique de Ludwigshafen, propriété de BASF, qui est sur le point de fermer en raison d’une pénurie de sa principale matière première, le gaz naturel russe. Cet équipement pourrait être mis en caisse et expédié en Russie en échange de certains produits énergétiques, d’engrais et d’autres fournitures essentielles dont les Allemands auront besoin pour rester unis corps et âme au cours de l’hiver prochain. Les sanctions anti-russes font-elles obstacle ? Eh bien, la-di-da encore ! Elles ne sont pas le problème de la Russie ; quelqu’un d’autre doit trouver un moyen de les contourner.
Pendant ce temps, beaucoup d’idées, de systèmes et d’institutions morts s’accumulent à l’Ouest. Sont morts le Green New Deal (un plan concocté par des gens qui ne connaissent ni la physique ni même l’arithmétique), le Great Reset, le Build Back Better (peu importe ce que c’était), l’ordre international fondé sur des règles et la destruction mutuelle assurée (si vous la demandez, la Russie le fera, mais en quoi est-ce mutuel ?) Et nous nous tenons tous prêts, attendant le cri de « Timber ! » lorsque la pyramide des dettes en dollars, euros et yens commencera à s’effondrer.
Le monde attend également avec impatience qu’un grand nombre d’hommes d’affaires pompeux mais inutiles disparaissent de la scène publique. Se débarrasser de ce vantard pompeux qu’est Boris Johnson était un bon début, mais qu’en est-il de Scholz, Macron, Duda, von der Leyen, Zelensky et d’une foule d’autres ? Biden fait partie d’une catégorie à part, car il est clair que l’identité du président des États-Unis, ou même l’existence d’un président, importe peu.
Le monde a changé, mais la réalité sociale n’a pas encore rattrapé la réalité politique et physique. C’est l’été de l’anticipation. L’hiver du mécontentement est à suivre. Au printemps prochain, nous vivrons tous sur une planète étrange et différente.
Source : Le Grand soir
https://lesakerfrancophone.fr/ancienne-epoque-nouvelle-epoque
G 20 : L'UE EN QUALITE DE GRANDE PERDANDE
Par
tourtaux-jacques
Le 16/07/2022
G20: l’UE en qualité de grande perdante
Par Mikhail Gamandiy-Egorov
Arrêt sur info — 16 juillet 2022
Par Mikhail Gamandiy-Egorov, 13.07.2022
L’actualité internationale, et notamment le récent Sommet du G20 en Indonésie, ont largement démontré que les pays ayant assumé leur statut de satellites et de sous-traitants n’auront pas d’avenir sur le devant de la scène mondiale. L’Union européenne passe donc du statut d’un nain géopolitique à simplement celui d’un bloc de-facto inexistant dans les grandes affaires internationales.
Problèmes économiques et sociaux qui ne cessent de monter en puissance dans nombre de pays de l’Europe bruxelloise, chute brutale de la monnaie européiste – tout cela n’est que la confirmation d’un processus qui a en fait débuté depuis un bon moment déjà. Ayant longtemps prétendu à se présenter comme étant un bloc puissant, l’UE ne représente aujourd’hui que la désillusion la plus totale.
Le récent Sommet du G20 à Bali, en Indonésie, a eu également et largement le mérite de remettre les choses au clair. D’abord Josep Borrell, chef de la diplomatie bruxelloise, qui reconnait que l’Union européenne n’est pas en train de gagner dans la bataille narrative mondiale sur l’Ukraine. Y compris dans le cadre justement du G20.
En ce qui concerne le maître de l’Occident collectif, à savoir les USA, celui-ci n’a pas réussi ni à écarter Moscou de la participation du dernier Sommet du G20, ni à imposer son agenda à Pékin. Les événements protocolaires que les représentants occidentaux avaient décidé de boycotter en raison de la présence du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ont pu parfaitement se dérouler sans ladite présence occidentale. Confirmant d’ailleurs parfaitement la thèse annoncée, avec amertume, par le déjà cité Borrell.
Mais si les Etats-Unis, subissant échec après échec, ont néanmoins réussi à maintenir leur position de suzerain du bloc occidental, le bloc européiste bruxellois aura confirmé ce que représente réellement la notion de médiocrité. Car si Washington a effectivement énormément à perdre dans le développement actif de l’ordre multipolaire international, y compris avec la perte du statut d’hégémon mondial, l’UE avait une occasion de s’adapter et de s’intégrer, ne serait-ce que progressivement aux règles issues de la multipolarité.
En préférant suivre aveuglement l’agenda outre-Atlantique, l’Union européenne confirme être la grande perdante et certainement celle qui subira les plus larges revers dans la bataille décisive entre les partisans de l’ère multipolaire et les nostalgiques de l’unipolarité. Faut-il le encore le rappeler: dans la chute d’une entité, ce sont bien souvent les sous-traitants et les satellites qui paient les premiers frais pour le compte du maître.
Si cela est aujourd’hui de plus en plus difficile à nier, l’autre aspect des plus importants étant celui que personne ne prend désormais au sérieux le positionnement de l’UE, à l’échelle internationale. Bien souvent, les pays et les différentes régions du monde comprennent aujourd’hui que s’il y a une quelconque utilité encore à parler à l’Occident, autant le faire directement avec Washington, au lieu de passer par un groupe sous-traitant.
Dans cette perspective, et au-delà de l’avènement de l’ordre multipolaire post-occidental, dans lequel l’Occident devra progressivement apprendre à vivre en qualité d’une extrême minorité planétaire avec tout ce que cela implique, l’Europe bruxelloise commence déjà à disparaitre en qualité de bloc ayant son mot à dire dans les affaires internationales contemporaines. Confirmant ainsi le passage du statut de nain géopolitique à celui d’une entité inexistante.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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LA REVOLTE DES AGRICULTEURS SE POURSUIT AUX PAYS-BAS ET GAGNE D'AUTRES PAYS
Par
tourtaux-jacques
Le 08/07/2022
La révolte des agriculteurs se poursuit aux Pays-Bas... et ailleurs
Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 08 juillet 2022 - 18:10
Image
Depuis le mois de juin, les agriculteurs du hollandais dénoncent la politique agricole instaurée par le gouvernement.
Robin van Lonkhuijsen / ANP / AFP
Voilà un mois déjà que la colère gronde aux Pays-Bas. En réponse à un plan du gouvernement visant à réduire les émissions d’ammoniac et d’oxydes d’azote, les agriculteurs ont décidé de bloquer les routes, les centres de distribution, ainsi que la frontière avec l’Allemagne. Petit à petit, des citoyens hollandais ont rejoint le mouvement agricole, et certains autres pays comme la Pologne, l’Italie, l’Espagne veulent apporter leur soutien à cette grogne populaire. Seraient-ce les prémices d’une protestation d'envergure mondiale ?
Avec cette nouvelle politique, le gouvernement hollandais — véritable puissance agricole — pourrait s'infliger une diminution de 30 % de sa production. Ce faisant, de nombreux agriculteurs seraient obligés de cesser leurs activités.
La colère des agriculteurs...
Depuis le mois de juin, le mouvement a pris une telle ampleur que des centres de distribution, des supermarchés, des autoroutes, des ports et des aéroports ont été bloqués par les agriculteurs, mais aussi par les citoyens.
Si la contestation est globalement passée sous silence par le gouvernement comme par la presse, la colère est montée d’un cran lorsque les manifestants se sont rendus devant la maison de la ministre de l’Azote aux Pays-Bas, le 28 juin, aspergeant de fumier et prenant pour cible des fourgons et voitures de police.
Quelques jours plus tard, l'inertie constante du gouvernement a poussé les agriculteurs à bloquer des autoroutes. Si bien qu'ils sont parvenus à bloquer la frontière avec l'Allemagne.
Pour montrer leur soutien aux agriculteurs, des citoyens hollandais ont décidé de rejoindre le mouvement. Et pour le coup, l’élan de solidarité ne s’est pas arrêté à la frontière ; des agriculteurs allemands ont également manifesté sur l’autoroute A7, près de la frontière entre les deux pays.
... face à celle des policiers
Le lundi 4 juillet, face à l’ampleur du mouvement et en réponse aux manifestations et blocages de part et d’autre du pays, la police hollandaise a décidé de déployer des véhicules blindés. Dans la nuit du 5 au 6 juillet, la situation s'est tendue et des manifestants ont subi la colère policière : "Une situation de menace s'est présentée. Des coups de semonce ont été tirés et des coups ciblés ont été tirés", a expliqué la police hollandaise.
Des vidéos montrant des scènes d’émeute et d’actions policières envers les manifestants traduit d’une situation tendue au sein du pays. La police hollandaise a d’ailleurs déployé son arsenal de protection, tout en évacuant violemment les blocages. Elle a aussi fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les contestataires.
Des conséquences à l'international ?
Les répercussions du mouvement ont amené des rayons de supermarchés à se vider complètement, alors que les blocages des centres de distribution ont commencé depuis le 3 juillet seulement.
Par ailleurs, d’autres mouvements similaires ont vu le jour peu de temps après celui-ci, comme par exemple en Pologne, où l’inflation dépasse les 15 %. Suite à la décision du gouvernement polonais d’augmenter les taux d’intérêts, les citoyens ont enfilé leurs gilets jaunes pour sonner l'alerte, et plus largement pour dénoncer la politique agricole qui met en péril les exploitants.
Les contestations sociales, en réponse au mouvement hollandais et contre les décisions gouvernementales, ont aussi vu le jour en Espagne et en Italie. Si la presse mainstream ne semble pas vouloir traiter le sujet, la colère citoyenne et populaire grogne à travers le monde. Colère qui n'est pas sans rappeler l'épisode des Gilets jaunes français, désormais connu mondialement. Doit-on se préparer pour un nouvel opus à la rentrée ?
https://www.francesoir.fr/politique-monde/pays-bas-revolte-agriculteurs
LE TITANIC EUROPEEN SE CRASHERA-T-IL SUR L'ICEBERG RUSSE ?
Par
tourtaux-jacques
Le 07/07/2022
Le Titanic européen se crashera-t-il sur l’iceberg russe?
Par Daniel Vanhove
Mondialisation.ca, 06 juillet 2022
Région : L'Europe, Russie et CEI
Thème: Désinformation médiatique, Guerre USA OTAN
Analyses: Crise en Ukraine, Crise en Ukraine, UKRAINE
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L’équipage ‘européiste’ qui pilote depuis Bruxelles l’ingouvernable paquebot baptisé ‘UE’ ne semble rien voir qui puisse arrêter sa course, convaincu de sa toute-puissance et de son invulnérabilité savamment entretenues par le discours de l’administration américaine et de ses représentants de l’OTAN. Et tout comme certains individus, un piètre équipage aime être flatté.
Et pourtant, à bien y regarder, tout indique qu’un iceberg – dont chacun sait qu’environ 1/8è est émergé – se trouve sur sa route. La question, loin d’être subsidiaire, est de savoir s’il existe encore au sein de cet équipage l’un ou l’autre membre sain d’esprit et assez lucide que pour éviter le crash qui semble de plus en plus inéluctable. Alors qu’à bord se trouvent plusieurs millions de passagers entretenus, voire persuadés pour certains, dans l’illusion (comme à l’époque) de l’insubmersibilité de leur puissant vaisseau.
En plus de l’approche xénophobe anti-russe que l’on a vu se manifester par d’affligeantes réactions de gouvernements, de mairies, d’organisations, d’associations, de groupes, quand ce ne sont pas quelques abrutis isolés, les capitaines de l’UE non élus par les passagers semblent manifestement ‘hors sol’ et risquent d’entraîner ces derniers dans un naufrage collectif. Il faut rappeler à cet effet, que c’est bien l’URSS qui a vaincu le nazisme allemand par le sacrifice d’environ 27 millions de ses soldats et civils, et non les Américains comme ceux-ci ont tendance à s’en glorifier. Les Russes en connaissent donc le prix quand les Américains et les Européens n’ont pas expurgé jusqu’à ses racines cette tendance brune que l’on voit ainsi ressurgir régulièrement.
A la suite d’une infinie patience, chaque fois que l’iceberg russe a lancé des signaux à l’Occident et particulièrement à l’Europe voisine de limites à ne pas dépasser, c’est comme si cette dernière était sourde et n’entendait que la voix des sirènes outre-atlantique. Le commandement russe démontre pourtant sa détermination à ne pas modifier sa position et reste ferme quant à son plan initial avec, il faut le souligner, une réponse toujours proportionnelle aux obstacles dressés par ses adversaires pour le faire dévier de sa route. Mais vu l’entêtement de ceux qu’il continue à appeler ses ‘collègues’, la Russie va-t-elle encore longtemps agir en proportionnalité ou risque-t-elle de passer à une autre vitesse afin de donner une ‘leçon de choses’ aux plus obtus de cette caste d’eurocrates arrogants? Pour ceux qui rechignent et se demandent parfois pourquoi l’état major russe n’agit pas de manière plus prompte et cinglante face aux Ukronazis armés en continu par l’Occident, soyez assurés que cette question taraude sa hiérarchie et fait l’objet d’évaluations régulières. Mais le travail entrepris par Moscou est colossal et dépasse de très loin le seul cas ukrainien qu’il faut préalablement nettoyer en profondeur de tout ce qui l’encrasse.
Pour le coup et pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, ce que les citoyens européens pourront retenir de cette pénible traversée est qu’ils sont bien colonisés par les USA et non leurs ‘partenaires’ comme ils l’imaginaient. Il faut dire que c’est habituel pour ce pays qui dès le départ a construit son empire sur la dévastation, le pillage et la colonisation, sans jamais s’arrêter depuis. Raison de son indéfectible soutien au régime d’apartheid israélien qui pense pouvoir bâtir de même sa prospérité sur le vol des terres palestiniennes doublé de méthodes fascistes. Et où la voix européenne en plus d’être timorée, en est complice depuis le début.
Aussi, les Européens sont-ils priés de comprendre et d’accepter n’être que des passagers de seconde classe. Avec toutes les conséquences qu’impliquent un tel statut dont celle, et non des moindres pour qui veut chercher un peu dans l’histoire, que tout empire connaît ses heures de gloire avant de connaître celles de son déclin et de sa fin. Or, de toute évidence, plusieurs analyses dans différentes disciplines indiquent que le déclin des Etats-Unis a non seulement commencé mais qu’il est déjà bien entamé. La question pour les citoyens européens est donc simple, parce qu’il ne s’agit plus de savoir si cela va arriver, mais quand cela va-t-il arriver, et dès lors: allons-nous suivre un équipage qui manifestement nous mène au désastre ou allons-nous avoir le sursaut de nous organiser, de renverser ce commandement et reprendre le contrôle qui nous permettrait d’éviter le crash qui s’annonce? Parce que ce que nous voyons de l’iceberg, pour effrayant qu’il soit déjà nous est caché pour les 7/8è immergés… Les conséquences d’une telle collision sont donc incalculables pour l’avenir à l’exception d’une certitude: tous les paradigmes seront bouleversés. Et sous nos latitudes, les dernières générations n’ont pour la plupart aucune idée de ce que cela peut représenter, ayant été préservées et choyées des décennies durant au point de penser que le niveau de vie occidental était la norme alors qu’il est l’exception au regard des milliards d’individus qui survivent tant bien que mal… exploités pour le confort de notre croisière.
Tant mieux!, rétorqueront certains, il faut que cet ordre inique s’effondre et soit remplacé! Et je les approuve, mais là n’est pas mon propos qui est de dire que nous pouvons (peut-être?) éviter l’obstacle et bien des affres à une majorité de citoyens, en revenant à la raison et en acceptant l’offre russe. A savoir: la neutralité de l’Ukraine, sa dénazification, le recul de l’Otan – à défaut de son démantèlement – sur ses lignes antérieures, la démilitarisation des pays limitrophes de ses frontières… ce qui n’est toujours que la partie visible de l’iceberg, et le préalable au changement de cet ordre inique auquel s’est attelée la Russie.
La partie invisible beaucoup plus importante, est la raison pour laquelle l’Occident hégémonique ne veut pas (encore) faire machine arrière. Il s’agit évidemment de revoir l’ordre unilatéral imposé par l’empire et la dictature de sa monnaie (et de la nôtre qui n’en est que l’avatar), et l’établissement de nouvelles règles internationales dans les échanges entre nations où d’autres Etats y compris les plus faibles seront enfin écoutés et représentés, et où le dollar ne sera plus seul maître à bord, prenant tous les autres en otages. Et que l’Occident le veuille ou non, la Russie y travaille, nouant de plus en plus de liens avec ceux qui s’empressent de dénouer les nœuds zuniens qui les étouffaient. Ainsi, le dernier sommet des BRICS représente environ 3.5 milliards d’individus (et de nouveaux pays demandent à y adhérer) quand le G7 n’en représente plus que 750 millions, avec une croissance de plus en plus forte pour les premiers face à un déclin pour les seconds.
Cet écueil qui se dresse droit devant nous n’est pas nouveau. Les plus aveugles au rang desquels bien des occidentaux – dont l’inculture est entretenue par les équipages qui se succèdent sur le pont – n’ont pas capté que l’obstacle qui grossit à mesure que l’on s’en approche dans l’absurde défi d’aller s’y heurter en pensant que la puissance de notre navire pourrait briser cette cathédrale de glace, trouve son origine non dans l’épisode ukrainien, mais lorsque le président Poutine a répondu favorablement à la demande du président syrien B. al-Assad de le soutenir contre l’assaut occidental qui avait pour projet de ruiner son pays. Cela fait donc plus de 10 ans que l’iceberg russe s’est mis en travers de la route qu’ont prise les imprudents équipages occidentaux mal conseillés, résultat d’imbéciles sanctions qui privilégie l’idéologie au détriment de services de renseignements et de personnel diplomatique dont il a voulu faire l’économie.
Ce que nous voyons depuis quelques semaines en Ukraine, n’est que la confirmation des sordides manœuvres américaines et de l’incompétence abyssale de la plupart des analystes et décideurs européens qui s’y sont faits piéger, et s’affairent maintenant dans d’affligeants ballets ne brassant que du vent, comme lors du C-19. Les mêmes qui s’entêtent à nous dire que, là où toute l’ingénierie déployée et jusqu’à leurs injections ont démontré leur inutilité voire leur dangerosité, il faut en rajouter une dose. Les mêmes nous ressassent que face à ce pénible projet d’UE dont on ne cesse de voir les déchirements et les divergences, il faut ’plus d’Europe’. Et les mêmes de persister et décider de l’élargissement de l’Otan comme réponse à l’intervention russe qui précisément en dénonce les avancées vers ses frontières!
Lamentables. Navrants. Affligeants… mais surtout, gravement nuisibles! Parce que parmi ces mercenaires auxquels nos gouvernements font désormais appel pour leurs sales guerres qu’ils n’ont même pas le courage de reconnaître, beaucoup finissent par rentrer au pays tant ils prennent la mesure des forces en présence. Et ceux-là auront acquis une expérience de terrain en vraies conditions de guerre, formés par nos brillants instructeurs otaniens. Et ils ne rentreront pas les mais vides. Ils auront noués des liens avec les mafias, toujours présentes dans de telles configurations au seul but de faire du fric. Ils rentreront donc avec leurs armes et leurs contacts pour s’en procurer d’autres. Qui un jour se retourneront contre leur propre gouvernement, et contre leurs concitoyens dans des attentats dont les imposteurs au pouvoir ne comprendront rien et réagiront de travers.
Dans les coursives du paquebot européen qui glisse inexorablement vers l’iceberg russe, la plupart des passagers continuent hypnotisés, à écouter la petite musique anesthésiante jouée par les médias ‘atlantistes’. Ils semblent ne pas (vouloir) voir le naufrage vers lequel cet équipage politico-médiatique arrogant les précipite, alors que déjà les premières vagues arrivent, annonçant sans doute un tsunami d’une ampleur inédite. Y aura-t-il un sursaut, une mutinerie de la dernière chance pour mettre ces responsables aux arrêts et/ou pour les balancer par-dessus bord?!
Daniel Vanhove
05.07.22
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Daniel Vanhove, Mondialisation.ca, 2022
https://www.mondialisation.ca/le-titanic-europeen-se-crashera-t-il-sur-liceberg-russe/5669542
LES ECONOMIES DE L'UE SONT SUR LES GENOUX
Par
tourtaux-jacques
Le 06/07/2022
Les économies de l’UE sont sur les genoux
Par M.K. Bhadrakumar
Arrêt sur info — 06 juillet 2022
Le président russe Vladimir Poutine, lors d’une réunion avec le ministre de la Défense Sergey Shoigu, a révélé les propositions des commandants de l’armée en Ukraine « pour le développement des opérations offensives », Moscou, 4 juillet 2022.
M.K. Bhadrakumar
Publié le 5 juillet 2022 sur Indian Punchline
Le 1er juillet à la Maison Blanche, le président américain Joe Biden a fait une révélation surprenante, selon laquelle « l’idée que nous allons pouvoir appuyer sur un interrupteur pour faire baisser le coût de l’essence n’est pas probable à court terme ».
Les exportateurs de gaz américains se sont positionnés en conséquence pour combler le vide alors que l’Europe se détourne des importations russes. FT a rapporté récemment que « les producteurs américains de gaz naturel liquéfié ont annoncé une série d’accords pour stimuler les exportations alors que l’industrie capitalise sur les pénuries qui ont laissé l’Europe avec une crise énergétique croissante ».
Les accords sont si lucratifs que Cheniere, le premier exportateur de gaz américain, a pris la décision d’investir pour aller de l’avant avec un projet qui augmentera sa capacité de plus de 20 % d’ici la fin de 2025, anticipant des accords d’approvisionnement à long terme et bloquant les achats de gaz aux États-Unis sur les prochaines décennies. Les producteurs étatsuniens de gaz feraient fonctionner leurs usines à plein régime pour augmenter l’approvisionnement de l’UE.
Les États-Unis ont dépassé la Russie pour la première fois en tant que premier fournisseur de gaz de l’Europe. Bien que le GNL des États-Unis soit vendu à l’Europe à des coûts beaucoup plus élevés que le gazoduc russe, les pays de l’UE n’ont pas le choix.
Avec l’approvisionnement russe via Nord Stream I à seulement 40 % de sa capacité et des livraisons qui devraient être complètement interrompues pour la maintenance annuelle du 11 au 21 juillet, les perspectives d’approvisionnement à court terme en gaz russe vers l’Europe semblent sombres.
L’Allemagne a mis en garde contre le risque que le gaz du Nord Stream ne revienne pas du tout après la maintenance. Quoi qu’il en soit, la fourniture russe vers l’Europe n’a jamais été aussi basse et devrait « rester limitée tout au long du troisième trimestre« , selon S&P Global.
L’Allemagne se dirige vers une crise économique majeure. Le chef de la Fédération allemande des syndicats aurait déclaré ce week-end :
« Des industries entières risquent de s’effondrer à jamais à cause des goulots d’étranglement du gaz – en particulier les industries chimiques, de la verrerie et de l’aluminium, qui sont les principaux fournisseurs du secteur clef de l’automobile ».
Un chômage massif est probable. Lorsque l’Allemagne éternue, bien sûr, l’Europe s’enrhume – non seulement la zone euro mais même la Grande-Bretagne.
Bienvenue aux « sanctions infernales » de l’Union européenne. Les États-Unis ont littéralement poussé les Européens dans la crise ukrainienne. Combien de fois le secrétaire d’État Antony Blinken s’est-il rendu en Europe au cours de ces mois critiques précédant l’invasion russe de l’Ukraine pour s’assurer que la porte à des pourparlers significatifs avec le Kremlin restait fermée ! Et les sociétés énergétiques US font aujourd’hui des profits exceptionnels en vendant du gaz aux Européens. Les Européens n’auront-ils pas l’intelligence élémentaire de se rendre compte qu’ils se sont fait avoir ?
Maintenant, Biden s’est lavé les mains de la crise du gaz. Il a brusquement déclaré lors d’une conférence de presse à Madrid le 30 juin qu’une telle prime sur les prix du pétrole se poursuivra « aussi longtemps qu’il le faudra, de sorte que la Russie ne puisse pas, en fait, vaincre l’Ukraine et aller au-delà de l’Ukraine. C’est une position critique, critique pour le monde. Nous en sommes là. Pourquoi avons-nous l’OTAN ? »
Le récit de Biden, contraire aux faits, est que les sanctions contre la Russie finiront par fonctionner et qu’une longue guerre en Ukraine entraînera la perte de la Russie. Le récit étatsunien est que si vous regardez sous le capot de l’économie russe, elle n’est peut-être pas suffisamment flexible et ingénieuse pour développer un esprit de bunker entrepreneurial, et adopter de nouveaux modèles commerciaux pour neutraliser les sanctions. Biden est convaincu que l’économie russe est sous l’emprise de mafias industrielles qui ne sont pas très innovantes et, par conséquent, il n’y a pas beaucoup d’options pour la Russie sous les sanctions occidentales.
Biden a déclaré à Madrid :
«Regardez l’impact que la guerre contre l’Ukraine a eu sur la Russie… Ils (les Russes) ont perdu 15 ans de gains qu’ils ont réalisés, en termes de leur économie… Ils vont avoir, ils ont déjà du mal à maintenir la production de pétrole parce qu’ils n’ont pas la technologie pour le faire. Ils ont besoin de la technologie américaine. Et ils sont aussi dans une situation similaire en termes de systèmes d’armes et de certains de leurs systèmes militaires. Ils paient donc un prix très, très lourd pour cela. »
Mais même si c’est le cas, comment tout cela aide-t-il les Européens ? En revanche, les calculs stratégiques du président Poutine concernant la guerre restent sur la bonne voie. Les forces russes ont fait des progrès incontestables dans l’établissement d’un contrôle total sur Louhansk. Lundi, Poutine a donné le feu vert à une proposition des commandants de l’armée de lancer des « opérations offensives ». Cinq mois après le début de la guerre, les Ukrainiens voient la défaite et les généraux de l’armée russe le savent.
La Russie n’est pas non plus entrée en Ukraine sans préparation. De toute évidence, elle avait pris des mesures de précaution à la fois avant et depuis la guerre pour protéger son économie. Et cela permet à l’économie russe de s’installer dans une « nouvelle normalité ». Les options de Washington sont assez limitées dans ces circonstances. Fondamentalement, les sanctions occidentales ne s’attaquent pas aux causes de l’action russe et, par conséquent, elles sont vouées à ne pas résoudre le problème en question.
Poutine réserve certainement de mauvaises surprises à Biden à l’approche des élections de mi-mandat de novembre. Biden suppose allègrement qu’il contrôle toutes les variables de la situation. Se réjouir du malheur d’autrui n’est jamais une base rationnelle pour l’art de gouverner.
Hier, la région stratégiquement importante de Kherson bordant la Crimée a formé un nouveau gouvernement avec le premier vice-Premier ministre de la région russe de Kaliningrad à la tête du cabinet et des ressortissants russes parmi ses adjoints. Maintenant que le système de lance-roquettes multiples HIMARS, contrairement à la promesse de Biden, démolit des villes russes, attendez-vous à des représailles russes majeures.
La voie des opérations offensives de la Russie est en train d’être relancée pour inclure également Kharkov et Odessa, en dehors du Donbass. L’influent politicien du Kremlin et président de la Douma Viatcheslav Volodine a déclaré mardi :
« Certaines personnes demandent quel est notre objectif et quand tout cela prendra fin. Elle prendra fin lorsque nos villes et villages paisibles ne seront plus attaqués par des bombardements. Tout ce qu’ils font, c’est obliger nos troupes à ne pas s’arrêter aux frontières des républiques de Lougansk et de Donetsk (Donbass) parce que les frappes (sur les régions russes) viennent des régions de Kharkov et d’autres régions d’Ukraine. »
Combien de temps Biden pense-t-il que les Européens voudront être impliqués dans une guerre par procuration prolongée avec la Russie ? Bild a rapporté dimanche que 75% des Allemands interrogés considèrent les récentes hausses de prix comme un lourd fardeau, tandis que 50% ont déclaré avoir le sentiment que leurs conditions économiques se détériorent ; un Allemand sur deux craint de ne pas pouvoir se chauffer cet hiver en raison de la réduction de l’approvisionnement en gaz russe et de l’inflation dans l’Union européenne.
Et pourtant, Biden dit que la guerre durera « aussi longtemps qu’il le faudra » et que la pénurie de carburant continuera « aussi longtemps qu’il le faudra« . L’économie européenne devrait commencer à se contracter au cours du second semestre 2022 et la récession pourrait se poursuivre jusqu’à l’été 2023 au moins.
Les analystes de JP Morgan Chase, la banque d’investissement américaine, ont déclaré la semaine dernière que la Russie pourrait également provoquer des hausses « stratosphériques » des prix du pétrole si elle utilisait des réductions de production pour riposter. Selon eux, « l’étroitesse du marché mondial du pétrole plaide pour la Russie ». Ils écrivent que les prix pourraient plus que tripler pour atteindre 380 dollars le baril, si la Russie réduisait sa production à 5 millions de barils par jour.
Le décret de Poutine la semaine dernière est de mauvais augure – le Kremlin prenant le contrôle total du projet pétrolier et gazier Sakhalin-2 dans l’Extrême-Orient russe. La société d’État Gazprom détenait une participation de 50 % plus une dans le projet et ses partenaires étrangers comprenaient Shell (27,5 %), Mitsui (12,5 %) et Mitsubishi (10 %). Le décret stipule que Gazprom conservera sa participation majoritaire, mais les investisseurs étrangers doivent demander au gouvernement russe une participation dans la société nouvellement créée dans un délai d’un mois ou être dépossédés. Le gouvernement décidera d’approuver ou non toute demande.
Vue aérienne de l’usine de liquéfaction, qui fait partie du projet de gaz naturel liquéfié Sakhalin-2 à Sakhaline, en Russie, décrit comme l’un des plus grands projets pétroliers et gaziers intégrés du monde.
Cela perturbera davantage les marchés de l’énergie et exercera une pression accrue sur le marché du GNL, et ça peut être considéré comme une mesure visant à exercer davantage de pression sur l’Occident en restreignant simultanément l’approvisionnement en gaz vers l’Europe et en créant une plus grande demande de GNL en Asie, qui assèchera les approvisionnements qui vont actuellement en Europe. Sakhalin-2 fournit environ 4 % du marché mondial du GNL !
La seule partie de l’agenda US qui se déroule bien semble être la partie non-dite : les objectifs anglo-américains mêmes que Lord Ismay avait un jour prédits comme étant la raison d’être de l’OTAN : « Garder des Russes dehors, les Américains dedans, et les Allemands à terre. »
M.K. Bhadrakumar
Source: Indian Punchline
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tourtaux-jacques
Le 06/07/2022
6 juillet 2022
L’Europe servile et débile
André LACROIX
Placé devant une carte de géographie, un enfant de cinq ans comprend que l’Europe n’est que le bout d’un immense continent. Cette réalité, bien intégrée depuis un siècle par les décideurs étasuniens, semble échapper au cerveau d’Ursula von der Leyen, de Charles Michel, de Josep Borrell et consorts.
Quand on a des responsabilités politiques, on doit faire passer le rationnel avant l’émotionnel. Le 24 février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine. On peut penser ce qu’on veut de cette invasion, mais il s’agit d’un fait, et un fait est plus respectable qu’un lord-maire. Autre fait indiscutable : l’Europe a besoin des ressources de la Russie : non seulement du gaz naturel et du pétrole (y compris pour fabriquer des sources d’énergies propres !), mais aussi de l’uranium (pour ses centrales nucléaires), de l’aluminium (pour les voitures), du nickel (pour les voitures électriques), du palladium (pour les pots catalytiques), etc.
Au lieu de prendre en considération ces réalités incontournables et de veiller à ce que le conflit ait le moins de répercussions dommageables pour leurs populations, les dirigeants européens se sont empressés de faire ce qu’il ne fallait pas faire : empiler les unes après les autres des sanctions censées affaiblir la Russie. Mais elle en a vu d’autres, la Russie !, que ce soit sous les Tsars en préférant incendier Moscou en 1812 plutôt que de céder aux prétentions napoléoniennes, ou, sous le régime communiste, en résistant aux sièges de Leningrad et de Stalingrad et en perdant 26 millions de sujets... Les Russes ont l’habitude de se serrer la ceinture et ils vivent dans un pays immense détenant à peu près tous les éléments de subsistance. Tout autre est la situation de l’Union européenne dont les citoyens sont plus habitués au confort, un confort largement dépendant des matières premières présentes en masse, notamment sur le sol russe. Déjà aujourd’hui des millions d’Européens, même ceux qui ont un emploi, n’arrivent pas à nouer les deux bouts. La situation risque de devenir de plus en plus dramatique : inflation, ruptures d’approvisionnements, faillites, chômage, misère.
Au lieu d’engager immédiatement des négociations avec Poutine, nos dirigeants ont préféré s’engager dans la surenchère recommandée par Biden et Blinken. Ont-ils seulement compris que, ce faisant, ils se livraient, pieds et poings liés, aux producteurs de gaz de schiste du Texas ou de Pennsylvanie et se mettaient au service du complexe militaro-industriel étasunien pour qui la prolongation de la guerre est une bénédiction ? Servilité ou bêtise ? Ou plutôt : servilité et bêtise.
Les Étasuniens ne s’en cachent même pas : ce que visent les Démocrates comme les Républicains, c’est, moyennant une guerre par procuration sous commandement OTAN, un affaiblissement, voire un changement de régime en Russie (comme d’ailleurs en Chine). Si le sort des Ukrainiens les avaient intéressés, John McCain et Victoria Nuland n’auraient pas fait voler en éclats un bon accord signé le 21 février 2014 entre le président Viktor Ianoukovitch, l’opposition ukrainienne et les trois ministres européens : le Polonais Radoslaw Sikorski, l’Allemand Frank-Walter Steinmeier et le Français Laurent Fabius. Comment l’Europe, représentée alors par trois grands pays, a-t-elle pu supporter sans sourciller d’être ainsi humiliée, comme si la signature de ses ministres ne valait rien ?
Et, plus tard, après la signature des accords de Minsk 2 entre l’Ukraine, la Russie, un représentant de Donetsk, un représentant de Louhansk, l’Allemagne et la France, prévoyant un statut d’autonomie pour le Donbass, comment se fait-il que les dirigeants de l’Union européenne ne se soient pas insurgés contre les mesures vexatoires décidées par les autorités ukrainiennes à l’encontre de la langue russe et comment n’ont-ils pas levé le petit doigt pour faire stopper les bombardements sur le Donbass dans lesquels ont péri quelque 14 000 personnes ? Poser la question, c’est y répondre : une telle inertie ne s’explique que par la vassalisation de l’Europe au sein de l’Empire étasunien prêt à tout pour maintenir son hégémonie.
Une inertie coupable qui, depuis peu, s’est muée en fuite en avant avec la fourniture d’armes à l’Ukraine. Il s’agit là d’un acte de guerre à propos duquel on n’a évidemment pas demandé l’aval des parlements nationaux de l’UE, un acte d’autant plus irresponsable qu’on ne sait pas dans quelles mains ces armes aboutissent et qui continueront, quand le conflit aura pris fin, d’alimenter les circuits mafieux (*).
L’Union européenne n’est par ailleurs pas très regardante avec les principes de liberté dont elle se targue : une des premières mesures prises par elle, ça a été d’interdire la diffusion des médias russes, Spoutnik et Russia Today : qui dit mieux ?
Quant au vertueux « green deal » européen présenté en grande pompe fin 2019, il est déjà largement compromis par l’abandon de la mise en jachère de millions d’hectares dans le but de compenser les perturbations de l’offre céréalière. Est-ce ainsi, en décourageant une agriculture respectueuse de l’environnement et en important des gaz de schiste, que l’UE va restaurer la confiance des citoyens, notamment des plus jeunes qui se sont mobilisés en masse contre le dérèglement climatique ?
Comment les Européens vont-ils réagir en hiver, et peut-être même dès l’automne, quand les sanctions antirusses reviendront sur l’UE comme un boomerang ? Ne doit-on pas s’attendre à des mouvements sociaux en comparaison desquels la révolte des Gilets Jaunes en France pourrait n’être que roupie de sansonnet ?
Ce sont toujours les travailleurs et les peuples qui payent le prix des guerres et des conflits, cela est vrai partout et de tout temps. Il est urgent que les syndicats et toutes les forces populaires fassent pression pour forcer les décideurs européens à travailler à la paix. C’est aussi l’avis de ... Henry Kissinger, fort de son expérience vietnamienne.
Il y va aussi de notre responsabilité planétaire. Comme l’écrit justement l’analyste indien Brahama Chellaney (**) : « Sans qu’ils en soient responsables, les vrais perdants du conflit entre la Russie et l’OTAN sont malheureusement les pays les plus pauvres, qui subissent de plein fouet les retombées économiques. Du Pérou au Sri Lanka, la hausse des prix du carburant, des denrées alimentaires et des engrais a déclenché de violentes manifestations de rue qui, dans certains États, ont dégénéré en troubles politiques permanents. Les problèmes d’endettement de nombreux pays pauvres se sont aggravés. »
(*) Voir aussi https://www.independent.co.uk/news/world/europe/ukraine-army-russia-pr....
(**) https://www.investigaction.net/fr/pourquoi-les-sanctions-contre-la-rus....
URL de cet article 38120
https://www.legrandsoir.info/l-europe-servile-et-debile.html
A MADRID, L'OTAN ACTE L'OCCUPATION DE L'EUROPE
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tourtaux-jacques
Le 30/06/2022
jeudi 30 juin 2022
A Madrid, l'OTAN acte l'occupation de l'Europe
A Madrid, l'OTAN a acté l'occupation dans le temps du territoire européen, grâce au conflit en Ukraine, que le monde atlantiste a lui-même préparé, lancé, armé, financé et entretient avec amour depuis. L'on comprend mieux pourquoi Macron déclare que la Russie ne doit pas gagner - sinon, c'est la fin de ce monde.
L'OTAN est la main armée du monde global, elle est la structure militaire, qui assure également la couverture de la domination militaire américaine et de l'occupation du territoire européen. Occuper physiquement le territoire est bien toujours le seul moyen de le contrôler, rien ici n'a changé et ne peut changer. Stoltenberg annonce donc que la Russie est la plus grande menace, elle est inscrite comme tel dans la nouvelle conception stratégique adoptée à Madrid (et qui était donc déjà prêt avant que ces Etats dits "souverains" n'aient eu leur mot à dire). C'est la conception globaliste de la souveraineté, à savoir quand les Etats sont des structures utilisées dans des buts, qui ne sont pas déterminés au niveau national.
Il est vrai que la Russie, depuis son réveil de février, présente un danger vital pour le monde global. Rappelons que depuis 2014, au moins, l'OTAN s'est installé en Ukraine, que les pays de l'OTAN ont formé et armé les Ukrainiens, qu'avant cela ils ont financé et soutenu les mouvements néonazis afin de déstabiliser la société et maintenir la population dans la terreur, et que les décisions politiques intérieures sont directement adoptées selon la volonté et les indications des curateurs extérieurs (qu'il s'agisse des organismes internationaux ou des ministres étrangers, qui furent présents au Gouvernement ukrainien post-Maîdan pour mettre en route la machine). Rappelons également que les groupes néonazis et l'armée ukrainienne ont été lancés contre les populations russophones et les "superviseurs" de l'OTAN les téléguidaient dès 2014.
Il est donc très surprenant de lire dans cette nouvelle conception stratégique de 2022, que la Russie a violé le droit international et qu'elle présente une agressivité telle qu'elle met en péril la sécurité internationale, quand dans les faits, les Etats-Unis et leurs satellites européens et canadiens ont déstabilisé la société ukrainienne (en 2004 et en 2014), afin de provoquer un conflit avec la Russie. L'Ukraine, seule et souveraine avant cela, ne se serait jamais engagée dans cette voie, il a fallu la briser pour l'y lancer.
Or, en février, la Russie a décidé de réagir, quand la politique atlantiste s'est faite de plus en plus dangereuse pour la sécurité dans la région, quand il s'est agi de fournir l'arme nucléaire à l'Ukraine ou de l'intégrer dans l'OTAN. Après deux années de covido-alignement, le monde global pensait que les élites russes globalistes avaient finalement réussi à totalement contrôler l'espace de gouvernance, qu'elle avaient réussi à réduire au silence l'instinct de survie national. Et ce fut une erreur. Notons que ces élites globalistes sont toujours en place, aux manettes, mais leur marge de manoeuvre est plus réduite, elles sont plus affaiblies en raison de l'attitude ouvertement guerrière de leurs curateurs.
Ainsi, en provoquant et ensuite entretenant un conflit, l'OTAN permet le renforcement du contrôle du territoire européen. Les forces américaines, qui sont déjà de 100 000 militaires en Europe, seront encore renforcées :
"les Etats-Unis porteraient de 4 à 6 le nombre de leurs destroyers sur la base navale de Rota en Espagne et établira en Pologne « un quartier général permanent du 5e corps d’armée américain ». Il s’agira, a précisé le Pentagone, de la première présence américaine permanente sur le « flanc oriental » de l’OTAN. « Nous allons maintenir une brigade supplémentaire » composée au total de 5 000 personnes, qui sera basée en Roumanie, a également déclaré Joe Biden. Le président américain a, par ailleurs, annoncé des « déploiements supplémentaires dans les Etats baltes », le Pentagone précisant que cela concernerait aussi bien l’artillerie, l’aviation, la défense antiaérienne que la présence de troupes d’élite. (...) Lors d’une courte allocution, Joe Biden a encore précisé que Washington allait « envoyer deux escadrilles supplémentaires » d’avions de combat F-35 au Royaume-Uni, sur la base de Lakenheath dans l’ouest du pays et « positionner des capacités supplémentaires de défense aérienne » en Allemagne et en Italie."
Par ailleurs, Stoltenberg annonce que la force de réaction de l'OTAN sera portée à 300 000 hommes. Ainsi, après avoir créé le problème, le pompier-pyromane met en place les forces, qui permettront d'entretenir le feu. Dans ce contexte, l'on comprend pourquoi Macron déclare que la Russie ne peut pas gagner et surtout qu'elle ne le doit pas.
L'enjeu dépasse de loin l'Ukraine. L'Ukraine a été lancée comme place d'armes par les Atlantistes, mais le combat qui se mène est celui de la globalisation, donc de la disparition des Etats comme structure gouvernante. La Russie, se conduisant comme Etat, menant un combat classique, met en danger cette organisation, faisant des structures étatiques de simples structures d'exécution. Et si elle gagne, en ne suivant pas les règles du jeu global, cela veut dire qu'il existe une vie et donc une voie en dehors de la domination totalitaire atlantiste, ce qui serait une catastrophe pour l'hégémonie américaine. Car finalement, c'est bien cela que défendent les pays européens, l'hégémonie de leur maître.
Publié par Karine Bechet-Golovko à 11:13
http://russiepolitics.blogspot.com/2022/06/a-madrid-lotan-acte-loccupation-de.html#more
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tourtaux-jacques
Le 29/06/2022
Biden annonce des renforcements de la présence militaire américaine dans toute l’Europe
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Par AlAhed avec AFP
Les États-Unis vont «renforcer leur positionnement militaire en Europe» afin que l’Otan puisse «répondre à des menaces venant de toutes les directions et dans tous les domaines: la terre, l’air et la mer», a dit mercredi 29 juin à Madrid le président américain Joe Biden.
Lors d’un sommet de l’Alliance militaire «qui marque l’Histoire», selon lui, il a annoncé une présence renforcée de militaires et de capacités américaines en Espagne, en Pologne, en Roumanie, dans les États baltes, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Italie.
«Nous sommes au rendez-vous» et «nous prouvons que l’Otan est plus nécessaire que jamais», a encore déclaré le président américain, aux côtés du secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg.
Dans le détail, il a rappelé que les États-Unis avaient déjà déployé cette année «20 000 militaires supplémentaires en Europe pour renforcer nos lignes en réponse aux initiatives agressives de la Russie», selon lui.
Joe Biden a ensuite confirmé que Washington porterait de 4 à 6 le nombre de ses destroyers sur la base navale de Rota en Espagne.
La première puissance mondiale va par ailleurs établir en Pologne «un quartier général permanent du 5ème corps d’armée américain».
«Nous allons maintenir une brigade supplémentaire» composée au total de 5.000 personnes, qui sera basée en Roumanie, a également déclaré Joe Biden, et procéder à des «déploiements supplémentaires dans les États baltes».
«Nous allons envoyer deux escadrilles supplémentaires» d’avions de combat F-35 au Royaume-Uni et «positionner des capacités supplémentaires de défense aérienne» en Allemagne et en Italie, a par ailleurs détaillé le président lors d’une courte allocution devant la presse.
Le président russe Vladimir Poutine «voulait une finlandisation de l’Europe», c’est-à-dire une évolution des pays membres de l’Alliance vers la position de neutralité qui a été historiquement celle du pays nordique, mais il obtient au contraire une «otanisation de l’Europe», s’est félicité Joe Biden.
La Finlande, historiquement non-alignée, ainsi que la Suède s’apprêtent en effet à rejoindre l’Otan, après la levée mardi soir du véto de la Turquie, tandis que l’Alliance a affiché une unité presque sans faille depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine.
https://french.alahednews.com.lb/44680/347
LA PRESIDENTE DU PARTI SINN FEIN D'IRLANDE RECOIT L'AMBASSADEUR CUBAIN
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tourtaux-jacques
Le 23/06/2022
La présidente du parti Sinn Fein d'Irlande reçoit l'ambassadeur cubain.
22 Juin 2022
JUN
22
2022
Dublin, 22 juin 2022. La présidente du parti Sinn Féin, Mary Lou McDonald, a reçu aujourd'hui l'ambassadeur de Cuba en Irlande, Bernardo Guanche Hernández, au siège du Parlement. Au cours de la réunion, la dirigeante du parti a exprimé son amitié et sa solidarité avec Cuba, et a rejeté le blocus économique, commercial et financier maintenu par les États-Unis contre le pays des Caraïbes, ainsi que son inscription sur la liste des parrains du terrorisme.
Pour sa part, le diplomate a transmis les salutations du Parti communiste de Cuba et a ratifié les liens historiques et profonds d'amitié entre les deux parties. Il a également exprimé la gratitude de son pays pour le soutien soutenu du Sinn Féin au peuple cubain dans sa lutte prolongée contre la politique hostile des États-Unis et contre le blocus, qui a été renforcé par l'administration Trump et maintenu par celle du président Biden, même pendant la pandémie. Il a également expliqué que les mesures annoncées par ce dernier à la mi-mai constituent un pas limité dans la bonne direction, mais ne la changent pas.
Il a également dénoncé la guerre médiatique contre le peuple cubain et réaffirmé que Cuba est un pays stable, sûr, capable de faire face aux grands défis auxquels il est confronté.
La réunion, qui s'est déroulée dans une atmosphère fraternelle et au cours de laquelle diverses questions d'intérêt commun ont été abordées, a également vu la participation du député irlandais, John Brady, porte-parole du parti Sinn Féin pour les affaires étrangères et la défense, et de Marie Barry, coordinatrice nationale du Forum de solidarité avec Cuba.
source : https://misiones.cubaminrex.cu/es/articulo/recibe-presidenta-del-partido-sinn-fein-de-irlanda-embajador-cubano
LE PARTI COMMUNISTE DE SUEDE S'EST VU REFUSER LE DROIT D'UTILISER SON NOM LORS DES ELECTIONS.
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tourtaux-jacques
Le 10/06/2022
Suède : Le parti communiste s'est vu refuser le droit d'utiliser son nom lors des élections.
9 Juin 2022
Jeudi 9 juin 2022
Suède : Le parti communiste s'est vu refuser le droit d'utiliser son nom lors des élections.
Plus de 170 ans après la publication du Manifeste du Parti communiste par Marx et Engels, le " spectre du communisme " hante toujours la classe bourgeoise.
La nouvelle vient de Suède, le pays qui a déposé avec la Finlande une demande d'adhésion à l'OTAN, où le Parti communiste ne peut pas participer aux élections de septembre sous son propre nom ! Dans un communiqué, le Parti communiste de Suède (SKP) souligne :
"Au début du printemps, notre parti a reçu un message de l'autorité électorale indiquant que la désignation électorale que nous avions utilisée lors des quatre dernières élections - le Parti communiste de Suède - ne pouvait plus être utilisée. Malgré le fait que les conditions étaient les mêmes tout au long de cette période, l'Autorité électorale a justifié cette décision en déclarant que le nom était... similaire à la désignation enregistrée d'un autre parti - un parti qui ne participe même pas aux élections parlementaires".
Le Parti - lit-on dans la déclaration - a immédiatement déposé un recours afin que l'Autorité électorale reconsidère sa décision. Le Parti communiste avait participé aux élections précédentes sous son propre nom, qui est pleinement enregistré. Cependant, l'Autorité a donné une réponse négative, en invoquant les mêmes raisons concernant l'existence d'un autre parti portant un nom similaire.
"Ainsi, notre parti s'est vu refuser le droit de participer aux élections sous son propre nom. Nous ne pouvons pas voir cela comme autre chose qu'une action de sabotage et une attaque contre notre droit de participer aux élections", peut-on lire dans le communiqué.
Après des mois de confusion bureaucratique, les autorités ont informé le parti communiste qu'il pouvait se présenter sous ses initiales - SKP.
Le 11 septembre 2022, les travailleurs, le peuple de toute la Suède pourront voter pour les communistes en choisissant le bulletin de vote portant les initiales SKP et la faucille et le marteau.
source : https://www.idcommunism.com/2022/06/sweden-communist-party-was-denied-right-to-use-its-name-in-the-elections.html
Tag(s) : #SKP, #Suède, #Communiste
Par
tourtaux-jacques
Le 10/06/2022
L'élargissement de l'OTAN est une menace pour les peuples - Déclaration de l'Initiative Communiste Européenne
9 Juin 2022
Jeudi 9 juin 2022
L'élargissement de l'OTAN est une menace pour les peuples - Déclaration de l'Initiative Communiste Européenne
Dans une déclaration publiée aujourd'hui, 9 juin, le Secrétariat de l'Initiative communiste européenne souligne :
"Le Secrétariat de l'Initiative communiste européenne déplore et condamne les projets des classes bourgeoises et des gouvernements de Suède et de Finlande de rejoindre l'OTAN. Il s'agit d'une démarche qui entraîne les peuples des deux pays, de toute la Scandinavie et de l'ensemble du pays dans de grands dangers et de grandes aventures.
L'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN a lieu dans des conditions de concurrence capitaliste accrue entre les États-Unis, l'UE et l'OTAN, la Russie et la Chine, au milieu du conflit impérialiste en Ukraine. Elle est dictée par la volonté des classes bourgeoises des deux pays de renforcer leur participation aux plans impérialistes et leur part du pillage des peuples réparti entre les monopoles. Elle s'accompagne de l'explosion des dépenses d'armement militaire qui ne sont pas liées à la défense des pays mais aux plans offensifs de l'OTAN, au déploiement de forces et d'équipements militaires en Ukraine, aux plans d'établissement de bases qui servent de rampes de lancement pour la guerre et aux exercices militaires qui constituent une répétition de la guerre.
Les peuples de Suède et de Finlande peuvent tirer des leçons de l'expérience historique de nombreux autres pays, démontrant que l'OTAN, ainsi que l'UE, n'ont jamais été un bouclier de protection pour les peuples mais une source de grands risques. Ils les ont conduits à des guerres impérialistes, des interventions, des démembrements de pays, des changements de frontières, des persécutions et des réfugiés.
L'histoire de l'OTAN est baignée dans le sang. Les crimes qu'elle a commis en Yougoslavie, en Libye, en Afghanistan et en Syrie sont encore frais dans l'esprit des gens. Le mépris de l'humanité et de la vie elle-même coule dans les veines de cette organisation, qui ne représente que les objectifs communs de la classe monopoliste de ses États membres respectifs.
Afin de renforcer leur position dans la lutte internationale entre capitalistes, ils n'hésitent pas à faire couler le sang des peuples. Le développement qui se déroule sous nos yeux est le renforcement de cette tendance ; c'est la préparation de guerres plus sanglantes, d'affrontements encore plus durs, et d'encore plus de souffrances au nom des peuples du monde.
Nous savons que le renforcement de l'OTAN, de toute alliance impérialiste, nous rapprochera de la guerre. Nous savons que la jeunesse de nos pays sera envoyée à la mort pour les profits des riches et que des maisons, des villes et des pays seront mis en pièces, uniquement pour pouvoir être reconstruits pour le profit.
En tant que communistes, nous rejetons tout renforcement de l'OTAN et de toute alliance impérialiste et nous condamnons l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN. En paroles et en actes, les communistes ont pris une position active contre ce développement, reconnaissant clairement les dangers qui lui sont inhérents.
Nous savons que les peuples paieront le prix du développement capitaliste et de l'élargissement de l'OTAN, mais nous sommes tout aussi certains que, par leur lutte, ils peuvent s'opposer de manière décisive à ces plans et leur opposer de sérieux obstacles. Nous sommes certains que l'avenir appartient aux peuples.
Alors que les événements se déroulent de manière de plus en plus dangereuse et que la bourgeoisie de Suède et de Finlande se range ouvertement du côté des bouchers de Belgrade, Tripoli, Kaboul, etc., les peuples, par leur lutte, peuvent faire valoir leurs propres intérêts, s'opposer à l'adhésion de leur pays à l'OTAN et à toute alliance impérialiste, et lutter pour le désengagement de leur pays des plans impérialistes et du massacre de la guerre.
Nous intensifions nos activités pour la paix et le socialisme - la seule alternative à la barbarie capitaliste !"
initiative-cwpe.org
source : https://www.idcommunism.com/2022/06/the-enlargement-of-nato-is-threat-to-the-peoples-statement-by-european-communist-initiative.html
Par
tourtaux-jacques
Le 04/06/2022
Un coup à la paix
4 Juin 2022
Édité par Reynaldo Henquen
2022-06-02 19:12:44
Par: Guillermo Alvarado
La République fédérale d’Allemagne a porté un coup définitif à la politique pacifiste de ce pays, établie après la défaite du régime nazi et la fin de la Seconde guerre mondiale qui a dévasté une grande partie de la planète et a causé des millions de morts lors de la première moitié du siècle dernier.
Avec le soutien enthousiaste des partis au pouvoir et d’une partie de l’opposition, le Parlement a approuvé une somme extraordinaire de cent milliards d’euros, environ 107 milliards de dollars, pour la modernisation de l’armée dans toutes ses branches.
Il s’agit de la somme la plus importante allouée à cette fin depuis qu’Adolf Hitler a rééquipé le pays après sa prise de pouvoir, ainsi que la confirmation du désir allemand de redevenir une grande puissance militaire, non seulement dans l’Union européenne, mais au-delà.
Le prétexte qui a été répliqué par les médias du Vieux continent est la guerre en Ukraine et la puissance de guerre russe, mais en réalité ce n’est qu’un écran car c’est un processus entamé depuis des décennies.
Depuis que l’Allemagne occidentale a avalé, et non unifié, la République démocratique allemande le 3 octobre 1990, les bases d’une forte présence de l’OTAN et d’une alliance étroite avec les États-Unis ont commencé à surgir.
Bien que le principe constitutionnel de la non-intervention de l’armée allemande dans des pays non membre de l’OTAN, soit resté inscrit dans la constitution, dans la pratique, il est rapidement devenu lettre morte.
En 1992 des militaires de ce pays ont débarqué au Cambodge, apparemment pour apporter de l’aide médicale et assister la police locale. Plus tard, en 1993 ils ont participé à des vols de reconnaissance de l’OTAN au-dessus de la Bosnie.
Martha Lucía Quiroga, chercheuse à l’Université Externado de la Colombie, déclare que finalement, le 30 juin 1995 le Parlement fédéral a approuvé à la majorité l’envoi de troupes de combat à l’ancienne Yugoslavie, ce qui a rompt avec la politique étrangère et de sécurité traditionnelle.
En 1999, le chancelier Helmut Kohl a joué un rôle décisif dans l’entrée de la Pologne, de la République tchèque et de la Hongrie dans l’OTAN, c’est-à-dire dans l’expansion de ce groupe belliciste vers l’est, qui est à l’origine de la crise militaire actuelle qui conduit dangereusement à une nouvelle guerre mondiale.
Après les attentats de septembre 2001 aux États-Unis, l’Allemagne a rejoint la prétendue croisade contre le terrorisme et a fait partie de la coalition internationale qui a occupé l’Afghanistan pendant vingt ans.
Cette dernière décision n’a rien à voir avec la Russie, mais avec le désir d’une ancienne puissance d’occuper à nouveau un endroit dominant dans le monde, qu’elle a déjà écrasé deux fois au cours du 20ème siècle.
source : https://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/289588-un-coup-a-la-paix
Tag(s) : #RFA, #Allemagne
L'UE MISE AU PIED DU MUR POUR SA STRATEGIE DE DEFENSE
Par
tourtaux-jacques
Le 02/06/2022
L’UE mise au pied du mur pour sa stratégie de défense
Par Olivier Renault
Mondialisation.ca, 01 juin 2022
Région : L'Europe
Thème: Militarisation
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Les Etats européens semblent être obligés de devoir s’organiser pour ébaucher un début de défense commune face au manque de fiabilité de Washington. Si ce processus ouvre de nouvelles interrogations, il s’avère cependant bien périlleux.
Le conflit en Ukraine a totalement rebattu les cartes du jeu géopolitique européen car les deux organisations l’Otan et l’UE sont en train de se renforcer. Mais, il ne faut pas oublier la situation plus complexe dans laquelle les pays européens se trouvent depuis, au moins, la fin de la guerre froide.
Les Européens accordent une importance nouvelle à leur défense. Ces pays européens s’inquiètent de la montée en puissance de la Russie ou de la Chine. Cette nouvelle défense européenne doit se faire de manière coordonnée. En effet, aucun Etat ne se sent suffisamment puissant pour mener sa politique stratégique sans un partenaire. La sécurité européenne ne semble pas trouver un cadre correct pour permettre un développement.
Les Européens sont, de facto, pris dans un piège duquel ils n’arrivent pas à sortir. Celui-ci se rapporte à l’importance de l’alliance américaine: l’Otan. L’idée d’une autonomie stratégique de l’Europe au-delà de cette alliance ne rencontre qu’un succès très limité. Certains Etats membres, comme la France, ont des initiatives pour faire sortir une défense européenne commune. Mais, ils se heurtent au doute de la majorité des autres pays puisque ces derniers se satisfont de la protection des Etats-Unis. Force est de constater que la politique erratique menée par les Etats-Unis durant les dernières années a provoqué des questions chez leurs alliés, même chez ceux qui sont les plus proches. Ainsi, les Européens pourraient se voir être obligés de revoir leur copie pour autonomiser leur défense. C’est un défi d’autant plus complexe que leur unité reste fragile.
L’alliance américaine ne fait plus rêver. Le conflit en Ukraine semble avoir renforcé la solidité de l’Otan et l’influence des Etats-Unis au cœur de l’alliance. Le soutien croissant apporté par Joe Biden aux forces ukrainiennes fait croire qu’aucune autre puissance ne peut faire face à la Russie. A cela vient se rajouter la justesse des prévisions de la CIA qui a confirmé la supériorité de son renseignement sur celui des pays de l’UE en ayant anticipé ce conflit en Ukraine.
Il est, surtout, question d’une réévaluation du rôle de Washington car sa fiabilité comme allié avait été remise en question de manière sérieuse pendant les dernières années. Après le mandat de Donald Trump (2017-2021), qui avait ouvertement pris ses distances avec les pays européens de l’Otan, Joe Biden a, quant à lui, promis une approche davantage multilatérale. Mais, les premiers mois de sa présidence ont commencé à décevoir ses alliés.
L’AUKUS a redistribué les cartes. La fiabilité de l’alliance américaine a réellement été mise en cause suite au partenariat AUKUS, l’alliance militaire tripartite signée en septembre 2021. Celle-ci a pour objectif officiel de contenir les plans chinois dans la zone indopacifique. L’Australie s’engageait, en outre, à acheter huit sous-marins d’attaque américain en annulant le contrat précédemment signé avec la France pour l’acquisition de submersibles.
Cette violation de contrat infligé à la France a été l’aspect le plus incroyable de ce nouveau partenariat. Les autorités françaises ont fermement déclaré leur colère vis-à-vis de l’Australie, qui venait de briser un contrat de plusieurs milliards d’euros, mais, à la fois, surtout contre les Etats-Unis. La France a accusé Washington de déloyauté à son égard alors que la France est son partenaire militaire et politique. La signature de ce contrat AUKUS a aussi permis de réaffirmer la priorité accordée par Washington à ses partenaires anglo-saxons au moment où le Royaume-Uni venait par le Brexit de casser son lien avec l’UE. A l’inverse, malgré sa présence dans le Pacifique, la France n’a pas été conviée à participer à cette alliance. Les Etats-Unis ont montré leur capacité à agir de façon unilatérale avec les Anglo-Saxons sans tenir compte de la France ou de la structure de l’UE.
Les Britanniques ont, à leur tour, durant l’été 2021, posé des questions face au retrait précipité des Etats-Unis d’Afghanistan. Ni le Royaume-Uni, ni les autres partenaires européens des Etats-Unis, n’ont été réellement consultés. Le signal donné a été, ainsi, doublement négatif. Les autorités américaines ont donné l’impression, de nouveau, de privilégier l’unilatéralisme en agissant sans concertation avec leurs partenaires de l’Otan alors qu’ils sont aussi engagés sur le terrain. L’abandon pur et simple sur le champ de leur allié local – le gouvernement afghan – au profit des Taliban, a remis les pendules à l’heure en prouvant que la protection américaine n’était en fait que relative et surtout incertaine. Dans cette situation géopolitique immédiate, une faille a été entrouverte pour amener les pays européens à rendre leur défense plus autonome.
La défense européenne est impossible. La France a depuis longtemps l’ambition de mettre en place une défense européenne indépendante des Etats-Unis. Un accord historique de coopération militaire franco-britannique, soutenu par Nicolas Sarkozy (2007-2012), avait ainsi été présenté en 2010 comme une première étape. Ce projet se heurte systématiquement constamment aux réticences des autres Etats membres de l’UE qui refusent, en grande majorité, l’idée d’une défense européenne n’impliquant pas les Etats-Unis. La volonté de nombreux Etats membres de l’UE, de rester liés en priorité au partenariat américain même au détriment de leurs alliés européens, freine ce projet.
Par exemple, la Pologne a annulé en 2016 sa commande de 50 hélicoptères Caracal auprès d’Airbus pour acheter des appareils américains de type Black Hawk. Cet incident, qui est à l’origine d’un froid entre Paris et Varsovie, est loin d’être isolé. En effet, il faut constater que des Etats européens achètent leurs armes sur le marché américain au lieu de le faire chez leurs partenaires européens. La guerre en Ukraine, au lieu de pousser les Européens à prendre en charge leur défense de manière autonome, a renforcé ces habitudes.
Le meilleur exemple est l’Allemagne. Berlin a lancé un processus colossal de réarmement et de modernisation de sa Défense qui aurait pu faire partie d’un projet européen commun. En mars 2022, l’Allemagne a fait savoir son souhait d’acquérir des avions américains F-35 alors que les performances de ces avions ne font pas l’unanimité. Ce contrat resserre, certes, le lien stratégique avec Washington, mais il, surtout, met en danger le projet d’avion germano-franco-espagnol SCAF, supposé remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols. Avec l’achat des F-35, Berlin pourrait estimer qu’elle n’a plus besoin de ce projet, déjà bien fragilisé, et signer son abandon.
Observateur Continental avait, d’ailleurs, déjà signalé que Berlin faisait tout pour torpiller ce projet en traînant des pieds car le gouvernement allemand annonçait en janvier 2022 répondre aux exigences de l’Otan alors que la ministre française des Armées, Florence Parly, faisait croire que Berlin travaillait pour les intérêts français et de la souveraineté de la Défense de l’UE. L’affirmation d’Emmanuel Macron d’avoir une Europe «complètement indépendante et [qui] gérerait de manière indépendante son propre destin» se montrait déjà n’être qu’une affirmation, loin de la réalité géopolitique de l’UE. Cette trahison allemande envers ses partenaires avait été déjà annoncée le 21 avril 2020. L’ancienne ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, annonçait l’achat d’avions américains.
L’exemple russe dévoile les limites de l’unité face aux défis du siècle. Les Européens n’ont pas répondu de concert face au conflit en Ukraine et face à l’expansion stratégique et économique chinoise. Concernant le conflit en Ukraine, une certaine unité a pu être observée aussi bien dans l’UE et dans l’Otan. Cependant, des approches différentes sortent de terre en fonction de la durée de ce conflit révélant de profondes divergences parmi les Etats de l’UE ce qui remet en question cette unité européenne qui est, pourtant, si belle sur le papier. Au départ, la solidarité a paru totale entre les membres de l’Otan et de l’UE. Ils ont unanimement condamné l’agression russe contre la souveraineté ukrainienne.
L’adoption de sanctions économiques à l’encontre de la Russie a traduit au début cette unité européenne. Les mesures adoptées dans l’Otan ont varié en intensité. Les sanctions britanniques ont été particulièrement dures, alors que la Turquie, malgré son soutien diplomatique à l’Ukraine, a refusé d’en adopter. Une politique commune de sanctions a vu le jour au sein de l’UE laissant croire à l’existence d’une ambition unificatrice dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’UE.
Avec la question de la Crimée depuis 2014, il faut noter que des mesures de ce genre ciblaient déjà la Russie. Le conflit en Ukraine a poussé les Européens à en adopter de nouvelles. Vladimir Poutine semble, donc, avoir favorisé cette solidarité occidentale qu’il redoutait tant. Les observateurs se demandent si la Russie n’est pas au final l’architecte involontaire d’une politique de défense européenne commune, coordonnée avec les autres membres de l’Otan.
Dans la durée, le conflit en s’enlisant, on peut, cependant, imaginer voir un front européen, c’est-à -dire, occidental se fissurer. Pourquoi? Avec les discussions sur l’adoption d’un sixième paquet de sanctions par l’UE contre la Russie, la Hongrie a déclaré qu’elle décidait de mettre son veto à tout embargo sur le pétrole ou le gaz russes, principales sources de devises de Moscou. Si Budapest devait maintenir sa position, les Européens seraient alors jetés dans un choix inconfortable. Il leur faudrait renoncer à sanctionner les achats d’hydrocarbures russes, limitant ainsi beaucoup l’efficacité des «mesures restrictives».
Ou, alors, il leur faudrait agir sans tenir compte de l’unanimité qui a été jusqu’à présent la règle, mais en ordre dispersé, signifiant l’explosion de la stratégie de l’UE. C’est ce que, d’ailleurs, Manfred Weber élu à la tête du Parti populaire européen (PPE) tient obtenir. Il vient de demander à renverser le droit de veto dans l’UE. Il veut abolir le principe de l’unanimité dans l’UE car, selon lui, «il ne faut plus permettre à un seul pays d’en empêcher un d’agir». «Je ne veux plus laisser un seul pays de l’UE nous arrêter», a-t-il martelé. Son plan politique est clair: «Si l’UE veut agir, elle doit agir. C’est pourquoi l’unanimité doit être abolie et le vote à la majorité enfin appliqué». Cette position allemande dans le coeur de l’institution européenne intervient, d’ailleurs au moment même où l’Allemagne est en train de modifier sa Loi fondamentale (Grundgesetz) pour pouvoir réarmer et reconstruire son armée.
Le confit en Ukraine va, peut-être, permettre de nourrir la réflexion et de stimuler le débat au sujet des lourds défis auxquels font face les pays européens. L’alliance américaine et l’Otan avaient donné le sentiment qu’elles pouvaient suffire à répondre aux défis stratégiques à venir pour le bien de l’UE. C’est que le bloc occidental est traversé par des contradictions. Cela est parfaitement montré par les réticences turques à vouloir autoriser la Suède et la Finlande de devenir membre de l’Otan. Sur le long terme -il faut bien l’écrire – il n’est pas du tout certain que les objectifs européens et américains quant à l’avenir de l’Ukraine convergent à l’identique.
En raison de la faible fiabilité de Washington, les Etats européens pourraient être obligés de revoir leur organisation afin d’ébaucher un début de défense commune ce qui ouvrira la porte sur un chemin semé d’embûches et de questions. Il n’est, en effet, pas certain que les Européens arrivent sur la durée à maintenir une politique étrangère et de défense commune suffisamment forte et structurée ayant un poids important sur la scène stratégique mondiale.
Olivier Renault
La source originale de cet article est Observateur continental
Copyright © Olivier Renault, Observateur continental, 2022
https://www.mondialisation.ca/lue-mise-au-pied-du-mur-pour-sa-strategie-de-defense/5668594
FINLANDE, LA CLASSE DIRIGEANTE A TRAHI LE PEUPLE POUR LA 3e FOIS
Par
tourtaux-jacques
Le 23/05/2022
Finlande, la classe dirigeante a trahi le peuple pour la 3e fois lettre d’un communiste finlandais
Dimanche 22 mai 2022, par Robert Brun, popularité : 100%
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Il y a encore au PCF des communistes militants internationalistes et qui ont des liens fraternels avec des communistes de tous les pays. C’est le cas de notre camarade robert qui nous transmets cette lettre venue de Finlande
Vantaa, le 18 mai 2022
Cher Robert,
Je te remercie pour ta lettre et la solidarité que vous nous exprimez. Il n’est pas exclu que dans un avenir pas très lointain nous aurons besoin d’un lieu d’asile loin de ce théâtre de guerre que serait la Finlande en cas de confrontation avec la Russie. Je le dis et me rends compte de l’effrayante énormité de cette déclaration.
D’abord je propose la traduction d’une première réaction d’un camarade à nous à la décision de demander l’entrée dans l’Otan. Tu as raison, la décision vient de loin, nous le savions, elle a été préparée progressivement, dans tous les médias, réduisant au silence toute voix un tant soit peu raisonnable. La politique réaliste de coexistence pacifique appliquée par les présidents Paasikivi et Kekkonen a été enterrée, après avoir été tournée au ridicule. Les hommes et femmes politiques de cette génération ne sont plus là, la jeune génération formée aux USA, totalement atlantiste, essentiellement des carriéristes, ou alors de ignares en termes politiques, peuvent aisément être manipulés par les groupes de réflexions atlantistes financés et formés à distance.
La honte c’est que l’alliance de gauche a (sauf 6 députés) entièrement trahi sa propre position, trahi les travailleurs et le peuple en se joignant aveuglement aux va-t-en-guerre. Pour moi qui ne suit pas Finlandais, je sens couver sous la surface un sentiment revanchard par rapport au résultat de la seconde guerre mondiale. Cette fois-ci nous allons donner une sacrée leçon aux Russes. Je pense que cet esprit de revanche est présent, d’autant que l’on ne fait aucune différence entre Russes, Bolchéviques, communistes, soviétiques, poutinistes, tous se valent et il faut les punir. Nous avons coupé tous les liens économiques, culturels, sociaux, la société d’amitié russo-finlandaise a été dissoute, les monuments à l’amitié finlando-soviétique sont démontés, etc. alors que la Finlande n’existerait pas sans d’abord le statut de grand-duché accordé par le tsar et ensuite l’indépendance accordée par Lénine. C’est un délire, assorti d’un état d’esprit va-t-en-guerre, prêt à se battre contre les Russes jusqu’au dernier Finlandais.
Voici ce qu’écrit un camarade :
Manifestation communiste contre l’OTAN en Finlande
Point de vue d’un communiste finlandais sur l’adhésion de la Finlande à l’OTAN
Le non-alignement militaire de la Finlande a été enterré au Parlement le 17 mai. Le Parlement a approuvé à 188 voix pour et 8 voix contre les propositions unanimes du gouvernement et de la commission parlementaire des affaires étrangères sur l’adhésion à l’alliance militaire de l’OTAN.
Le député Markus Mustajärvi (alliance de gauche) avait déposée la contre-motion, rejetée par le parlement, selon laquelle « la Finlande ne demandera pas son adhésion à l’alliance militaire OTAN, mais continuera à être militairement non alignée. Ce n’est qu’en dehors des alliances militaires que la Finlande a la possibilité de rester en dehors de la guerre si une Grande Guerre éclatait ».
La demande d’adhésion de la Finlande à l’OTAN a été préparée et décidée à la hâte après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Bien que le gouvernement ait déclaré dans son rapport au Parlement que la Finlande n’était pas menacée par une attaque militaire, il justifiait cette précipitation par la menace émanant de la Russie.
La poursuite d’un statut de non-alignement militaire n’a même pas fait l’objet d’un examen
Initialement, le président et le premier ministre de la République avaient promis qu’un rapport thématique serait préparé pour le Parlement, dans lequel diverses options seraient évaluées de diverses manières. Cependant, le rapport a été fait pour justifier une seule option, rejoindre l’OTAN. La possibilité et les avantages du non-alignement militaire n’ont pas du tout été abordés dans le rapport approuvé à l’unanimité par le gouvernement.
Le Parlement n’a même pas eu le temps de commenter ce rapport, que le gouvernement avait déjà présenté un deuxième rapport, dans lequel la demande d’adhésion à l’OTAN était soumise pour décision. Ce second rapport n’a pas été, comme d’habitude, soumis aux commissions qui avaient entendu l’avis d’experts.
Lorsque la Finlande a rejoint l’Union européenne, il y a eu un vaste débat dans la société suivi d’un référendum. Aujourd’hui, même le Parlement n’a pas eu la possibilité réelle d’évaluer les différentes options. Son rôle était seulement de bénir une solution faite dans un cercle plus restreint.
Le lobbying pro-OTAN et la Russie
Selon Ben Zyskowicz, un député vétéran et respecté du Parti de la coalition de droite, c’est le « gouvernement de gauche qui était le mieux placé d’amener la Finlande à l’OTAN, car aucun autre gouvernement n’aurait trouvé un aussi large consensus sur l’adhésion à l’OTAN.
Parmi les partis, le SDP et l’Alliance de gauche ont même dû s’humilier devant le fait que les décisions étaient effectivement prises avant que leurs organes décisionnels aient eu le temps de modifier leurs lignes politiques sur le non-alignement militaire. Seuls 6 des 16 représentants de l’Alliance de gauche ont voté contre et aucun représentant du SDP.
Dans une longue interview accordée à Helsingin Sanomat (14 mai), la Première ministre Sanna Marin a déclaré qu’elle était favorable à l’adhésion à l’OTAN depuis longtemps, en fait depuis 2020.
L’adhésion à l’OTAN a été motivée en particulier par le Parti de la coalition, en 1999 avait été créée l’Atlantic Society pour un travail de lobbying en faveur de l’OTAN, et la plupart des médias sont en faveur de l’OTAN.
L’attaque de la Russie contre l’Ukraine et l’intimidation d’une éventuelle attaque contre la Finlande ont également créé une situation dans laquelle l’opinion publique s’est également largement tournée en faveur de l’OTAN.
Où sont les conditions délimitant l’adhésion ?
En plus d’avoir présenté l’adhésion comme unique urgente option, il est étrange que le gouvernement et le parlement aient décidé que la Finlande n’imposerait aucune condition préalable à l’adhésion. À cet égard, la ligne finlandaise diffère de tous les autres pays nordiques. Dans le même temps, la Suède a annoncé qu’elle n’implanterait pas sur son territoire d’armes nucléaires ni des forces et bases permanentes de l’OTAN. Des conditions similaires ont été fixées par la Norvège, le Danemark et l’Islande.
Dans son opinion dissidente, Markus Mustajärvi a proposé un amendement : La Finlande déclare que 1) elle n’autorise en aucun cas le déploiement d’armes nucléaires en Finlande ou l’utilisation de son territoire pour les transporter, 2) les pilotes finlandais ne sont pas formés pour transporter ou utiliser des armes nucléaires, 3) aucune force permanente n’est déployée ni aucune base de l’OTAN installée en Finlande, 4) la Finlande n’autorise aucun autre État ou ses forces armées à utiliser le territoire ou l’espace aérien de notre pays à des fins hostiles contre d’autres États, et 5) un référendum doit être organisé sur l’adhésion de la Finlande à l’OTAN.
Lorsque le président et la première ministre expliquent que le renforcement de la sécurité de la Finlande n’est dirigé contre personne, pourquoi de telles conditions limites ne pourraient-elles pas être incluses dans la décision du gouvernement et du parlement ? Il semble qu’en matière de politique de sécurité, une alliance avec les États-Unis soit plus importante pour le leadership politique finlandais et la coopération nordique.
Si tous les pays de l’OTAN ratifient le traité d’adhésion de la Finlande (et de la Suède), il devra encore être ratifié par notre Parlement. Pour nous, partisans du non-alignement militaire, c’est un défi pour continuer à travailler largement contre l’OTAN et pour que le gouvernement et le parlement s’engagent envers des objectifs de politique de paix, de désarmement et de sécurité commune, même en tant que membre de l’OTAN.
Construire une sécurité internationale commune basée sur la coopération n’est pas facile en ce moment, mais c’est d’autant plus nécessaire pour mettre fin aux guerres, lutter contre les menaces mondiales telles que le changement climatique et accroître la sécurité des personnes au quotidien. L’Europe et le monde n’ont pas besoin de plus de puissance militaire mais de plus de bâtisseurs de paix.
Ensuite, tu as raison, militairement la Finlande est prête depuis longtemps déjà, complètement équipée en armements américains, même pas européens. Les Américains sont maîtres ici, Je me dis qu’il y a encore autre chose : les grands groupes finlandais ont un actionnariat qui est majoritairement américain et à partir de ce moment là on sait bien que les marges de manœuvre en politique étrangère sont très exigües.
Nous sommes confrontés à une réelle menace dans le Nord, autour de Mourmansk, où la Russie est totalement encerclée de pays membres de l’Otan. Dans la Baltique aussi, avec un étroit corridor international entre la Finlande et les pays baltes, véritables chiens sanguinaires à totalement dépendant des USA.
La classe dirigeante a trahi le peuple pour la 3e fois : en 1918 dans la guerre civile où le sénat a fait appel à l’armée allemande pour mater les Rouges qui autrement l’auraient emporté, en 1939-1944 en signant un accord avec Hitler et en ouvrant le territoire finlandais à quelques 200 000 soldats allemands et en participant à l’encerclement de Leningrad et maintenant avec le concours actif et décisif de la gauche, la demande d’entrée dans l’Otan.
https://lepcf.fr/Finlande-la-classe-dirigeante-a-trahi-le-peuple-pour-la-3e-fois
VOICI POURQUOI L'UE A TORT D'ARMER L'UKRAINE
Par
tourtaux-jacques
Le 20/05/2022
Voici pourquoi l’UE a tort d’armer l’Ukraine
20 Mai 2022
Les armes n’apporteront pas de stabilité, elles ne feront qu’alimenter la destruction et la mort. L’Union européenne doit soutenir la diplomatie, la démilitarisation et la paix.
Quatre jours après que la Russie ait illégalement envahi l’Ukraine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’UE allait « pour la toute première fois, financer l’achat et la livraison d’armes […] à un pays victime d’attaques. » Quelques jours plus tôt, elle avait déclaré que l’UE formait « une union, une alliance » avec l’OTAN.
L’UE est plus préoccupée par le militarisme que par la diplomatie
Contrairement à l’OTAN, l’UE n’est pas une alliance militaire. Pourtant, dès le début de cette guerre, elle a été plus préoccupée par le militarisme que par la diplomatie. Et ce ne fut pas une surprise.
Des armes hautement controversées
Le traité de Lisbonne a fourni le fondement juridique sur lequel l’Union européenne a pu développer une politique de sécurité et de défense commune. Entre 2014 et 2020, quelque 25,6 milliards d’euros (1) provenant de l’argent public de l’UE ont été dépensés dans le renforcement de ses capacités militaires. Le budget de 2021-2027 a permis la création d’un Fonds européen de la défense de près de 8 milliards d’euros. Ce Fonds construit sur le modèle de deux programmes précurseurs a, pour la première fois, alloué des fonds de l’UE à la recherche et au développement de matériel militaire innovant, y compris des armes hautement controversées qui dépendent d’intelligence artificielle ou de systèmes automatisés. Le fonds européen de la défense ne représente qu’un seul aspect du budget de la défense qui est bien plus gros qu’il n’y paraît.
Des drones de surveillance ont entraîné 20.000 noyades en Méditerranée
Les dépenses de l’UE sont représentatives de ses priorités et de sa façon de s’identifier comme projet politique. Au cours des 10 dernières années, les problèmes politiques et sociaux ont de plus en plus été réglés par le biais de moyens militaires. Le retrait de missions humanitaires de la Méditerranée et leur remplacement par des drones de surveillance de haute technologie, qui ont entraîné 20.000 noyades depuis 2013 ne sont qu’un exemple parmi d’autres. En choisissant de financer le militarisme, l’Europe a provoqué une course à l’armement et a préparé le terrain pour la guerre.
Des armes mortelles financées par la facilité européenne pour la paix
Le vice-président de la Commission européenne et haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell, a déclaré après l’invasion russe : « Un autre tabou d’après lequel l’Union européenne n’a pas fourni d’armes pendant la guerre est tombé. » J. Borell a confirmé que des armes mortelles seraient envoyées dans la zone de guerre et qu’elles seraient financées par la facilité européenne pour la paix. La guerre, semble-t-il, est bien la paix, comme le proclamait George Orwell dans 1984.
Les actions de l’Union européenne sont non seulement extrêmement irresponsables, mais elles reflètent également un manque de créativité dans sa méthode de réflexion. Est-ce réellement ce que l’UE peut faire de mieux dans un moment de crise ? Acheminer 500 millions d’euros d’armes mortelles vers un pays qui dispose déjà de 15 réacteurs nucléaires, où les citoyens appelés à se battre doivent utiliser tous les moyens à leur disposition, où les enfants fabriquent des cocktails Molotov et où le camp adverse a mis ses forces dissuasives nucléaires en état d’alerte ? Inciter l’armée ukrainienne à se procurer toutes les armes qu’elle veut ne fera qu’attiser la guerre.
Résistance non violente
Les armes ne font que prolonger et aggraver les conflits.
Les demandes d’armes du gouvernement ukrainien et de son peuple sont compréhensibles et difficiles à ignorer. Mais, en fin de compte, les armes ne font que prolonger et aggraver les conflits. Par le passé, l’Ukraine a plusieurs fois eu recours à la résistance non violente, notamment lors de la Révolution orange de 2004 et lors de la révolution de Maïdan en 2013 et 2014. De plus, des actes de résistance civile non violente ont déjà lieu à travers tout le pays en réponse à l’invasion russe. Ces actes doivent être reconnus et soutenus par l’UE, qui, jusqu’à présent, s’est principalement concentrée sur la défense militarisée.
L’histoire a maintes et maintes fois montré que mêler des armes à des situations de conflit n’apporte pas de stabilité et que cela ne contribue pas nécessairement à une résistance efficace. En 2017, les États-Unis ont envoyé des armes fabriquées en Europe à l’Irak dans le combat contre l’état islamique et ces mêmes armes ont fini par atterrir chez des combattants de Daech lors de la bataille de Mossoul. Des armes fournies par une entreprise allemande à la police fédérale mexicaine sont tombées entre les mains d’un gang de crime organisé dans l’État de Guerrero et ont été utilisées dans le massacre de 6 personnes ainsi que dans la disparition forcée de 43 étudiants dans une affaire connue sous le nom des disparus d’Ayotzinapa. Après le retrait catastrophique des troupes américaines d’Afghanistan en août 2021, les talibans se sont emparés de quantités importantes de matériel militaire américain dont des hélicoptères, des avions et d’autres équipements provenant du trésor de guerre américain.
L’histoire a maintes et maintes fois montré que mêler des armes à des situations de conflit n’apporte pas de stabilité. D’innombrables exemples similaires montrent que les armes ne sont faites que pour un seul but, mais qu’elles finissent par en servir un autre. L’Ukraine en deviendra probablement le prochain exemple, le tout sous les yeux de l’Europe. Ces armes circuleront probablement beaucoup dans les prochaines années, ce qui alimentera davantage de conflits.
Ce choix d’armer l’Ukraine est encore plus imprudent lorsque l’on prend le timing en considération : pendant que les représentants de l’UE se réunissaient à Bruxelles, des représentants du gouvernement russe et du gouvernement ukrainien se rencontraient pour des pourparlers de paix en Biélorussie. Ensuite, l’UE a annoncé qu’elle allait accélérer le processus d’adhésion de l’Ukraine, une décision qui représente une provocation pour la Russie, mais aussi pour plusieurs États des Balkans qui s’efforcent depuis des années de remplir les critères d’adhésion de l’Union européenne.
S’il existait dimanche matin une perspective de paix, ne serait-ce que tacite, pourquoi l’UE n’a-t-elle pas appelé à un cessez-le-feu immédiat et poussé l’OTAN à réduire sa présence autour de l’Ukraine ? Pourquoi a-t-elle sapé les pourparlers de paix en démontrant sa force militaire et en promulguant un décret militaire ?
Ce « moment charnière » est l’aboutissement d’années de lobbying de l’industrie des armes, qui s’est stratégiquement positionné, dans un premier temps, en tant qu’expert prétendument indépendant pour aiguiller le processus de décision de l’UE et ensuite, en tant que bénéficiaire quand l’argent a commencé à couler à flots. Cette situation n’était pas imprévisible, c’est exactement ce qui était censé se produire.
La rhétorique des responsables européens montre qu’ils sont captivés par la frénésie de la guerre. Ils ont complètement dissocié le déploiement d’armes mortelles de la mort et de la destruction qu’elles causent.
L’Union européenne doit immédiatement changer de trajectoire. Elle doit sortir du paradigme qui nous a menés ici et lancer un appel à la paix. Les enjeux d’un tel changement sont trop importants.
Source: Pour.press
Niamh Ni Bhriain, coordinatrice de la section Guerre et Pacification du
Transnational Institute
(1) Ce chiffre a été obtenu en additionnant les budgets du Fonds pour la Sécurité intérieure : volet police ; du Fonds de Sécurité intérieure : volet frontières et visas ; du Fonds asile, migration et intégration ; du financement des agences de l’UE pour la justice et les affaires intérieures ; du programme « Citoyens, égalité, droits et valeurs » ; du programme « L’Europe pour les citoyens » ; du programme « Horizon 2020 » ; du programme « Action préparatoire sur la recherche en matière de défense » ; du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (2018-20) ; du mécanisme Athéna et de la Facilité de soutien à la paix pour l’Afrique.
https://www.investigaction.net/fr/voici-pourquoi-lue-a-tort-darmer-lukraine/
ADHESION A L'OTAN : LA FOLIE MILITARISTE S'EMPARE DE LA SUEDE ET DE LA FINLANDE
Par
tourtaux-jacques
Le 18/05/2022
Adhésion à l’OTAN: La folie militariste s’empare de la Suède et de la Finlande
18 Mai 2022
Les gouvernements suédois et finlandais ont officiellement soumis leur demande d’adhésion à l’OTAN, rompant avec une longue tradition de neutralité. L’invasion russe de l’Ukraine les pousserait à rejoindre l’alliance atlantique pour assurer leur sécurité. Mais une adhésion à l’OTAN va-t-elle garantir un avenir sûr et radieux à ces deux pays? Militant pacifiste, Jan Oberg explique pourquoi la Suède et la Finlande se plantent et quelles pourraient être les désastreuses répercussions d’une adhésion à l’OTAN. (IGA)
Baignant dans son humeur militariste et moralisatrice sans bornes, voici ce que l’Occident est intellectuellement incapable de voir : la politique d’expansion de l’OTAN a créé ce conflit et en est responsable.
La Russie a créé cette guerre et en est responsable. Mais il n’existe aucune violence qui ne soit pas enracinée dans des conflits sous-jacents. Les personnes qui s’y connaissent en matière de conflits et de paix parlent donc des deux. Et si elles veulent la paix, elles n’aggravent pas les symptômes, à savoir la guerre, mais elles s’attaquent à la véritable cause, c’est-à-dire le conflit. Elles demandent aux parties en conflit de dire ce qu’elles craignent et ce qu’elles veulent, pour ensuite avancer, étape par étape, vers une solution durable.
Or, ni les grands médias ni les politiciens n’ont le courage d’aborder le conflit. Il n’est question que de guerre, et uniquement de la Russie et du président Vladimir Poutine qui doivent être punis, quel que soit le prix à payer par les générations futures. Si nous survivons.
C’est une banalité de rappeler qu’il faut être au moins deux pour entrer en conflit. Mais c’est nécessaire compte tenu du niveau intellectuel et moral auquel opèrent les décideurs, les médias et une grande partie du monde universitaire en ces temps sombres.
Cette approche n’a pas d’avenir et ne pourra jamais apporter la paix. Point final.
Les décisions prises avec cette approche irrationnelle et cette émotivité ne feront qu’empirer les choses. Il en va ainsi de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, une adhésion basée sur la panique hystérique du moment : il n’existe tout simplement aucun scénario crédible et réaliste qui conduirait à une attaque russe isolée et inattendue contre l’une ou l’autre de ces deux nations si elles restaient non alignées comme elles le sont depuis des décennies.
Le fait que des personnes moins bien informées – ou des partisans de l’adhésion à l’OTAN – aient évoqué une attaque isolée et inattendue contre l’île suédoise de Gotland relève de la politique façon Monty Python.
Alors, pourquoi la Finlande et la Suède vont-elles maintenant prendre la décision désastreuse d’adhérer à l’OTAN, ce qui ne manquera pas d’accroître les tensions ? Voici quelques-unes des raisons possibles :
Une forte pression
Les deux pays ont subi de fortes pressions de la part de l’OTAN et des États-Unis en particulier. Le Premier ministre suédois, Olof Palme, défendait les objectifs onusiens de désarmement international et d’abolition nucléaire ainsi que l’intelligent concept de sécurité commune, mais il a été assassiné. Par ailleurs, les ambassadeurs US ont tenu des réunions secrètes avec des députés suédois. Il y a de nombreux canaux, demandes et récompenses.
En matière de sécurité, l’épisode Whiskey on the Rocks du sous-marin russe U 137 constitue le pire défi que la Suède a connu. Certes, le sous-marin était russe. Mais l’épisode relevait d’une PSYOP américaine – une opération psychologique – menée par l’ « expert en navigation » qui était à bord et qui est le seul à n’avoir jamais été interrogé en Suède. Il a disparu peu après.
Le but de cette PSYOP était de faire reconnaître à la Suède que l’Union soviétique était une menace, que sa défense contre l’Est était déficiente et qu’elle devait rechercher la protection de l’Ouest. Tout cela est extrêmement bien documenté par le professeur émérite Ola Tunander. Il a mené des recherches importantes sur plusieurs décennies. Les dernières ont été publiées dans le livre Navigations-Experten. Hur Sverige lät sig bedras av U 137 (L’expert en navigation. Comment la Suède a accepté d’être trompée par le U 137).
Pas à pas, la Suède a ainsi été guidée dans la bonne direction. Certains politiciens suédois savaient ce qui se passait, mais les médias et le peuple ne le savaient pas.
Courtisés par les États-Unis et l’OTAN
Les deux pays ont cherché à se faire courtiser par les États-Unis et l’OTAN. Au cours des 20 dernières années, ils se sont engagés dans l’alliance de toutes sortes de manières – alors, pourquoi ne pas se passer la bague au doigt à présent ?
En d’autres termes, la Finlande et la Suède adhèrent aujourd’hui à l’OTAN parce qu’elles ont pris des mauvaises décisions l’une après l’autre. Elles se sont enfermées dans un coin où il n’y a pas d’autre choix que l’OTAN et elles ont renoncé à toute idée de politique étrangère créative et indépendante. De plus, elles ont cessé de critiquer la guerre et le militarisme.
Cela a aussi été rendu possible parce que dans les ministères des Affaires étrangères, toute pensée indépendante critique ou alternative a été supprimée et remplacée par diverses formes de marketing politique pro-US.
Pendant des décennies, la chambre d’écho de l’OTAN a modelé une pensée collective nationale pro-OTAN. Mais personne n’a été autorisé à poser la question suivante : où diable serons-nous dans, disons, 25 ans?
Complexe Militaire-Industriel-Médiatique-Académique
La Suède et la Finlande veulent maintenant adhérer à l’OTAN parce que dans les deux pays, les élites liées au complexe militaire-industriel-médiatique-académique, le MIMAC, – plutôt que le peuple – décide des questions de sécurité et de politique étrangère.
Évidemment, il y a eu très peu de débats publics ; ils n’étaient pas souhaités. Les décideurs savaient que les armes nucléaires, pilier essentiel de l’OTAN, et les guerres directes de l’alliance, notamment au Moyen-Orient, étaient considérées comme fondamentalement mauvaises par les citoyens.
Question de timing
Les médias libéraux suggèrent qu’il ne peut y avoir de référendum parce que le temps presse. Ils présument que l’ultimatum est une invasion de la Suède et de la Finlande par la Russie. Il faudrait donc prendre à la hâte la décision la plus importante en matière de politique étrangère et de sécurité depuis 1945. D’autant plus que maintenant, la population est indignée par la Russie – cet ennemi nécessaire et bien-aimé.
Les décideurs suédois savent bien sûr qu’il n’y aura jamais une majorité d’environ 75 % pour l’OTAN – ce qui devrait être le cas pour prendre une décision aussi fondamentale et fatidique. Voilà pour la démocratie, me direz-vous, mais aucun nouveau membre de l’OTAN n’a organisé un référendum où l’OTAN et d’autres alternatives ont été librement discutées et où une majorité de 75 % s’est dégagée. (Selon le quotidien suédois Svenska Dagbladet du 6 mai, 48 % des personnes interrogées pensent que la Suède devrait adhérer à l’OTAN, mais en une semaine seulement, le nombre de ceux qui ne savent pas quoi penser est passé de 22 à 27 %).
L’opinion pro-OTAN de la Finlande semble avoir augmenté de 53 % en février à 76 % en mai 2022. Elle était de 19 % en 2017, selon un article du Wall Street Journal. L’Ukraine a joué son rôle.
Le désarmement intellectuel
Une autre raison d’adhérer est le désarmement intellectuel qui a fait que les décideurs se sont unifiés autour d’une seule option ; ils ont oublié de laisser d’autres portes ouvertes et ont délibérément étouffé les alternatives.
Dans les médias, la politique et la recherche, le discours pacifique a disparu. La paix rime désormais avec les armes et la dissuasion. Le tout est de plus en plus associé à une loyauté aveugle pour chaque guerre des Etats-Unis et de l’OTAN.
Par exemple, en 2001, le gouvernement du Premier ministre social-démocrate Göran Persson a rapidement décidé de désactiver la législation suédoise sur l’interdiction des exportations d’armes afin de pouvoir continuer à exporter des armes aux États-Unis pendant leur invasion de l’Irak.
Depuis plusieurs années, il y a un désarmement intellectuel manifeste. Il tend toujours à privilégier les moyens militaires au détriment des moyens civils et de la diplomatie. Et ça ne vaut pas seulement pour la Suède et la Finlande, évidemment.
Un institut tel que le SIPRI – Stockholm International Peace Research Institute – s’est décomposé intellectuellement en quelque chose qui devrait plutôt s’appeler le Stockholm International Military Security Research, SIMSI. C’est ce que j’avais suggéré il y a déjà plusieurs années.
Pour le dire autrement, la créativité politique nécessaire à une politique indépendante de neutralité, de non-alignement et de désarmement mondial, associée à une forte croyance dans le droit international, a disparu il y a des années. C’est toujours plus facile de suivre le troupeau, surtout quand le parti social-démocrate, manifestement, n’existe plus que par son nom.
Les médias
La liste de toutes ces raisons tragiques est longue. Nous pouvons en mentionner une dernière, le rôle des médias. Comme partout ailleurs, les médias de gauche et de droite se sont unifiés autour d’une politique pro-occidentale et non neutre. L’actuelle propagande pro-OTAN est omniprésente, y compris dans le libéral Dagens Nyheter.
Les voix critiques sont marginalisées et les « explications » de l’information publique sont réduites à des faits de base dignes d’un lycée, associés à des FOSI (Fake + Omission + Source Ignorance). La Suède est capable d’organiser des débats télévisés où, automatiquement, tous les participants sont plus ou moins pro-OTAN, laissant ainsi de côté une grande partie de l’opinion publique.[1]
Les conséquences
Il y en a potentiellement tellement – certaines plus probables que d’autres – qu’il n’est pas possible de les énumérer toutes dans une brève analyse ciblée comme celle-ci. Mais permettez-moi de les mentionner :
Les Suédois et les Finlandais seront moins en sécurité. Pourquoi ? Parce qu’il y aura une confrontation et une polarisation plus dures au lieu de frontières souples et d’attitudes médiatrices. En cas de crise grave, ils seront, à toutes fins pratiques, occupés par les États-Unis et l’OTAN qui leur diront quoi faire.
Dans la mesure où, à un moment donné dans le futur, on demandera aux deux pays d’accueillir des bases US – comme la Norvège et le Danemark aujourd’hui – ils ne pourront pas dire « Non ! ». De telles bases seront des cibles de premier ordre pour la Russie en cas de guerre.
Du point de vue russe, bien sûr, leur adhésion à l’OTAN est extrêmement génératrice de tensions et de confrontations. La Russie représente 8 % (66 milliards de dollars) des dépenses militaires des 30 membres de l’OTAN. Il va y avoir un réarmement énorme dans toute l’OTAN. À elle seule, l’Allemagne prévoit d’augmenter ses dépenses de près du double de celles de la Russie. L’Ukraine recevra environ 50 milliards de dollars. Ajoutez à cela une Suède et une Finlande réarmées, et nous verrons la Russie tomber à 4 % des dépenses de l’OTAN. Mais elle sera toujours considérée comme une menace redoutable.
Il n’y aura pratiquement plus de mécanismes d’instauration de confiance et de résolution des conflits en Europe. Aucune discussion ne sera possible sur un nouveau système de paix et de sécurité paneuropéen. Qu’elle soit comprise et respectée ou pas, la Russie se sentira encore plus intimidée, isolée et – en fonction du contexte – pourrait se trouver prête à tout. C’est souvent le cas pour la partie la plus faible d’un conflit asymétrique. Nous vivons une époque très dangereuse et l’adhésion de ces deux pays à l’OTAN ne fera qu’accroître le danger, elle ne pourra en aucun cas le réduire.
Si la Finlande et la Suède veulent tellement être « protégées » par les États-Unis et/ou l’OTAN, il est totalement inutile que ces deux pays adhèrent, car, en cas de crise grave, les États-Unis/OTAN viendront de toute façon « protéger » ou plutôt utiliser leurs territoires pour se rapprocher des républiques baltes. C’est le but des accords de soutien du pays hôte.
La seule raison d’y adhérer serait le paragraphe 5 – mais l’inconvénient est que le paragraphe 5 exige que la Finlande et la Suède participent à des guerres qui ne concernent pas leur défense et peut-être même à de futures guerres violant le droit international comme celles de Yougoslavie, d’Irak et de Libye. Ainsi, les jeunes Finlandais et Suédois seront-ils tués dans les futures guerres des pays de l’OTAN ? Sont-ils prêts à cela ?
La conversion de leur infrastructure militaire en vue d’une adhésion totale à l’OTAN coûtera une fortune – et lorsqu’ils auront adhéré, ils paieront le prix qu’il faudra payer. En outre, il y aura de facto beaucoup moins de décisions souveraines possibles. Ici, le de jure est pratiquement sans importance. Et ce principe avait déjà été volontairement limité avant leur adhésion.
En tant que membres de l’OTAN, la Finlande et la Suède ne peuvent que partager la responsabilité des armes nucléaires – la dissuasion et l’utilisation éventuelle de celles-ci par l’OTAN. Il est également évident que les navires de l’OTAN peuvent apporter des armes nucléaires dans leurs ports. Évidemment, la Finlande et la Suède ne poseront même pas de question. Elles connaissent déjà l’arrogante réponse des États-Unis: « Nous ne confirmons ni n’infirmons ce genre de choses ». Cela va à l’encontre de toutes les fibres du peuple suédois et de la décision de la Suède de ne pas développer d’armes nucléaires. Décision prise il y a quelque 70 ans.
Les jours où la Suède et la Finlande pouvaient – en principe, du moins – travailler pour des alternatives sont comptés. Par exemple, le traité de l’ONU sur l’abolition nucléaire et les objectifs de désarmement général et complet; ou encore tout concept politique alternatif comme la sécurité commune, la sécurité humaine, une ONU forte, etc. La Suède et la Finlande ne seront plus en mesure de servir de médiateurs – comme l’Autriche et la Suisse par exemple. Les membres de l’OTAN ne peuvent afficher qu’un soutien de façade pour des objectifs aussi nobles. En effet, l’OTAN n’est pas une organisation qui encourage les alternatives. Au contraire, elle recherche le monopole ainsi que la domination régionale et mondiale.
La Finlande et la Suède disent oui à la pensée militariste, à un paradigme de « paix » qui est imprégné d’armement, d’agressivité (longue portée + grande capacité de destruction), de dissuasion et de menace constante : l’OTAN est l’organisation la plus militariste de l’histoire de l’humanité et son leader, les États-Unis d’Amérique, a été en guerre 225 années sur 243 depuis 1776. Toute idée de non-violence et la disposition de la Charte des Nations unies prévoyant de faire la paix par des moyens principalement pacifiques (article 1 de la Charte) seront mises de côté.
L’attention politique et les moyens financiers auront tendance à se porter sur les questions militaires, loin de contribuer à la résolution des problèmes les plus urgents de l’humanité. Mais – nous le savons déjà – l’excuse sera l’invasion de l’Ukraine par Poutine. Existe-t-il un énorme changement qui ne puisse être justifié par cette référence ?
Alors que tout le monde sait que l’Arctique sera une région au centre des préoccupations en matière de sécurité et de paix dans un avenir proche, cette question n’a pratiquement pas été abordée dans le cadre de l’adhésion de ces deux pays à l’OTAN. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’être un expert pour comprendre que l’accès des États-Unis et de l’OTAN à la Suède et à la Finlande constitue un avantage évident dans la future confrontation avec la Russie et la Chine dans cette région.
En tant que membres de l’OTAN, la Suède et la Finlande acceptent et renforcent même des décennies de haine envers le peuple russe et tout ce qui est russe, y compris la culture russo-européenne. Elles avaliseront la punition collective, illégale et irréfléchie de l’Occident à l’égard de tout ce qui concerne la Russie, soit l’annulation de la Russie dans toutes ses dimensions. À l’inverse, il fut un temps où le président finlandais Urho Kekkonen défendait des politiques de neutralité active, un rôle de médiateur et le lancement de l’OSCE. La Finlande était fière que son peuple ait le sentiment que ni l’Est ni l’Ouest n’étaient des ennemis, diverses sortes d’équidistances prévalant. Et ce, au plus fort de la première guerre froide, lorsque le Pacte de Varsovie était vis-à-vis de l’OTAN dix fois plus fort que la Russie d’aujourd’hui. Comment et pourquoi ? L’une des raisons était que les politiques avaient un fondement intellectuel et les dirigeants avaient conscience de ce que signifiait la guerre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
La perspective dont aucun partisan de l’adhésion de l’OTAN ne parle est la suivante : selon toute vraisemblance, nous n’avons vu que le dur début d’une guerre froide extrême. Et le risque est toujours plus grand que cette guerre ne devienne chaude. L’objectif déclaré des États-Unis – et donc de l’OTAN – est d’affaiblir militairement la Russie en Ukraine afin qu’elle ne puisse plus jamais se soulever. L’objectif est aussi de miner l’économie russe au moyen des sanctions les plus dures de l’histoire, des sanctions illimitées dans le temps et inconditionnelles. Concrètement, ces sanctions ne seront pas levées avant des lustres.
Enfin, en adhérant à l’OTAN, les deux pays seront contraints de se ranger du côté de l’Occident dans le futur changement d’ordre mondial qui verra la Chine, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique du Sud, ainsi que d’énormes associations régionales non occidentales, gagner en puissance.
La Chine est la priorité n° 1 des États-Unis. En tant que membres de l’OTAN, la Suède et la Finlande seront incapables de marcher sur deux jambes à l’avenir – une occidentale et une non-occidentale. Elles déclineront et tomberont avec l’Occident – l’empire US et l’OTAN pour être précis.
Si vous pensez qu’il s’agit d’un scénario trop audacieux et pessimiste, c’est que vous ne suivez pas les dynamiques et les tendances en dehors de l’Occident. Pensez également que les États-Unis, l’UE et l’OTAN, divisés et minés par les problèmes, se sont réunis pour une seule raison : la politique néfaste de russophobie et la dissimulation de leur coresponsabilité évidente dans le conflit qui nous a menés là où nous sommes.
L’Occident n’a plus de vision positive. Ses actions se résument au réarmement, aux menaces, aux sanctions, à la diabolisation, au discours moralisateur « nous n’avons jamais rien fait de mal » et à la projection concomitante de ses propres côtés sombres sur les autres, la Chine en particulier.
Pour les petits pays, mettre tous leurs œufs dans le même panier alors qu’ils ont des alternatives et agir sans avoir la moindre idée des cinq à dix années à venir se résument toujours par le même constat: c’est une recette pour le désastre, une recette pour la guerre.
L’OTAN et l’UE agissent aujourd’hui comme les passagers du restaurant de l’élégant et luxueux Titanic.
Il y a d’énormes problèmes qui devraient être résolus pour que l’humanité survive : le climat, l’environnement, la pauvreté, les inégalités, le militarisme, les armes nucléaires, etc. Ces problèmes sont aujourd’hui oubliés. Il y a d’abord eu la crise économique et les perturbations qui ont suivi, puis le coronavirus est arrivé et a englouti toutes sortes de ressources et d’énergies. Enfin, maintenant il y a cette guerre en Europe et son conflit sous-jacent créé par l’OTAN.
Ce n’est pas le moment de prendre des décisions dans un élan d’hystérie et de panique historique. C’est au contraire le moment de garder son sang-froid.
On ne peut que regretter que la Suède et la Finlande n’aient pas le pouvoir intellectuel de voir une image plus large dans le temps et l’espace. Depuis 1949, l’OTAN a eu le temps de prouver qu’elle pouvait être un instrument de paix. Mais nous savons aujourd’hui qu’elle ne l’est pas. Par conséquent, y adhérer constitue une aubaine pour le militarisme et les guerres futures.
Source originale: The Transnational
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action
Photo: NATO – CC
Note:
[1] Soyez assurés qu’une analyse comme celle-ci ne provoquera aucune réaction dans les médias des pays de l’OTAN ou parmi les décideurs, bien qu’elle soit envoyée à des milliers d’entre eux.[NDA]
https://www.investigaction.net/fr/adhesion-a-lotan-la-folie-militariste-sempare-de-la-suede-et-de-la-finlande/
EN QUITTANT TEHERAN, LE N°2 DE L'UE EST ARRETE A L'AEROPORT DE FRANCFORT PUIS RELACHE. POURQUOI?
Par
tourtaux-jacques
Le 13/05/2022
Le no 2 de l’UE arrêté à aéroport de Francfort en quittant Téhéran !
Friday, 13 May 2022 4:06 PM [ Last Update: Friday, 13 May 2022 4:13 PM ]
Le chef adjoint de la politique étrangère de l’Union européenne Enrique Mora. ©Reuters/Illustration
La police allemande a libéré le chef adjoint de la politique étrangère de l'Union européenne et le négociateur de l'UE chargé de coordonner les négociations sur le nucléaire iranien à Vienne, Enrique Mora, arrêté plus tôt à l'aéroport de Francfort. C'est l'intéressé lui-même qui l'a annoncé sur Twitter il y a quelques heures.
"Maintenant [je] suis libéré avec mes deux collègues : le représentant permanent de l'UE auprès des Nations unies à Vienne et le chef du groupe de travail de l'UE sur l'Iran", a écrit M. Mora sur son compte Twitter. Selon lui, les autorités "ont refusé de donner des explications sur ce qui ressemble à une violation de la Convention de Vienne", a déclaré le coordinateur. Pour rappel, il a été arrêté par la police allemande à l'aéroport de Francfort alors qu'il se rendait de Téhéran à Bruxelles, sans aucune explication.
Lire aussi : l'échec de la mission d'espionnage de l'AIEA au profit d'Israël
Le coordinateur des négociations de l'Union européenne sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, a été détenu pendant une courte période à l'aéroport de Francfort par la police allemande et son téléphone portable a été confisqué alors qu'il revenait de Téhéran, ce qui révèle des aspects importants de la situation en coulisses.
De retour d'un voyage officiel à Téhéran et muni d'un passeport diplomatique espagnol, M. Mora a été détenu sans explication et la police allemande lui a confisqué son passeport et son téléphone, a-t-il déclaré. Environ 20 minutes plus tard, il a indiqué sur Twitter qu'il avait été libéré.
L’OTAN anti-Iran fait pschitt!
« Israël ne voit pas la confrontation avec Téhéran comme une solution. »
La police allemande n'a pas immédiatement répondu aux questions de Reuters pour un commentaire.
"Elle a refusé de donner la moindre explication sur ce qui semble être une violation de la Convention de Vienne", a tweeté M. Mora.
Cette convention, qui traite des relations diplomatiques, stipule que les détenteurs de passeports diplomatiques bénéficient d'une immunité et ne doivent pas être entravés dans leurs déplacements.
Lire aussi : L'Occident et Israël cherchent un nouveau PGAC à la place de celui de 2015
Pour rappel, Enrique Mora est parti mardi soir pour Téhéran et a rencontré pendant plusieurs heures mercredi et jeudi Ali Baqeri, le négociateur en chef du nucléaire iranien. Une source proche des discussions a déclaré à l'IRNA que les entretiens de Mora et Baqeri se sont déroulés dans une atmosphère positive et ont bien progressé. Il a ajouté que les pourparlers ont presque atteint leur phase finale.
Il semble donc que le régime et le lobby sioniste, comme par le passé, s'opposent et s'inquiètent de toute avancée dans les pourparlers, et cherchent à entraver le processus de négociation et ne ménageront aucun effort dans ce sens.
Lire aussi : Le PGAC, c'est mieux que le statut quo
Le lobby sioniste a une grande influence sur certaines parties de l'appareil de sécurité allemand. Certains rapports des services de sécurité allemands qui ont été publiés exclusivement dans les médias israéliens sur l'Iran confirment ce fait.
D'autre part, l'une des questions que Mora a mentionnées dans son deuxième tweet est celle de la condamnation à mort d'Ahmadreza Jalali, qui est actuellement en prison pour avoir espionné pour le Mossad et avoir aidé et encouragé l'assassinat de scientifiques nucléaires iraniens. La pression exercée sur cette autorité européenne concernant Jalali est, en d'autres termes, un autre point qui révèle l'origine des pressions de ces actions destructrices.
L’Iran barricade ses sites nucléaires?
Dans le cas de Francfort, nous voyons l'opposition à la progression des négociations nucléaires, qui passe par la pression exercée sur celui qui tente de trouver un accord entre les Iraniens et les Européens. Il y a aussi le soutien à Jalali qui est le pion du régime sioniste.
Le dénominateur commun de ces deux questions est l'intérêt du régime sioniste et de ses amis ; mais surtout, toutes ces mesures, qui sont le résultat de la confusion du lobby sioniste et du front d'opposition à l'accord de Vienne, sont un signe important et sérieux qu'avec les récents progrès des pourparlers à Téhéran, les négociations de Vienne ont atteint leur stade final.
L’avertissement nucléaire de l’Iran
http://french.presstv.ir/Detail/2022/05/13/682024/Iran-nucleaire-Union-europeenne-Enrique-Mora
IRLANDE DU NORD : LA VICTOIRE HISTORIQUE DU SINN FEIN FAIT RESONNER "LE RIRE DE NOS ENFANTS"
Par
tourtaux-jacques
Le 11/05/2022
Irlande du Nord : La victoire historique du Sinn Féin fait résonner « le rire de nos enfants »
11 Mai 2022
Publié le 11/05/2022 par PCF
Irlande du Nord : La victoire historique du Sinn Féin fait résonner « le rire de nos enfants »
La victoire du Sinn Féin dans les six comtés du nord ouvre une nouvelle page de l’histoire de l’Irlande.
Avec 29 % des votes de première préférence, nos camarades ont toute légitimité pour assurer la direction du gouvernement régional, avec Michelle O'Neill comme Première ministre. Il est de la responsabilité des partis unionistes d’entendre le choix démocratique exprimé par le peuple irlandais.
Si on y ajoute les perspectives ouvertes en République d’Irlande, le Sinn Féin est aujourd’hui le premier parti sur l’ensemble de l’île. Le temps est venu pour un réel changement en Irlande. Le Sinn Féin porte avec force l’exigence des droits pour tous les Irlandais, dans leur diversité : droit à la santé, droit au logement, respect de la neutralité et engagement pour la paix et la sécurité collective, renforcement de l’intervention citoyenne pour toutes et tous.
Cette exigence est inséparable de la réalisation du droit historique du peuple irlandais de vivre dans une République unie. La voie vers un référendum de réunification au cours de la décennie est ouverte. Mettre fin à l’odieuse partition artificielle, qui divise le peuple irlandais depuis un siècle, serait non seulement rendre justice à tous ceux qui ont lutté, souvent au prix de leur vie, pour les droits du peuple irlandais ; ce serait aussi construire une République irlandaise indépendante, seul cadre possible permettant à l’ensemble des Irlandais, quelles que soient leurs convictions, de vivre ensemble.
Comme le disait Bobby Sands : « Notre vengeance sera le rire de nos enfants ».
Le Parti communiste français félicite chaleureusement le Sinn Féin pour cette victoire historique, qui en appelle d’autres. Il mesure également l’ampleur des embûches, des oppositions et des difficultés à surmonter. Il exprime à nouveau sa solidarité historique avec le Sinn Féin et les droits du peuple irlandais.
Parti communiste français
Paris, le 7 mai 2022
source : https://www.pcf.fr/irlande_du_nord_la_victoire_historique_du_sinn_fein_fait_resonner_le_rire_de_nos_enfants
Tag(s) : #SinnFein, #PCF, #Elections
URSULA VON DER LEYEN : SYMBOLE DE LA RUINE DE LA CLASSE DOMINANTE OCCIDENTALE
Par
tourtaux-jacques
Le 10/05/2022
Ursula von der Leyen : symbole de la ruine de la classe dominante occidentale
mai 9, 2022 - 9:00Rédaction 28 Commentaires
Ursula von der Leyen. D. R.
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – L’hystérie des dirigeants européens et de la presse occidentale aux ordres ne connaît pas de limites depuis le 24 février dernier, date à laquelle la Fédération de Russie a entamé son opération spéciale en Ukraine. Chaque jour apporte son lot de déclarations à l’emporte-pièce des responsables occidentaux qui laissent à penser qu’ils ont perdu toute lucidité et discernement. La cheffe de file de cette meute enragée n’est autre que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, parachutée par Angela Merkel à la tête de la Commission pour échapper aux problèmes qui n’auraient pas manqué de survenir suite aux nombreux conflits d’intérêts et aux tripotages qui entachent son séjour au ministère de la Défense allemande.
En effet, Ursula von der Leyen a tendance à mêler sa famille à sa carrière politique et à impliquer ses proches dans la réalisation de contrats aux bénéfices plantureux, tels que des contrats passés par le ministère de la Défense lorsqu’elle y était ministre, pour un montant de plusieurs millions d’euros et sur lesquels la commission d’enquête du Bundestag devait se pencher. Mais, pas de chance, les SMS et l’historique des conversations de von der Leyen qui auraient pu servir de preuve ont disparu de son téléphone. D’une incompétence crasse, cette grande bourgeoise teutonne n’en est pas moins roublarde puisqu’elle efface toutes les preuves de ses «indélicatesses».
Non seulement Ursula von der Leyen est incompétente, mais, en plus, elle est embourbée dans une multitude de malversations. Celles-ci ont commencé lors de ses études à l’université de Hanovre en Allemagne où elle étudiait la médecine et où son époux enseignait. En 2015, le site internet anti-plagiat VroniPlag Wiki a découvert que 43,5% de sa thèse de doctorat était copiée. Plusieurs universitaires allemands notables l’ont accusée de plagiat intentionnel, mais à la suite d’une enquête universitaire ouverte en 2016, il a été décidé de ne pas lui retirer son titre de docteur sous prétexte qu’aucune intention de tromper ne pouvait être prouvée. Ursula von der Leyen aurait donc volé le travail de quelqu’un d’autre sans s’en apercevoir ? Serait-elle sujette à des crises de somnambulisme au cours desquelles elle fait des copiés-collés ?
Autre supercherie : son curriculum vitae indiquait qu’elle avait fréquenté l’université Stanford en tant qu’«auditrice invitée», alors que ce poste n’existe pas. Ce n’est qu’un détail mais qui révèle la personnalité de celle qui règne actuellement sur l’Europe comme un nouveau Führer et qui impose ses diktats à des millions de personnes sans jamais avoir été élue. Elle vient d’ailleurs de déclarer que le vote à l’unanimité n’avait plus de sens dans les domaines clés de la politique de l’Union européenne si celle-ci veut agir plus rapidement. Von der Leyen ne cache plus ses intentions de gouverner comme un véritable dictateur. Sachant cela, l’Union européenne va-t-elle encore continuer à vanter ses «valeurs» démocratiques ?
Revenons un peu en arrière. Ursula von der Leyen a pris ses fonctions au ministère de la Défense allemande en décembre 2013 et les dépenses faramineuses de la ministre ont mis la puce à l’oreille du président de la Cour des comptes qui estimait que le ministère de la Défense sous Ursula von der Leyen dépensait beaucoup d’argent pour des prestations de conseil. Ainsi, d’après la Cour des comptes, le ministère de von der Leyen avait dépensé 100 millions d’euros en 2015, puis 150 millions d’euros en 2016 en frais de contrats de conseil, alors que des sommes bien inférieures avaient été publiquement déclarées. Il apparaît que c’était le cabinet de conseil McKinsey qui était chargé de conseiller la ministre von der Leyen, laquelle avait fait appel à son «expertise» sans passer par un appel d’offre. On comprendra aisément pourquoi quand on saura que l’un des collaborateurs de McKinsey était le propre fils de von der Leyen, David, et qu’il participait aux bénéfices de l’entreprise. Dans la foulée, von der Leyen a aussi nommé Katrin Suder, la directrice du bureau berlinois de McKinsey, au poste de secrétaire d’Etat à l’armement, qui est par la suite devenue la cheffe du Conseil du numérique, chargée de conseiller le gouvernement fédéral sur la numérisation de l’Allemagne et qui, au cours de ses quatre années à ces fonctions, a augmenté significativement le nombre de contrats attribués à des consultants externes, notamment à Accenture et McKinsey.
D’après la presse allemande, von der Leyen dépensait allègrement l’argent public en contrats avec des conseillers externes qui entraient et sortaient du ministère en empochant des tarifs journaliers énormes et, en outre, avaient accès à des documents confidentiels et disposaient également d’adresses électroniques ministérielles. Devant les dizaines de millions d’euros dépensés par le ministère de la Défense pour des contrats attribués à ces cabinets de conseil externes, une commission d’enquête organisée par l’Office fédéral des finances allemand a été chargée en 2018 d’examiner d’un peu plus près la gestion désastreuse de von der Leyen. Le bureau de vérification a constaté plusieurs irrégularités dans la façon dont les contrats avaient été attribués et pour les besoins de l’enquête, deux des téléphones de von der Leyen ont été confisqués, mais les données des deux appareils avaient été supprimées. En décembre 2019, Tobias Lindner, député Alliance 90/Les Verts, a déposé une plainte pénale pour l’effacement des données des téléphones portables d’Ursula von der Leyen, invoquant une destruction délibérée de preuves.
En plus d’être une récidiviste en matière de corruption et de conflits d’intérêts, Von der Leyen a la manie de faire le grand nettoyage de ses téléphones. Ainsi, depuis qu’elle est à la Commission européenne, son copinage avec Albert Bourla, le patron de Pfizer, défraie la chronique. En effet, elle a échangé avec lui des SMS qu’elle ne veut pas révéler malgré la demande expresse de la médiatrice européenne, Emily O’Reilly, qui trouve que cette Ursula est décidément une vilaine cachottière, tellement cachottière qu’elle a à nouveau effacé tous ses SMS et l’historique de ses conversations. Et ce n’est pas par hasard, comme nous allons le découvrir. Il s’avère que le mari de la nouvelle impératrice européenne, le Dr Heiko von der Leyen, a été catapulté directeur médical de la société pharmaceutique américaine Orgenesis, spécialisée dans la recherche sur l’ARN messager et proche de la société Pfizer.
De chef de clinique à Hanovre, il est parti aux Etats-Unis sans crier gare pour rejoindre le conseil d’administration d’Orgenesis en décembre 2020, soit au tout début de ce qui allait devenir la pandémie de Covid. Salaire : 1 million de dollars par an pour quelqu’un qui n’était pas vraiment qualifié pour ce poste. Mais il semble que ce soit une tradition familiale chez les von der Leyen de se faufiler dans des emplois lucratifs. Dès lors, des tractations entre Ursula von der Leyen, son mari et le patron de Pfizer ont eu lieu via des échanges de SMS. Et, le 8 mai 2021, un contrat d’achat de 1.8 milliard de doses de vaccin est signé par Ursula von der Leyen au nom de la Commission européenne. Le prix de la transaction n’a pas été révélé, mais on l’estime à 36 milliards de dollars, payés par les contribuables européens bien sûr. Qui dit négociation de contrat, dit commission et, donc, le Dr Heiko Von der Leyen a reçu une «prime de performance» s’élevant à plusieurs millions de dollars. Les députés européens qui cherchent à faire la lumière sur les tractations obscures entre la Commission et Pfizer ont reçu – dans un laps de temps limité pour l’étudier et avec interdiction de prendre des notes – copie du contrat, mais la moitié des 90 pages dudit contrat étaient grisées et les passages inaccessibles concernaient les éléments les plus importants, comme les prix et les clauses de responsabilité au sujet des effets secondaires.
Son accession à la présidence de la Commission européenne lui monte à la tête, car Ursula von der Leyen a réalisé un véritable coup d’Etat au sein des institutions européennes en prenant des décisions qui n’incombent pas à son poste comme, entre autres, celle d’interdire des organes de presse russes tels que Russia Today et Sputnik, et envoyer des armes en Ukraine, ce dernier fait constituant à lui seul une véritable déclaration de guerre à la Russie qui n’entre pas dans le cadre des attributions de la Commission et qui est totalement anticonstitutionnel. Mais von der Leyen n’en a cure et elle continue à saccager les institutions européennes avec une ardeur frénétique. Comme elle dévaste également l’économie européenne en imposant des sanctions ubuesques à la Russie, dont l’effet boomerang ne va pas manquer de se répercuter sur les populations des pays européens. Elle a envoyé 4 milliards d’euros en Ukraine depuis le début de l’opération spéciale de la Russie pendant que les Européens voient grimper le prix des énergies et des carburants et se demandent comment ils vont pouvoir payer leurs factures de chauffage et faire le plein de leur véhicule pour aller travailler.
Aujourd’hui, Ursula von der Leyen est en guerre contre la Russie et, il faut bien le dire, contre les peuples d’Europe qu’elle précipite dans la ruine et la récession. Elle est très amie avec le clown Zelensky auquel elle envoie l’argent des contribuables européens et de l’armement et auquel elle a promis l’entrée de l’Ukraine dans la communauté européenne. Sachant que l’Ukraine va cesser d’exister en tant qu’Etat en étant coupée en deux, l’ouest revenant à la Pologne et l’est retournant dans le giron de la Fédération de Russie, on se demande quel territoire ukrainien va adhérer à l’Europe. Mais Ursula von der Leyen reste convaincue qu’elle gagnera sa guerre contre la Russie, au risque d’entraîner toute l’Europe dans une crise sans précédent.
Jusqu’ici, elle a réussi à se faufiler entre les enquêtes et à échapper à la justice. Il est grand temps que les peuples européens se réveillent de l’état d’hébétude dans lequel le régime fasciste des «élites» européennes les a plongés, car ce qui s’annonce à l’horizon pourrait bien être la fin de l’Europe et le début du chaos.
M. A.
https://www.algeriepatriotique.com/2022/05/09/ursula-von-der-leyen-symbole-de-la-ruine-de-la-classe-dominante-occidentale/?fbclid=IwAR1Uoh7OKjW4SiWlUlkZcAcvXk4qqas0mNBp2XOGeHIjROdwacy-mxMeuZw
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tourtaux-jacques
Le 10/05/2022
Les communistes à Berlin ont honoré la Grande Victoire Antifasciste malgré l'interdiction de la police
9 Mai 2022
Lundi 9 mai 2022
Les communistes à Berlin ont honoré la Grande Victoire Antifasciste malgré l'interdiction de la police
Les communistes de Berlin ont honoré dimanche le 77e anniversaire de la Grande Victoire antifasciste du peuple malgré l'interdiction de la police qui a interdit l'utilisation du drapeau rouge avec la faucille et le marteau. Comme le rapporte le portail 902.gr, les membres et amis des partis communistes de Grèce (KKE) et de Turquie (TKP) ont organisé un événement commémoratif commun au parc Treptow, où se trouve le monument soviétique.
Le parc Treptow est le lieu de sépulture de 7 000 soldats héroïques de l'Armée rouge qui ont combattu pour la libération de Berlin. L'événement conjoint des partisans du KKE et du TKP était également une réponse au récent vandalisme du monument avec des symboles fascistes et des slogans racistes.
Il convient de noter que la police locale a tenté de suspendre l'événement, en exigeant la mise en berne des drapeaux du KKE et du TKP, car ils arborent des symboles liés à l'Union soviétique ! Cependant, la tentative d'interdiction a échoué et les communistes ont poursuivi leur événement commémoratif, déposant des fleurs sur le monument.
Crédit photo : 902.gr
Sans vergogne, la direction de la police de Berlin avait annoncé une interdiction de deux jours de l'exposition publique du drapeau rouge avec la faucille et le marteau, sous prétexte de "provocation du conflit" en raison de la guerre en cours en Ukraine. Cette décision s'inscrit dans une tentative plus large d'identifier et d'assimiler l'Union soviétique, l'Armée rouge et la Grande victoire antifasciste à l'invasion impérialiste de la Russie capitaliste en Ukraine.
source : https://www.idcommunism.com/2022/05/communists-in-berlin-honored-great-antifascist-victory-despite-police-ban.html
IRLANDE DU NORD : VICTOIRE HISTORIQUE DU SINN FEIN, PARTISAN DE LA REUNIFICATION DE L'IRLANDE
Par
tourtaux-jacques
Le 08/05/2022
Irlande du Nord Victoire historique des nationalistes
PHOTO CLODAGH KILCOYNE, REUTERS
Michelle O’Neill, dirigeante du Sinn Féin en Irlande du Nord
(Belfast) Devançant les unionistes au pouvoir depuis des décennies, le parti nationaliste Sinn Féin, partisan d’une réunification de l’Irlande, a remporté samedi une victoire historique en Irlande du Nord qui marque une « nouvelle ère », malgré le risque de paralysie politique.
Mis à jour hier à 18h43
JITENDRA JOSHI, CALLUM PATON, MARTINE PAUWELSAGENCE FRANCE-PRESSE
Cette victoire permet au Sinn Féin, ex-vitrine politique du groupe paramilitaire Armée républicaine irlandaise (IRA), de nommer une première ministre locale pour la première fois en un siècle d’histoire d’une province sous tension avec le Brexit.
Alors que touche à sa fin le long dépouillement des bulletins de vote déposés jeudi dans les urnes pour désigner les 90 élus de l’Assemblée locale, des résultats presque définitifs donnent plusieurs sièges d’avance au Sinn Féin face à son rival, le Parti unioniste démocrate (DUP), fidèle à la Couronne britannique.
Saluant « un moment très important de changement » avec l’entrée dans une « nouvelle ère », la dirigeante du Sinn Féin en Irlande du Nord, Michelle O’Neill, 45 ans, a promis de dépasser les divisions. « J’offrirai un leadership inclusif, qui célèbre la diversité, qui garantit les droits et l’égalité pour ceux qui ont été exclus, discriminés ou ignorés dans le passé. »
À Belfast, le décompte donnait samedi en fin de soirée au Sinn Féin 27 des 88 sièges déclarés, contre 24 pour le DUP. Il a aussi obtenu le plus de votes de première préférence (29 % contre 21,3 %).
Plut tôt dans la journée, le DUP avait déjà reconnu par l’entremise de son chef, Jeffrey Donaldson, que le Sinn Féin était sur le point de devenir le nouveau parti dominant à l’Assemblée.
PHOTO JASON CAIRNDUFF, REUTERS
Jeffrey Donaldson, chef du DUP, à la sortie d’un bureau de vote jeudi
Le gouvernement doit être dirigé conjointement par nationalistes et unionistes en vertu de l’accord de paix de 1998.
Mais les pourparlers pour la formation d’un gouvernement s’annoncent difficiles et le risque de paralysie plane, les unionistes refusant de se joindre à un gouvernement tant que resteront en place les contrôles douaniers post-Brexit, qui menacent selon eux l’intégrité du Royaume-Uni.
« Je veux un gouvernement en Irlande du Nord, mais il doit être basé sur des fondations stables », a insisté M. Donaldson, déplorant que le protocole nord-irlandais négocié par Londres et l’UE porte « atteinte à l’économie » de la province et à sa « stabilité politique ».
Les États-Unis ont réagi samedi en appelant les responsables nord-irlandais à partager le pouvoir comme le prévoit l’accord de paix.
Nous appelons les dirigeants d’Irlande du Nord à prendre les mesures nécessaires pour réinstaurer un gouvernement partagé [entre unionistes et nationalistes], qui est une des clauses principales de l’accord du Vendredi saint [de 1998].
Ned Price, porte-parole de la diplomatie américaine, dans un communiqué
Un autre ténor du parti, Edwin Poots, a prévenu que des négociations prendraient « des semaines, avec un peu de chance, ou même des mois », alors que le ministre britannique chargé de la province, Brandon Lewis, est attendu prochainement à Belfast.
Gouvernement « fonctionnel »
« Les gens ont parlé et notre travail est maintenant de faire acte de présence. J’attends des autres qu’ils fassent de même », a dit Michelle O’Neill.
Elle a appelé à un « débat sain » sur l’avenir de l’Irlande du Nord, estimant que le nouvel exécutif devait s’attaquer en priorité à l’envolée du coût de la vie, après une campagne durant laquelle elle a insisté sur les questions sociales et sociétales plutôt que constitutionnelles.
Dans un communiqué, Brandon Lewis a appelé toutes les parties à constituer « dès que possible » un exécutif « totalement fonctionnel ».
Le premier ministre d’Irlande, Micheál Martin, a souligné qu’il revenait à « tous les partis politiques et les élus » de « servir les intérêts de tous les habitants d’Irlande du Nord ».
Marquée par trois décennies de troubles sanglants entre unionistes et républicains, puis l’agitation causée par le Brexit, l’Irlande du Nord avait replongé dans l’incertitude en février, avec la démission du premier ministre unioniste Paul Givan, mécontent de la situation post-Brexit. Cela avait entraîné automatiquement le départ de la vice-première ministre Michelle O’Neill.
« Le succès du Sinn Féin profite de la faiblesse de l’unionisme […] Il ne représente pas un changement radical des opinions en Irlande du Nord en faveur de la réunification », analyse en entrevue avec l’AFP Katy Hayward, politologue à la Queen’s University de Belfast.
Elle note aussi une fracturation du vote unioniste et la progression du parti centriste Alliance (17 sièges).
Revers pour Boris Johnson
Ailleurs au Royaume-Uni, où se tenaient jeudi des élections locales, le Parti conservateur du premier ministre Boris Johnson a essuyé un sévère revers, miné par le « partygate » et l’inflation. Il a perdu des centaines de sièges et une dizaine de conseils au profit des travaillistes et des libéraux-démocrates.
Boris Johnson s’est dit déterminé à rester au pouvoir. Mais ces piètres résultats le fragilisent et poussent des députés de son camp, inquiets pour les législatives de 2024, à s’interroger sur l’occasion de continuer à le soutenir.
Pour convaincre, Boris Johnson devra offrir un « vrai plan d’action » mardi lors du traditionnel discours du trône où le gouvernement dévoilera ses priorités au Parlement, estime Simon Usherwood, politologue de l’Open University interrogé par l’AFP.
https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-05-07/irlande-du-nord/victoire-historique-des-nationalistes.php
EUROPE : LE PIRE COUP BAS US ?
Par
tourtaux-jacques
Le 07/05/2022
L’Europe a perdu sa boussole; elle navigue à vue
Saturday, 07 May 2022 5:15 PM [ Last Update: Saturday, 07 May 2022 5:29 PM ]
De nombreux heurts ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l'ordre à Paris. ©AFP
Dans les structures dérivées d'alliances internationales et régionales, normalement un ou plusieurs acteurs jouent le rôle de bastion ou de centre de gravité de cette structure et l’Union européenne n’y fait pas exception !
« En physique, la détermination et le calcul des coordonnées d'un centre de gravité revêtent une importance particulière. Ce centre de gravité est un point précis qui assure la stabilité et l'équilibre d'une structure, et les composants trouvent sens autour d'elle. Le centre de gravité d'un objet peut ne pas être situé à son centre géométrique et peut être identifié ailleurs. Dans les structures dérivées d'alliances internationales et régionales, normalement un ou plusieurs acteurs jouent le rôle de bastion ou de centre de gravité de cette structure et l’Union européenne n’y fait pas exception », c’est ce qu’a écrit Hanif Ghaffari, expert en relations internationales dans le journal Vatan Emrouz.
La guerre aux portes de la France ?!
Le 7 février 1992, le traité européen communément appelé traité de Maastricht, a été conclu entre les dirigeants de 12 États membres de la Communauté économique européenne, et après un certain temps, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne sont devenues les principaux piliers d'une Europe unie. La domination historique de ces trois acteurs a conduit les États membres de l'UE à devenir dès le départ des acteurs de premier, de deuxième et même de troisième degrés. Ce classement informel - mais tangible - était présent dans le processus de prise de décisions européenne dès le début. Par exemple, lorsque les Irlandais ont voté contre le traité de Lisbonne lors d'un référendum, les dirigeants de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne ont menacé de forcer leurs citoyens à organiser à nouveau un référendum !
France vote pro-Russie, anti-Israël
Méga surprise des Français : à quoi rime les scores des candidats au premier tour?
Aujourd’hui, en 2022, l’Europe unie est en ébullition ! La Grande-Bretagne a officiellement quitté l'Union européenne et des différends juridiques, frontaliers, de sécurité et de citoyenneté se poursuivent entre la Grande-Bretagne et les autres membres d'une Europe unie.
Le Brexit est le point de départ de la désintégration de l'Union européenne. La croissance du nationalisme extrémiste à travers l'Europe a également accéléré cette tendance. L'Allemagne et la France sont désormais deux autres points de gravité qui font respectivement office de fief du « système économique » et du « système politico-sécuritaire », mais la situation de ces deux pays est désormais plus malsaine qu'on ne le pense !
En France, on a vu la réélection d'Emmanuel Macron au scrutin présidentiel. Près de 30% des Français se sont abstenus de voter, enregistrant le plus bas taux de participation aux élections. La majorité des suffrages exprimés pour Macron et le Parti républicain sont également négatifs. Le vote réel de Macron à l'élection présidentielle française (basé sur les résultats du premier tour) n'est que de 28 % du vote total des électeurs. Autrement dit, en tenant compte de ceux qui n'ont pas participé aux élections, seuls 17% des citoyens français ont voté positivement en sa faveur !
De nombreux analystes estiment que Macron deviendra un politicien faible lors de son second mandat, qui perdra le contrôle du Parlement.
Ce gouvernement minoritaire sera aux prises avec de nombreuses crises, notamment l'unité des nationalistes dirigés par Marine Le Pen, la poursuite des manifestations des Gilets jaunes dans les rues de Paris et d'autres villes, et la forte opposition des retraités et des travailleurs à la réforme économique.
Lors de son premier mandat, Macron voulait être un vrai leader pour les Européennes, mais maintenant il préfère la survie minimale à l'Elysée à toute autre option !
Les Allemands ne sont pas mieux placés que les Français. Après le départ d'Angela Merkel du sommet de la pyramide du pouvoir à Berlin et la lourde défaite de la coalition des partis chrétiens, on assiste à la formation d'une nouvelle composition politique en Allemagne.
Lire aussi : L'Allemagne autorisée à utiliser des bombes nucléaires US
La coalition tripartite des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux a jusqu'à présent eu un résultat très malheureux pour les Allemands.
Les divergences entre ces trois partis sur des questions importantes comme la guerre en Ukraine ou les modalités des relations économiques et commerciales avec les autres acteurs européens, et enfin leur rôle dans le leadership économique européen, les ont plongés dans une grande confusion.
Le chancelier social-démocrate allemand Olaf Scholz a également perdu le contrôle de la situation économique de son pays (surtout après la guerre d'Ukraine), remettant en cause le leadership économique de Berlin dans la zone euro. En Allemagne aussi, les partis traditionnels sont plus que jamais affaiblis par la montée en puissance de partis extrémistes et nationalistes comme l'Alternative pour l'Allemagne (AFD).
Sans aucun doute, ni Paris ni Berlin n'auront le pouvoir de devenir un leader puissant pour l'Europe. Dans de telles circonstances, le « retour au nationalisme » ou à « l'anarchisme moderne » est plus proche que jamais du corps à demi-vie de l'Europe !
Russie: F-35/F-18 livrés à l'Allemagne?
http://french.presstv.ir/Detail/2022/05/07/681681/L%E2%80%99Europe-menac%C3%A9e-par-l%E2%80%99anarchisme
BILLET DU JOUR : LA TENTATIVE DE COUP D'ETAT DES INSTITUTIONS EUROPEENNES
Par
tourtaux-jacques
Le 06/05/2022
vendredi 6 mai 2022
Billet du jour : la tentative de coup d'Etat des instances européennes
Les réformes, qui se profilent en Europe sous couvert d'une plus grande "efficacité" et d'une plus grande "démocratie", préparent la fin officielle de la souveraineté des Etats, donc des Etats eux-mêmes, et la reprise en main du processus électoral, devenu beaucoup trop dangereux en période de crise politique profonde et de rupture consommée entre les élites nationales et les populations. Cela s'appelle un coup d'Etat, une tentative de prise définitive de pouvoir. Les pays européens sont à un tournant.
La conférence, initiée par Macron, de l'Avenir de l'Europe, soutenue par le Parlement européen, prépare rien moins qu'un coup d'Etat européen. Les Etats européens ont déjà très peu de pouvoir, mais l'enchaînement des crises covidiennes et ukrainiennes ont montré que cette peau de chagrin est encore beaucoup trop cossue. Les désaccords existent, les antinomies se crispent, le mythe de l'unité européenne s'effrite, la tendance est beaucoup trop dangereuse.
Les intérêts nationaux se sont révélés antagonistes aux intérêts européens, défendus par les instances de l'UE, eux exclusivement atlantistes. Le masque est tombé avec la guerre en Ukraine, les déclarations toujours plus agressives des dirigeants européens, le jusqu'au boutisme anti-russe, contre l'intérêt de stabilité sur notre Continent, contre toute logique ont été le révélateur d'une réalité bien ancienne.
L'UE n'a pas le choix, elle joue sa peau. Elle doit monopoliser le champ de la décision politique, sans laisser la possibilité aux Etats récalcitrants à la dilution totale de pouvoir opposer des vetos, sur des questions idéologiquement aussi importantes que l'interdiction du gaz russe, du paiement du gaz russe à la Russie. Car retarder la mise en oeuvre de ces questions, retarde l'effondrement du système socio-économique européen et cela, manifestement, ne peut pas attendre.
La dimension idéologique de cette volonté de réforme profonde des Traités fondateurs européens, soutenue par le Premier ministre italien, n'est pas même cachée : il faut remettre en cause l'unanimité pour pouvoir développer une politique extérieure commune à l'UE et ne pas être entravé dans l'adoption des sanctions contre la Russie. Puisque, manifestement, c'est à peu près à cela que se résume la politique extérieure de l'UE.
Différentes propositions ont donc été faites, mêmes soutenues par le Parlement européen, comme celle consistant à revenir sur le principe de l'unanimité. Or, c'est justement ce principe qui garantit la souveraineté des Etats dans ce système de l'UE, puisque seules les décisions pour lesquelles l'Etat donne son accord seront adoptées. Retirer à chaque Etat son droit de veto, c'est le soumettre à la volonté de la majorité, c'est lui retirer sa souveraineté. Or, un Etat qui n'est pas souverain n'est pas un Etat, c'est un territoire, avec une population, mais pour lesquels les décisions ne sont pas prises au niveau des instances nationales.
Dans la même logique de remise en cause des processus politiques, il est proposé de développer le vote à distance, dont l'absence de sécurité est manifestement un atout, et d'abaisser l'âge de vote à 16 ans, ce qui met à disposition une masse électorale politiquement immature, non confrontée à la réalité de la vie et totalement manipulable, après avoir été gavée aux slogans du monde global.
Institutionnellement, le Parlement européen demande à ce que ses pouvoirs soient augmentés d'un droit d'initiative législative (ce qui est la compétence exclusive de la Commission européenne) et veut se doter d'une certaine légitimité, notamment en ayant acté les listes transnationales, ce qui découpe les élections européennes de la dimension nationale.
Si les Etats européens se lancent dans une réforme aussi profonde des institutions européennes, ils se suicident et livrent le Continent européen à une organisation atlantiste, succursale régionale des mécanismes globaux de gouvernance. Cette réforme très ambitieuse veut utiliser les deux crises successives, instrumentalisées pour discréditer les pouvoirs nationaux, afin de faire accepter à une population désabusée, une mesure qu'elle ne pourrait en d'autres circonstances.
PS : Une intéressante publication de Volodine, le président de la Douma en Russie, qui revenant sur cette tentative de réforme, souligne que si les pays européens veulent préserver leur souveraineté, il ne leur reste plus qu'une seule voie - sortir de l'UE. - Mais en seront-ils seulement capables ? En tout cas, pas avec ces élites dirigeantes actuelles.
Publié par Karine Bechet-Golovko à 12:14
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Libellés : globalisation, réforme, souveraineté, Union européenne
LA RICHESSE DE L'EUROPE - C'EST L'AFRIQUE. ET NON PAS LE CONTRAIRE
Par
tourtaux-jacques
Le 05/05/2022
La richesse de l’Europe – c’est l’Afrique. Et non pas le contraire
Mondialisation.ca, 05 mai 2022
Région : Afrique subsaharienne, L'Europe, Russie et CEI
Thème: Économie
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Au moment où l’Occident et notamment l’Union européenne apprend à vivre selon de nouvelles règles dans les relations économiques les liant à la Russie, le temps est certainement venu pour que ce même Occident s’adapte également aux nouvelles règles qui vont s’imposer dans sa relation avec le continent africain.
L’arrogance propre à l’establishment occidental ne peut pas faire disparaître ses énormes besoins en ressources naturelles – aussi bien pour son industrie, que dans le cadre de la consommation quotidienne de ses citoyens. Dans le monde multipolaire post-occidental – ces ressources naturelles représenteront indéniablement la clé du nouveau système international.
Si face à la Russie, l’un des principaux adversaires de l’Occident sur l’arène internationale, ce dernier apprend, progressivement, à travailler ne serait-ce que sur le plan des échanges économico-commerciaux sur de nouvelles bases (qui ne lui plaisent évidemment pas), le temps viendra et les nostalgiques de l’unipolarité devront en faire de même avec l’Afrique et les Africains.
Il est aujourd’hui définitivement clair le pourquoi de l’hystérie au summum des élites occidentales en ce qui concerne les bouleversements observés sur le continent africain, notamment dans le cadre de l’adhésion africaine de plus en plus évidente au système de l’ère multipolaire promu activement par la Chine, la Russie et nombre d’autres pays, du rejet de la politique atlantiste occidentale, et de la large diversification des partenariats observée sur le continent.
En effet et bien que durant de longues années, l’arrogance de l’establishment occidental voulait créer une image d’une Afrique qui ne peut survivre sans l’Europe et l’Occident, la réalité actuelle démontre fermement que c’est l’Europe et l’Occident qui ne sauront se passer de l’Afrique, comme le confirme d’ailleurs la crise ayant atteint son plus haut niveau dans l’histoire contemporaine entre la Russie et l’axe atlantiste.
Le plus grand danger pour l’establishment bruxellois, et notamment hexagonal – c’est de continuer à perdre des positions en Afrique, comme cela était le cas et continue de l’être – depuis maintenant plusieurs années. Les menaces, pressions, sanctions, intimidations, déstabilisations – n’impressionnent plus les leaderships patriotes et panafricanistes, ainsi que les millions de citoyens de pays africains.
Longtemps l’Afrique était pour les Occidentaux ce que la Sibérie est pour la Russie, à la seule différence que la Sibérie appartient à la Russie, tandis que l’Occident n’a aucun droit légitime sur l’Afrique et ses ressources. On comprend d’ailleurs parfaitement pourquoi certains Etats européens, notamment l’Italie, font actuellement les mains et les pieds sur le sol des différents pays africains en vue de pouvoir faire diminuer la dépendance européiste aux ressources naturelles, notamment énergétiques, russes. Sans grand succès, mais tout le monde aura compris les objectifs.
C’est d’ailleurs l’une des raisons supplémentaires aux mobilisations africaines qui restent aux aguets et qui ne faiblissent pas face à une prédation occidentale qui retranchée et en grande difficulté – risque tout simplement de lancer de nouvelles tentatives d’agressions et de pillages des nations africaines.
Et au vu du sentiment anti-occidental (anti-establishment occidental faut bien le préciser) qui non seulement ne diminue pas, mais au contraire ne cesse de s’activer – Paris, Londres comme Washington connaissent parfaitement les énormes défis auxquels ils auront à faire face, car les anciens schémas d’interventions néocoloniales auront de plus en plus de mal à aboutir face à des populations déterminées et mobilisées.
A titre d’exemple – faudrait-il rappeler que le principal fournisseur d’uranium de l’UE n’est autre qu’un pays comme le Niger (devant la Russie et le Kazakhstan). Une ressource naturelle stratégique qui ne nécessite pas de présentation supplémentaire. Un Niger qui tout en étant un fournisseur majeur d’une matière aussi importante – n’a que 30-35% de sa population qui a accès à l’électricité. Et cela selon les chiffres les plus optimistes.
On comprend maintenant mieux pourquoi l’Elysée et le Quai d’Orsay mettent autant de pression sur le Mali voisin, pays également fort riche en ressources naturelles, mais aussi la raison du pourquoi l’establishment hexagonal et plus généralement européiste soutient autant le régime actuel du Niger – complètement soumis aux intérêts occidentaux, mais tellement impopulaire auprès de la population du pays.
Une fois de plus, il est aujourd’hui évident que les échecs de Paris, Bruxelles, Washington, Londres, comme Berlin – ne s’arrêteront pas en RCA et au Mali. L’effet domino dû à l’arrogance et à la surexploitation de l’Afrique par l’Occident, les règles multipolaires récentes et l’absence désormais de la peur auprès d’une large partie de l’humanité face aux pillards et criminels maquillés en démocrates – ne fera que se poursuivre sans pouvoir s’arrêter.
Et dans ces conditions, l’Occident comprendra définitivement que ce n’est pas lui qui produit de la richesse, mais que c’est le monde non-occidental, représentant l’écrasante majorité de l’humanité – qui lui a longtemps permis de prétendre à le faire. Désormais, qu’il se rende à l’évidence que c’est bientôt la fin.
Mikhail Gamandiy-Egorov
La source originale de cet article est Observateur continental
Copyright © Mikhail Gamandiy-Egorov, Observateur continental, 2022
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LA DICTATORIALE UE PREPARE UN EMBARGO PROGRESSIF SUR LE PETROLE RUSSE
Par
tourtaux-jacques
Le 04/05/2022
L’UE s’apprête à imposer un embargo progressif sur le pétrole russe
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starAJOUTER AUX FAVORIS
Par AlAhed avec sites web
La haute responsable de l'Union européenne a appelé mercredi le bloc des 27 à interdire les importations de pétrole en provenance de Russie dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions visant Moscou en représailles à l’opération militaire en Ukraine.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également proposé que Sberbank, la plus grande banque de Russie, et deux autres grands établissements soient déconnectés du système de paiement bancaire international SWIFT.
«Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année», a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg.
Les propositions, susceptibles de faire l'objet de débats houleux, doivent être approuvées à l'unanimité pour entrer en vigueur.
De son côté, la Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne.
«L'Occident pourrait aider à arrêter les atrocités en exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu'en arrêtant la fourniture d'armes à l'Ukraine», a déclaré mardi Vladimir Poutine dans une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
https://french.alahednews.com.lb/43982/321
L'UNION EUROPEENNE (UE) ECHOUE A FAIRE PASSER L'INDE DANS LE CAMP OCCIDENTAL
Par
tourtaux-jacques
Le 29/04/2022
Bruxelles échoue à faire passer l’Inde dans le camp occidental
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starAJOUTER AUX FAVORIS
Par AlAhed avec Observateur Continental
La rivalité diplomatique s’intensifie autour de l’Inde. Après la rencontre à Washington entre les chefs de la diplomatie et de la défense américains et indiens, le premier ministre britannique Boris Johnson s’est rendu en visite à New Delhi, où devrait également venir cette semaine la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Comme l’a rapporté l’agence Reuters, la visite de Ursula von der Leyen s’inscrit dans les efforts de l’Occident visant à inciter l’Inde à réduire ses liens avec la Russie, son principal fournisseur d’armes.
Tout comme les États-Unis, l’UE déplore le fait que l’Inde n’a pas condamné la Russie et, au lieu de cela, a appelé à mettre immédiatement un terme aux violences en Ukraine.
Les aspirations de Bruxelles en ce sens ont échoué. Mais à l’issue des pourparlers, l’UE et l’Inde sont convenues de créer un conseil de commerce et de technologies.
Cela pourrait être considéré comme un succès partiel de la présidente de la Commission européenne. Car une telle structure existe uniquement entre l’UE et les États-Unis.
Pendant sa rencontre avec le premier ministre indien Narendra Modi, Ursula von der Leyen a déclaré qu’une telle coopération était aujourd’hui nécessaire plus que jamais.
Elle a également promis d’augmenter les livraisons d’armes à l’Inde.
Les deux responsables ont notamment évoqué la proposition de créer une zone de libre-échange.
Les négociations à ce sujet étaient menées encore en 2013 mais ont été suspendues à cause des divergences sur la réduction des taxes et la protection des brevets. Le sommet virtuel de 2021 n’a rien donné non plus.
L’UE considère l’importance de la zone non pas en relation avec la crise ukrainienne, mais du point de vue de la confrontation avec la Chine.
L’Inde, avec sa population de presque 1,4 milliard d’habitants, est perçue comme un allié clé censé aider à stopper l’ascension de la Chine sur la scène mondiale. Mais les déclarations floues des dirigeants des deux côtés prêtent à conclure que la signature d’un accord sera de nouveau reportée.
Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a déclaré que les parties avaient échangé leurs avis sur les conséquences politiques et économiques du conflit en Ukraine.
Un échange d’avis n’implique pas que les interlocuteurs partagent leurs approches. Ils ont simplement exprimé leur avis au partenaire.
De toute évidence, l’Inde continuera de manœuvrer entre l’Occident et la Russie.
L’Inde est prête à commercer avec tout le monde. Cela ne signifie pas qu’elle cède à la pression politique.
La ligne de la politique étrangère du pays a été confiée par la ministre des Finances Nirmala Sitharaman dans une interview à l’agence Bloomberg.
«L’Inde veut être un ami fiable du monde libéral. Mais elle a besoin de l’aide de la Russie pour défendre ses frontières», a indiqué la ministre.
Et de détailler: «L’Inde était depuis longtemps impliquée dans des litiges frontaliers avec le Pakistan et la Chine. Il lui a fallu faire la guerre avec ces deux pays. D’autant que ces deux États agissent conjointement contre l’Inde. New Delhi ne peut pas se permettre d’être faible. Le pays doit rester fort pour pouvoir se défendre».
https://french.alahednews.com.lb/43926/341
LES COMMUNISTES SUEDOIS DISENT NON A L'ADHESION A L'OTAN
Par
tourtaux-jacques
Le 28/04/2022
Les communistes suédois disent "NON" à l'adhésion à l'OTAN
27 Avril 2022
Mercredi 27 avril 2022
Les communistes suédois disent "NON" à l'adhésion à l'OTAN
Le chef du SKP, Andreas Sörensen.
La Suède a suivi une politique étrangère de neutralité pendant longtemps. Cependant, la guerre impérialiste en cours en Ukraine a provoqué une montée de la russophobie, donnant ainsi l'occasion à la bourgeoisie suédoise de se prononcer en faveur de l'adhésion à l'OTAN.
Le quotidien suédois Aftonbladet a rapporté que les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient promis à la Suède une présence militaire accrue, des exercices militaires plus approfondis et un soutien politique "fort" des pays de l'OTAN" au cours d'un éventuel processus de candidature à l'OTAN. On s'attend à ce que le gouvernement suédois exprime officiellement son souhait de rejoindre l'alliance impérialiste d'ici la mi-mai.
Selon un récent sondage (Demoskop/Aftonbladet), 57% des Suédois sont favorables à l'adhésion à l'OTAN, tandis que 21% s'y opposent. Compte tenu du bilan de l'OTAN en tant que machine de guerre impérialiste, avec d'innombrables interventions dans le monde, le soutien de la majorité à l'adhésion de la Suède à l'alliance est certainement un fait intéressant.
Dans une déclaration exclusive à In Defense of Communism, le secrétaire général du CC du Parti communiste de Suède (SKP), Andreas Sörensen, souligne :
"La bourgeoisie de Suède a travaillé très dur pour obtenir ce résultat et ils n'ont pas hésité à utiliser l'invasion impérialiste de l'Ukraine comme prétexte.
En bref, elle a réussi à faire basculer l'opinion publique sur cette question au cours des deux dernières années, et ce bien avant l'invasion. Il y a toujours eu un certain antagonisme contre la Russie au sein de la bourgeoisie suédoise, qui est utilisé aujourd'hui, comme il l'était également pendant la guerre froide, mais pas contre la Russie, mais contre l'Union soviétique.
Ils l'ont fait par le biais d'une coopération militaire et politique plus étroite avec l'OTAN et les pays de l'OTAN, ouvrant la voie à l'acceptation de l'idée de travailler avec les États-Unis et les autres pays de l'OTAN. Dans le même temps, tous les grands médias se sont acharnés à répandre des mythes sur la façon dont la sécurité de la Suède dépend de son adhésion.
C'est un processus qui se poursuit depuis un certain temps et ce n'est pas quelque chose de nouveau. Avec l'invasion, nous assistons à une grave escalade de la propagande, ainsi qu'à la préparation de l'adhésion officielle."
Concernant le rôle de la social-démocratie suédoise et son influence sur la position de la population à l'égard de l'OTAN, Andreas Sörensen déclare :
"La position de la social-démocratie suédoise est cruciale. Contrairement à d'autres pays, la social-démocratie n'a pas encore été éradiquée en Suède et joue toujours un rôle essentiel dans le maintien du capitalisme suédois. La social-démocratie contrôle toujours le mouvement ouvrier en général et les syndicats en particulier, contrôlant ainsi toute opposition des travailleurs. Cela signifie qu'ils ont encore une emprise sur de grands secteurs de la classe ouvrière, qui suivent toujours le parti social-démocrate. Leur soutien est donc important.
Il est également important de noter qu'ils autorisent l'opposition au sein de leur parti. Des politiciens de haut rang ont exprimé leurs doutes quant à la rapidité du processus, ainsi qu'à la demande d'adhésion dans son ensemble. Cependant, le résultat est certain, malgré ces inquiétudes. Cela permet aux travailleurs ordinaires de continuer à soutenir le parti en tant que tel, même s'ils ne sont pas d'accord avec sa ligne sur l'OTAN, transformant ces voix en un soutien objectif de la ligne du parti. De cette façon, les voix critiques sont transformées en un soutien objectif."
Contrairement aux sociaux-démocrates et aux forces politiques bourgeoises, le Parti communiste de Suède s'oppose à l'adhésion de la Suède à l'OTAN et travaille du mieux qu'il peut pour l'empêcher. Voici ce que le secrétaire Sörensen souligne à In Defense of Communism :
"Nous considérons l'OTAN comme une alliance impérialiste parmi d'autres, bien que la plus forte à l'heure actuelle. Dominée par la bourgeoisie des Etats-Unis, elle représente également les intérêts de la bourgeoisie des autres nations membres. Il s'agit d'une organisation de lutte contre les autres blocs impérialistes.
L'éventuelle adhésion de la Suède à cette alliance est le reflet du renforcement du capitalisme suédois par rapport à ses concurrents - la bourgeoisie suédoise a besoin de défendre ses investissements à l'étranger et de sécuriser ses routes commerciales. Une adhésion de la Suède entraînerait donc une utilisation accrue de soldats et d'armes suédois dans la lutte de la bourgeoisie suédoise contre ses concurrents et pour les intérêts communs du bloc impérialiste OTAN-UE-USA.
En bref, la bourgeoisie suédoise est prête à franchir la prochaine étape qualitative dans sa lutte contre ses concurrents. Nous nous opposons à cela et nous refusons de faire partie d'une alliance militaire visant à la suppression et à l'exploitation des travailleurs du monde entier, et nous refusons d'accepter le renforcement de notre propre bourgeoisie dans sa lutte pour les parts de marché et les investissements ; nous nous opposons au système en tant que tel et en tant que communistes, nous ne pouvons jamais choisir un camp dans la lutte entre bandits."
source : https://www.idcommunism.com/2022/04/swedens-communists-say-no-to-nato-membership.html
Tag(s) : #SKP, #OTAN, #Communiste, #Suède
PORTUGAL : LA VICTORIEUSE REVOLUTION DES OEILLETS
Par
tourtaux-jacques
Le 23/04/2022
Commémorer la Constitution d'avril
23 Avril 2022
Commémorer la Constitution d'avril
Mardi 19 avril 2022
Déclarations
Le 2 avril 1976, les députés de l'Assemblée constituante, élus lors des premières élections libres de notre pays, ont adopté et promulgué la Constitution de la République portugaise. Fruit de la victoire de la Révolution d'avril, la Constitution exprimait la volonté du peuple portugais de rompre définitivement avec le régime fasciste et colonialiste, de transformer profondément les conditions économiques, sociales, politiques et culturelles du pays, dans la voie du progrès, de la justice sociale et de la démocratie élargie, dans le cadre de l'indépendance et de la souveraineté nationales, de la paix, de l'amitié et de la coopération avec tous les peuples.
Malgré les modifications qu'elle a subies depuis lors, qui l'ont amputée de ce qu'elle avait de plus démocratique, de plus riche et de plus avancé, la Constitution de la République portugaise contient encore une part importante de la perspective progressiste, émancipatrice, solidaire et pacifique qui a éclairé l'écrasante majorité des députés constitutionnels et qui, aujourd'hui encore, la distingue comme l'une des constitutions les plus modernes et démocratiques du monde.
En tant que puissante affirmation de la souveraineté et de l'indépendance, la Constitution a transformé le Portugal en un pays démocratique doté de la capacité de faire entendre sa propre voix dans les grandes questions internationales, sous la direction des principes énoncés dans son article 7 (Relations internationales), à savoir :
" Dans ses relations internationales, le Portugal est régi par les principes de l'indépendance nationale, du respect des droits de l'homme, des droits des peuples, de l'égalité entre les États, du règlement pacifique des conflits internationaux, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États et de la coopération avec tous les autres peuples en vue de l'émancipation et du progrès de l'humanité ". Le Portugal prône l'abolition de l'impérialisme, du colonialisme et de toute autre forme d'agression, de domination et d'exploitation dans les relations entre les peuples, ainsi que le désarmement général simultané et contrôlé, la dissolution des blocs politico-militaires et l'établissement d'un système de sécurité collective, en vue de la création d'un ordre international capable d'assurer la paix et la justice dans les relations entre les peuples. Le Portugal reconnaît les droits des peuples à l'autodétermination et à l'indépendance et au développement, ainsi que le droit d'insurrection contre toute forme d'oppression."
Cependant, les gouvernements successifs ont impliqué le Portugal dans les visées bellicistes et hégémoniques des États-Unis d'Amérique/OTAN et des grandes puissances européennes. En contradiction avec la règle constitutionnelle, la politique de ces gouvernements a montré une incapacité totale à maintenir une distance, quand ils ne sont pas activement de connivence, par rapport aux illégalités et ingérences de toutes sortes perpétrées par ces puissances - de la concession du territoire national au lancement d'aventures bellicistes, en passant par la reconnaissance de marionnettes politiques et la rétention d'actifs d'États souverains par les banques portugaises.
En réaffirmant son engagement envers la voie émancipatrice et pacifique définie dans la Constitution d'avril, le Conseil portugais pour la paix et la coopération (CPPC) reste attaché à la paix, à la sécurité et à la coopération internationale ; à l'amitié, à la coopération et à la solidarité entre les peuples.
Le CPPC adhère aux causes de la dissolution des blocs politico-militaires, de la fin des bases militaires étrangères, des armes nucléaires et autres armes de destruction massive. Il embrasse également les causes du respect de la souveraineté et de l'indépendance des États ; le droit des peuples à définir leur propre destin sans interférence.
En ces temps incertains, complexes et dangereux, le CPPC réitère sa confiance dans la justesse de ses orientations et des principes inscrits dans la Constitution de la République portugaise et réaffirme sa volonté d'agir aux côtés de tous ceux qui, au Portugal et dans le monde, interviennent avec la conviction qu'un monde juste, solidaire et pacifique est non seulement souhaitable mais aussi possible.
source : http://www.wpc-in.org/statements/commemorate-april-constitution
MICHEL RAIMBAUD : POUR LES BEAUX YEUX D'URSULA
Par
tourtaux-jacques
Le 22/04/2022
Pour les « beaux » yeux d’Ursula
Par Michel Raimbaud
Arrêt sur info — 21 avril 2022
Emmanuel Macron recevant Ursula von der Leyen à l’Elysée : un nouveau couple historique ? Crédit DR
Le lundi 18 avril 2022, le Journal Officiel de la République a publié le décret présidentiel scellant la disparition du « corps diplomatique » français. Certes, on était prévenu, mais il était difficile de croire que cela arriverait. C’est choquant en soi, sur le fond et sur la forme.
Par Michel Raimbaud* – 21 avril, 2022
Le fait qu’il ait été signé par Emmanuel Macron à quelques jours de la fin de son mandat et alors qu’il est candidat à la réélection, manque d’élégance et de finesse, pour ne pas dire de « légitimité ». Bien que l’on soit blasé, le passage au forcing d’un texte de cette importance, chargé d’une telle symbolique, fait mauvais effet. Il eût été bien venu que Monsieur Macron attende le résultat du second tour pour détruire une entité institutionnelle prestigieuse que beaucoup de pays nous enviaient. S’il n’est pas réélu, on pourrait dire au moins que cette précaution fair-play a sauvé notre diplomatie du naufrage : c’est bien ce dont il s’agit.
Une telle hâte paraît donc suspecte. Même si l’on considère, ce qu’à Dieu ne plaise, un mandat présidentiel comme un train électrique tiré de la hotte du Père Noël, il vaut mieux ne pas casser les accessoires les plus utiles et les moins coûteux. Après le Covid et l’Ukraine, ce serait de bonne guerre, si toutefois il est obligatoire de sauter d’une guerre à l’autre et à feu continu, afin de tenir la population en haleine et d’apparaître comme un « chef de guerre ».
En tout état de cause, voilà détruit par surprise, ou sans surprise étant donné le genre de république qui est en marche, l’outil prestigieux que la France s’était donnée au cours des siècles passés afin de mettre en œuvre contre vents et marées une politique étrangère de « grande nation ». Avec ses fulgurances et malgré ses turpitudes (guerres coloniales par exemple), la France a eu longtemps assez de prestige et parfois de brio diplomatique pour être respectée en tant que « grande puissance », à laquelle on « pardonnait » plus qu’à d’autres.
Talleyrand, Vergennes, le Général De Gaulle et quelques autres doivent se retourner dans leurs tombes et il y a de quoi. Car, il faut bien le dire, les prétextes, les justifications, les tentatives d’explication qui fleurissent et vont partir dans tous les sens, font bon marché de l’utilité fondamentale de la diplomatie, en particulier en ces temps de folie, d’hystérie collective, de pensée unique et de lavage de cerveaux. Parmi les institutions vitales qu’un Etat moderne doit entretenir et soigner, dans un monde où les échanges de toute nature s’intensifient, où les crises et les conflits se multiplient, où les hégémonies sont remises en cause, on trouve en première ligne la diplomatie. Parmi les métiers de haute utilité, il y a sans conteste celui de diplomate, spécialement dans un pays bimillénaire comme la France, qui n’a rien d’une « start-up nation ». Ce n’est vraiment pas le moment de briser les cadres d’un appareil diplomatique qui est lui-même le fruit d’une longue tradition, au prétexte qu’il serait inadapté et inefficace tout en revenant cher.
Vous avez dit « inadapté, inefficace, sclérosé, corporatiste et frileux face au changement » ? Mais quelle institution, quelle organisation, quelle collectivité pourrait échapper à ces reproches ? Il est certes confortable de les prendre pour argent comptant, mais à y regarder de près, ils ne sont finalement pas très fondés, en particulier dans le cas du « Quai d’Orsay ». Celui-ci en effet s’est fort bien adapté à des bouleversements géopolitiques tels que la mondialisation, la pulsion européenne, la remise en question de l’hégémonie de l’Occident, et aux changements qui en sont la conséquence logique, c’est-à-dire la diversification de ses missions au-delà du politique, la coexistence interministérielle au sein des postes, la féminisation rapide et massive de son personnel….Tout ceci n’est pas rien, dans un contexte ingrat où ses moyens ont été réduits d’année en année.
En outre, contrairement aux idées reçues, l’administration des affaires étrangères n’est pas si coûteuse étant donné les enjeux dont elle est la gardienne. Elle compte 13600 fonctionnaires, dont 1800 diplomates proprement dit, la moitié (900 conseillers et ministres plénipotentiaires) formant « le corps diplomatique ». Elle a perdu plus de la moitié de ses effectifs en trente ans (dont le tiers durant la dernière décennie). Avec un budget total correspondant à 1% du budget de l’Etat, le dit Quai d’Orsay n’est pas celui qui revient le plus cher au quai de Bercy, qui a tendance à se prendre pour la France.
La diplomatie française a pu « faire avec » ces restrictions et ces mutations internes ou externes. Ce dont elle a souffert bien davantage, ce sont les deux tabous que l’on hésite à pointer du doigt, car ils relèvent d’évolutions politiques inscrites sinon dans le vent de l’Histoire, du moins dans l’air du temps : la présidentialisation et l’européanisation.
La présidentialisation, symbole de l’ère gaullienne après les errances du parlementarisme de la quatrième république, a permis une nouvelle résurrection dans les années 60 : l’indépendance nationale (face à l’Amérique en premier lieu), une certaine idée de la France et l’obsession de son « rang » dans le monde, avec sa force de frappe et son statut de membre permanent du Conseil de Sécurité, en seront les leitmotivs. L’envol d’une diplomatie brillante, innovante, décolonisatrice, ouverte au monde et porteuse d’une sorte de troisième voie entre l’Est et l’Ouest apparaîtra comme la projection visible de cette volonté de renouveau.
Un constat s’impose : cette diplomatie française a brillé de ses derniers feux au détour du siècle, après les attentats du 11 septembre, alors que Georges Debeliou Bush s’apprêtait à envahir l’Irak en mars 2003. Les propos du Ministre des affaires étrangères de Jacques Chirac, Dominique De Villepin refusant de cautionner l’agression et menaçant l’Amérique d’un véto à tout projet de résolution du Conseil de Sécurité (en compagnie de l’Allemagne et de la Russie) resteront dans les annales. Mais ils ne serviront à rien, sinon à convaincre Washington de « punir la France », suscitant rapidement une « repentance » : Paris allait notamment se voir confier l’inextricable dossier syro-libanais…Entre le vin et le camembert, les avions et les autos, le charme de l’accent français et Paris, etc…le French bashing battrait son plein plusieurs années, le temps pour la nation rebelle de se rapprocher de l’OTAN sûrement et à grands pas. A la fin du mandat de Jacques Chirac, le « pays des lumières » est quasiment « ré-otanisé » et rattrapé par une européanisation renforcée, prévue par le projet de traité constitutionnel de 2005. Certes la France, où le dit projet a été refusé par référendum, prend encore des libertés, mais la messe est dite. Ne reste plus qu’à le reconnaître officiellement.
C’est Nicolas Sarkozy (2007/2012) qui, faisant fi du « non » des Français, signe en décembre 2007 le traité européen de Lisbonne, et qui annonce triomphalement « le retour au bercail atlantique ». Il consacre ainsi la réduction de la diplomatie de la France à son minimum syndical. Il s’empêtre de façon peu honorable dans le dossier libyen après avoir accueilli à bras ouverts le campement de Kadhafi sur les pelouses de la république, et de façon déshonorante dans la guerre de Syrie à ses débuts, s’acharnant sur Bachar Al Assad après l’avoir invité à la fête nationale. Il sera de ces présidents peu avertis des choses de l’étranger qui prétendent avoir saisi en deux jours ce que les diplomates en poste ne comprendront jamais en plusieurs années.
A-t-il un problème avec les Arabes (sauf les monarques) ? Il est ami d’Israël et l’affichera, y compris en recevant les ambassadeurs arabes. Il est visible qu’il a les arabisants, tenus pour pro-arabes, dans le collimateur.
La France, de retour à son bercail atlantique, otanesque et européen, devra dès lors s’aligner en toute circonstance sur l’Europe et sur l’Amérique, leader de la « communauté internationale » composée des trois membres permanents occidentaux du Conseil de Sécurité. Il faudra désormais une certaine imagination pour trouver de la diplomatie dans leurs discours, leur langage, leurs comportements…L’Occident n’a plus qu’une idée, qui est de mettre en place des sanctions, des blocus, des embargos, des mesures coercitives, plus illégales les unes que les autres, au nom de la fameuse et fumeuse responsabilité de protéger, du devoir de dire le droit, de défendre la justice, les droits de l’homme, les libertés. La France renonce à sa liberté d’action, et à une diplomatie indépendante. Adieu au gaullisme et au consensus qu’il recueillait au plan des affaires internationales.
François Hollande, son successeur (2012/2017), ne sera pas plus brillant, perdu sur le mauvais versant de l’histoire, dans la tempête des printemps arabes. La Syrie sera son champ de bataille, un champ qu’il souhaite à tout prix bombarder. Il gardera une rancune féroce contre Obama et sa décision de « ne pas avoir frappé » le pays de Bachar al Assad » : les avions français n’étaient-ils pas prêts à décoller vers l’Orient, trop compliqué pour notre président anormalement normal et pour son ministre. Hollande sera aussi l’homme de l’engagement français au Mali et au Sahel, l’opération se traduisant, dix ans plus tard, par la demande de fermeture de l’ambassade de France à Bamako. Manifestement plus à l’aise sur la carte des rivalités et alliances du Parti Socialiste que sur le Grand Echiquier, ce président-là ne semble pas avoir eu une sympathie spéciale pour les diplomates et ses arabisants, ayant peut-être lui aussi un problème avec les Arabes. C’est un président qui résiste mieux aux intempéries du climat qu’aux imprévus du grand large international. Adieu à la diplomatie, gaulliste ou socialiste.
Enfin Emmanuel Macron vint, avec une pensée qu’il présentait lui-même comme complexe. On ne refera pas ici l’histoire diplomatique de son quinquennat. Sans gêne et donneur de leçons au Liban, peu instruit des problèmes du Moyen-Orient, décisifs pour un ordre mondial à venir, flagorneur et plein d’illusions à l’égard de l’Amérique, présomptueux face à la Russie et Vladimir Poutine, mal ou trop à l’aise en Afrique, il donne l’impression de chercher désespérément un conflit à régler. Mais il est perdu dans le vaste monde. Effectivement ce vaste monde est plein de conflits, mais depuis longtemps, on n’attend plus rien de la France et plus grand-chose de sa diplomatie, car elle n’a plus de diplomatie. En fait, Monsieur Macron rêve d’être à tout prix un chef de guerre…
Élu en 2017, il a dû pourtant attendre mars 2020 pour annoncer que la France était en guerre contre une pandémie, et deux ans plus tard, en 2022, contre la Russie, en Ukraine. Encore deux mois plus tard, c’est le combat contre les ennemis intérieurs qu’il faut vaincre, museler et mettre hors d’état de nuire. L’étau se resserre…Sus à l’ennemi intérieur, qu’il voit partout dès qu’on donne une interprétation différente de la sienne…
Un nouveau couple historique semble surgir entre Emmanuel et Ursula, ex-ministre allemande et présidente de la Commission, qui en matière d’usurpation de pouvoirs en prend à son aise : elle a décidé de gérer les données personnelles des Européens et les confie sans mandat aux officines américaines, elle attise et arme la guerre de l’Europe contre la Russie, au service de l’Amérique, ouvrant les robinets au gaz de schiste et les vannes aux milliards de dollars qui le paieront. Tant pis pour l’avenir et la paix en Europe.
Et pourtant, nos données personnelles numériques ou autres ne regardent en rien le grand chef blanc, la guerre d’Ukraine n’est pas notre guerre, la Russie n’est pas notre ennemie, et qui ose affirmer que l’Amérique est notre amie ? Ursula a décidé que les Européens devaient acheter le gaz de schiste venu d’outre-Atlantique (par mer ou par avion ?) afin de punir Poutine en snobant son gaz. Est-ce que c’est très intelligent ? De toute évidence, la réponse est non. L’avenir s’annonce dramatique, car une fois l’hystérie calmée, il faudra réinventer la relation avec les voisins dont nous avons fait des ennemis. Les puissances qui veulent compter ne liquident pas leur potentiel de négociation.
Mais Monsieur Macron n’écoute pas et regarde ailleurs, ne voyant plus le monde que par la lunette européenne ou atlantique, par les yeux d’Ursula, pour les beaux yeux d’Ursula. C’est très « people », mais comme il n’y a plus de diplomatie, il n’a plus besoin de diplomates empêcheurs de faire la guerre en rond. Il lui faut donc liquider, tant qu’il en est encore temps, le « corps diplomatique français ». CQFD.
Comme l’écrit l’ancien patron du Quai d’Orsay Dominique de Villepin : « La suppression du corps diplomatique constitue une atteinte au rayonnement de la France et un facteur central d’affaiblissement de l’Etat (…) C’est pour la France une perte d’indépendance, une perte de compétence, une perte de mémoire qui pèseront lourd dans les années à venir, à l’heure de la recomposition du monde (…) »
Qu’importe. Que ne ferait-on pas pour cette Ursula énergique, volontaire et miraculeuse, qui marie avec tant de succès les cinquante étoiles de l’Amérique et les vingt-sept de l’Europe sous la bannière de la « responsabilité de protéger » ?
Michel Riambaud
*Ambassadeur retraité, directeur honoraire de l’OFPRA
Ancien enseignant au Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS), à Paris
Essayiste et conférencier
A écrit de nombreux articles et participé à plusieurs livres collectifs
Auteur de :
Le Soudan dans tous ses États
Tempête sur le Grand Moyen-Orient – 1ère et 2ème édition
Les relations internationales en 80 fiches
Les guerres de Syrie
Ces années syriennes où se dessine un nouvel ordre mondial
Source: afrique-asie
https://arretsurinfo.ch/pour-les-beaux-yeux-dursula/
LA SERBIE REFUSE DE S'ASSOCIER AUX SANCTIONS IMMORALES ET INEFFICACES CONTRE LA RUSSIE
Par
tourtaux-jacques
Le 18/04/2022
La Serbie explique son refus de s’associer aux sanctions «immorales et inefficaces» contre la Russie
Depuis 7 heures 18 avril 2022
Aleksandar Vucic
Rédaction du site
Le président serbe Aleksandar Vucic a réitéré la position de Belgrade qui ne prendra pas de sanctions vis-à-vis de Moscou. Une position de «principe», que le chef d’Etat maintient en dépit des pressions et du «chantage» des occidentaux.
«Cela nous coûte beaucoup de ne pas avoir imposé de sanctions à la Russie. Mais si nous les imposions, cela nous coûterait notre principe de ne pas soutenir les sanctions contre qui que ce soit, car nous savons par notre propre expérience que les sanctions sont immorales et inefficaces», a déclaré le président serbe Aleksandar Vucic dans une interview accordée à Pink TV.
«Ils disent que je suis un traître. Un traître ? Le seul en Europe qui n’a pas imposé de sanctions à la Russie, et d’un si petit pays. Appelez-moi comme vous voulez, mais le peuple a montré ce qu’il pense [lors de l’élection]», a-t-il ajouté à l’attention de ses critiques.
Aleksandar Vucic a été réélu dès le premier tour avec 59,55 % des voix début avril.
A plusieurs reprises, le président serbe a fait savoir que Belgrade subissait de fortes pressions et un «chantage» pour se joindre aux restrictions imposées à la Russie à la suite du lancement de l’opération militaire russe en Ukraine.
«Si je voulais devenir le héros numéro un du monde, il suffirait de dire quelque chose contre [Vladimir] Poutine, et tout le monde me donnerait des prix et m’appellerait le plus grand démocrate du monde», a-t-il ironisé.
Le chef d’Etat a également souligné que l’interdiction du pétrole et du gaz en provenance de Russie paralyserait l’économie serbe : «Au quotidien, nous devons prendre des décisions qui profitent aux citoyens de Serbie.»
Aleksandar Vucic a en outre accusé Kiev et un Etat de l’UE non identifié d’une série de fausses alertes à la bombe sur les avions de ligne d’Air Serbia.
Plus d’une douzaine d’avions ont été contraints de retourner à Belgrade ou à Moscou, tandis que d’autres vols ont été retardés, et l’aéroport de Belgrade a été évacué au moins trois fois au cours des dernières semaines.
«Les services [de renseignement] étrangers de deux pays font cela. L’un est un pays de l’UE, et l’Ukraine en est un autre», a-t-il accusé.
Les alertes à la bombe ont commencé après le refus de la Serbie de soutenir une interdiction européenne des vols russes.
«Nous maintenons ces vols, littéralement par principe, car nous voulons montrer que nous sommes un pays libre et que nous prenons nos propres décisions. Ne décidez pas pour nous quand il faut annuler des vols», a déclaré le président serbe.
«Avez-vous annulé vos vols lorsque 19 pays bombardaient la Serbie ? Au moins 30 pays – des Etats membres de l’OTAN – aident maintenant [l’Ukraine]. Personne ne nous a aidés lorsque nous avons été attaqués par les 19 pays les plus puissants», a-t-il ajouté, faisant référence au bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN en 1999.
La Russie a entamé son offensive militaire en Ukraine le 24 février dernier à la suite de l’incapacité de l’Ukraine à appliquer les termes des accords de Minsk, et en déclarant vouloir porter secours aux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dont elle avait reconnu l’indépendance deux jours plus tôt.
Une intervention immédiatement condamnée par une bonne partie des pays occidentaux et entraînant l’adoption de sanctions contre la Russie.
La «dénazification» de l’Ukraine est également un objectif affiché par Moscou.
Fin mars, la Défense russe a affirmé que tous les objectifs de la «première phase» de cette opération militaire avaient été atteints et qu’elle allait concentrer les «principaux efforts» de ses forces armées sur la «libération du Donbass».
Source: Avec RT
https://french.almanar.com.lb/2310354
Par
tourtaux-jacques
Le 14/04/2022
Le dollar dévore l’euro
14 Avr 2022
Et si la guerre d’Ukraine était le prélude à une troisième guerre mondiale économique? C’est ce que nous explique Michael Hudson. Avec l’industrialisation socialiste de la Chine en ligne de mire, les États-Unis s’appliquent à faire tomber un nouveau rideau de fer. Première victime, l’Europe qui doit renoncer à de fructueuses relations économiques à l’Est au profit des importations US. Une bonne chose pour le portefeuille de l’Oncle Sam. Une moins bonne pour la balance commerciale de l’Europe et sa monnaie… (IGA)
Il est clair à présent que l’actuelle escalade de la nouvelle guerre froide a été planifiée il y a plus d’un an. Une stratégie a été élaborée à travers les visées de l’Amérique pour bloquer Nord Stream 2 et empêcher l’Europe occidentale (« OTAN ») de chercher la prospérité à travers le commerce et des investissements mutuels avec la Chine et la Russie.
Comme l’ont annoncé le président Biden et les rapports sur la sécurité nationale des États-Unis, la Chine est considérée comme l’ennemi principal. Elle a pourtant joué un rôle utile. Elle a en effet permis aux entreprises US de faire baisser les salaires en désindustrialisant leur économie au profit de l’industrialisation chinoise. Mais la croissance de la Chine a été reconnue comme l’Ultime Menace: la prospérité par le socialisme. En effet, l’industrialisation socialiste a toujours été perçue comme le grand ennemi de l’économie rentière qui s’est emparé de la plupart des nations au cours du siècle qui a suivi la fin de la Première Guerre mondiale, surtout depuis les années 1980. Nous avons aujourd’hui pour résultat un choc des systèmes économiques: industrialisation socialiste contre capitalisme financier néolibéral.
Si bien que la nouvelle guerre froide contre la Chine prend implicitement des allures de prélude à une troisième guerre mondiale de longue haleine. La stratégie US consiste à éloigner le plus possible les alliés économiques de la Chine, notamment la Russie, l’Asie centrale, l’Asie du Sud et l’Asie de l’Est. La question était de savoir par où commencer le dépeçage et l’isolement.
Il est apparu que la Russie présentait la plus grande opportunité pour commencer l’isolement, à la fois de la Chine et de la zone euro de l’Otan. Une série de sanctions de plus en plus sévères – et, si possible, fatales – contre la Russie a été élaborée pour empêcher l’OTAN de commercer avec elle. Tout ce qu’il fallait pour déclencher le tremblement de terre géopolitique était un casus belli.
Cela s’est fait assez facilement. L’escalade de la nouvelle guerre froide aurait pu être déclenchée au Proche-Orient, en raison de la résistance que rencontrent les États-Unis pour accaparer les champs pétrolifères irakiens; ou contre l’Iran et les pays qui l’aident à survivre économiquement; ou encore en Afrique de l’Est. Des plans de coups d’État, de révolutions colorées et de changements de régime ont été élaborés pour toutes ces régions. Et l’armée US en Afrique s’est constituée particulièrement vite au cours des deux dernières années. Mais l’Ukraine a été soumise à une guerre civile soutenue par les États-Unis pendant huit ans, depuis le coup d’État de Maidan en 2014. Elle a ainsi offert la possibilité de la première grande victoire dans cette confrontation contre la Chine, la Russie et leurs alliés.
Les régions russophones de Donetsk et de Louhansk ont donc été bombardées avec une intensité croissante. Alors que la Russie s’abstenait de répondre directement, des plans auraient été élaborés pour qu’une grande épreuve de force débute fin février – en commençant par une attaque éclair de l’Ukraine occidentale, une attaque organisée par des conseillers US et armée par l’OTAN.
En intervenant pour défendre préventivement les deux provinces de l’Est de l’Ukraine et pour détruire militairement l’armée, la marine et l’aviation ukrainiennes au cours des deux derniers mois, la Russie a offert le prétexte aux États-Unis de commencer à imposer le programme de sanctions qui avait été conçu et que nous voyons se dérouler aujourd’hui. L’Europe occidentale a consciencieusement suivi le mouvement sans broncher. Au lieu d’acheter du gaz, du pétrole et des céréales russes, elle les achètera aux États-Unis, tout en augmentant fortement ses importations d’armes.
Une baisse prévisible du taux de change euro/dollar
Il convient donc d’examiner comment cette situation est susceptible d’affecter la balance des paiements de l’Europe occidentale et dans la foulée, le taux de change de l’euro par rapport au dollar.
Avant la guerre des sanctions, le commerce et les investissements européens promettaient une prospérité mutuelle croissante entre l’Allemagne, la France et les autres pays de l’OTAN vis-à-vis de la Russie et de la Chine. La Russie fournissait une énergie abondante à un prix compétitif, et cette énergie devait faire un bond en avant avec Nord Stream 2. L’Europe devait gagner les devises étrangères nécessaires pour payer ce commerce d’importation croissant en exportant davantage de produits industriels vers la Russie et en investissant des capitaux dans le développement de l’économie russe, notamment à travers des entreprises automobiles allemandes et des investissements financiers. Ce commerce et ces investissements bilatéraux sont aujourd’hui interrompus. Et ils le resteront pendant de très nombreuses années si l’on tient compte de la confiscation par l’Otan des réserves de change de la Russie en euros et en livre sterling d’une part, et de la russophobie européenne alimentée par les médias de propagande US d’autre part.
Au lieu de cela, les pays de l’OTAN achèteront du gaz liquéfié américain. Mais ils devront dépenser des milliards de dollars pour construire une capacité portuaire adaptée, ce qui pourrait être atteint seulement en 2024. (Bonne chance d’ici là). La pénurie d’énergie entraînera une forte hausse des prix mondiaux du gaz et du pétrole. Les pays de l’OTAN vont également intensifier leurs achats d’armes auprès du complexe militaro-industriel US. Ces achats quasi paniques feront également augmenter le prix des armes. Enfin, les prix des denrées alimentaires augmenteront eux aussi en raison des pénuries désespérées de céréales résultant de l’arrêt des importations en provenance de Russie et d’Ukraine d’une part, et de la pénurie d’engrais ammoniacaux fabriqués à partir du gaz d’autre part.
Ces trois dynamiques commerciales renforceront le dollar par rapport à l’euro. La question est de savoir comment l’Europe équilibrera ses paiements internationaux avec les États-Unis. Qu’a-t-elle à exporter que l’économie américaine acceptera, alors que ses propres intérêts protectionnistes gagnent en influence tandis que le libre-échange mondial est en train de mourir rapidement ?
La réponse est : pas grand-chose. Alors, que va faire l’Europe ?
Je pourrais faire une modeste proposition. Maintenant que l’Europe a pratiquement cessé d’être un État politiquement indépendant, elle commence à ressembler davantage au Panama et au Liberia. Ce sont des centres bancaires offshore qualifiés de « pavillon de complaisance ». Ce ne sont pas de véritables « États », car ils n’émettent pas leur propre monnaie, ils utilisent le dollar américain. La zone euro a été créée avec des menottes monétaires qui limitent sa capacité à créer de l’argent à dépenser dans l’économie au-delà de la limite de 3 % du PIB. Pourquoi dès lors ne pas simplement jeter l’éponge financière et adopter le dollar américain, comme l’Équateur, la Somalie ou encore l’archipel Turques-et-Caïques ? Cela donnerait aux investisseurs étrangers une sécurité contre la dépréciation monétaire dans leurs échanges croissants avec l’Europe et le financement de ses exportations.
L’autre option pour l’Europe, c’est de voir le coût en dollars de sa dette extérieure exploser alors qu’elle devra financer un déficit commercial croissant avec les États-Unis pour importer le pétrole, les armes et les denrées alimentaires. Le coût en euros sera d’autant plus élevé que la devise baisse par rapport au dollar. Les taux d’intérêt augmenteront, ralentissant les investissements et rendant l’Europe encore plus dépendante des importations. La zone euro se transformera en une zone économique morte.
Pour les États-Unis, ce sera une hégémonie du dollar sous stéroïdes, du moins vis-à-vis de l’Europe. Le continent deviendrait ainsi une version un peu plus grande de Porto Rico.
Le dollar face aux monnaies du Sud
La nouvelle guerre froide prend des accents de troisième guerre mondiale avec la « guerre d’Ukraine » en prélude. La version complète de cette nouvelle guerre froide devrait durer au moins une décennie, peut-être deux. Car les États-Unis étendent la lutte entre néolibéralisme et socialisme à un conflit mondial. Outre la conquête économique de l’Europe par les États-Unis, les stratèges US cherchent à verrouiller les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie selon des modalités similaires à celles prévues pour l’Europe.
La forte hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires frappera durement les économies à déficit alimentaire et pétrolier – au moment même où leurs dettes étrangères libellées en dollars envers les détenteurs d’obligations et les banques arrivent à échéance et où le taux de change du dollar augmente par rapport à leur propre monnaie. De nombreux pays d’Afrique et d’Amérique latine – en particulier d’Afrique du Nord – doivent choisir entre souffrir de la faim, réduire leur consommation d’essence et d’électricité ou emprunter les dollars nécessaires pour couvrir leur dépendance à l’égard des échanges commerciaux avec les États-Unis.
Il a été question que le FMI émette de nouveaux DTS (droits de tirage spécial) pour financer les déficits croissants des échanges et des paiements. Mais un tel crédit est toujours assorti de conditions. Le FMI a sa propre politique de sanction à l’égard des pays qui n’obéissent pas à la politique US. La première exigence des États-Unis sera que ces pays boycottent la Russie, la Chine et leur alliance émergente d’entraide commerciale et monétaire. « Pourquoi devrions-nous vous donner des DTS ou vous accorder de nouveaux prêts en dollars, si vous allez simplement les dépenser en Russie, en Chine et dans d’autres pays que nous avons déclarés ennemis », demanderont les responsables US.
C’est du moins ce qui est prévu. Je ne serais pas surpris de voir un pays africain devenir la « prochaine Ukraine ». Les partisans et autres mercenaires wahhabites ne manquent pas. Des troupes mandatées par les États-Unis pourraient combattre les armées et les populations de pays qui cherchent à se nourrir avec des céréales provenant de fermes russes ou qui veulent alimenter leurs économies avec du pétrole et du gaz provenant de puits russes. Ne parlons même pas de participer au projet chinois des Nouvelles Routes de la Soie, élément déclencheur de la nouvelle guerre des États-Unis pour asseoir leur hégémonie néolibérale à travers le monde .
L’économie mondiale est en train de s’enflammer. Les États-Unis se sont préparés à une réponse militaire. Ils se sont également préparés à instrumentaliser leur propre commerce d’exportation de pétrole, d’agriculture et d’armes pour presser les pays du monde de savoir quel côté du nouveau rideau de fer ils souhaitent rejoindre.
Mais qu’est-ce que tout cela va apporter à l’Europe ? Les syndicats grecs manifestent déjà contre les sanctions imposées. Et en Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban vient d’être élu sur la base d’une vision du monde fondamentalement anti-européenne et anti-américaine, qui se traduit déjà par le paiement du gaz russe en roubles. Combien d’autres pays vont rompre les rangs – et combien de temps cela prendra-t-il ?
Qu’est-ce que tout cela va apporter aux pays du Sud? Ils sont déjà éprouvés, pas seulement comme « victimes collatérales » des pénuries et de la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Mais en tant que cibles de la stratégie US qui inaugure la grande division de l’économie mondiale en deux. De son côté, l’Inde a déjà dit aux diplomates étasuniens que son économie est naturellement liée à celles de la Russie et de la Chine.
Pour les États-Unis, il suffit de répondre à la question suivante : « Qu’est-ce que tout cela va apporter aux politiciens locaux et aux oligarchies clientes que nous récompensons pour avoir livré leur pays ? »
C’est ce qui fait de la troisième guerre mondiale qui s’annonce une véritable guerre des systèmes économiques. Quel camp les pays choisiront-ils : leur propre intérêt économique et leur cohésion sociale, ou la diplomatie US mise entre les mains de leurs dirigeants politiques? Cette diplomatie US va de pair avec une ingérence du type des 5 milliards de dollars que la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland s’est vantée d’avoir investis dans les partis néonazis ukrainiens il y a huit ans pour déclencher les combats qui ont donné lieu à la guerre d’aujourd’hui.
Face à toutes ces ingérences politiques et à cette propagande médiatique, combien de temps faudra-t-il au reste du monde pour se rendre compte qu’une guerre globale est en cours et qu’elle se transforme en troisième guerre mondiale ? Voici le vrai problème: le temps que le reste du monde comprenne ce qui se passe, la fracture mondiale aura déjà permis à la Russie, à la Chine et à l’Eurasie de créer un véritable Nouvel Ordre mondial non-néolibéral, un nouvel ordre qui n’a pas besoin des pays de l’Otan et qui a perdu tout espoir d’engranger des gains économiques mutuels avec eux. Le champ de bataille de cette guerre globale sera jonché de cadavres économiques.
Michael Hudson est professeur d’économie à l’Université du Missouri, Kansas City, et chercheur associé au Levy Economics Institute du Bard College. Il est spécialisé dans les problématiques de dette. Son dernier livre : « … and forgive them their debts”: Lending, Foreclosure and Redemption from Bronze Age Finance to the Jubilee Year
Source originale: Counter Punch
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action
Photo: Mark Hillary (CC)
https://www.investigaction.net/fr/le-dollar-devore-leuro/
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tourtaux-jacques
Le 18/03/2022
150 armes nucléaires américaines présentes en Europe
17 Juillet 2019
150 armes nucléaires américaines présentes en Europe
Washington, le 17 juillet (Latin Press) La révélation selon laquelle les États-Unis détiennent quelque 150 armes nucléaires dans cinq pays européens confirme un secret de longue date, selon un article du Washington Post.
Selon le journal, un document publié puis retiré par un affilié de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a fait la une des journaux du soi-disant vieux continent en faisant référence au stockage d'armes nucléaires américaines en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie. En avril, une version du texte intitulée Une nouvelle ère pour la dissuasion nucléaire est sortie ? Modernisation, maîtrise des armements et forces nucléaires alliées, rédigé par un sénateur canadien de la Commission de défense et de sécurité de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN.
D'après ce rapport, une brève référence à l'emplacement de l'armement susmentionné, qui est situé dans six bases : Kleine Brogel (Belgique), Büchel (Allemagne), Aviano et Ghedi-Torre (Italie), Volkel (Pays-Bas) et Incirlik (Turquie), a retenu notre attention, selon le quotidien belge De Morgen hier.
Le rapport original n'attribue cette information à aucune source et, la semaine dernière, une version finale a été publiée en ligne, dans laquelle la référence spécifique à l'endroit où les bombes sont stockées est omise et ne fait que vaguement allusion aux aéronefs qui pourraient transporter des armes nucléaires.
De l'avis du Post, en règle générale, ni les États-Unis ni leurs partenaires européens ne discutent de l'emplacement des armes nucléaires de Washington sur le continent.
Nous ne commentons pas les détails du dispositif nucléaire de l'OTAN ", a déclaré un responsable de l'OTAN qui a pris la parole sous couvert de l'anonymat.
Cependant, plusieurs médias européens ont considéré le rapport comme la confirmation d'un secret de Polichinelle. Enfin en noir et blanc : il y a des armes nucléaires américaines en Belgique ", a déclaré M. De Morgen, tandis que la radio néerlandaise RTL News a affirmé que l'OTAN " a révélé le secret le plus mal gardé aux Pays-Bas.
Kingston Reif, directeur de la politique de désarmement et de la réduction des menaces pour l'Arms Control Association, a déclaré au Post dans un courriel que la présence d'armes nucléaires américaines en Europe n'est pas une surprise. Il s'agit là d'un savoir très ouvert depuis longtemps.
L'emplacement de l'armement, ont souligné les médias, découle d'un accord conclu dans les années 60 et est fondamentalement un vestige de la guerre froide, conçu non seulement pour dissuader l'Union soviétique, mais aussi pour convaincre les pays qu'ils n'ont pas besoin de leur propre programme nucléaire.
Mais les changements géopolitiques survenus depuis soulèvent de nouvelles questions au sujet de ces dispositifs et, l'an dernier, un rapport de l'Initiative contre la menace nucléaire a mis en garde contre les risques pour la sécurité, la crédibilité et les coûts politiques et financiers de la poursuite de ces stocks.
Tag(s) : #NuclearBan, #USA, #europe
AUTRICHE : CREATION DU FRONT DE LA JEUNESSE MARXISTE-LENINISTE
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tourtaux-jacques
Le 14/03/2022
Autriche : Le front de la jeunesse marxiste-léniniste est formé.
13 Mars 2022
Dimanche 13 mars 2022
Autriche : Le front de la jeunesse marxiste-léniniste est formé.
En mars 2022, la nouvelle organisation de jeunesse du Parti du Travail d'Autriche commencera ses activités. Elle porte le nom de " Front de la jeunesse du Parti du Travail d'Autriche " (en abrégé : Youth Front ; allemand : Jugendfront) et fonctionne comme une organisation marxiste-léniniste de la jeunesse et des jeunes travailleurs et apprenants en Autriche.
La première étape est la campagne fondatrice "La jeunesse dans un front commun - organise-toi !". Cette campagne a pour but de s'adresser aux jeunes et aux jeunes gens, de les politiser et de les organiser. Elle se terminera par le congrès fondateur, qui devrait avoir lieu à l'automne 2022.
La formation du Front de la jeunesse était nécessaire pour deux raisons : Il n'y a pas d'organisation de jeunesse marxiste-léniniste unifiée à l'échelle nationale en Autriche qui soit clairement antirévisionniste et se distancie des organisations opportunistes et réformistes de droite ; et il y a un grand nombre de jeunes dans le Parti du Travail et son environnement politique qui avaient besoin de toute urgence d'une structure organisationnelle indépendante pour remplir leurs tâches.
Le Front de la jeunesse va maintenant devenir actif en tant que point de ralliement de la jeunesse dans la lutte de classe révolutionnaire contre le capitalisme et l'impérialisme, pour le socialisme et le communisme. Il est internationaliste et antimilitariste et s'oppose à l'opportunisme et au réformisme dans les mouvements de travailleurs, d'élèves et d'étudiants. Les activités du Front de la jeunesse seront menées en étroite collaboration avec le Parti du Travail en tant que parti militant marxiste-léniniste de la classe ouvrière autrichienne.
Contact : jugend@jugendfront.at et international@jugendfront.at
source : https://www.idcommunism.com/2022/03/austria-marxist-leninist-youth-front-was-formed.html
Tag(s) : #Autriche, #Communiste
UKRAINE : L'UE EXCOMMUNIE LA POLOGNE ET LA HONGRIE
Par
tourtaux-jacques
Le 13/03/2022
UE : la crise de l’absurdité
Alors que l’Europe occidentale est en pleine guerre par procuration contre les Russes et l’Orient et que les autorités sans autorité de l’UE se précipitent dans le mur d’une guerre insensée sans fin au nom des milliardaires pour la plupart des sionistes qui ont bâti leur bonheur sur le malheur des pauvres, une guerre qui jette partout ses étincelles, une guerre voulue par l’imposteur le Satan dont les seules victimes sont, comme toujours, de simples citoyens en perpétuelle recherche du pain quotidien et donc ignorants du filet que le grand malin trompeur a tissé pour eux pendant des siècles à travers des conflits interreligieux, interethniques, etc., et ce, dans le but ultime de protéger ses petits à travers ce chaos généralisé, malgré tous ces signes annonciateurs de la fin des fins, l’Europe atlantiste subjuguée jusqu’à l’os s’oppose à ce réveil qui se manifestait en France sous la forme du mouvement des gilets et au Canada sous la forme des manifestants du « Freedom Convoy », et qui aujourd’hui en Hongrie et en Pologne se manifeste sous la forme d’un mouvement antilibéral pour sauver ce qui reste de l’Homme comme chef-d’œuvre de Dieu.
L’Europe de l’Est restera-t-elle sous hypnose du grand Séducteur qui se frotte les mains pour en faire une zone tampon aux teintes hivernales ou prendra-t-elle des couleurs grâce à une prise de conscience ascendante et transcendantale ?
Malgré toutes les difficultés que nous avons à avaler et à digérer les nouvelles manipulées de fond en comble par les fossoyeurs de l’histoire, tout ne va pas si mal. Il suffit de regarder le bon côté des choses, car il est grand temps d’enterrer l’antéchrist et ses petits farceurs.
À vrai dire, quelque part il faut s’estimer chanceux, car il nous est donné de suivre en direct le déclin de ce désastreux mariage judéo-chrétien qui vient de fêter ses soixante-dix ans d’existence toute Nebka : En Europe, les forces du mal et de la lumière se livrent un combat acharné et chaque camp choisissant les siens.
Cette Europe déchirée par les sionistes vote le 12 mars 2022 des sanctions économiques contre la Hongrie et la Pologne, car ces deux pays, qui ont jusqu’à présent accueilli quelque 1,6 million de réfugiés ukrainiens, restent attachés aux valeurs chrétiennes et qui dit chrétien dit « logos » et qui dit « logos » dit la confiance de l’humanité dans l’ordre divin immuable pour le bien de tous. Et cette véhémence européenne incitée par le sionisme mondial ne se dissipe qu’avec une méfiance croissante envers « le baiser de Judas ». L’Europe de l’Est est-elle en train de se convertir au rationalisme, autre nom de l’Islam ?
L’UE vote des sanctions économiques à l’encontre de la Hongrie et de la Pologne en pleine guerre en Ukraine, alors que ces deux pays ont accueilli 1,6 million de réfugiés.
La Hongrie et la Pologne pourraient être privées des fonds de l’UE si Bruxelles déploie une nouvelle et puissante arme de sanction soutenue par le courant dominant de la gauche européenne.
Les législateurs européens ont insisté sur le fait que l’argent des contribuables doit être protégé « contre ceux qui sapent les valeurs de l’UE ».
En janvier 2021, l’UE a introduit le mécanisme de conditionnalité de l’État de droit, qui constituait un outil permettant à la Commission de refuser de débloquer des fonds européens à des gouvernements nationaux qu’ils considèrent comme enfreignant l’État de droit commun.
En substance, cela signifie que si des pays conservateurs s’opposent au courant européen libéral sur la manière de gouverner – par exemple, l’adoption par la Hongrie d’une législation interdisant l’enseignement de la propagande LGBT+ dans les écoles ou rejetant l’immigration de masse – le pays fautif pourrait se voir refuser l’accès aux fonds européens auxquels il a droit.
Des réfugiés ayant fui la guerre en Ukraine arrivent à la gare de Zahony, en Hongrie, dimanche 6 mars 2022. Le nombre d’Ukrainiens contraints de quitter leur pays est passé à 1,5 million et la rhétorique du Kremlin s’est intensifiée, le président russe Vladimir Poutine avertissant que l’État ukrainien est en danger. Il a comparé les sanctions occidentales contre la Russie à une « déclaration de guerre ».
La Hongrie et la Pologne, sous leurs gouvernements conservateurs respectifs, ont contesté le règlement devant la Cour de Justice des Communautés européennes (CJCE), appel qui a été rejeté par la plus haute juridiction de l’UE le 16 février.
Le vote du Parlement signifie que l’Union européenne a détourné son attention et ses ressources pour sanctionner deux de ses propres membres, à un moment où le continent européen est en plein désarroi et où la Russie cherche à montrer ses muscles et à affirmer sa domination en Ukraine. Cela signifie également que les gouvernements hongrois et polonais doivent consacrer leur propre temps et leurs ressources à faire face à l’hostilité de Bruxelles, alors que les deux pays cherchent à contenir la crise humanitaire qui se déroule à la frontière extérieure de l’Union européenne et à accueillir des centaines de milliers de réfugiés.
Source : Réseau international
http://french.presstv.ir/Detail/2022/03/13/678476/Ukraine---Hongrie-et-Pologne-excommuni%C3%A9es-de-l-UE
Par
tourtaux-jacques
Le 10/03/2022
La déclaration de guerre économique et financière de l’UE contre la Russie pourrait générer des retours de flamme
Par Andrew Korybko
Mondialisation.ca, 09 mars 2022
oneworld.press 1 mars 2022
Région : Russie et CEI
Thème: Économie, Guerre USA OTAN
Analyses: Crise en Ukraine, Crise en Ukraine, UKRAINE
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Ce qui se passe en Ukraine a de très graves implications géopolitiques. Cela pourrait nous conduire à un scénario de troisième guerre mondiale.
Il est important qu’un processus de paix soit engagé afin d’éviter une escalade.
Mondialisation.ca n’est pas en faveur de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un accord de paix bilatéral est nécessaire.
***
Cela devrait terrifier les pays qui résistent au resserrement pratiqué par les États-Unis de leur hégémonie unipolaire en déclin, mais cela pourrait également générer des retours de flamme si ces pays coopèrent davantage pour accélérer la transition systémique globale en cours vers la multipolarité, pourvu que leurs dirigeants continuent de résister aux pressions étasuniennes.
Il ne devrait plus rester la moindre illusion quant à l’utilisation comme arme par l’Occident, États-Unis en tête, des instruments économiques et financiers, après que le ministre français des finances a déclaré que l’UE va lancer une « guerre économique et financière totale » contre la Russie. Voilà qui devrait terrifier le monde : cela signifie que les pays relativement plus faibles que les Grandes Puissances d’Eurasie se trouveront également pointés du doigt au fil du temps. Ils seront pris pour cible, comme la Russie, s’ils osent défier les demandes hégémoniques de l’Occident, États-Unis en tête.
Le président Poutine a annoncé l’opération spéciale de son pays en Ukraine la semaine dernière, sous prétexte immédiat de protéger les populations russes des républiques du Donbass, reconnues quelques jours auparavant par Moscou, mais son grand objectif stratégique est de protéger les lignes rouges de sécurité nationale de la Russie, franchies par l’OTAN dans ce pays. S’il n’avait pas agi ainsi, les capacités de seconde frappe nucléaire de la Russie auraient fini par s’en trouver neutralisées, et ce pays se serait trouvé vulnérable face à une attaque conventionnelle menée par l’OTAN.
La Russie n’est pas le seul pays à être menacé par l’Occident : la Chine et l’Iran figurent également parmi les cibles de choix. Mais ces pays ont longtemps été considérés comme défiant l’hégémonie étasunienne en déclin, si bien que de nombreux observateurs ont été surpris lorsque l’Éthiopie s’est retrouvée elle aussi pointée du doigt par l’Occident. Ce pays, jadis un pilier allié de l’Occident, s’est fait punir du fait de l’équilibrage pragmatique réalisé par son gouvernement entre les superpuissances étasunienne et chinoise.
La tentative menée par les États-Unis de ré-imposer leur hégémonie unipolaire en déclin sur tous les autres pays indique que l’Éthiopie ne sera par le dernier pays du Grand Sud sur la liste des cibles, pas plus qu’elle ne sera le dernier ancien allié étasunien à y figurer. Tout pays résistant aux tentatives menées par Washington de diviser le monde en deux blocs : l’un « autoritaire dirigé par la Chine » et l’autre « démocratique, États-Unis en tête », en fera les frais au travers de Guerres Hybrides multidimensionnelles lancées contre lui, surtout des guerres économiques, financières, et relevant de la sphère d’information.
L’UE s’est déjà complètement alignée sur son parrain étasunien au sujet de la Russie, ce qui induit qu’elle pourrait prochainement en faire autant vis-à-vis de la Chine si les États-Unis le demandent. Les États du Golfe qui se sont récemment fortement rapprochés des deux Grandes Puissances eurasiatiques pourraient également figurer vers le haut de la liste des cibles de l’Occident, États-Unis en tête, même si le levier important qu’ils exercent sur le marché global de l’énergie pourrait faire réfléchir Washington à deux fois avant de trop les provoquer.
L’ASEAN va devoir jouer les équilibristes entre les États-Unis et la Chine dans le proche avenir, car elle ne peut pas se permettre de couper les liens avec la République Populaire, avec laquelle ses membres pratiquent beaucoup d’échanges commerciaux. Le bloc d’Asie du Sud-Est fait également partie du Partenariat économique régional global, avec la Chine et d’autres pays, si bien qu’il reste à voir les effets que les pressions étasuniennes pourront produire sur cette plateforme. Si ces pays ne se soumettent pas aux États-Unis, ils pourraient à tout le moins se retrouver ciblés à tout le moins par des guerres de l’information.
L’Afrique toute entière a déjà vu ce qui est arrivé à l’Éthiopie, si bien que certains pays plus faibles, resté dans un mode de relation néo-colonial avec l’Occident, n’oseront évidemment pas défier leurs parrains, mais ceux qui ont davantage confiance pour œuvrer à leur autonomie stratégique pourrait faire le pari qu’il est préférable pour eux de prendre le risque de dupliquer la décision d’équilibrage prise par Addis Abeba, dans la poursuite de leurs intérêts nationaux. Après tout, l’Éthiopie a posé un exemple éclatant du fait que les pays d’Afrique peuvent résister à ces pressions de guerre hybride menées par l’Occident, États-Unis en tête.
La neutralité adoptée par principe par l’Inde et le Brésil, au cœur des tensions de l’OTAN, pourrait également faire en sorte que ces deux Grandes Puissances multipolaires, ainsi que leurs camarades des BRICS, figureront parmi les prochaines cibles des campagnes de pression menées par l’Occident, États-Unis en tête. C’est un processus qui avait déjà commencé, les médias étasuniens se montrant extrêmement critiques sur les sujets intérieurs à ces pays, que leurs gouvernements considèrent comme des sujets strictement intérieurs, et que les étrangers ne devraient même pas être amenés à commenter.
Casser l’alliance des BRICS a toujours figuré parmi les priorités de la grande stratégie étasunienne, et cette alliance est devenue en grande partie moribonde au cours des années récentes, mais a donné des signes de reprise l’an passé, si bien que ces scénarios sont réalistes. Les conséquences de leur réussite, qui paraît plus probable au Brésil qu’en Inde, pourraient être profondes, et c’est pour cela qu’il est important que ces pays tiennent la barre fermement face à ces pressions.
Il ne s’agit pas d’affirmer que Bolsonaro est le meilleur dirigeant que le Brésil ait eu à connaître, mais simplement de signaler que les décideurs qui sont derrière lui, qui sont les principaux responsables de la neutralité de principe adoptée par leur pays dans ces circonstances, doivent s’assurer qu’ils ne seront pas remplacés si le président se fait destituer par des moyens démocratiques (quoique probablement soutenus indirectement par les États-Unis) à l’issue des prochaines élections. Le scénario optimal serait de voir Lula, ou quiconque deviendra président du Brésil, garder ces experts avec lui à tout prix.
Mais pour en revenir au sujet principal de la présente analyse, la déclaration de guerre économique et financière totale lancée par l’UE à la Russie est également une déclaration de guerre contre le monde entier. Elle devrait terrifier les pays qui résistent au resserrement par les États-Unis de leur hégémonie unipolaire en déclin, mais pourrait également provoquer des retours de flamme si ces pays coopèrent davantage entre eux pour accélérer la transition systémique globale vers la multipolarité, pourvu que leurs dirigeants continuent de tenir bon face aux pressions étasuniennes.
Andrew Korybko
Article original en anglais : The EU’s Declaration Of Economic & Financial War Against Russia Might Backfire,
Traduit par José Martí pour le Saker Francophone
Andrew Korybko est un analyste politique étasunien, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.
La source originale de cet article est oneworld.press
Copyright © Andrew Korybko, oneworld.press, 2022
L'EUROPE SAIGNE ET, UNE FOIS DE PLUS, L'AMERIQUE EST LE TROISIEME LARRON
Par
tourtaux-jacques
Le 06/03/2022
L’Europe saigne et, une fois de plus, l’Amérique est le troisième larron
04 Mar 2022
Outre l’Ukraine, la grande perdante est l’Europe, et surtout l’Allemagne. L’Europe est tombée dans le piège que lui avaient tendu les États-Unis en 2008. Malgré le fait que la France et l’Allemagne n’étaient pas d’accord à l’époque pour promettre à l’Ukraine qu’elle pouvait devenir membre de l’OTAN, la délégation américaine avait imposé cette idée contre leur gré. Le Pentagone ne savait que trop bien que cela allait se solder par un conflit avec la Russie.
Depuis la chute du mur, les relations économiques entre l’Allemagne et la Russie n’ont cessé de se développer. Poutine avait reçu Merkel avec des roses rouges. L’Allemagne a un potentiel économique énorme et la Russie a les matières premières nécessaires pour le faire tourner. Nord Stream 2 en était le cheval de bataille et représentait depuis longtemps une épine dans le pied des États-Unis. La poursuite du développement de l’axe Allemagne-Russie-Chine allait constituer une menace définitive pour l’hégémonie mondiale des États-Unis. Le fait que ces derniers ont opiniâtrement refusé de promettre à Poutine que l’Ukraine ne ferait jamais partie de l’OTAN n’a rien à voir avec la protection de la souveraineté de l’Ukraine ou la sauvegarde de la démocratie, mais tout à voir avec le déclenchement d’un conflit entre la Russie et l’Europe. L’Amérique est le troisième larron de la fable, ici. Poutine et les Russes peuvent de nouveau être diabolisés pendant longtemps et le commerce avec Moscou se retrouve définitivement au point mort. Comme ce fut le cas pendant les deux guerres mondiales, l’économie américaine ne subit aucune entrave, au contraire. Le PNB des EU avait quasiment triplé durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, leurs livraisons d’armes à l’Europe tournent à nouveau à plein régime. La nation ukrainienne saigne et l’économie européenne – surtout en Allemagne – encaisse vilainement, mais le budget de la guerre, lui, remonte en flèche.
La guerre a débuté en 2014
Les guerres ne sont jamais menées pour des principes ou des valeurs, mais toujours pour des intérêts. La Russie elle aussi est devenue un pays capitaliste, avec des multinationales – que nous appelons des oligarques – qui, aujourd’hui, tentent de reconquérir manu militari leurs intérêts en Ukraine. Comme au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine tourne autour du pétrole, du gaz et aussi autour de terres agricoles très fertiles. Ce n’est pas pour rien que l’Ukraine a été parée du titre de grenier de l’Europe.
Directement après l’implosion de l’Union soviétique à la fin des années 1980, l’Ukraine concluait des accords commerciaux avec les États-Unis et l’Europe. Ce ne fut pas un hasard si un membre fondateur important de l’association économique Ukraine-EU n’était autre que la multinationale alimentaire Cargill qui, de la sorte, recevait un accès direct au grenier de l’Ukraine. Sur le plan mondial, le pays est le plus gros exportateur d’huile de tournesol, le quatrième pour le maïs et le sixième pour le blé. Sur les terres noires et fertiles de l’Ukraine, tout prospère, ou presque. Du fait que le gouvernement a imposé des limitations à l’exportation de céréales et a interdit la vente de terrains, l’agrobusiness occidental n’a pas reçu les coudées franches.
La révolution de Maïdan en Ukraine a marqué le tournant dans les rapports entre la Russie et l’Occident. En novembre 2013, les Ukrainiens étaient descendus massivement dans la rue pour protester contre le président prorusse Ianoukovytch. Il avait refusé de signer un traité associatif avec l’Union européenne. En 2014, avec l’aide des néonazis et de la CIA, le gouvernement élu fut renversé par un coup d’État violent – baptisé ici « révolution » – et remplacé par un gouvernement pro-occidental. Pour Moscou, le soutien ouvert de l’UE et des EU aux manifestants à Kiev était une confirmation de ce que l’OTAN voulait à tout prix étendre sa sphère d’influence. La Russie réagit militairement en annexant la Crimée et en soutenant les séparatistes dans l’Est de l’Ukraine. C’est à ce moment que la guerre débuta, voilà huit ans, et non la semaine dernière.
Après Maïdan, la porte s’ouvrit toute grande pour les multinationales occidentales, les parties prenantes, juste après le coup d’État. Le FMI apporta sa petite pierre à l’édifice en promettant à l’Ukraine un prêt de 17 milliards d’USD, à condition que le pays lève les restrictions concernant la propriété foncière. Le champagne coula à flots aux sièges des multinationales. Le géant de la chimie Bayer, le vendeur de machines agricoles Deere et le fournisseur de graines DuPont trinquèrent au « libre marché ». Cargill investit aussi sec 200 millions de rabiots dans ses sept sites. En Ukraine, Cargill possède des silos à grain, des entreprises d’aliments pour bétail, des usines de farine et d’huile et il fournit toutes sortes de graines. Directement, Cargill a acquis 5 pour 100 des parts d’UkrLandFarming, le plus gros conglomérat agricole d’Ukraine, propriété du milliardaire Oleg Bakhmatyuk. La multinationale Monsanto, entre-temps devenue propriété de Bayer, a également eu accès à ce domaine agricole immense et non encore exploité. L’article 404 de l’accord avec l’Europe n’autorise pas les plantes génétiquement modifiées, mais une petite clause accorde toutefois une faveur à Monsanto en disant que les deux parties collaboreront en vue d’étendre l’utilisation des biotechnologies. La Banque mondiale, le FMI et diverses banques d’investissement dotent richement les multinationales de fonds afin qu’elles puissent réaliser leurs investissements en Ukraine. Le 22 mars 2016, l’agrobusiness international tint à Kiev son septième Congrès Adam Smith.
Il est presque inéluctable que les magnifiques terres agricoles fertiles de l’Ukraine subissent le sort des grands espaces américains : épuisement de la terre agricole empoisonnée par des tonnes d’engrais et de pesticides, faillites des petites exploitations agricoles, bouleversement total de l’écosystème et introduction de plantes génétiquement modifiées. Au Moyen Âge, on menait des guerres pour des terres fertiles. Manifestement, ces conflits n’appartiennent toujours pas au passé.
Qui gagne et qui perd, dans cette guerre en Ukraine ?
Depuis la désintégration de l’Union soviétique, la Russie a entrepris des actions militaires en Tchétchénie, en Géorgie et en Ukraine. Durant la même période, les États-Unis ont entrepris plus de 50 actions militaires dans d’autres pays, non pas à leurs frontières, mais très loin de leur territoire. Ils ont plus de 800 bases militaires en dehors des EU, surtout concentrées autour de la Russie et de la Chine. Tant pour la Russie que pour les EU, il s’agit de garantir les intérêts économiques de leur économie et c’est quelque chose qu’ils ne font pas avec des mots, mais avec des armes. Depuis l’association du dollar au contrôle des matières premières et surtout du pétrole, les EU mènent des guerres afin de conserver avant tout le contrôle du pétrole et du gaz. Les guerres contre l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, la Libye et l’Iran s’inscrivent dans ce cadre. Hormis l’Iran, le résultat final a été que des pays magnifiques ont été complètement anéantis, avec des millions de morts et de blessés parmi la population. Avec ou sans mandat de l’ONU et surtout avec le soutien des autres pays de l’OTAN.
Initialement, l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord se donnait surtout pour but de jeter un barrage militaire commun contre l’Union soviétique. Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Europe ne s’est pas dépêtrée de l’hégémonie des EU. Jusqu’à ce jour, cela a des conséquences néfastes. Les EU ont provoqué la Russie non seulement en accordant leur soutien au coup d’État en Ukraine, mais aussi en plaçant des missiles à longue portée en Pologne et en Roumanie. Dirigés prétendument contre la menace iranienne. En 1962, quand l’Union soviétique avait voulu installer des missiles à Cuba, cela avait presque débouché sur une troisième guerre mondiale. Ces provocations mettent aujourd’hui sur le dos de l’Europe une guerre qui pourrait très bien la déstabiliser complètement. À l’instar des guerres des EU au Moyen-Orient, ce n’est pas l’Amérique, mais l’Europe qui a dû accueillir un afflux massif de réfugiés et cela va de nouveau être le cas. Les conséquences économiques pour l’Europe et surtout pour l’Allemagne seront catastrophiques, si les livraisons de gaz depuis la Russie doivent cesser. L’économie allemande subirait des coups durs. Telle est la principale intention des EU et du Royaume-Uni. Nord Stream 2 aurait signifié un solide coup de pouce pour l’économie allemande et, partant, européenne. Mais les EU peuvent combler le trou du marché en exportant vers l’Europe leur gaz de schiste plus cher. Et, d’un coup, le robinet du gaz serait chez les Américains, mais plus chez les Russes.
Une guerre militaire est toujours la résultante d’une guerre économique. Les deux parties essaieront de diaboliser l’ennemi en le qualifiant « de nouvel Hitler, de fou dangereux assoiffé de pouvoir, etc. ». Les deux parties agiteront les drapeaux des valeurs comme la démocratie et la liberté, de la sécurité nationale ou internationale. L’Europe occidentale a raté l’occasion de développer une relation économique correcte avec la Russie. La cause principale réside dans la politique de sabotage des EU, qui ne reste possible que via l’occupation militaire de l’Europe occidentale par les EU, sous le parapluie de l’OTAN. Prenons le public au sérieux et ne lui servons pas d’histoires de cowboys avec « les bons et les mauvais » et dans lesquelles l’adversaire est naturellement le mauvais. Les guerres sont des tentatives pour conquérir ou sauvegarder des intérêts économiques et stratégiques via des actions militaires. Avec la guerre en Ukraine, c’est de nouveau l’Europe qui saigne et ce sont les EU qui assument le rôle de troisième larron. De toute urgence, l’Europe doit reconquérir sa souveraineté en toute indépendance vis-à-vis des EU et de l’OTAN. C’est la seule façon de garantir la paix et la sécurité en Europe.
Traduit du néerlandais par Jean-Marie Flémal
Source: Investig’Action
https://www.investigaction.net/fr/leurope-saigne-et-une-fois-de-plus-lamerique-est-le-troisieme-larron/
L'UE INTRODUIT LA PEINE CAPITALE CONTRE LA RUSSIE
Par
tourtaux-jacques
Le 05/03/2022
L’UE introduit la peine capitale contre la Russie
Par Olivier Renault
Mondialisation.ca, 05 mars 2022
Région : L'Europe, Russie et CEI
Thème: Désinformation médiatique, Guerre USA OTAN
Analyses: Crise en Ukraine, Crise en Ukraine, UKRAINE
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L’UE adopte un troisième paquet de sanctions en lien avec les hostilités en Ukraine. L’Occident se rapproche progressivement de l’application du maximum de sanctions possibles contre la Fédération de Russie.
L’UE, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada ont eu recours à l’arme financière la plus puissante et la plus rarement utilisée. Ils déconnectent la Russie de SWIFT. Cette mesure, en particulier, est énoncée dans le troisième paquet de sanctions contre la Fédération de Russie qui a été préparé par l’UE et le G7, un club qui réunit le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, la France, le Japon et les Etats-Unis.
Dimanche, le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a convoqué une réunion d’urgence du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Cette instance est appelée à introduire des sanctions au nom de l’UE. «Le but est de convenir de mesures concrètes: couper la Russie de SWIFT et livrer du matériel létal à l’Ukraine», a annoncé Josep Borrell. Une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 a également été convoquée. Le troisième train de sanctions contre la Fédération de Russie a été adopté.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les dirigeants de l’UE, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni, du Canada et des Etats-Unis se sont mis d’accord sur le principe. «Nous avons encore plus isolé la Russie du système financier international ce matin [lundi 28 février]. En collaboration avec nos partenaires et le G7, nous sommes déterminés à imposer les mesures économiques les plus sévères possibles contre le président Poutine pour son odieuse campagne contre l’Ukraine. Poutine doit échouer», a tweeté Boris Johnson.
Il y a quatre points dans leur déclaration commune. Le premier est la déconnexion de certaines banques russes du système d’échange d’informations financières SWIFT. «D’importantes banques russes seront bannies du système SWIFT. Nous allons également interdire la transaction de la banque centrale de Russie et geler tous les avoirs. Empêcher de financer la guerre de Poutine. Et nous ciblerons tous les actifs des oligarques russes. Nous continuons à coordonner étroitement avec des partenaires partout dans le monde», a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen dans un communiqué.
Le but est de déconnecter les banques russes du système financier international et nuire à leur capacité à opérer à l’échelle mondiale. Une liste spécifique de ceux inclus dans la liste noire correspondante sera publiée ultérieurement. Il devrait inclure des banques contre lesquelles des sanctions occidentales ont déjà été introduites.
Cette mesure n’est pas exactement ce qui était attendu en Ukraine et redouté en Russie. Pourtant, nous ne parlons pas de la déconnexion complète de la Fédération de Russie de SWIFT. Peut-être que même les plus grandes entreprises russes, comme Gazprom, ne souffriront pas. Après tout, il leur suffit d’utiliser les services d’une autre banque qui ne figure pas sur la liste noire. Néanmoins, le fait même qu’un pays représentant 2% du PIB mondial soit coupé de SWIFT est révélateur d’une nouvelle dimension politique. Auparavant, seules les petites économies comme la Corée du Nord et l’Iran étaient déconnectées du système.
Le deuxième paragraphe de la déclaration contenait un engagement pour introduire des mesures restrictives qui empêcheront la Banque centrale de Russie d’utiliser ses réserves internationales d’une manière à répondre aux sanctions. Les réserves de la Banque centrale s’élèvent à environ 640 milliards de dollars, dont plus de 200 milliards sont en or, en yuan chinois ou en monnaie fiduciaire. Ces réserves ne peuvent pas être gelées car elle ne sont certainement pas stockées dans les banques centrales occidentales. Ainsi, les dommages causés à l’économie russe peuvent être importants – à condition que l’Occident utilise pleinement les opportunités disponibles en ce qui concerne les réserves de change russes.
Les troisième et quatrième points sont également remarquables. Elles concernent des mesures visant à limiter l’accès à la citoyenneté par les soi-disant «passeports dorés» et à la création d’une «task force transatlantique» qui recherchera spécifiquement les avoirs des individus et des organisations faisant l’objet de sanctions. Des mesures similaires ont déjà été introduites par un certain nombre de gouvernements nationaux. Par exemple, l’examen des documents des Russes pour les «passeports dorés» a été suspendu par le Portugal, comme l’a déclaré le chef du ministère portugais des Affaires étrangères Augusto Santos Silva. Cependant, Ana Gomes, ancienne députée socialiste du Portugal, a déclaré: «Au Portugal, il n’y a aucun moyen de savoir qui sont les personnes qui ont un visa doré, contrairement à Chypre et à Malte».
En ce qui concerne la recherche de contrevenants aux sanctions et d’échappatoires pour les contourner, le Royaume-Uni est le plus actif, où, sous les auspices du ministère des Affaires étrangères, un groupe de travail correspondant est en train d’opérer, qui coordonne étroitement son travail avec les Etats-Unis.
Des mesures visant à renforcer la lutte commune contre les «formes de guerre hybride» sont également présentées pour la réunion des ministres des affaires étrangères du G7 et de l’UE. Le président français, Emmanuel Macron, au Conseil de sécurité de son pays, à en juger par un bref message de l’Elysée, a annoncé: «Nous intensifierons notre coordination contre la désinformation et d’autres formes de guerre hybride» «des mesures pour lutter contre la propagande des agents d’influence et des médias russes sur le sol européen».
Apparemment, ils n’affecteront pas seulement les branches locales des média d’Etat russes. En France, Marine Le Pen pourrait être attaquée. Les opposants l’ont qualifiée d’ «agent d’influence» de Vladimir Poutine depuis plus d’un an. Elle peut éviter les amendes et les interdictions, car elle a fermement condamné les actions russes en Ukraine. Elle a condamné «sans ambiguïté» le «lancement d’une opération militaire contre l’Ukraine par la Russie qui rompt l’équilibre de la paix en Europe». Elle a appelé la France à prendre l’initiative d’une réunion diplomatique, «sous l’égide de l’Onu», avec les Etats-Unis, la Russie, l’Ukraine, l’Allemagne, le Royaume-Uni ainsi que la Pologne, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie.
Soit dit en passant, en fait, presque tous les «amis européens de Poutine», comme on les appelle dans les médias européens, ont dit la même chose, en particulier le chef du parti de la Ligue italienne Matteo Salvini, l’AfD en Allemagne, ou le Fidesz de Viktor Orbán.
Les politiciens européens préparent l’opinion publique aux pertes que subiront inévitablement les économies de leurs pays. Le même Emmanuel Macron, lors d’une réunion avec des agriculteurs, lors du Salon de l’agriculture à Paris, les a exhortés à se préparer au fait que les entreprises françaises vont souffrir. Mais, comme le président français l’a souligné, il n’y a pas d’autre issue. Dans le même temps, lui et ses collègues européens exhortent leurs citoyens à se préparer au fait que cette situation va durer longtemps.
En fait, la plupart des sanctions n’auront un effet qu’au printemps. Cependant, ces mesures risquent d’avoir plus tôt des répercussions sur l’économie russe. En effet, selon le média Huanqiu, Taipei a cessé ce dimanche d’envoyer des semi-conducteurs vers la Russie. Les Etats-Unis ont annoncé l’interdiction d’exporter des produits de haute technologie vers la Russie, et les autorités du Parti démocrate progressiste de Taiwan ont immédiatement suivi. Et, la création de la production de semi-conducteurs en Russie n’a été incluse qu’il y a deux ans dans la «Stratégie pour le développement de l’industrie radioélectronique jusqu’en 2030» du ministère de l’Industrie et du Commerce. En conséquence, il sera très difficile, voire impossible, de remplacer les approvisionnements étrangers de la Russie dans un proche avenir.
Olivier Renault
La source originale de cet article est Observateur continental
Copyright © Olivier Renault, Observateur continental, 2022
https://www.mondialisation.ca/lue-introduit-la-peine-capitale-contre-la-russie/5665929
Par
tourtaux-jacques
Le 02/03/2022
2 mars 2022
La défense de la liberté et de la démocratie nécessite assurément une quantité considérable de censure.
Caitlin JOHNSTONE
Les médias soutenus par le Kremlin ont été bannis dans toute l’Union européenne, tant à la télévision que sur les applications et les plateformes en ligne. RT a perdu son créneau sur Sky TV au Royaume-Uni, où le média est également bloqué sur YouTube. Les fournisseurs de télévision australiens SBS et Foxtel ont lâché RT, et le gouvernement fédéral fait pression sur les plateformes de médias sociaux pour qu’elles bloquent les médias russes en Australie.
En République tchèque, en Slovaquie et en Lettonie, les personnes qui soutiennent l’invasion de l’Ukraine par la Russie sont passibles d’années de prison.
Twitter, qui est traditionnellement la dernière des grandes plateformes en ligne à se jeter sur toute nouvelle escalade de la censure sur Internet, s’emploie désormais activement à réduire le nombre de personnes qui voient le contenu des médias russes, déclarant qu’il "réduit la visibilité du contenu" et "prend des mesures pour réduire considérablement la circulation de ce contenu sur Twitter". Cette tactique de censure par algorithme est exactement ce que j’avais imaginé après la démission de l’ancien PDG de Twitter, Jack Dorsey, en novembre dernier, en raison de commentaires antérieurs favorables à cette pratique de la part de son successeur, Parag Agrawal.
Twitter place également des avertissements sur tous les médias soutenus par la Russie et affiche un message contextuel vous informant que vous commettez une erreur de jugement si vous essayez de partager ou même "d’aimer" un message lié à ces médias sur la plateforme. Elle a également apposé l’étiquette "média affilié à l’État russe" sur chaque tweet effectué par les comptes personnels des employés de ces plateformes, donnant ainsi l’impression sans fondement que les opinions dissidentes tweetées par ces comptes sont des contenus payés par le Kremlin et non pas simplement leurs propres opinions légitimes. Certains se plaignent que cette nouvelle labellisation a conduit à un harcèlement en ligne dans le contexte d’une hystérie anti-russe digne de l’après-11 septembre qui transforme actuellement les cerveaux occidentaux en purée de palourdes.
Tout cela vient s’ajouter à toutes les autres escalades drastiques de la censure qui ont déferlé au début de la guerre en Ukraine, et je trouve personnellement un peu effrayant de voir à quelle vitesse tout cela se produit, à quel point les gens s’en accommodent, et à quel point cela semble devoir empirer.
D’autres sont du même avis.
"La purge de RT et d’autres médias russes aux États-Unis et en Europe est une censure à 100 %", a tweeté le journaliste Michael Tracey. "Allez-y et soutenez que c’est justifié, mais au moins ne soyez pas un lâche et admettez que vous prônez la censure".
"Le monde occidental croit qu’il a le monopole de ce qui constitue la ’vérité politique’ et que leur vision idéologique du monde est la seule qui soit correcte, valable et qui fasse autorité", a observé l’écrivain et analyste Tom Fowdy. "Ils prêchent la liberté d’expression et de la presse aux autres pays, mais s’en dispensent eux-mêmes."
Et je ne peux m’empêcher de trouver étrange que le combat pour la liberté et la démocratie nécessite des quantités aussi copieuses de censure. On pourrait penser qu’une société libre n’aurait aucune objection à ce que les gens essaient de connaître l’autre côté du débat sur une guerre que les puissances de l’OTAN ont très clairement contribué à déclencher, plutôt que d’être forcés de consommer uniquement les récits des médias occidentaux qui nous disent que cela se produit uniquement parce que Vladimir Poutine est mauvais et hitlérien et qu’il déteste la liberté.
On pourrait penser qu’une société vouée à la vérité et à la liberté, le genre de société que les puissances occidentales prétendent essayer de défendre en Ukraine, n’aurait pas besoin d’un ministère de la Vérité pour nous protéger de la "désinformation" concernant un gouvernement longtemps ciblé par l’empire centralisé des États-Unis, ou de la recherche de perspectives alternatives au-delà de la couverture homogène des récits dominants autorisés.
On pourrait penser que la vérité serait plus solide que cela. On pourrait penser que la liberté s’étendrait plus loin que cela. On pourrait penser que la démocratie serait plus tolérante envers la dissidence que cela.
Comme si cela n’avait rien à voir avec la liberté, la vérité ou la démocratie.
Comme si cela n’avait jamais été le cas.
On se demande si le fait de se rallier à l’idée qu’il est normal de censurer les gens pour préserver le récit de l’establishment sur certaines choses, comme Covid-19 et les vaccins par exemple, n’était pas la pente glissante que tout le monde avait annoncée. Peut-être avons-nous bêtement consenti à une réalité où les personnes les plus puissantes du monde contrôlent les informations que les gens consomment afin de faire taire toute dissidence à l’encontre d’un empire oligarchique meurtrier et oppressif qui s’étend sur toute la planète.
Et cela nous amène à nous demander, alors que nous observons le même empire qui vient de détruire l’Irak, la Libye, la Syrie et le Yémen et à qui l’on confie le soin de naviguer avec précaution dans des escalades nucléaires extrêmement délicates sans mettre fin au monde, si nous ne serions pas mieux lotis avec beaucoup plus de dissidence, plutôt que beaucoup moins.
Caitlin Johnstone
Traduction "quand s’opposer à la censure fait de toi un "poutinien", tu sais que t’as raison" par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles
»» https://caitlinjohnstone.substack.com/p/defending-freedom-and-democracy-sure
URL de cet article 37796
https://www.legrandsoir.info/la-defense-de-la-liberte-et-de-la-democratie-necessite-assurement-une-quantite-considerable-de-censure.html
L'OTAN, BRAS ARME DE L'IMPERIALISME AMERICAIN ACTIVE SON PLAN DE DEFENSE
Par
tourtaux-jacques
Le 24/02/2022
L'Otan active son plan de défense
12:43 24.02.2022 (Mis à jour: 13:26 24.02.2022)
© Sputnik . Alexeï Vitvitski
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Dmitri Bassenko
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Les pays membres de l'Otan sont convenus à activer un plan de défense prévoyant le déploiement de la force de réaction pour protéger les alliés, a annoncé le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.
Face à l'opération militaire russe en Ukraine, les membres de l'Otan ont pris la décision d'activer un plan de défense qui prévoit le déploiement des forces de l'alliance pour une période de crise, a fait savoir Jens Stoltenberg.
"Nous avons convoqué un sommet en visioconférence demain pour analyser la marche à suivre et nous avons activé les plans de défense afin de pouvoir déployer la capacité de la Force de réaction là où ce sera nécessaire", a déclaré M.Stoltenberg.
Il a souligné que l'Otan n'avait pas de troupes en Ukraine et n'avait pas prévu d'en déployer. Dans le même temps, l'Alliance a "depuis des semaines" augmenté sa présence dans l'est de l'Europe et va "envoyer encore plus de forces dans les jours à venir", a ajouté M.Stoltenberg.
La Force de réaction de l'Otan compte 40.000 soldats et est dotée d'une force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF) composée de 8.000 militaires, dont 7.000 Français.
https://fr.sputniknews.com/20220224/lotan-active-son-plan-de-defense-1055340310.html
MANLIO DINUCCI : L'EXPANSIONNISME OTAN EN EUROPE
Par
tourtaux-jacques
Le 23/02/2022
L’expansionnisme OTAN en Europe
Par Manlio Dinucci
Mondialisation.ca, 22 février 2022
Thème: Guerre USA OTAN
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“L’élargissement de l’Otan ces dernières décennies a été un grand succès et a aussi ouvert la voie à un ultérieur élargissement de l’Ue” : c’est ce qu’a affirmé samedi dernier à la Conférence de Munich sur la Sécurité le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg. Pour comprendre pleinement ses paroles, il convient de reconstruire dans ses termes essentiels cette histoire de “grand succès”.
Elle commence dans l’année même -1999- où l’OTAN démolit par la guerre la Yougoslavie et, au sommet de Washington, annonce vouloir “conduire des opérations de riposte aux crises, non prévues à l’article 5, en dehors du territoire de l’Alliance”. Oubliant qu’elle s’était engagée avec la Russie à “ne pas s’étendre d’un pouce vers l’Est”, l’OTAN commence son expansion à l’Est. Elle englobe les premiers trois pays de l’ex-pacte de Varsovie : Pologne, République Tchèque et Hongrie. Puis, en 2004, elle s’étend à sept autres : Estonie, Lettonie, Lituanie (ex-parties de l’URSS) ; Bulgarie, Roumanie, Slovaquie (ex-membres du Pacte de Varsovie) ; Slovénie (ex-partie de la Fédération Yougoslave). En 2009, l’OTAN englobe l’Albanie (à une époque membre du Pacte de Varsovie) et la Croatie (ex-membre de la Fédération Yougoslave) ; en 2017, le Monténégro (ex-partie de la Yougoslavie) ; en 2020 la Macédoine du Nord (ex-partie de la Yougoslavie). En vingt années, l’OTAN s’étend de 16 à 30 pays.
De cette façon Washington obtient un triple résultat. Il étend au bord de la Russie, jusque dans le territoire de l’ex-URSS, l’Alliance militaire dont il tient les leviers de commandement : le Commandant Suprême Allié en Europe est, “par tradition”, toujours un général étasunien nommé par le président des États-Unis et appartiennent aussi aux USA les autres commandements clé. En même temps, Washington aliène les pays de l’Est non pas tant à l’Alliance qu’aux États-Unis directement. Roumanie et Bulgarie, dès leur entrée, mettent immédiatement à disposition des USA les importantes bases militaires de Costanza et Burgas sur la Mer Noire. Le troisième résultat obtenu par Washington avec l’élargissement de l’OTAN à l’Est est le renforcement de sa propre influence en Europe. Sur dix pays de l’Europe centre-orientale qui entrent dans l’OTAN entre 1999 et 2004, sept entrent dans l’Union Européenne entre 2004 et 2007 : à l’Ue qui s’élargit vers l’Est, les États-Unis superposent l’OTAN qui s’élargit à l’Est sur l’Europe. Aujourd’hui 21 des 27 pays de l’Union Européenne appartiennent à l’OTAN sous commandement USA. Le Conseil Atlantique-Nord, l’organe politique de l’Alliance, selon les normes OTAN décide non pas à la majorité mais toujours “à l’unanimité et d’un commun accord”, c’est-à-dire d’accord avec ce qui est décidé à Washington. La participation des plus grandes puissances européennes à ces décisions (sauf l’Italie qui obéit en se taisant) advient en général à travers des tractations secrètes avec Washington pour des concessions mutuelles. Cela comporte un ultérieur affaiblissement des parlements européens, notamment celui de l’Italie, déjà privés aujourd’hui de réels pouvoirs décisionnels en politique extérieure et militaire.
Dans un tel cadre, l’Europe se retrouve aujourd’hui dans une situation encore plus dangereuse que celle de la guerre froide. Trois autres pays -Bosnie-Herzégovine (ex-partie de la Yougoslavie), Géorgie et Ukraine (ex-parties de l’URSS)- sont candidats pour entrer dans l’OTAN. Stoltenberg, porte-voix des USA avant même que de l’OTAN- déclare : “nous gardons la porte ouverte et, si l’objectif du Kremlin est d’avoir moins d’OTAN aux frontières de la Russie, il n’obtiendra que plus d’OTAN”. Dans l’escalade USA-OTAN, clairement vouée à faire exploser une guerre à vaste échelle au coeur de l’Europe, entrent en jeu les armes nucléaires. Dans trois mois commence aux USA la production en série des nouvelles bombes nucléaires B61-12, qui seront déployées sous commandement étasunien en Italie et dans d’autres pays européens, probablement aussi de l’Est, plus proches encore de la Russie. En plus de celles-ci, les USA ont en Europe deux bases terrestres en Roumanie et Pologne et quatre navires de guerre dotés du système de missiles Aegis, pouvant lancer non seulement des missiles anti-missiles mais aussi des missiles de croisière à tête nucléaire. Ils sont en outre en train de préparer des missiles nucléaires à moyenne portée, à déployer en Europe contre la Russie, l’ennemi inventé qui peut répondre de façon destructrice s’il est attaqué.
À tout cela s’ajoute l’impact économique et social de la dépense militaire croissante. À la réunion des ministres de la Défense, Stoltenberg a annoncé triomphant que “cette année est la septième année consécutive d’augmentation de la dépense de la Défense des Alliés européens, qui s’est accrue de 270 milliards de dollars depuis 2014”. Toujours de l’argent public soustrait aux dépenses sociales et aux investissements productifs, alors que les pays européens doivent encore se reprendre du confinement économique de 2020-2021. La dépense militaire italienne a dépassé les 70 millions d’euros par jour, mais cela ne suffit pas. Le Premier ministre Draghi a déjà annoncé : “Nous devons nous doter d’une défense plus significative : il est très clair qu’il faudra dépenser beaucoup plus que nous ne l’avons fait jusqu’ici”. Très clair : serrons-nous la ceinture pour que l’OTAN puisse s’élargir.
Manlio Dinucci
Article original en italien :
Che cos’è e perché è pericoloso l’allargamento a Est della Nato
Edition de mardi 22 février 2022 d’il manifesto
https://ilmanifesto.it/che-cose-e-perche-e-pericoloso-lallargamento-a-est-della-nato/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
La source originale de cet article est ilmanifesto.it
Copyright © Manlio Dinucci, ilmanifesto.it, 2022
https://www.mondialisation.ca/lexpansionnisme-otan-en-europe/5665535
19 ANS APRES L'AGRESSION DE L'OTAN CONTRE LA SERBIE
Par
tourtaux-jacques
Le 17/02/2022
19 ans après l´agression de l´OTAN contre la Serbie
24 Mars 2018
Belgrade, 23 mars (Prensa Latina) Des personnalités de ce pays ont aujourd´hui réitéré le fait que « l´agression de l´Otan contre la Serbie (à l´époque République Fédérale de Yougoslavie) en mars 1999 représente un tournant en ce qui concerne l´usage de cette alliance militaire dans les relations internationales ».
À l´occasion, demain, du 19ème « anniversaire » du début des bombardements criminels, qui ont provoqué durant 78 jours la mort, l´horreur et la destruction dans ce pays, le Réseau des Intellectuels, Artistes et Mouvements Sociaux en Défense de l´Humanité (MOC Srbija) a émis un communiqué concernant ces faits.
« La guerre a été imposée à un État européen indépendant et souverain, aux frontières de la zone de l´OTAN, violant les principes fondamentaux du droit international, et surtout de la Charte des Nations Unies et de l´Acte Final d´Helsinki », dénonce le document.
Il affirme que cette action de l´Organisation du Traité de l´Atlantique Nord (OTAN), de son secrétaire général de l´époque, l´espagnol Javier Solana, et du commandant des forces alliés, le général étasunien Wesley Clark, représente un crime contre la paix et l´humanité, puis que ses conséquences en ont provoqué bien d´autres.
Il y est ajouté que cela a été un précédent pour établir un modèle d´interventionnisme qui s´utilise dans toutes les agressions pour s´accaparer de territoires d´États, d´y établir des bases militaires pour l´expansion et la domination, le contrôle de points stratégiques, et s´approprier des ressources naturelles et des principales sources d´énergies.
« En arrachant le Kosovo et Metohija de la Serbie, ont été créées les conditions pour l´expansion des États-Unis, de l´OTAN et de l´Union Européenne vers l´Est, la militarisation de l´Europe. Toute justification d´agression selon des dénommées fins humanitaires ont alors été mises à nu, ainsi que l´altruisme de l´Occident, avec à sa tête les États-Unis », souligne le communiqué de MOC Srbija.
Il y est également rappelé que lors de la défense de leur pays plus de mille combattants ont perdu la vie et que plusieurs milliers de civils ont été tués, dont plus de 80 enfants.
Le communiqué considère que la Serbie a le droit de lancer des procédures devant les institutions internationales à l´encontre de l´Otan et des États ayant participé aux bombardements, et ce pour faire valoir son droit à compensation pour préjudices de guerre, tout comme celui de personnes qui ont été victimes de ces actions.
« Ce processus contribuerait à la démocratisation des relations internationales, renforcerait le rôle des Nations Unies et ferait respecter les principes de souveraineté et d´égalité des peuples », souligne le document.
peo/ale/rmh
source:https://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=880890:19-ans-apres-lagression-de-lotan-contre-la-serbie&opcion=pl-ver-noticia&catid=19&Itemid=101
IL EST TEMPS DE RÉALISER LA NOUVELLE IRLANDE DÉMOCRATIQUE !
Par
tourtaux-jacques
Le 15/02/2022
IL EST TEMPS DE RÉALISER LA NOUVELLE IRLANDE DÉMOCRATIQUE !
Solidarité Internationale PCF Irelande 0
14 FÉVR. 2022
AS pour Solidarité Internationale PCF / Vivelepcf. Article du Parti Communiste d'Irlande (CPI) publié le 22 janvier 2021.
Il y a un siècle, un groupe de près de deux cents chômeurs, sous la direction du Conseil des chômeurs, s'empara de la Rotonde à Dublin, hissa le drapeau rouge et publia un « Manifeste aux citoyens de Dublin » exigeant une action contre le nombre croissant de chômeurs de la ville.
Cela faisait partie de la tentative du Parti communiste d'Irlande, fondé à la fin de 1921, d'établir un lien entre les luttes sociales et nationales.
Le CPI a été le premier parti à s'opposer au traité anglo-irlandais de 1921. Il a proposé à la place un programme de revendications qui identifierait la lutte pour une République démocratique nationale avec les revendications sociales et les besoins matériels des travailleurs et des petits agriculteurs. Dans toute l'Irlande, de nombreux « soviets ouvriers » ont été créés pour occuper des usines exigeant des salaires plus élevés et de meilleures conditions.
Le traité n'a pas réussi à créer une république irlandaise indépendante. Au lieu de cela, il a créé la partition de l'Irlande, comme l'exigeait l'État britannique pour sécuriser et conserver les intérêts économiques, politiques, militaires et culturels et le contrôle du peuple irlandais.
Notre peuple, de Derry à Kerry, a connu un siècle de pauvreté, de chômage, d'émigration massive, de discrimination, d'inégalités flagrantes, de logements insalubres et de services de santé et d'éducation médiocres. La partition a institutionnalisé le sectarisme et la discrimination, utilisant le sectarisme religieux comme arme de division - un siècle de corruption institutionnalisée, de copinage et de clientélisme, avec une richesse obscène pour une infime minorité tandis que la majorité a du mal à joindre les deux bouts. Les femmes d'Irlande en particulier ont supporté un fardeau encore plus lourd de discrimination et d'oppression.
Il est grand temps d'essayer de rafistoler cet accord politique raté, ce système économique raté : il est temps pour une Irlande vraiment démocratique, où les travailleurs contrôlent leur propre vie, où une démocratie réelle et significative s'étend à l'économie ainsi qu'aux domaines politique, social et culturel.
C'est le défi auquel la gauche est encore confrontée.
Un programme pour l'unité nationale
L'unité nationale, l'indépendance nationale et la souveraineté ne sont pas des aspirations abstraites, mais sont les outils nécessaires pour provoquer un changement réel, pour mettre fin à l'ingérence et au contrôle impérialistes. Ce sont les outils politiques nécessaires pour provoquer une transformation radicale de la vie des travailleurs.
Nous avons besoin d'une stratégie de transformation radicale :
pour construire une voie à suivre pour mettre fin à la partition.
mettre fin aux sans-abris massifs
mettre fin au fléau de la propriété foncière, tant par les propriétaires locaux qu'absents (fonds vautours)
fournir des logements sociaux à tous ceux qui en ont besoin
mettre fin aux bas salaires et à l'emploi précaire
parvenir à une véritable égalité entre les femmes et les hommes
mettre fin aux systèmes à deux vitesses dans la santé et l’éducation
donner de la sécurité aux travailleurs dans leur vieillesse
donner aux travailleurs des droits réels
pour établir une culture saine et dynamique et vraiment faire revivre et développer la langue irlandaise
faire en sorte que la population devienne propriétaire de toutes les ressources naturelles
placer toutes les richesses sous la propriété et le contrôle de ceux qui les produisent : les travailleurs.
Il y a cent ans, les travailleurs ont affirmé leurs propres revendications indépendantes pour lutter contre le chômage croissant et la pauvreté généralisée. Nous continuons à faire face aux mêmes défis aujourd'hui, auxquels vient s'ajouter la crise environnementale mondiale.
Rejoignez la lutte pour un changement radical.
Leaflet - It's time for a new, democratic Ireland!
A century ago a group of nearly two hundred unemployed workers, under the leadership of the Council of Unemployed, seized the Rotunda in Dublin, raised the Red Flag, and issued a "Manifesto to the ...
https://communistparty.ie/en/2022/01/leaflet-its-time-for-a-new-democratic-ireland/
http://solidarite-internationale-pcf.fr/2022/02/il-est-temps-de-realiser-la-nouvelle-irlande-democratique.html
MANLIO DINUCCI : L'EUROPE DANS LES TRANCHEES CONTRE L'ENNEMI INVENTE
Par
tourtaux-jacques
Le 25/01/2022
L’Art de la guerre
L’Europe dans les tranchées contre l’ennemi inventé
Manlio Dinucci
Le Département d’Etat, “comme mesure de précaution contre une possible invasion russe de l’Ukraine”, a ordonné l’évacuation des proches et d’une partie du personnel de l’Ambassade USA à Kiev, qui avec 900 fonctionnaires est parmi les plus grandes d’Europe, et a élevé au niveau 4 de risque, le plus haut, l’avertissement pour les citoyens étasuniens de ne pas aller en Ukraine. Immédiatement après le Foreign Office a annoncé, avec la même motivation, le retrait du personnel de l’Ambassade britannique à Kiev. Ces opérations de guerre psychologique, visant à créer l’alarme quant à une imminente invasion russe de l’Ukraine et des trois républiques baltes, préparent une ultérieure et encore plus dangereuse escalade USA-OTAN contre la Russie.
La Maison Blanche a annoncé que le président Biden est en train de considérer de “déployer plusieurs milliers de soldats USA, navires de guerre et avions dans les pays OTAN de la Baltique et de l’Europe Orientale”. On prévoit qu’au début arriveront 5.500 soldats US qui, se joignant aux 4.000 déjà en Pologne et suivis par d’autres milliers, étendront à la Baltique leur déploiement permanent, comme a requis la Lettonie. Des convois ferroviaires spéciaux sont déjà en train de transporter des chars d’assaut US de la Pologne à l’Ukraine, dont les forces armées sont depuis des années entraînées, et de fait commandées, par des centaines de conseillers militaires et instructeurs USA flanqués par d’autres de l’OTAN. Washington, qui l’an dernier a fourni à Kiev des armes pour un montant officiel de 650 millions de dollars, a autorisé l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie à transférer à l’Ukraine des armements étasuniens en leur possession, notamment des missiles Javelin. D’autres armements sont fournis par la Grande-Bretagne et par la République Tchèque.
L’OTAN communique que les pays européens de l’Alliance sont en train de mettre leurs forces armées en état de réactivité opérationnelle et d’envoyer d’autres navires de guerre et avions de combat à leurs déploiements en Europe Orientale. L’Italie, avec ses chasseurs bombardiers Eurofighter, a pris le commandement de la mission OTAN de “police aérienne potentialisée” en Roumanie. La France est prête à envoyer des troupes en Roumanie sous commandement OTAN. L’Espagne est en train d’envoyer des navires de guerre dans les forces navales OTAN et des chasseurs-bombardiers en Bulgarie. Les Pays-Bas se préparent à envoyer des chasseurs F-35 en Bulgarie. Le Danemark envoie des chasseurs F-16 en Lituanie. Hier a commencé en Méditerranée le grand exercice naval OTAN Neptune Strike ’22 sous le commandement du vice-amiral Eugene Black, commandant de la Sixième Flotte avec quartier-général à Naples Capodichino et base à Gaeta. Participent à l’exercice, qui dure 12 jours, le porte-avions nucléaire US Harry Truman avec son groupe de bataille, comprenant 5 unités lance-missiles prêtes à l’attaque nucléaire pour “rassurer les Alliés européens surtout sur le front oriental menacé par la Russie”.
Immédiatement après le Nato Neptune Strike ’22, se déroulera en février l’exercice Mission Clemenceau 22 qui verra engagés, dans une “Opération de trois porte-avions”, le français Charles de Gaulle à propulsion nucléaire avec son groupe de bataille, comprenant aussi un sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire, qui entrera dans l’Adriatique ; le Harry Truman avec son groupe de bataille et le porte-avions italien Cavour avec à bord les F-35. Cet exercice aussi, évidemment, est dirigé contre la Russie.
Pendant que l’OTAN intime à la Russie l’ordre de “dés-escalader”, en l’avertissant que “toute ultérieure agression comportera un coût élevé pour Moscou”, les ministres des Affaires Étrangères de l’Union Européenne (pour l’Italie Pietro Benassi remplaçant Luigi Di Maio) -réunis à Bruxelles et reliés en téléconférence avec le secrétaire d’Etat étasunien Blinken- ont décrété hier de nouvelles mesures contre la Russie. L’Union Européenne des 27, dont 21 membres appartiennent à l’OTAN sous commandement USA, fait écho à l’avertissement OTAN envers la Russie, en déclarant que “toute ultérieure agression militaire contre l’Ukraine aurait de très lourdes conséquences pour la Russie”. Ce faisant l’Union Européenne participe à la stratégie de la tension, à travers laquelle les USA créent des fractures en Europe pour la garder sous leur influence.
Edition de mardi 25 janvier 2022 d’il manifesto
https://ilmanifesto.it/leuropa-in-trincea-contro-il-nemico-inventato/
Traduit de l’italien par M-A P
L'OTAN FAIT DE LA BELGIQUE UNE CIBLE PRIVILEGIEE
Par
tourtaux-jacques
Le 23/01/2022
L’Otan fait de la Belgique une cible privilégiée
10 Jan 2022
Voici revenu le grand refrain de la menace russe: Poutine prépare l’invasion imminente de l’Ukraine ! C’est le « renseignement américain » qui le dit, donc c’est vrai.
Les États-Unis et des pays membres de l’Otan placent des navires de guerre en Mer Noire et font survoler la région par des bombardiers stratégiques à quelques kilomètres des frontières russes, le président ukrainien adopte un langage martial et fanfaron, et reçoit des armes offensives des pays de l’Otan, mais c’est la Russie qui est accusée d’avoir des troupes à 200 km de la frontière ukrainienne.
La Russie devra payer le prix d’une agression contre l’Ukraine, déclare le Secrétaire Général de l’Otan, Joe Biden promet le soutien indéfectible des USA à l’Ukraine… Assurée d’un tel soutien indéfectible le président ukrainien semble être poussé à attaquer le Donbass, voire la Crimée. Quoi qu’il fasse, le récit médiatique est déjà bien mis en place : la Russie est l’agresseur.
Même si une confrontation militaire directe avec l’Otan semble actuellement « impensable », elle ne peut être complètement exclue, à court ou à moyen terme. La concentration de forces et la perspective de matériel offensif de l’Alliance à la frontière occidentale russe rendent objectivement la situation dangereuse et imprévisible.
Bien qu’à des milliers de kilomètres du Donbass, la Belgique est le centre nerveux de l’Otan en Europe. Elle concentre sur son petit territoire le QG de l’Otan à Mons, le centre politique et administratif de l’Alliance à Bruxelles, une série de têtes nucléaires étatsuniennes à Kleine Brogel, sans compter les infrastructures à double usage comme le port d’Anvers, important point de débarquement de l’armement US en Europe.… En cas de conflit armé, cela représenterait autant de « cibles légitimes », pour paraphraser les porte-paroles de l’Alliance, quand elle bombardait la radio-télévision serbe ou les entrepôts de carburant et de nourriture libyens.
La pandémie a exposé avec violence à quel point nos pays si riches étaient vulnérables, à cause du sous-financement chronique des services publics. On n’imagine pas ce que donnerait en termes de prise en charge médicale la catastrophe d’une guerre. Pourtant, les dépenses de ‘défense’ des 26 pays membres de l’Agence européenne de Défense, tous membres de l’Otan à quatre près, ont bondi en 2020 à 198 milliards d’euros, en hausse de 5% par rapport à 20191
L’Otan nous presse de consacrer 2% du PIB à la « défense ». La Belgique n’a pas d’argent pour les soins de santé, mais s’apprête à dépenser des milliards pour des F-35, bombardiers excellents pour larguer des bombes nucléaires nouvelle génération, mais parfaitement inutiles pour la défense du pays.
Il est urgent que notre pays sorte de cette Alliance qui n’est défensive que de nom. Contrairement au discours officiel, l’Otan ne nous protège pas, mais nous met en danger.
Source: Comité de Surveillance Otan
Note:
https://www.investigaction.net/fr/lotan-fait-de-la-belgique-une-cible-privilegiee/
BERLIN : DES MILLIERS DE PERSONNES DEFILENT EN L'HONNEUR DE ROSA LUXEMBURG ET KARL LIEBKNECHT
Par
tourtaux-jacques
Le 11/01/2022
Berlin : Des milliers de personnes ont défilé en l'honneur de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.
11 Janvier 2022
Lundi 10 janvier 2022
Berlin : Des milliers de personnes ont défilé en l'honneur de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.
Des membres et sympathisants du Parti communiste grec (KKE) et du Parti communiste turc (TKP), ainsi que des membres du Parti communiste allemand (DKP) et de la Jeunesse ouvrière socialiste (SDAJ), ont participé dimanche 9 janvier à un grand rassemblement en l'honneur des dirigeants communistes assassinés, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, à Berlin.
Selon les organisateurs du rassemblement, malgré les températures glaciales et les mesures de restriction liées à la pandémie, plus de 7000 personnes ont défilé dans les rues afin d'honorer les deux révolutionnaires communistes qui ont été assassinés le 15 janvier 1919 par les troupes paramilitaires du gouvernement social-démocrate et de la bourgeoisie allemande, peu après la répression violente de la révolution ouvrière de Berlin.
Le rassemblement est parti de la Frankfurter Tor à Berlin et, après une heure, il a atteint le cimetière de Friedrichsfelde où les manifestants ont déposé des couronnes et des œillets devant la grande pierre commémorative qui porte les mots "Die Toten mahnen uns" (Les morts nous rappellent).
source : https://www.idcommunism.com/2022/01/berlin-thousands-marched-in-honor-of-rosa-luxemburg-and-karl-liebknect.html
Tag(s) : #Liebknecht, #Luxemburg, #KPD, #Berlin
"LES NOUVEAUX MEMBRES DE L'UE, PAR ANTISOVIETISME OU ANTIRUSSISME, SONT ANTICUBAINS"
Par
tourtaux-jacques
Le 11/01/2022
Les nouveaux membres de l’UE, par antisoviétisme ou antirussisme, sont anticubains"
15:20 06.01.2022 (Mis à jour: 18:06 10.01.2022)
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Rachel Marsden
Malgré la finalisation de plusieurs accords entre la France et Cuba, une partie du Parlement européen réclame toujours plus de sanctions contre La Havane. Décryptage de Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS, pour Le Désordre mondial.
Tandis que 114 élus démocrates américains demandent à Joe Biden de normaliser les relations avec Cuba, une partie de l’Union européenne résiste.
Une réaction qui pourrait surprendre, observe, Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) sur les questions ibériques. Ainsi, il rappelle que la commissaire aux Finances de l’UE avait elle-même répété en décembre dernier que l’Union européenne condamnait les sanctions unilatérales américaines. La France semble, elle, élargir ses relations avec La Havane et a signé des accords avec Cuba, notamment en matière médicale. Reste que la résistance de l’UE s’expliquerait sans peine:
"Si on regarde les médias ou le Parlement européen, la tendance est plutôt favorable à une accentuation des sanctions. C’est dû au contexte européen dans lequel il y a d’une part les nouveaux membres de l’UE qui –par antisoviétisme ou antirussisme– sont anticubains par principe. Et d’autre part, au sein des pays de la vieille Europe, on constate la montée en puissance d’une extrême droite dont l’un des vecteurs identitaires est devenu, au nom de la liberté, l’anticommunisme, en particulier en Espagne."
https://fr.sputniknews.com/20220106/les-nouveaux-membres-de-lue-par-antisovietisme-ou-antirussisme-sont-anticubains-1054211652.html
WILLY BRANDT, L'ICONE SOCIAL-DEMOCRATE ALLEMANDE AURAIT SERVI COMME AGENT AMERICAIN
Par
tourtaux-jacques
Le 21/12/2021
L'icône social-démocrate allemande Willy Brandt aurait servi d'agent américain
20 Décembre 2021
Dimanche 19 décembre 2021
L'icône social-démocrate allemande Willy Brandt aurait servi d'agent américain
Willy Brandt (à droite) avec John F. Kennedy en 1961.
Selon Der Spiegel, l'ancien chancelier allemand Willy Brandt, icône de la social-démocratie européenne, aurait été un informateur du Counter Intelligence Corps (CIC), le service de renseignement militaire américain, pendant quatre ans avant son arrivée au pouvoir en 1969-1974.
M. Brandt, qui a dirigé le parti social-démocrate (SPD) de 1964 à 1987, a fourni des renseignements au CIC de 1948 au 17 mars 1952, rapporte Der Spiegel.
Le magazine écrit que Brandt a informé le CIC des activités de la FDJ, l'aile jeunesse de la République démocratique allemande (DDR) et du Parti de l'unité socialiste (SED) au pouvoir.
Il affirme que Brandt a également fourni des informations sur les chantiers navals, les usines, le système ferroviaire et le réseau téléphonique de l'armée soviétique.
Il a rencontré des officiers de liaison du CIC qui l'ont classé comme digne de confiance plus de 200 fois en quatre ans, selon les sources. Il a été précisé que Brandt, qui a été un informateur pendant quatre ans, était enregistré sous le code "O-35-VIII".
Brandt a reçu le prix Nobel de la paix en 1971. Il est décédé le 8 octobre 1992 à Unkel, près de Bonn.
source : https://www.idcommunism.com/2021/12/germanys-social-democratic-icon-willy-brandt-allegedly-served-as-a-US-informant.html
Tag(s) : #Brandt, #Allemagne
LA BIELORUSSIE EVOQUE LE DEPLOIEMENT D'ARMES NUCLEAIRES SUR SON TERRITOIRE SI L'OTAN MENACE
Par
tourtaux-jacques
Le 20/12/2021
La Biélorussie évoque le déploiement d’armes nucléaires sur son territoire si l’Otan la menace
Depuis 1 jour 19 décembre 2021
Si l’Otan décide de déployer des armes nucléaires sur le territoire de la Pologne, alors la Biélorussie pourrait autoriser la Russie à en faire de même sur son territoire, a prévenu le ministre biélorusse des Affaires étrangères lors d’un entretien avec RT Arabic, confirmant ainsi la déclaration de Loukachenko.
La Biélorussie envisage le déploiement d’armes nucléaires sur son territoire si l’Otan la menace, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Vladimir Makeï dans une interview accordée à RT Arabic.
« Ce qu’a dit le Président Alexandre Loukachenko, à savoir que nous envisageons la possibilité de déployer des armes nucléaires sur le territoire de la Biélorussie, est l’une des réponses possibles aux futures démarches de l’Alliance atlantique en Pologne », a-t-il précisé.
Loukachenko prend la parole
Alors que la Russie continue de mettre l’Otan en garde contre les activités de l’Alliance le long de ses frontières, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a évoqué le 19 novembre la possibilité d’un déploiement d’armes nucléaires dans les pays de l’Europe de l’Est si un jour l’Allemagne refusait de garder ce type d’armement sur son territoire.
« Je m’attends à ce que l’Allemagne continue à faire partie du partage nucléaire, car il est si important pour l’ensemble du cadre de défense européen […]. L’Allemagne peut bien sûr décider s’il y aura des armes nucléaires sur son territoire, mais l’alternative est que nous finissons avec des armes nucléaires dans d’autres pays d’Europe, également à l’est de l’Allemagne », a-t-il informé.
En réponse, le Président biélorusse a prévenu que des armes nucléaires russes pourraient être déployées dans son pays.
« [Dans ce cas] je proposerai à Poutine de réinstaller des armes nucléaires en Biélorussie », a lancé Alexandre Loukachenko dans une interview à Sputnik.
Les propos du secrétaire général de l’Otan aggravent la confrontation et peuvent provoquer un conflit sérieux, avait estimé début décembre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. À son avis,la déclaration du Président biélorusse devait être considérée comme un avertissement à l’Occident.
À l’époque de l’URSS, la République soviétique socialiste de Biélorussie abritait sur son territoire de nombreux armements nucléaires, dont le pays s’est débarrassé après l’effondrement de l’Union soviétique conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Source: Sputnik
Biélorussie OTAN Russie sanctions US
https://french.almanar.com.lb/2214082
Par
tourtaux-jacques
Le 20/12/2021
16 décembre 2021
L’exécution de Julian Assange
Chris HEDGES
Illustration par Mr. Fish, “Mind Games.”
Il a commis le plus grand péché de l’empire. Il l’a exposé comme une entreprise criminelle. Et les empires tuent toujours ceux qui infligent des blessures profondes et sévères.
Nommons les bourreaux de Julian Assange. Joe Biden. Boris Johnson. Scott Morrison. Theresa May. Lenin Moreno. Donald Trump. Barack Obama. Mike Pompeo. Hillary Clinton. Le juge en chef Ian Burnett et le juge Timothy Victor Holroyde. Les procureurs de la Couronne James Lewis, Clair Dobbin et Joel Smith. Le juge de district Vanessa Baraitser. L’assistant du procureur des États-Unis dans le district Est de la Virginie, Gordon Kromberg. William Burns, le directeur de la CIA. Ken McCallum, le directeur général du service de sécurité britannique ou MI5.
Reconnaissons que l’objectif de ces bourreaux, qui ont discuté de l’enlèvement et de l’assassinat d’Assange, a toujours été son anéantissement. La condamnation à mort d’Assange, dont la santé physique et psychologique est précaire et qui a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) lors d’une procédure vidéo judiciaire le 27 octobre, ne doit pas surprendre.
Les dix années qu’il a passées en détention, dont sept à l’ambassade d’Équateur à Londres et près de trois dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, se sont accompagnées d’un manque de soleil et d’exercice et de menaces, de pressions, d’anxiété et de stress incessants. "Ses yeux étaient désynchronisés, sa paupière droite ne se fermait pas, sa mémoire était floue", a déclaré sa fiancée Stella Morris à propos de l’attaque.
Sa détérioration physique et psychologique constante a entraîné des hallucinations et une dépression. Il prend des antidépresseurs et un antipsychotique, la quétiapine. On l’a vu faire les cent pas dans sa cellule jusqu’à ce qu’il s’effondre, se frapper au visage et se cogner la tête contre le mur. Il a passé des semaines dans l’aile médicale de Belmarsh. Les autorités pénitentiaires ont trouvé "la moitié d’une lame de rasoir" cachée sous ses chaussettes. Il a appelé à plusieurs reprises la ligne téléphonique d’aide au suicide gérée par les Samaritains parce qu’il pensait à se tuer "des centaines de fois par jour".
Les bourreaux n’ont pas encore terminé leur sinistre besogne. Toussaint L’Ouverture, qui a dirigé le mouvement d’indépendance haïtien, la seule révolte d’esclaves réussie de l’histoire de l’humanité, a été détruit physiquement de la même manière, enfermé par les Français dans une cellule de prison non chauffée et exiguë et laissé mourir d’épuisement, de malnutrition, d’apoplexie, de pneumonie et probablement de tuberculose.
Assange a commis le plus grand péché de l’empire. Il l’a exposé comme une entreprise criminelle. Il a documenté ses mensonges, son mépris insensible pour la vie humaine, sa corruption endémique et ses innombrables crimes de guerre. Républicain ou démocrate. Conservateur ou travailliste. Trump ou Biden. Cela n’a pas d’importance.
Les brutes qui supervisent l’empire utilisent le même répertoire satanique. Les empires tuent toujours ceux qui infligent des blessures profondes et sévères. La longue persécution par Rome du général carthaginois Hannibal, le forçant à la fin à se suicider, et le rasage de Carthage se répète d’épopée en épopée. Crazy Horse. Patrice Lumumba. Malcolm X. Ernesto "Che" Guevara. Sukarno. Ngo Dinh Diem. Fred Hampton. Salvador Allende.
Si on ne peut pas vous acheter, si on ne peut pas vous intimider pour vous faire taire, vous serez tué. Les tentatives obsessionnelles de la CIA d’assassiner Fidel Castro, qui, à force d’échecs, ont un côté flic incompétent dans un film muet, comprennent l’engagement de Momo Salvatore Giancana, le successeur d’Al Capone à Chicago, et du mafieux de Miami Santo Trafficante pour tuer le leader cubain, tenter d’empoisonner les cigares de Castro avec une toxine botulique, fournir à Castro une combinaison de plongée infectée par le bacille tuberculeux, piéger une conque au fond de la mer où il plongeait souvent, glisser des pilules de toxine botulique dans l’une de ses boissons et utiliser un stylo équipé d’une aiguille hypodermique pour l’empoisonner.
La cabale actuelle d’assassins se cache derrière un burlesque judiciaire supervisé à Londres par des juges corpulents en blouse et perruque de crin blanc qui débitent des absurdités juridiques dignes d’Alice au pays des merveilles. C’est une sombre reprise du Mikado de Gilbert et Sullivan avec le Lord High Executioner qui dresse des listes d’individus "que personne ne regrettera".
Vendredi, j’ai regardé le dernier épisode du procès spectacle d’Assange par liaison vidéo. J’ai écouté la lecture du jugement acceptant l’appel des États-Unis pour l’extradition d’Assange. Les avocats d’Assange ont deux semaines pour faire appel devant la Cour suprême, ce qu’ils devraient faire. Je ne suis pas optimiste.
La décision de vendredi était dépourvue d’analyse juridique. Il a pleinement accepté les conclusions du juge du tribunal inférieur concernant le risque accru de suicide et les conditions de détention inhumaines aux États-Unis. Mais le jugement soutenait que la note diplomatique américaine no 74, remise au tribunal le 5 février, qui offrait des " assurances " qu’Assange serait bien traité, annulait les conclusions du tribunal inférieur. C’était un non sequitur juridique remarquable. La décision n’aurait même pas obtenu une note moyenne dans un cours de droit de premier semestre. Mais l’érudition juridique n’est pas la question. Le traitement judiciaire d’Assange, qui a éviscéré une norme juridique après l’autre, a transformé, comme l’a écrit Franz Kafka, "le mensonge en un principe universel".
La décision d’accorder l’extradition était fondée sur quatre "assurances" données au tribunal par le gouvernement américain. Le comité d’appel composé de deux juges a statué que ces "assurances" "répondent entièrement aux préoccupations qui ont amené le juge [du tribunal de première instance] à libérer M. Assange". Les "assurances" promettent que M. Assange ne sera pas soumis à des mesures administratives spéciales (MAS), qui maintiennent les prisonniers dans un isolement extrême et permettent au gouvernement de surveiller les conversations avec les avocats, éviscérant ainsi le secret professionnel ; qu’il pourra, si le gouvernement australien est d’accord, y purger sa peine ; qu’il recevra des soins cliniques et psychologiques adéquats ; et que, avant et après le procès, il ne sera pas détenu dans l’établissement administratif maximal (ADX) de Florence, au Colorado.
"Il n’y a aucune raison pour que cette cour n’accepte pas les assurances comme ayant la signification qu’elles ont", ont écrit les juges. "Il n’y a aucune base pour supposer que les États-Unis n’ont pas donné les assurances de bonne foi."
Et avec ces feintes rhétoriques, les juges ont signé l’arrêt de mort d’Assange.
Aucune des "assurances" offertes par le ministère de la Justice de Biden ne vaut le papier sur lequel elles sont écrites. Elles sont toutes assorties de clauses de dérogation. Aucune n’est juridiquement contraignante. Si Assange fait "quelque chose après l’offre de ces assurances qui répond aux critères d’imposition de SAM ou de désignation à ADX", il sera soumis à ces mesures coercitives.
Et vous pouvez être assurés que tout incident, aussi insignifiant soit-il, sera utilisé, si Assange est extradé, comme une excuse pour le jeter dans la gueule du dragon. Si l’Australie, qui a marché au pas de course avec les États-Unis dans la persécution de leur citoyen, n’accepte pas son transfert, il restera pour le reste de sa vie dans une prison américaine.
Et alors ? Si l’Australie ne demande pas son transfert, cela "ne peut pas être un motif de critique à l’égard des États-Unis, ni une raison de considérer les assurances comme insuffisantes pour répondre aux préoccupations du juge", peut-on lire dans l’arrêt. Et même si ce n’était pas le cas, il faudrait à Assange 10 à 15 ans pour faire appel de sa condamnation jusqu’à la Cour suprême, soit plus qu’assez de temps pour que les assassins d’État l’achèvent.
Je ne sais pas trop comment répondre à l’assurance n° 4, selon laquelle Assange ne sera pas détenu avant le procès dans l’ADX de Florence. Personne n’est détenu eavant le procès à l’ADX de Florence. Mais cela paraît rassurant, alors je suppose que ceux qui ont rédigé la note diplomatique au sein du Département de la Justice de Biden l’ont ajoutée. ADX Florence, bien sûr, n’est pas la seule prison supermax des États-Unis qui pourrait accueillir Assange. Assange peut être expédié dans une de nos autres installations semblables à Guantanamo.
Daniel Hale, l’ancien analyste du renseignement de l’armée de l’air américaine actuellement emprisonné pour avoir publié des documents top secrets qui ont révélé les nombreuses victimes civiles causées par les frappes de drones américaines, est détenu depuis octobre à l’USP Marion, un pénitencier fédéral situé à Marion, dans l’Illinois, dans une unité de gestion des communications (CMU). Les CMU sont des unités très restrictives qui reproduisent l’isolement quasi total imposé par les SAM.
L’arrêt de la Haute Cour est ironiquement intervenu alors que le secrétaire d’État Antony Blinken annonçait, lors du Sommet virtuel pour la démocratie, que l’administration Biden allait fournir de nouveaux fonds pour protéger les reporters pris pour cible en raison de leur travail et soutenir le journalisme international indépendant. L’"assurance" de Blinken que l’administration Biden défendra une presse libre, au moment même où l’administration demandait l’extradition d’Assange, est un exemple flagrant de l’hypocrisie et de la mauvaise foi qui font des démocrates, comme le disait Glen Ford, "non pas le moindre mal, mais le mal le plus efficace".
Assange est accusé aux États-Unis de 17 chefs d’accusation en vertu de la loi sur l’espionnage et d’un chef d’accusation de piratage d’un ordinateur gouvernemental. Il pourrait être condamné à 175 ans de prison, bien qu’il ne soit pas citoyen américain et que WikiLeaks ne soit pas une publication basée aux États-Unis.
S’il est reconnu coupable, il criminalisera de fait le travail d’investigation de tous les journalistes et éditeurs, où que ce soit dans le monde et quelle que soit leur nationalité, qui possèdent des documents classifiés pour faire la lumière sur les rouages du pouvoir. Cet assaut mortel contre la presse aura été orchestré, il ne faut pas l’oublier, par une administration démocrate. Il créera un précédent juridique qui ravira d’autres régimes totalitaires et autocrates qui, enhardis par les États-Unis, s’empareront allègrement des journalistes et des éditeurs, où qu’ils se trouvent, qui publient des vérités qui dérangent.
Il n’y a aucune base légale pour maintenir Julian en prison. Il n’y a aucune base légale pour le juger, lui, un ressortissant étranger, en vertu du Espionage Act. La CIA a espionné Assange à l’ambassade d’Équateur par l’entremise d’une société espagnole, UC Global, engagée pour assurer la sécurité de l’ambassade. Cet espionnage comprenait l’enregistrement des conversations privilégiées entre Assange et ses avocats. Ce seul fait invalide tout futur procès.
Après avoir passé sept ans dans une pièce exiguë et sans lumière du jour à l’ambassade, Assange est détenu depuis près de trois ans dans une prison de haute sécurité à Londres, afin que l’État puisse, comme en a témoigné Nils Melzer, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, continuer à le maltraiter et à le torturer sans relâche, sachant que cela entraînera sa désintégration psychologique et physique. La persécution d’Assange est conçue pour envoyer un message à quiconque pourrait envisager d’exposer la corruption, la malhonnêteté et la dépravation qui caractérisent le cœur sombre de nos élites mondiales.
Dean Yates peut vous dire ce que valent les "assurances" des États-Unis. Il était le chef du bureau de Reuters à Bagdad le matin du 12 juillet 2007, lorsque ses collègues irakiens Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh ont été tués, avec neuf autres hommes, par des hélicoptères de combat Apache de l’armée américaine. Deux enfants ont été gravement blessés. Le gouvernement américain a passé trois ans à mentir à Yates, à Reuters et au reste du monde au sujet de ces meurtres, bien que l’armée ait eu des preuves vidéo du massacre prises par les Apaches pendant l’attaque. Cette vidéo, connue sous le nom de "Collateral Murder", a été divulguée en 2010 par Chelsea Manning à Assange. Pour la première fois, elle a prouvé que les personnes tuées n’étaient pas engagées dans une fusillade, comme l’armée l’avait maintes fois répété. Elle a démoli les mensonges des États-Unis, qui affirmaient ne pas pouvoir localiser la séquence vidéo et n’avoir jamais tenté de dissimuler les meurtres.
Voir mon interview complète de Yates :
Les tribunaux espagnols peuvent vous dire ce que valent les "assurances" américaines. L’Espagne a reçu l’assurance que David Mendoza Herrarte, s’il était extradé vers les États-Unis pour y être jugé pour trafic de drogue, pourrait purger sa peine de prison en Espagne. Mais pendant six ans, le ministère de la Justice a refusé à plusieurs reprises les demandes de transfert de l’Espagne, ne cédant que lorsque la Cour suprême espagnole est intervenue.
Les habitants de l’Afghanistan peuvent vous dire ce que valent les "assurances" américaines. Les responsables de l’armée, des services de renseignement et de la diplomatie américaine savaient depuis 18 ans que la guerre en Afghanistan était un bourbier et ont pourtant déclaré publiquement, à maintes reprises, que l’intervention militaire progressait régulièrement.
Les habitants de l’Irak peuvent vous dire ce que valent les "assurances" américaines. Ils ont été envahis et soumis à une guerre brutale fondée sur des preuves fabriquées de toutes pièces concernant des armes de destruction massive.
Le peuple iranien peut vous dire ce que valent les "assurances" des États-Unis. Les États-Unis, dans les accords d’Alger de 1981, ont promis de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Iran, puis ont financé et soutenu l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (MEK), un groupe terroriste basé en Irak et voué à renverser le régime iranien.
Les milliers de personnes torturées dans les sites noirs mondiaux des États-Unis peuvent vous dire ce que valent les "assurances" américaines. Les officiers de la CIA, lorsqu’ils ont été interrogés sur l’utilisation généralisée de la torture par la commission sénatoriale du renseignement, ont secrètement détruit les enregistrements vidéo des interrogatoires sous la torture tout en insistant sur le fait qu’il n’y avait pas de "destruction de preuves".
Le nombre de traités, d’accords, de transactions, de promesses et d’"assurances" conclus par les États-Unis dans le monde entier et violés est trop important pour être énuméré. Des centaines de traités signés avec des tribus amérindiennes, à eux seuls, ont été ignorés par le gouvernement américain.
Assange, à un coût personnel énorme, nous a avertis. Il nous a donné la vérité. La classe dirigeante le crucifie pour cette vérité. Avec sa crucifixion, les faibles lumières de notre démocratie s’éteignent.
Chris HEDGES
Chris Hedges est un journaliste lauréat du prix Pulitzer qui a été correspondant à l’étranger pendant 15 ans pour le New York Times, où il a occupé les postes de chef du bureau du Moyen-Orient et du bureau des Balkans. Il a auparavant travaillé à l’étranger pour le Dallas Morning News, le Christian Science Monitor et NPR. Il est l’hôte de l’émission "On Contact" de RT America, nominée aux Emmy Awards.
Traduction "Il ne faut croire en rien avant que ce ne soit officiellement démenti" par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles
»» https://scheerpost.com/2021/12/13/hedges-the-execution-of-julian-assange/
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https://www.legrandsoir.info/l-execution-de-julian-assange.html
REFUGIES EN POLOGNE : LA HONTE DE L'EUROPE
Par
tourtaux-jacques
Le 12/12/2021
Réfugiés en Pologne : la honte de l'Europe
12 Décembre 2021
Réfugiés en Pologne : la honte de l'Europe
5 décembre 2021
Réfugiés en Pologne : la honte de l'Europe
5 décembre 2021
L'arrivée dans l'Union européenne de réfugiés du Moyen-Orient concentrés à la frontière entre la Pologne et le Belarus a été qualifiée d'"attaque hybride" par le gouvernement polonais et les autorités de l'UE. Entre deux et trois mille personnes (un tiers des migrants entrés à Ceuta le 17 mai 2021) bloquées à la frontière sont décrites comme un "danger" pour l'Union européenne, qui compte 450 millions de citoyens. Le haut représentant Josep Borrell a imputé à Minsk la responsabilité de la crise migratoire, sans faire aucune référence aux guerres et aux destructions dans les pays que les réfugiés fuient, tout comme le secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg. L'Union européenne et les principaux États membres dissimulent délibérément le fait que la cause de cet exode biblique de personnes pauvres et persécutées est la guerre de pillage et de destruction que les États-Unis ont déclenchée au Moyen-Orient et que leurs alliés européens ont soutenue.
Les propos scandaleux du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, un homme d'extrême droite, accusant le Belarus d'"attaquer" son pays, sont également le fruit de l'histoire honteuse de ses gouvernements et de son armée ces dernières années. La Pologne a envoyé des milliers de soldats en Irak, accompagnant les États-Unis dans la guerre qui a détruit le pays et causé des centaines de milliers de morts. Les États-Unis ont chargé la Pologne d'occuper une partie de l'Irak, et ses soldats ont posé, satisfaits, avec des drapeaux américains et ont piétiné les ruines archéologiques de Babylone où étaient arrivés les soldats polonais du général Andrzej Tyszkiewicz, souriant alors qu'il se promenait avec le chef du Pentagone, le criminel de guerre Donald Rumsfeld.
Les accusations agressives de la Pologne à l'encontre de Minsk et de Moscou sont indissociables du déploiement militaire de l'OTAN en mer Noire et dans la Baltique, et des accusations de Kiev concernant un prétendu complot russe visant à attaquer l'Ukraine. M. Zelenski a également accusé la Russie de soutenir les préparatifs d'un coup d'État en Ukraine, que ses services secrets auraient démantelé. Que trois mille réfugiés arrivant en Biélorussie aient déclenché une telle hystérie à Bruxelles et à Varsovie est un signe supplémentaire d'une politique inhumaine qui ne pense qu'à payer des policiers d'autres pays, comme la Turquie ou la Libye, pour faire le sale boulot exigé par l'Union européenne. Le fait que des pays clients des États-Unis tels que la Pologne, la Lituanie et l'Ukraine, ainsi que Stoltenberg, coïncident dans le temps pour lancer de graves accusations contre Minsk et Moscou, même s'ils ne présentent aucune preuve, est également un symptôme dangereux de la dérive belliciste à Washington et au siège de l'OTAN à Bruxelles. Accuser les réfugiés, qui ne font que fuir la guerre, d'être l'instrument d'une "attaque hybride" de la part de la Biélorussie et de la Russie, accentue la honte dans laquelle l'Union européenne s'est embourbée dans sa subordination à Washington.
Les États-Unis, principaux responsables de cet exode, se sont déclarés émus par la situation des migrants à la frontière polonaise... alors que dans le même temps, ils frappent les migrants à leur frontière avec le Mexique, et que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, adopte le langage de l'extrême droite : " La Lituanie a répondu à cette attaque avec humanité et fermeté ". L'Union européenne est à ses côtés et l'aide à gérer sa frontière. La Lituanie bénéficie d'une aide d'urgence de 37 millions. Nous triplons les fonds de gestion des frontières pour la Lettonie, la Lituanie et la Pologne pour les porter à 200 millions d'euros en 2021 et 2022", a-t-il écrit sans ambages.
Cette "humanité et cette fermeté" dont parle von der Leyen, ce sont les quinze mille soldats polonais que le gouvernement d'extrême droite de Varsovie a envoyés à la frontière avec des armes lourdes, ce sont les matraques de la police polonaise qui frappent ceux qui sont sans défense, ce sont les misérables clôtures en fil de fer barbelé et les canons qui aspergent d'eau les réfugiés par des températures glaciales ; Ce sont les projecteurs et les haut-parleurs qui les aveuglent et les effraient ; ce sont les persécutions et les passages à tabac de ceux qui ont réussi à entrer sur le territoire polonais pour les faire revenir sur leurs pas, en ignorant les obligations humanitaires et en violant le devoir de l'État polonais de satisfaire les demandes d'asile. Cette attitude contraste avec celle de Minsk, car c'est la Biélorussie qui a fourni de la nourriture, des vêtements et une assistance médicale à ces réfugiés, et non la Pologne ou l'Union européenne, et parce que la Commission européenne a été incapable d'approuver une seule mesure pour aider les réfugiés, les femmes et les enfants qui résistent dans le froid, révélant ainsi que le seul objectif de l'Union européenne est de fermer la frontière aux réfugiés.
Face à la situation dramatique à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, où la Pologne et l'Union européenne refusent de remplir leur obligation humanitaire d'aider les réfugiés coincés dans la boue, dormant à la dure, où quatorze personnes sont mortes ; Face à la violence de la police des frontières polonaise qui tabasse les réfugiés, les harcèle avec des projecteurs, la Commission européenne n'a rien trouvé d'autre que de proclamer son soutien au gouvernement polonais, annonçant ensuite qu'elle enverrait 115 agents de FRONTEX et d'Europol, pour renforcer la surveillance des frontières avec des hélicoptères et des patrouilles équipées de lunettes de vision thermique, ainsi que pour aider financièrement la Pologne et la Lituanie.
Le Parti communiste d'Espagne dénonce la violation des droits des migrants, ainsi que l'hypocrisie et les mensonges avec lesquels l'Union européenne et les États-Unis traitent la situation, et exige que la Commission européenne articule immédiatement des mesures humanitaires et s'occupe des demandes d'asile des réfugiés. L'Union européenne ne peut continuer à ignorer ses obligations, dont la première est de respecter le droit d'asile, les conventions internationales et l'assistance humanitaire en vertu du droit international humanitaire (DIH) et du droit international des droits de l'homme (DIDH). L'Union européenne ne peut continuer à vivre dans le mensonge et la honte.
source : https://pce.es/refugiados-en-polonia-la-verguenza-de-europa/
Tag(s) : #PCE, #Communiste, #Espagne
AUTRICHE : LES COMMUNISTES DENONCENT LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT EN MATIERE DE PANDEMIE
Par
tourtaux-jacques
Le 23/11/2021
Autriche : Les communistes dénoncent la politique du gouvernement en matière de pandémie.
23 Novembre 2021
Lundi 22 novembre 2021
Autriche : Les communistes dénoncent la politique du gouvernement en matière de pandémie.
Dans une déclaration intitulée " Confinement des non-vaccinés : tactiques de diversion et échec du gouvernement ", le Comité central du Parti des Travailleurs d'Autriche (PdA) condamne la politique du gouvernement fédéral en matière de gestion de la situation de pandémie.
La déclaration est la suivante :
Le 15 novembre 2021, le gouvernement fédéral a imposé un "confinement pour les non-vaccinés" dans toute l'Autriche. Le Parti des Travailleurs d'Autriche ne peut pas accepter cette mesure et souhaite faire valoir les points suivants à cet égard :
L'effet du confinement des personnes non vaccinées sur l'incidence de l'infection ne sera pas suffisant. Une fois de plus, le gouvernement fédéral ne s'est pas préparé à temps à une nouvelle vague d'infections attendue - pour des raisons électorales, de relations publiques et économiques, et apparemment aussi en partie par pure incompétence et irresponsabilité. Il est maintenant trop tard, comme ce fut le cas lors de la dernière saison automne/hiver de Corona.
Une fois de plus, le confinement ne s'applique qu'aux loisirs de la population, les lieux de travail n'étant pas concernés. La population - ou pour l'instant une partie seulement - est censée rester à la maison pendant son temps libre mais se rend consciencieusement au travail. Ces mêmes personnes peuvent travailler pendant des heures sur un lieu de travail qu'elles ne sont pas autorisées à visiter pendant leur jour de congé ou après la fin de leur service. Cela n'a aucun sens et illustre la primauté hypocrite du profit capitaliste sur la santé des travailleurs.
Nous pensons qu'il est fondamentalement erroné d'exclure de la vie sociale les personnes non vaccinées qui se font dépister. Il n'y aura pratiquement aucun avantage à réduire l'incidence de l'infection ; au contraire, il s'agit avant tout de réprimer les personnes non vaccinées et de les mettre sous pression. D'une part, nous rejetons une telle " vaccination obligatoire par la petite porte ", d'autre part, il s'agit d'une tactique de diversion : le gouvernement cherche des boucs émissaires pour sa politique de pandémie complètement ratée, il veut monter les gens les uns contre les autres. Là où le gouvernement impose la 2G, la 2,5G aurait été suffisante si des tests PCR nationaux, non bureaucratiques et gratuits étaient disponibles pour tous.
Le confinement des personnes non vaccinées est difficilement contrôlable et donc applicable - les institutions commerciales, culturelles ou récréatives concernées n'ont pas plus la capacité de contrôler ces restrictions que la police. Ironiquement, c'est précisément ce fait qui fait que l'on peut se demander si cette réglementation peut être maintenue constitutionnellement.
Dans sa propagande, le gouvernement a suscité un faux sentiment de sécurité chez les personnes vaccinées, notamment avec la notion trompeuse d'une prétendue "immunisation complète". La vaccination est utile et très susceptible de protéger contre une évolution sévère de la maladie - mais (beaucoup) plus que cela. Ainsi, le gouvernement a fait en sorte que même les personnes vaccinées puissent devenir porteuses de l'infection. Ce n'est en aucun cas un argument contre la vaccination, mais cela appelle à plus de prudence : il aurait évidemment fallu tester régulièrement les personnes vaccinées aussi, au lieu de les envoyer sans hésiter dans des contacts de masse.
Il est probable qu'il faudra procéder à un confinement complet, même pour la partie vaccinée de la population. Ni les restrictions de contact pour les personnes non vaccinées ni les vaccinations administrées à la hâte ne pourront briser la quatrième vague, car il est trop tard pour cela. Le fait que l'on en soit arrivé là est dû à l'échec de la politique de lutte contre la pandémie du gouvernement fédéral. Certains gouvernements provinciaux sont également très largement responsables de la situation actuelle - la caricature autrichienne du fédéralisme s'est avérée dangereuse. La population en paiera une nouvelle fois le prix fort.
En revanche, les positions et les revendications du PdA sont les suivantes :
- Pour un test PCR simple, à l'échelle d'une zone et gratuit pour tous ; des possibilités de test pour les ouvriers et les employés sur le lieu de travail ; en dehors d'un confinement général, une réglementation de 2,5G est le maximum, mais même les personnes vaccinées doivent évidemment être testées plus fréquemment.
- Pour une approche honnête et transparente de la vaccination ; contre une obligation générale de vacciner, pour une éducation de confiance, connotée positivement et ciblée, au lieu de menaces, de répression et de dénigrement.
- Pour le développement forcé de produits pharmaceutiques et de méthodes de traitement contre le CoViD-19 ; pour la libération des brevets sur les vaccins et les produits pharmaceutiques.
- Pour des mesures de sécurité concernant l'évitement des contacts et l'hygiène sur les lieux de travail, car le virus n'existe pas seulement dans les loisirs, mais aussi sur le lieu de travail ; en cas de doute, les lieux de travail qui ne servent pas à la production et à l'approvisionnement absolument nécessaires doivent être fermés, tout en continuant à payer les salaires avec le soutien des gouvernements fédéral et provinciaux.
- La fin de l'austérité du système de santé qui nous a conduits à la situation actuelle ; une expansion rigoureuse de la capacité hospitalière, avec des finances, du personnel, des emplacements, des salles, des lits, des équipements et des produits pharmaceutiques suffisants ; de meilleurs salaires et plus de temps libre pour le personnel.
- Le gouvernement a complètement échoué et doit partir ; il est incapable et ne veut pas protéger la santé de la population, mais ne se soucie que des profits du capital ; le gouvernement a perdu le contrôle depuis très longtemps sur la "stratégie" tacite de contagion contrôlée ; il est temps de mettre fin à la pandémie politique d'incompétence et d'irresponsabilité.
source : https://www.idcommunism.com/2021/11/austria-communists-slam-governments-policy-on-pandemic.html
Tag(s) : #PdA, #Autriche, #Communiste
PARTI COMMUNISTE D'IRLANDE : "IL N'Y A PAS DE CAPITALISME VERT POSSIBLE".
Par
tourtaux-jacques
Le 16/11/2021
Le Parti communiste d'Irlande sur la COP26 : "Il n'y a pas de capitalisme vert possible".
16 Novembre 2021
Lundi 15 novembre 2021
Le Parti communiste d'Irlande sur la COP26 : "Il n'y a pas de capitalisme vert possible".
Dans une déclaration à propos de la COP 26, la conférence de l'ONU sur le changement climatique qui s'est tenue à Glasgow, le Parti communiste d'Irlande souligne :
"L'avenir appartient au socialisme et à ceux qui se battent pour lui.
Le jamboree qu'était la COP26 s'est terminé et une déclaration a été diffusée à la presse. Les articles d'opinion soigneusement chorégraphiés, les reportages télévisés sur la façon dont les "démocraties occidentales" mènent le combat pour sauver la planète et la mise en pièces de certaines nations en tant que méchantes pour rassurer les crédules que ce n'est pas le capitalisme qui est le problème. Rien n'a fondamentalement changé.
Les dirigeants politiques du capitalisme ont une fois de plus placé les intérêts des entreprises mondiales loin devant les gens et l'environnement. Une fois de plus, les gens sont laissés à leur triste sort.
Dans tous les médias d'entreprise utilisés par ces dirigeants du capital mondial, il n'est fait aucune mention des forces les plus destructrices de l'environnement qui continuent à causer d'énormes dommages à l'environnement mondial et à gaspiller des ressources précieuses : le militarisme et la guerre. Les guerres, grandes et petites, ont infligé des souffrances et des destructions massives par l'impérialisme à de nombreuses nations et peuples à travers le monde.
Aucune mention ni stratégie présentée pour mettre fin au pillage et au vol de la nature par les sociétés monopolistes mondiales.
Aucune discussion sur la façon dont nous pouvons ou devons mettre fin à ce système économique évasif. Que c'est ce système économique qui nous est imposé qui est la cause profonde de l'abîme environnemental auquel l'humanité est maintenant confrontée.
Nous ne pouvons tout simplement pas avoir une croissance économique permanente sur notre planète aux ressources naturelles limitées.
Le capitalisme a besoin d'une croissance permanente et de profits croissants, sinon il entre en crise et en récession. Il n'y a pas de capitalisme vert possible. Nous avons atteint un point dans le développement humain, une bifurcation mondiale sur la route.
Le choix est clair. Soit nous commençons à dépasser le capitalisme, à entreprendre la tâche nécessaire mais difficile de construire un avenir socialiste, soit nous sommes confrontés à une plus grande barbarie et à l'extinction.
Nous devons planifier notre avenir, planifier démocratiquement l'utilisation et le développement de toutes les ressources naturelles afin qu'elles profitent à tous les habitants de notre planète et pas seulement à quelques-uns. Si nous ne le faisons pas, l'humanité sera entraînée dans l'abîme environnemental par le mode de production capitaliste.
L'avenir appartient au socialisme et à ceux qui se battent pour lui."
solidnet.org
source : https://www.idcommunism.com/2021/11/communist-party-of-ireland-on-cop26.html
Tag(s) : #Irlande, #Communiste, #COP26
EUROPE : BRIMADES, HARCELEMENTS, CATASTROPHES : LES CONSEQUENCES DES POLITIQUES MIGRATOIRES !
Par
tourtaux-jacques
Le 10/11/2021
Brimades, harcèlement, catastrophes : les conséquences des politiques migratoires en Europe !
10 Novembre 2021
Publié le 09/11/2021 par PCF
Brimades, harcèlement, catastrophes : les conséquences des politiques migratoires en Europe !
Un TER heurte un groupe de migrants proche des voies ferrées, 1 mort et plusieurs blessés. 400 migrants secourus in extremis en Méditerranée lors d’une seule opération de sauvetage. Au Sénégal, la marine nationale a réussi à secourir 82 personnes qui partaient vers l’Espagne sur une simple pirogue. 4 enfants morts sur la route migratoire vers les Canaries
Au centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot, un homme passe toute la nuit sur le toit pour éviter l’expulsion. Au centre de rétention administrative de Palaiseau, un homme de nationalité colombienne en France depuis 10 ans enfermé à cause d’un patron qui ne lui fait pas de contrat de travail alors qu’il travaille pour lui depuis plus de 3 ans. Un jeune apprenti malien en France se retrouve du jour au lendemain sans hébergement, sans avoir le droit de travailler car il vient d’avoir 18 ans. Un médiateur de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) en déplacement à Calais repart en annonçant avec un certain cynisme que les personnes délogées après les démantèlements réguliers de la police auront le droit de récupérer leurs affaires. 2 militants de la solidarité encore en grève de la faim à Calais, bras de fer entre associations et État au sujet de la fermeture d’un refuge d’accueil pour migrants à Briançon, etc.
« Le monde s’est construit avec les mouvements de population »
Cette énumération est une partie de l’actualité des 15 derniers jours. On pourrait rajouter la situation en Île-de-France où des centres d’hébergement d’urgence dans des lieux transitoires « réquisitionnés » il y a affiche-mimmo.jpgun an et demi pour mettre à l’abri de la pandémie une partie des personnes en attente de demande d’asile ou autres risquent de fermer sans que l’État propose des solutions pérennes d’hébergement.
Voici les conséquences des politiques migratoires de la France et de l’Europe et il faudrait laisser parler sans contradiction possible les Pécresse, Ciotti, Barnier, Bertrand, Zemmour, Le Pen, Valls, Darmanin, etc.
Une nouvelle fois, répétons qu’il n’y a pas « d’invasion » migratoire, répétons que les personnes déplacées sont pour la plupart déplacées dans les pays voisins et les pays du Sud, répétons que l’immigration ne coûte rien ou presque aux pays d’accueil. En effet, un rapport de l’OCDE rendu public le 28 octobre explique que dans tous les pays d’accueil, la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation.
Répétons que le monde s’est construit avec les mouvements de population et que les politiques migratoires en France comme en Europe n’ont pas besoin d’être de plus en plus dures, elles le sont déjà beaucoup trop. Elles ont besoin de courage, de voies légales et sécurisées, de montrer que la solidarité et l’accueil digne peuvent être plus forts que la haine, le mépris et la construction de murs.
Cécile Dumas
responsable adjointe du secteur international
chargée des enjeux migratoires
CORONAVIRUS : L’OMS CRAINT 500.000 MORTS SUPPLEMENTAIRES EN EUROPE D’ICI FEVRIER
Par
tourtaux-jacques
Le 04/11/2021
Coronavirus: l’OMS craint 500.000 morts supplémentaires en Europe d’ici février
Le rythme de transmission est particulièrement inquiétant pour les 53 pays de la région européenne.
Par AFP
Publié le 4/11/2021 à 11:26 Temps de lecture: 2 min
L’Organisation mondiale de la santé s’est alarmée jeudi du rythme «très préoccupant» de transmission du Covid-19 actuellement en Europe, qui pourrait déboucher sur un demi-million de morts supplémentaires sur le continent d’ici février.
«Nous sommes, de nouveau, à l’épicentre», a déploré le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, lors d’une conférence de presse en ligne. «Le rythme actuel de transmission dans les 53 pays de la région européenne est très préoccupant (...) si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 dans la région d’ici février», a-t-il affirmé.
Les indicateurs en hausse dans la majorité des pays
Pour l’OMS, l’augmentation des cas s’explique par la combinaison d’une couverture vaccinale insuffisante et de l’assouplissement des mesures anti-Covid. Selon ses données de l’OMS Europe, les hospitalisations liées au Covid «ont plus que doublé en une semaine».
Le nombre de nouveaux cas par jour est en hausse depuis près de six semaines consécutives en Europe et le nombre de nouveaux morts par jour est en hausse depuis un peu plus de sept semaines consécutives, avec environ 250.000 cas et 3.600 décès quotidiens, selon les données officielles par pays compilées par l’AFP.
La hausse actuelle est notamment portée par la Russie (8.162 décès ces sept derniers jours), l’Ukraine (3.819 décès) et la Roumanie (3.100 décès), selon ces données.
Par
tourtaux-jacques
Le 01/11/2021
Le fascisme en marche dans l’Europe impérialiste sous la peau de l’anti-immigration
lundi 1er novembre 2021
par Alger republicain
C’est à croire que les peuples d’Europe n’apprennent pas de leurs leçons. Comment peut-on oublier la boucherie de la deuxième mondiale, une horreur inqualifiable, 63 millions de morts et l’épouvantable destruction de pays entiers qui s’ensuivit ? Comment peut-on oublier la phrase prémonitoire de Berton Brecht « le ventre de la bête immonde est encore fécond ». Un avertissement tout à fait d’actualité compte tenu de la montée en flèche des partis fascistes dans toute l’Europe, avec la complicité des bourgeoisies qui les médiatisent à fond.
L’étalage public incessant des discours racistes illustre le choix fait par la bourgeoisie de créer des diversions pour diviser et dresser les unes contre les autres les diverses catégories des exploités et des victime de la crise insurmontable du capitalisme. Bourrer le crâne des exploités pour qu’on ne discute ni du chômage, ni de la pauvreté ou de la baisse du pouvoir d’achat, encore moins de l’accroissement des inégalités à un point inimaginable, écarter le spectre d’un « nouveau mouvement des gilets jaunes », plus radical et à une échelle plus vaste, est l’obsession
des exploiteurs de tous les pays. Particulièrement de ceux des plus développés d’entre eux, des plus mûrs économiquement à penser à une révolution contre les classes possédantes.
Quelques vérités avérées très succinctes sur l’origine du fascisme sont à rappeler avant qu’il ne soit trop tard. Hitler n’est pas venu de lui-même. Il n’a pas été le produit d’un pur accident, tombé comme un cheveu dans la soupe. C’est avant tout la grande crise économique de 1929, les 4 millions de chômeurs et la peur des communistes qui a décidé la grande bourgeoisie allemande appuyée par les autres bourgeoisies européennes en particulier de la France, de l’Angleterre et surtout des USA et comme toujours, l’appui politique de la sociale-démocratie, qui ont approuvé la prise du pouvoir par Hitler ou l’avaient laissé faire comme un « moindre mal ». Avant même la débâcle militaire les chefs du renseignement allemand liés au grand capital avaient repéré Hitler et décidé d’en faire leur homme pour organiser les éléments chauvins de la société en vue d’une revanche sur les vainqueurs de la guerre.
Fort de cet appui, c’est au cours d’une réunion publique organisée à la Hofbräuhaus de Munich, le 24 février 1920 qu’Adolf Hitler présente pour la première fois l’idéologie nazie devant une assistance de 2 000 personnes. Il lance le mot d’ordre de création d’un « État raciste national-socialiste » dont le fer de lance devait être le parti nazi. Et pour mieux tromper les travailleurs, il donnera l’année suivante à cette organisation réactionnaire le nom de parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). En 1921, il devient Führer.
Hitler publiera son livre-programme « Mein Kampf » (Mon combat) cinq ans plus tard, en 1925.
Profitant d’une situation politique délétère et de la crise économique catastrophique que traverse l’Allemagne, le parti nazi va se développer dangereusement et gagner une partie de l’opinion publique pour faire avaler sa politique ultra-réactionnaire et raciste, toujours avec l’appui des services de l’armée.
D’ailleurs, c’est le 30 janvier 1933 que le Führer Adolf Hitler est nommé chancelier de l’Allemagne.
Dès la prise de pouvoir par Hitler, prise de pouvoir rendue possible grâce au refus des socialistes de coopérer avec les communistes, c’est une politique de terreur contre son propre peuple qu’il va mettre en place et qui était connue de tout le monde. Une majorité opposé à l’arrivée au pouvoir de Hitler aurait pu se former si les socialistes n’avaient pas repoussé les propositions du PC allemand. L’action de Hitler était d’un anticommuniste forcené doublé d’une politique raciale au premier degré. Pour asseoir sa politique guerrière, tous les coups sont permis. Dans la nuit du 27 février 1933, un incendie ravage le Reichstag. On a su rapidement que cet incendie a été déclenché par les nazis pour justifier la répression. Hitler accuse les communistes de complot contre son pouvoir, son parti national-socialiste (NSDAP) pour procéder à l’élimination des communistes allemands. Dès le lendemain, 4 000 responsables du PC sont arrêtés. Il va développer le concept de la race aryenne. Il veut purifier le peuple allemand des « éléments impurs ». C’est en particulier les juifs et les « judéo-communistes » qu’il donne en pâture à la vindicte populaire chauffée à blanc par les moyens de propagande de la bourgeoisie.
En 1930, quand les nazis réalisèrent leur percée électorale nationale, ils possédaient déjà d’une force paramilitaire, une SA (Sturmabteilung) forte de 100.000 hommes et grimpant même à 400.000 en 1933, pendant que de son côté le parti nazi passait de moins de 100.000 membres en 1928 à 850.000 en 1933.
Hitler n’a rien fait d’autre que d’appliquer à la lettre les principes du système capitaliste en crise, avec l’accord explicite ou la « bienveillance » de toutes les puissances capitalistes du monde pour qui l’ennemi numéro 1 à abattre par tous les moyens étaient l’URSS et le Komintern. Le massacre des juifs qui a suivi quelque temps après celui des communistes et des syndicalistes ne sera « découvert » par l’Occident qu’après la fin de la deuxième guerre mondiale. C’est pour cela qu’il n’y a eu que très peu de dénonciation du massacre de millions de juifs et d’autres, de la suppression physique de toute opposition à sa politique, les communistes très nombreux, les handicapés, les tsiganes, les milliers de prisonniers de l’armée rouge et bien d’autres. L’expression « bain de sang » est loin de rendre compte de l’étendue de la barbarie. Ainsi la politique antisémite de Hitler et les camps d’extermination des juifs existaient déjà avant la guerre. La médiocratie beni oui oui de l’époque était parfaitement au courant et n’avait rien dit.
Les bourgeoisies du monde capitaliste étaient parfaitement au courant des agissements de Hitler. Non seulement elles ont laissé faire, mais elles étaient complices de toutes ces horreurs. Des fractions entières de la bourgeoisie dans le monde participent même aux campagnes contre les juifs, collaborent avec Hitler. La France de la bourgeoisie vichyste va lui fournir des tanks, des avions, des machines, etc. D’autre pays européens font de même. Mais ce sont surtout les USA qui vont fournir le plus de matériels militaires et d’autres équipements nécessaires à l’intendance de l’armée nazie. La Wehrmacht reçoit des Etats-Unis les moyens de communication sophistiqués sans lesquels Hitler n’aurait pu lancer des opérations militaires coordonnées dans ses guerres « éclair ».
Les bourgeoisies du monde occidental ont choisi leur camp et ce n’est pas une erreur, c’est le camp de l’anticommuniste et surtout de la destruction de l’Union Soviétique. Hitler était bien l’homme qu’il leur fallait. L’Allemagne rentre en guerre contre URSS et lance l’opération Barbarossa en juin 1941. La suite on la connaît.
Non, le fascisme n’est pas une mascarade. Il n’est pas le fruit de la folie mentale d’individus isolés. Le fascisme est un système, une idéologie, une issue. Il est la réponse de la bourgeoisie en grande difficulté pour conserver son pouvoir, une tentative pour sortir du chaos économique, pour réaliser, sans trop compromettre ses privilèges, un nouvel aménagement des rapports économiques de domination. C’est la dictature sans le maquillage des élections qui ne débouchent toujours que sur la victoire des multiples politiciens interchangeables des classes possédantes. C’est une dictature ouverte. La démocratie formelle est une dictature de la bourgeoisie. Le fascisme est sa dictature sans respect des formes ni discours creux sur les « droits de l’homme ».
Des mesures draconiennes sont édictées contre les travailleurs. Interdiction des grèves, les syndicats et les partis politiques sont dissous, la presse est muselée et des centaines d’arrestations de résistants sont jetés dans des camps de concentration ou en prison. Un climat de terreur est instauré de partout.
Alors aujourd’hui où en sommes-nous ? On le constate un peu partout dans le monde, aucune possibilité de sortir de la crise du capitalisme sans pousser encore l’exploitation jusqu’à ses limites les plus extrêmes et préparer ainsi le passage à de nouvelles crises, plus graves, sur des échelles de plus en plus grandes. Le chômage de masse et la paupérisation des masses populaires persistent partout dans le monde. La bourgeoisie est aux abois. Elle se tourne vers des solutions politiques des plus scabreuses et toujours vers son pêché mignon, le fascisme, même si partout cela s’est traduit par des catastrophes sans nom.
Pour revenir sur la situation politique et économique de l’Europe impérialiste, elle n’échappe pas à cette dangereuse dégradation généralisée dans tous les domaines. Tout d’abord sur le plan économique, l’Europe n’a pas de quoi pavoiser : entre 30 et 40 millions de pauvres, autant de chômeurs et la tendance n’est pas prête à s’inverser, l’économie est en berne. Les jeunes sont les premiers touchés, on le voit en France, une longue file d’étudiants devant les locaux d’une banque alimentaire dans le sud de Paris. Oui des jeunes crèvent de faim dans un pays riche. Les délocalisations des entreprises stratégiques furent un désastre annoncé, mettant en péril même la souveraineté nationale des peuples face aux USA, le plus puissant du monde impérialiste. Tous les pays européens sont dans le même sac. On l’a vu lors de la crise de la Covid19. Ils étaient obligés de commander leurs médicaments à l’étranger et en particulier en Chine et ce n’est qu’une partie du problème.
La situation politique est plus que délétère, la montée en puissance des partis fascistes (voir liste plus bas) se confirme dans toute l’Europe. Les partis bourgeois traditionnels se déchirent, les partis communistes minés par l’opportuniste se sont affaiblis dangereusement laissant le champ libre à tous ces margoulins, corrompus et minoritaires qui dirigent l’Europe impérialiste et qui arrosent de milliards de dollars leurs multinationales. Avec cette manne, la bourse est au plus haut, les patrons se remplissent les poches sans rien faire.
On constate un recul politique inquiétant dans tous les domaines. C’est un véritable fiasco, les partis traditionnels qui étaient majoritaires ne représentent plus rien. La réémergence d’une force révolutionnaire dirigeante capable de prendre le dessus sur toutes les autres organisations bourgeoises et opportunistes est un processus qui exige beaucoup d’abnégation, une conviction idéologique de fer sur la nécessité du socialisme, une renaissance de la conscience de classe au sein des prolétaires.
Le danger est bien là, les forces fascistes profitent de ce désastre politique pour se renforcer. Ce vide politique rappelle étrangement la situation politique d’avant la 2e guerre mondiale.
Pour sortir de ce chaos, pour détourner les travailleurs de la lutte contre leur adversaire de classe, la bourgeoisie en plein désarroi regarde de plus en plus vers les partis fascistes qui développent les mêmes slogans xénophobes. Hier c’était les juifs et les communistes, aujourd’hui ce sont les Arabes, les noirs et les communistes et pratiquement tous les médias reprennent en chœur ces thèmes nauséabonds. Les télés, la presse et les médias s’en donnent à cœur joie en invitant à tout bout de champ et toute honte bue les dirigeants de ces partis. On organise des débats sur ces slogans avec ces personnages racistes et xénophobe, alors qu’ils devraient être jetés en prison si l’on appliquait les principes inscrits dans les Constitutions et les lois.
Dans de nombreux pays européens on commence à interdire et à chasser les communistes de la vie politique légale. Et même une honteuse résolution révisionniste a été votée par le parlement européen criminalisant le communisme et réhabilitant de facto le nazisme et ses régimes fascistes alliés.
C’est une alerte au premier degré pour tous les travailleurs, les progressistes de l’Europe impérialiste et du monde.
Cet anticommunisme virulent n’est que le masque d’un euro-fascisme belliqueux et violent qui n’ose pas encore dire son nom. Mais qui déjà fait défiler à la torche et avec les insignes des einsatzgrupen ses milices dans les rues d’Ukraine, ses bataillons en uniformes SS dans les rues des capitales baltes, et qui démolit les monuments dédiés aux soldats soviétiques de l’armée rouge en Pologne… tout en persécutant les communistes, en tentant d’embastiller les journalistes de leurs médias.
Toute la politique de l’Europe impérialiste est à la remorque des USA, les gouvernements appliquent à la lettre les directives de Washington. Les armées européennes participent à toutes les agressions militaires de l’OTAN contre les peuples.
Quand on commence à persécuter et à chasser les communistes, le danger est bien là pour les peuples, car ce sont bien les seuls qui luttent vraiment pour la liberté des peuples et en particulier des travailleurs et qui l’ont payé très cher, ce sont les seuls qui luttent contre la xénophobie, ce sont bien les seuls qui luttent contre l’exploitation de l’homme par l’homme et ce sont bien les seuls qui sont résolument contre la barbarie capitaliste et son système pour le détruire et le remplacer par une société socialiste communiste.
Pour les gens qui n’aiment pas les communistes. Une fois aux commandes, le fascisme n’épargne personne.
Une histoire banale d’un citoyen lambda et qui raconte : « quand on a commencé à arrêter les communistes je n’ai rien dit, quand on a arrêté l’instituteur je n’ai rien dit et quand ils sont venus chercher le voisin je n’ai rien dit et puis ils sont venus me chercher mais il n’y avait plus personne pour me défendre ». Sans commentaire
LS
Voici un état provisoire des partis fascistes en Europe impérialiste
Pologne - La Confédération Liberté et Indépendance, formation hétéroclite d’extrême droite antisystème comprenant des ultra-libéraux et des nationalistes anti-migrants, a fait son entrée à la Diète en octobre avec 11 députés (6,8 % des voix).
Espagne - Lors des quatrièmes élections législatives en quatre ans dimanche, Vox, formation ultranationaliste et anti-immigration fondée il y a cinq ans, a poursuivi son ascension et plus que doublé son nombre de sièges à 52 élus (24 en avril).
Allemagne -Formation anti-migrants créée en 2013, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est présente depuis 2017 au Bundestag où elle a obtenu 94 sièges en raflant 12,6 %
Italie - La Ligue du souverainiste Matteo Salvini, qui a obtenu 17 % des voix aux législatives de mars 2018, a quitté le pouvoir en août, après avoir formé pendant 14 mois un gouvernement de coalition avec le mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème).
Belgique - Aux législatives de mai, le Vlaams Belang (VB, ex-Vlaams Blok), qui prône l’indépendance de la Flandre, est devenu la deuxième force politique de la région du Nord. Avec plus de 18 % des suffrages, le VB a fait plus que tripler son score de 2014, et obtenu 18 sièges au niveau national.
France - En mai, le Rassemblement national (RN) est arrivé en tête des élections européennes en devançant de 0,9 point la liste soutenue par le président Emmanuel Macron, avec un score de 23,31 %. Un nouveau parti d’Éric Zemmour, propulsé par la télé de Bolloré, obtiendrait 16% des suffrages selon un sondage
Suède - Le parti des Démocrates de Suède (SD) a enregistré une forte hausse aux élections européennes de mai, passant de 9,67 % en 2014 à 15,3 %. Le SD, formation anti-immigration, avait obtenu 17,6 % des suffrages aux législatives de 2018, échouant à devenir le deuxième plus grand parti de Suède, mais améliorant son score de 2014.
Pays-Bas - En mars, une jeune formation anti-immigration, le Forum pour la démocratie (FvD), est entrée en force au Sénat (13 sièges), où elle est désormais le plus grand parti.
http://www.alger-republicain.com/Le-fascisme-en-marche-dans-l.html
LE PROCHAIN MAIRE DE LA DEUXIÈME VILLE AUTRICHIENNE (GRAZ) SERA UNE COMMUNISTE !
Par
tourtaux-jacques
Le 06/10/2021
LE PROCHAIN MAIRE DE LA DEUXIÈME VILLE AUTRICHIENNE (GRAZ) SERA UNE COMMUNISTE !
Solidarité Internationale PCF Autriche 0
06 OCT. 2021
EDT pour « Cahiers communistes – vivelepcf - Solidarité Internationale PCF » - le 28 septembre 2021
Ils sont tous stupéfaits. Même le Washington Post en parle pour exprimer son atterrement devant le succès de communistes (et d’opposants à l’obligation vaccinale Covid). L’AFP a sorti une dépêche. Pour le chancelier Sebastian Kurz, surpris : « que des communistes puissent gagner une élection en Autriche, même seulement régionale, cela doit faire réfléchir » (interview à « Puls24 »). Pour les communistes français, cela doit faire réfléchir mais pas dans le sens de M. Kurz...
Le Parti communiste autrichien est en effet arrivé en tête, avec près de 30% des suffrages, aux élections municipales qui avaient lieu le 26 septembre à Graz, capitale de la région de Styrie, qui est, avec ses 220000 habitants, la deuxième d’Autriche. Automatiquement, sa tête de liste, Elke Kahr devrait devenir maire, à la place du sortant de droite, dans des conditions municipales qui restent à définir.
Pour les animateurs de notre site et de notre site international, c’est un petit peu moins une surprise. Depuis 15 ans, nous suivons avec attention les positions et l’activité de la fédération de Styrie du Parti communiste autrichien (KPOE). La Styrie est aussi la seule région où le KPOE obtient des résultats électoraux signifiants, et en se présentant sous ses couleurs. Aux précédentes municipales à Graz, sa liste avait déjà obtenu 21%.
Le KPOE de Styrie, notamment à Graz, poursuit depuis des années une action de proximité auprès des masses et notamment des populations les plus en difficulté. Ses militants et élus sont reconnus comme les meilleurs défenseurs du logement social, leur bataille la plus emblématique. Ils défendent, encore davantage depuis 18 mois, l’offre de soins, les écoles, l’ensemble des services publics, les droits sociaux, suivant une conception marquée par le soutien direct, pratique, « humanitaire » aux personnes et le souci de leur mobilisation.
Leur expression est régulière pour la paix, le désarmement, la solidarité avec les étrangers.
Les choix des dirigeants de la fédération de Styrie de s’afficher clairement comme communistes, de ne pas jeter le bébé du socialisme à l’est avec l’eau du bain (y compris l’expérience yougoslave dans leur cas), de s’opposer clairement à l’UE avaient particulièrement retenu notre attention. Ces orientations générales et nationales semblent être moins de mise ces dernières années.
La participation, aux dernières élections européennes, à une liste nationale « euro-constructive » liée au PGE a, par exemple, interrogé (elle a obtenu 2,07% à Graz).
Elke Kahr et ses camarades ne seront pas majoritaires au conseil municipal. La possibilité existe d’une répartition « technique » des postes d’adjoint, courante en Autriche. C’était le cas dans la municipalité précédente dirigée par le maire sortant battu OEVP (droite) qui avait échoué à en écarter le KPOE. Elke Kahr y avait la responsabilité des transports. Une autre possibilité est la constitution d’une coalition majoritaire, notamment avec les Verts locaux (nationalement ils figurent dans le gouvernement Kurz), des Verts pro-UE et propagandistes, comme ils se doit de l’apocalypse climatique qui peut servir à tout justifier.
Les dernières élections à Graz ne sont donc pas un équivalent local de la prise du Palais d’hiver ! Mais le résultat et le changement de rapport de force dans l’institution vont être très profitables aux habitants. Et quel symbole international que cette victoire d’un parti communiste !
Wahlabend: KPÖ Graz wird stärkste Partei 2021
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Quelques photos de la victoire à Graz
http://solidarite-internationale-pcf.fr/2021/10/le-prochain-maire-de-la-deuxieme-ville-autrichienne-graz-sera-une-communiste.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
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tourtaux-jacques
Le 29/09/2021
En Allemagne, les autopsies confirment que le « vaccin » anti-Covid est la cause de nombreux décès
Mondialisation.ca, 29 septembre 2021
Thème: Science et médecine
Analyses: COVID-19
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Une conférence de presse avec deux pathologistes de renom a eu lieu à Reutlingen le 20 septembre 2021. Le Prof. Dr. Arne Burkhardt et le Prof. Dr. Walter Lang, deux scientifiques ont confirmé le contenu du rapport du Prof. Dr. Peter Schirmacher sur les liens établis lors d’autopsies entre la vaccination anti-Covid et les décès de plus en plus nombreux de personnes vaccinées.
Le Prof. Dr. Peter Schirmacher, qui dirige les services d’autopsie, a trouvé une relation de causalité avec la vaccination dans un tiers des décès survenus dans les 14 jours après la vaccination Covid 19.
Lors de leur conférence de presse, les pathologistes ont souligné que la situation était alarmante.
Au cours de leurs autopsies, les scientifiques sont entrés dans les moindres détails et ont utilisé les dernières technologies. Parce que c’était le seul moyen d’établir un lien avec les vaccins, a déclaré Burkhard dans l’introduction.
Le Prof. Dr. Burkhard a notamment déclaré :
« Parmi ce que je vous montre, il y a beaucoup de choses que j’ai vu pour la première fois. Je ne peux pas encore vous nommer certaines choses, car je cherche toujours des noms pour les désigner ».
« Nous procédons ici à une évaluation par les pairs avec de nombreux collègues ».
« Des effets graves sont probablement diagnostiqués à tort comme des crises cardiaques par de nombreux pathologistes ».
« On trouve des accumulations de lymphocytes partout ».
Dans tous les cas, le système immunitaire a été attaqué. Certains diagnostics sont difficiles et souvent mal interprétés.
Après cette conférence de presse, chaque vaccinateur devra revoir attentivement ses certitudes. Les sociétés pharmaceutiques impliquées doivent répondre de toute urgence aux questions posées par ces scientifiques de haut niveau.
D’ici là, chacun doit se demander s’il prend le risque d’une telle « vaccination » et expose son système immunitaire à ce danger.
Pierre-Alain Depauw
La source originale de cet article est Médias-Presse-Infos
Copyright © Pierre-Alain Depauw, Médias-Presse-Infos, 2021
https://www.mondialisation.ca/en-allemagne-les-autopsies-confirment-que-le-vaccin-anti-covid-est-la-cause-de-nombreux-deces/5660818
Par
tourtaux-jacques
Le 29/09/2021
Le Parti communiste d'Autriche (KPÖ) remporte les élections municipales à Graz
28 Septembre 2021
Mardi 28 septembre 2021
Le Parti communiste d'Autriche (KPÖ) remporte les élections municipales à Graz
Le Parti communiste d'Autriche (KPÖ) est le vainqueur de l'élection municipale qui s'est tenue dimanche dans la deuxième plus grande ville du pays, Graz.
Selon les résultats préliminaires, le KPÖ est arrivé en tête dimanche avec 29 % des voix, devant le Parti populaire autrichien (ÖVP), conservateur, avec 25,7 %.
La candidate communiste Elke Kahr a déclaré aux journalistes que l'ampleur du résultat des élections municipales était "plus que surprenante". "Certaines personnes font des promesses quelques semaines avant les élections. Nous sommes là tous les jours et pendant des années pour les gens, en particulier pour les plus pauvres", a-t-elle déclaré.
Avec plus de 220 000 électeurs, la ville de Graz a souvent voté en faveur du KPÖ, malgré leur manque de soutien dans le reste du pays. Lors des dernières élections fédérales de 2019, le parti a obtenu moins de 1 % des voix.
Le Parti communiste d'Autriche (KPÖ) est affilié au "Parti de la gauche européenne", l'alliance politique qui comprend des forces sociales-démocrates et opportunistes, comme le SYRIZA grec, Die Linke allemand et la Gauche unie espagnole.
Le KPÖ a reçu une critique politique forte, mais justifiée, de la part du Parti autrichien du travail (PdA) qui a été formé en 2013 par une faction dissidente marxiste-léniniste du KPÖ en désaccord avec le tournant opportuniste du parti.
Dans un article publié dans Zeitung der Arbeit, le président du PdA Tibor Zenker souligne que le KPÖ de Graz a suivi les traces du - autrefois puissant - Parti social-démocrate (SPÖ), se posant comme une "social-démocratie alternative".
Zenker souligne notamment que le KPÖ "n'est pas un parti marxiste-léniniste" et que des concepts tels que "la lutte des classes, la révolution socialiste et le communisme" ne figurent ni dans la rhétorique, ni dans les activités du KPÖ.
"La tâche du KPÖ Graz est maintenant d'organiser l'administration du capitalisme à la tête du gouvernement dans la deuxième plus grande ville d'Autriche ; la tâche du PdA est toujours de construire une organisation de lutte révolutionnaire à l'échelle nationale et internationale pour le renversement du capitalisme", conclut le président du Parti du travail.
source : https://www.idcommunism.com/2021/09/communist-party-of-austria-kpo-wins-local-election-in-graz.html
Tag(s) : #KPO, #Graz, #Communiste
PARTI COMMUNISTE DE BELGIQUE : L'HYPOCRISIE DES USA ET DE L'UE EN BIELORUSSIE
Par
tourtaux-jacques
Le 04/06/2021
Parti Communiste de Belgique : L’hypocrisie des USA et de l’UE en Biélorussie
3 Juin 2021
6/3/21 2:44 PM
L’hypocrisie des USA et de l’UE en Biélorussie
Depuis plusieurs mois, la Biélorussie est au centre des tensions interimpérialistes entre la Russie et les USA, l’UE. Ces derniers cherchent à déstabiliser le régime de Loukaschenko pour ouvrir les entreprises étatiques au marché et aux monopoles occidentaux et gagner la guerre économique énergétique (gaz et pétrole). Pour cela, ils n’hésitent pas à utiliser les prétextes de démocratie et des droits de l’Homme comme ce fut le cas dans d’autres parties du monde et dans les anciennes républiques soviétiques notamment en Ukraine tout en utilisant et soutenant des milices et forces néonazies.
Particulièrement ici, les USA et l'UE, ont réagi quasi instantanément pour prendre des mesures contre la Biélorussie, une étrange vitesse qui peut s'expliquer par le soutien inconditionnel qu'ils font au jeune "journaliste" Roman Protassevitch, déjà très professionnel dans l'agitation pour renverser le pouvoir Biélorusse. Il a notamment activement collaboré au bataillon Azov en Ukraine et à une "révolution colorée" dont le but est d'englober à terme la Biélorussie dans l'Union Européenne.
C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre les différentes sanctions appelées par les autorités européennes et étasuniennes suite à l'atterrissage forcé d’un avion civil à Minsk. Cet appel aux sanctions, qui fut directement relayée par le très atlantiste et libéral Premier Ministre de Belgique Alexander de Croo, reflète une nouvelle fois la politique du « deux poids, deux mesures » et l’hypocrisie des gouvernements européens et étasuniens. On rappellera qu’en 2013, c’est l’avion présidentiel d’Evo Morales de retour de Moscou qui avait été contraint d’atterrir pendant plusieurs heures à Vienne.
Dans ce contexte de tensions interimpérialistes, nous soutenons la lutte et le droit du peuple et des travailleurs biélorusses pour décider de leur propre futur sans intervention étrangère !
Le Bureau politique du Parti Communiste de Belgique (PCB-CPB)
source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Belgium-Lhypocrisie-des-USA-et-de-lUE-en-Bielorussie/
Tag(s) : #Communiste, #Belgique, #PCB
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MANLIO DINUCCI : POURQUOI L’UE SE MET EN RANG CONTRE LA CHINE
Par
tourtaux-jacques
Le 25/05/2021
Pourquoi l’UE se met en rang contre la Chine
L’Art de la guerre
Par Manlio Dinucci
Mondialisation.ca, 25 mai 2021
ilmanifesto.it
Région : Asie
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Le Parlement européen a gelé le 20 mai la ratification de l’Accord Ue-Chine sur les investissements, conclu en décembre par la Commission européenne après sept années de tractations. La résolution a été approuvée à une majorité écrasante avec 599 voix pour, 30 contre et 58 abstentions. Formellement, elle se trouve motivée comme riposte aux sanctions chinoises contre des membres du Parlement européen, décidées par Pékin après que ses fonctionnaires avaient été soumis à des sanctions sur l’accusation, rejetée par la Chine, de violation des droits humains en particulier des Ouïgours. Les législateurs Ue soutiennent que, tandis que les sanctions chinoises sont illégales parce qu’elles violent le droit international, celles de l’Ue sont légales parce qu’elles se fondent sur la défense des droits humains établie par les Nations Unies.
Quel véritable motif se cache derrière le paravent de la “défense des droits humains en Chine” ? La stratégie, lancée et conduite par Washington, pour recruter les pays européens dans la coalition contre la Russie et la Chine. Le levier fondamental de cette opération est le fait que 21 des 27 pays de l’Union européenne sont membres de l’OTAN sous commandement USA. Au premier rang contre la Chine, comme contre la Russie, se trouvent les pays de l’Est en même temps membres de l’OTAN et de l’Ue, lesquels, étant plus liés à Washington qu’à Bruxelles, accroissent l’influence étasunienne sur la politique étrangère de l’Ue. Politique qui suit substantiellement celle des Etats-Unis surtout par l’intermédiaire de l’OTAN. Mais tous les alliés ne sont pas sur le même plan : Allemagne et France se mettent d’accord en sous-main avec les Etats-Unis sur la base de convenances réciproques, l’Italie par contre obéit en se taisant au détriment de ses propres intérêts. Le secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg peut ainsi déclarer, au terme de sa rencontre avec le président français Macron le 21 mai : “Nous soutiendrons l’ordre international fondé sur les règles contre la poussée autoritaire de pays comme la Russie et la Chine”(voir aussi : https://www.nato.int/cps/fr/natohq/index.htm ).
La Chine, que l’OTAN mettait jusqu’ici au second plan comme “menace” en focalisant son énergie sur la stratégie contre la Russie, se trouve à présent placée sur le même plan. Ceci se produit dans le sillage de ce qu’on est en train de faire à Washington. Où la stratégie contre la Chine est sur le point de devenir loi. Au Sénat des Etats-Unis a été présenté le 15 avril, sur initiative bi-partisane du démocrate Menendez et du républicain Risch, le projet de loi S. 1169 sur la Compétition Stratégique avec la Chine. La motivation de la loi ne laisse pas de doute sur le fait que c’est une confrontation tous azimuts : “La République Populaire Chinoise est en train de tirer parti de son pouvoir politique, diplomatique, économique, militaire, technologique et idéologique pour devenir un concurrent mondial stratégique, presque à égalité, des Etats-Unis. Les politiques poursuivies de plus en plus par la RPC dans ces domaines sont contraires aux intérêts et aux valeurs des Etats-Unis, de ses partenaires et d’une grande partie du reste du monde”. Sur cette base, la loi stipule des mesures politiques, économiques, technologiques, médiatiques, militaires et autres contre la Chine, visant à la frapper et à l’isoler. Une véritable déclaration de guerre, pas au sens figuré. L’amiral Davidson, qui est à la tête du Commandement Indo-Pacifique des Etats-Unis, a requis au Congrès 27 milliards de dollars pour construire autour de la Chine un rideau de bases de missiles et systèmes satellites, y compris une constellation de radars sur plateformes spatiales. Pendant ce temps augmente la pression militaire USA sur la Chine : des unités lance-missiles de la Septième Flotte croisent en Mer de Chine Méridionale, des bombardiers stratégiques de l’US Air Force ont été déployés sur l’île de Guam dans le Pacifique Occidental, tandis que des drones Triton de l’US Navy ont été approchés de la Chine en les transférant de Guam au Japon. Dans le sillage des Etats-Unis, l’OTAN aussi étend sa stratégie à l’Asie Orientale et au Pacifique où -annonce Stoltenberg- “nous avons besoin de nous renforcer militairement avec des partenaires proches comme l’Australie et le Japon”. Le Parlement européen n’a donc pas accompli simplement un nouveau pas dans la “guerre des sanctions” contre la Chine. Il a accompli un nouveau pas pour amener l’Europe en guerre.
Manlio Dinucci
Article original en italien :
Perché la Ue si schiera contro la Cina
Edition de mardi 25 mai 2021 d’il manifesto
https://ilmanifesto.it/perche-la-ue-si-schiera-contro-la-cina/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
La source originale de cet article est ilmanifesto.it
Copyright © Manlio Dinucci, ilmanifesto.it, 2021
https://www.mondialisation.ca/pourquoi-lue-se-met-en-rang-contre-la-chine/5656884
1er JUILLET, L'UNION EUROPEENNE (UE) DEVIENT UN CAMP DE CONCENTRATION
Par
tourtaux-jacques
Le 23/05/2021
1er juillet, l’UE devient un camp de concentration
Le passeport sanitaire devrait être officiellement mis en place à partir du 1er juillet pour circuler à nouveau entre les différents pays de l’Union.
En effet, un accord vient d’être trouvé entre eurodéputés et États membres sur le passé sanitaire qui permettra à l’aide d’un QR code d’indiquer que son titulaire a bien été vacciné, qu’il a passé un test négatif, ou encore qu’il est immunisé après avoir été infecté par le Covid-19.1
Il ne faut pas se leurrer : cet “ausweis” européen n’est rien d’autre qu’une permission de sortie de la prison européenne à ciel ouvert pour pouvoir à nouveau circuler entre les différents pays européens.
Il entérine ainsi la création d’Alpha+ et de bêta -, autrement dit, un gigantesque apartheid européen, selon qu’on aura été vacciné ou non.
Ce dispositif vient compléter tout un arsenal répressif et liberticide comme le traçage, le pistage, la géolocalisation, le flicage tous azimuts, les confinements divers et variés, le port de la muselière, les couvre-feux et last but not least, la propagande des médias et la censure des réseaux sociaux.
Toute ressemblance entre ce nouveau naziland et son modèle ne serait que pure coïncidence. Alors qui donc peut encore croire qu’aujourd’hui, l’Europe c’est la paix ? Ne serait-ce pas plutôt la guerre ?
Une Europe en guerre contre ses peuples pour asseoir définitivement sa domination avant son effondrement économique programmé pour cette année, prélude au Grand Reset du dingue de Davos afin de mettre en place la monnaie numérique et le revenu universel, carotte de soumission totale de toute la classe moyenne, future classe zombie européenne.
Ce scénario de cauchemar n’empêche pas, bien au contraire, l’Euro-Kommissar Didier Reynders de comparer cet accord à l’élection d’un pape en tweetant, enthousiaste :
“Fumée blanche : nous avons un accord sur la proposition de la Commission de certificat européen Covid”.
“Nous avons abouti sur ce nouvel instrument en un temps record pour sauvegarder la libre circulation pour tous les citoyens”, s’est-il félicité.
Source : Réseau international
MANLIO DINUCCI : DES MISSILES HYPERSONIQUES EN EUROPE A 5 MINUTES DE MOSCOU
Par
tourtaux-jacques
Le 31/03/2021
Des missiles hypersoniques USA en Europe à 5 minutes de Moscou
Par Manlio Dinucci
Mondialisation.ca, 30 mars 2021
ilmanifesto.it 23 mars 2021
Région : L'Europe
Thème: Guerre USA OTAN, Militarisation
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Quand il y a presque six ans nous titrions sur il manifesto (9 juin 2015) « Les missiles reviennent-ils à Comiso ? », notre hypothèse que les USA voulaient ramener leurs missiles nucléaires en Europe fut ignorée par tout l’arc politico-médiatique. Les événements successifs ont démontré que l’alarme, malheureusement, était fondée. À présent, pour la première fois, nous en avons la confirmation officielle. Elle a été donnée il y a quelques jours, le 11 mars, par une des plus hautes autorités militaires étasuniennes, le général James C. McConville, chef d’état-major de l’Armée des États-Unis. Non pas dans une interview à CNN, mais dans une intervention —dont nous avons la transcription officielle ici [1] — à une réunion d’experts à la George Washington School of Media and Public Affairs. Le général McConville non seulement communique que l’U.S. Army est en train de se préparer à installer de nouveaux missiles en Europe, d’une façon évidente dirigés contre la Russie, mais révèle que ce seront des missiles hypersoniques, un nouveau système d’arme d’extrême dangerosité. Cela crée une situation à très haut risque, analogue si ce n’est pire que celle dans laquelle se trouvait l’Europe pendant la guerre froide, comme première ligne de confrontation nucléaire entre États-Unis et Union Soviétique.
Les missiles hypersoniques —de vitesse supérieure à 5 fois celle du son (Mach 5), c’est-à-dire plus de 6000 km/h— constituent en effet un nouveau système d’arme avec capacité d’attaque nucléaire supérieure à celle des missiles balistiques. Tandis que ces derniers suivent une trajectoire en arc de cercle pour la plus grande partie au-dessus de l’atmosphère, les missiles hypersoniques suivent par contre une trajectoire à basse altitude dans l’atmosphère directement vers l’objectif, qu’ils atteignent en un temps inférieur en pénétrant dans les défenses ennemies (voir schéma).
Dans son intervention à la George Washington School of Media and Public Affairs —un sommet d’experts—, le général McConville révèle que l’U.S. Army est en train de préparer une « task force » dotée de « capacités de feu de précision à longue portée qui peut arriver n’importe où, composée de missiles hypersoniques, missiles à moyenne portée, missiles pour attaques de précision » et que « ces systèmes sont en mesure de pénétrer l’espace du barrage anti-aérien ». Le général précise ensuite que « nous prévoyons de déployer une de ces task force en Europe et probablement deux dans le Pacifique » (évidemment dirigées contre la Chine). Il souligne enfin que « nous sommes en train de les construire en ce moment, au moment où nous parlons ».
Ceci est confirmé par la Darpa (Agence pour les projets de recherche avancée de la Défense).[2] Dans un communiqué officiel elle informe avoir chargé Lockheed Martin de fabriquer « un système de missile hypersonique à moyenne portée avec lancement du sol », c’est-à-dire des missiles avec une portée entre 500 et 5500 km de la catégorie qui avait été interdite par le Traité sur les forces nucléaires intermédiaires signé en 1987 par les présidents Gorbatchev et Reagan, déchiré par le président Trump en 2019. Selon les spécifications techniques fournies par la Darpa, « le nouveau système permet à des armes hypersoniques à propulsion par fusée et largage d’une tête planante de frapper avec rapidité et précision des objectifs d’importance critique et prioritaire, en pénétrant des défenses aériennes ennemies modernes. La propulsion avancée par fusée peut transporter diverses charges offensives à plus de distance et elle est compatible avec des plateformes terrestres de lanceur mobiles, qui peuvent être déployées rapidement ».
Le chef d’état-major de l’Armée et l’Agence de recherche du Pentagone informent donc que sous peu les États-Unis déploieront en Europe (on parle d’une probable première base en Pologne ou Roumanie) des missiles armés de « diverses charges offensives », c’est-à-dire de têtes nucléaires et conventionnelles. Les missiles hypersoniques nucléaires à portée intermédiaire installés sur « des plate-formes terrestres mobiles », c’est-à-dire sur des véhicules spéciaux, pourront être rapidement déployés dans les pays de l’OTAN les plus proches de la Russie (par exemple les républiques baltes). Ayant déjà aujourd’hui la capacité de voler à environ 10.000 km/h, les missiles hypersoniques seront en mesure d’atteindre Moscou en 5 minutes environ. La Russie aussi est en train de réaliser des missiles hypersoniques à moyenne portée mais, en les lançant de son propre territoire, elle ne peut pas frapper Washington.
Les missiles hypersoniques russes pourront cependant atteindre en quelques minutes les bases USA, avant tout celles nucléaires comme les bases de Ghedi et Aviano, et d’autres objectifs en Europe. La Russie, comme les États-Unis et d’autres, est en train de déployer de nouveaux missiles intercontinentaux : l’Avangard est un véhicule hypersonique avec portée de 11.000 km et armé de plusieurs têtes nucléaires qui, après une trajectoire balistique, plane sur plus de 6000 km à la vitesse de presque 25.000 km/h. Des missiles hypersoniques sont aussi en train d’être réalisés par la Chine. Les missiles hypersoniques étant guidés par des systèmes satellites, la confrontation-réaction se déroule de plus en plus dans l’espace : à cet effet a été créé en 2019 par l’administration Trump la Force Spatiale des États-Unis.
Les armes hypersoniques, dont sont dotées aussi les forces aériennes et navales qui ont une plus grande mobilité, ouvrent une nouvelle phase de la course aux armements nucléaires, rendant en grande partie dépassé le traité New Start à peine rénové par USA et Russie. La course passe de plus en plus du plan quantitatif (nombre et puissance des têtes nucléaires) à celui qualitatif (vitesse, capacité pénétrante et délocalisation géographique des vecteurs nucléaires). La riposte, en cas d’attaque ou présumée telle, se trouve de plus en plus confiée à l’intelligence artificielle, qui doit décider le lancement des missiles nucléaires en quelques secondes ou fractions de seconde. Ainsi augmente de façon exponentielle la possibilité d’une guerre nucléaire par erreur, plusieurs fois risquée pendant la guerre froide. Le « Docteur Folamour » ne sera pas un général fou, mais un super-ordinateur devenu fou. L’intelligence humaine manquant pour arrêter cette folle course à la catastrophe, il faudrait au moins que se déclenche l’instinct de survie, qui jusqu’ici ne s’est réveillé que pour le Covid-19.
Les divers types de missiles hypersoniques
Ceux avec propulsion par fusée larguent une tête planante, qui évolue à vitesse hypersonique entre 50 et 100 km d’altitude, en manœuvrant pour éviter les missiles intercepteurs.
Ceux dotés d’un propulseur de type statoréacteur à combustion supersonique volent à basse altitude, à vitesse hypersonique, en suivant le contour du relief et en manoeuvrant comme des missiles de croisière. À cause de la courbure de la Terre, ils ne sont repérés par les radars terrestres que quand ils sont à 1-2 minutes de l’objectif. Leur repérage radar est rendu plus difficile du fait qu’à vitesse hypersonique, se forme autour de la tête une gaine de plasma à haute température.
Les USA sont en train de réaliser les missiles hypersoniques suivants :
Un missile à portée intermédiaire sur lanceur mobile pour l’Armée, développé par la Darpa et construit par Lockheed Martin dans le programme Operational Fires.
Un missile à longue portée avec propulsion à fusée et largage d’une tête planante, lancé du sol, par l’Armée. Un missile d’attaque avec propulsion à fusée et largage d’une tête planante, lancé d’unités de surface et sous-marins de la Marine.
Un missile à statoréacteur à combustion supersonique (scramjet) et un avec propulsion à fusée et largage d’une tête planante pour l’Aéronautique.
Manlio Dinucci
Article original en italien :
In Europa i missili ipersonici degli Usa . È corsa al riarmo
Édition de mardi 23 mars 2021 d’il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio.
Pour la version française tous les termes techniques (armement) ont été revus par J-M S., ingénieur retraité de la Direction Générale de l’Armement , que l’auteur et la traductrice remercient vivement ici.
Lire également :
L’armée USA “défenseur” de l’Europe arrive
Notes :
1 McConville, James. Project for M e dia and National Security [https://cpb-us-e1.wpmucdn.com/blogs.gwu.edu/dist/2/672/files/2018/02/DWG-McConville-210311.pdf]. DARPA, 11 mars 2021.
2 DARPA’s Operational Fires Ground-Launched Hypersonics Program Enters New Phase [https://www.darpa.mil/news-events/2021-01-21]. DARPA, 11 janvier 2021.
La source originale de cet article est ilmanifesto.it
Copyright © Manlio Dinucci, ilmanifesto.it, 2021
https://www.mondialisation.ca/des-missiles-hypersoniques-usa-en-europe-a-5-minutes-de-moscou/5655040
3ème GUERRE US CONTRE L'EUROPE
Par
tourtaux-jacques
Le 18/03/2021
Une Amérique finissante qui traine l'Europe dans une guerre "nucléaire"
Thursday, 18 March 2021 3:14 PM [ Last Update: Thursday, 18 March 2021 3:13 PM ]
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choigou, dit que Moscou fera des représailles face au déploiement éventuel de missiles américains à moyenne portée en Europe. @avia.pro
La Seconde Guerre mondiale, les USA l’ont fait sur le dos de l’Europe. La Guerre froide, ils l’ont mené contre les intérêts de l’Europe et leur guerre nucléaire qu’ils disent vouloir conduire à l’aide des bombes tactiques nucléaires et pour laquelle ils ont même fait des essais à Ramstein en Allemagne, essais secrets bien sûr ils iront le commencer sur le territoire de « SmallBrother » ? Probable vu la concentration de bombes nucléaires tactiques à travers tout le vieux continent et ces divers prétextes qu’ils trouvent pour faire remonter l’Europe orientale contre la Russie tout comme l’Europe Nord. Le ministère russe de la Défense confirme qu’il est prêt à agir avec fermeté en cas de déploiement du MRBM en Europe.
Le ministre de la Défense de la Fédération de Russie, Sergueï Choigou, a déclaré que la partie russe était prête à agir avec fermeté au cas où l’armée américaine déploierait des missiles balistiques à moyenne portée et d’autres armes de missiles en Europe. La déclaration est intervenue sur fond d’informations diffusées par Washington sur ses intentions de commencer à déployer ses missiles balistiques à moyenne portée en Europe.
« Nous nous sommes engagés à ne pas déployer de telles armes si elles ne sont pas déployées en Europe. Autrement dit, nous ne le ferons pas non plus. Mais s’il est affiché, nous y répondrons naturellement de manière appropriée. Ainsi que dans l’est de notre pays, bien sûr, je veux dire le déploiement possible sur le territoire du Japon et de la Corée du Sud » - a déclaré le ministre russe.
Lire : Des ICBM russes qui intéressent fort l’Iran
Les experts n’excluent pas que la partie russe soit prête à mettre en service les derniers systèmes de missiles balistiques, ainsi que les systèmes de missiles « Calibre » et « Dagger », ce qui font beaucoup de mécontentement auprès des Américains, puisque ces derniers ont une portée qui atteint presque n’importe quel point sur les territoires de l’Europe.
Puis, on a appris la rupture de tous les contacts existants entre la Russie et l’OTAN. Le ministère des Affaires étrangères de Russie a indiqué que la Russie a complètement rompu tous les contacts avec l’OTAN. « Après des accusations européennes, la tenue des rencontres n’a plus de sens. L’OTAN a abandonné toutes les structures préparatoires, c’est-à-dire - un groupe de travail, un comité préparatoire et le conseil lui-même au niveau des ambassadeurs. Tous les éléments, à l’exception de la réunion des ambassadeurs, ont été détruits, ils ne fonctionnent plus. », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Alexander Grushko.
USA : 1er acte de guerre anti-Russie ?
Une guerre avec la Russie n’est pas un expédient aisé, loin s’en faut, c’est même une voie suicidaire. Mais les USA n’ont plus d’options alternatives. Sa narration ne suscite plus d’adhésion comme le démontre l’échec de l’ingénierie sociale en Syrie ou encore au Myanmar en dépit d’efforts colossaux. Le cycle entamé laisse entrevoir le pire pour l’Europe qui risque de devenir un terrain de jeu US par faute des Américains. Et dire que la Chine pourrait s’y rallier. La Chine, longtemps adepte du profil bas et effacé, d’une politique étrangère sort basée sur le développement économique, est maintenant persuadée de l’inéluctabilité de cette éventualité du clash. Et cette évaluation n’est pas en relation avec le statut de Taïwan ou les îlots de la mer de Chine méridionale, mais avec une perception assez lucide des intentions réelles de ses adversaires.
https://french.presstv.com/Detail/2021/03/18/647568/La-Russie-d%C3%A9ploie-ses-missiles-balistiques-en-Europe-
L'ALLEMAGNE SUSPEND A SON TOUR LA VACCINATION AVEC LE VACCIN ASTRAZENECA
Par
tourtaux-jacques
Le 15/03/2021
URGENT
L'Allemagne suspend à son tour la vaccination avec AstraZeneca
15:40 15.03.2021(mis à jour 15:58 15.03.2021)URL courte
Par AFP
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Suivant l’exemple de plusieurs pays européens, l'Allemagne a suspendu «à titre préventif» l’utilisation du vaccin de la société pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, a annoncé ce lundi 15 mars le ministère de la Santé.
Les autorités sanitaires allemandes ont annoncé ce lundi 15 mars avoir suspendu l'utilisation du vaccin contre le Covid-19 du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca «à titre préventif» après le signalement d'effets secondaires.
L'institut médical Paul-Ehrlich, qui conseille le gouvernement, «estime que d'autres examens [sont] nécessaires» après des cas de formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées en Europe, a précisé un porte-parole du ministère de la Santé.
Détails à suivre
https://fr.sputniknews.com/europe/202103151045351836-lallemagne-suspend-a-son-tour-la-vaccination-avec-astrazeneca/
MANLIO DINUCCI : L'EUROPE APPELEE AUX ARMES CONTRE LA RUSSIE ET LA CHINE
Par
tourtaux-jacques
Le 09/03/2021
L’art de la guerre
L’Europe appelée aux armes contre Russie et Chine
Manlio Dinucci
L’Accord Ue-Chine sur les investissements, conclu le 30 décembre par la Commission européenne, pourrait ne pas être ratifié par les eurodéputés sur la base de l’accusation que Pékin viole les droits humains. C’est le paravent derrière lequel se cache le véritable motif : la croissante pression exercée par les États-Unis sur l’Europe pour créer une coalition contre la Chine. La stratégie de Washington -d’Obama à Trump et à Biden maintenant- est celle de l’”endiguement” de la Chine, dont la croissance met en question l’ordre économique mondial dominé jusqu’à présent par les États-Unis et par les plus grandes puissances occidentales.
Ce sont les multinationales et d’autres entreprises étasuniennes et européennes qui ont délocalisé depuis des décennies une grande partie de leurs productions en Chine, en réalisant d’énormes profits. La Chine n’est cependant pas restée simplement l”usine du monde” dans laquelle on va produire parce que la main d’oeuvre coûte moins cher. Elle a réalisé son propre développement productif et technologique et, sur cette base, des projets comme la Nouvelle Route de la Soie. En phase avancée de réalisation, celle-ci consiste en un réseau routier et ferroviaire entre la Chine et l’Europe à travers l’Asie Centrale, le Moyen-Orient et la Russie, couplée à une voie maritime à travers l’Océan Indien, la Mer Rouge et la Méditerranée. Pour les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires dans plus de 60 pays sont prévus des investissements pour plus de 1000 milliards de dollars. Dans ce cadre, la Chine est devenue le principal partenaire commercial de la Russie. Les relations économiques entre les deux pays se sont renforcées, surtout après les sanctions imposées par Etats-Unis et Ue à la Russie, avec un échange qui a dépassé les 100 milliards de dollars annuels, et il est en développement.
L’échange entre États-Unis et Chine reste six fois plus grand. Mais, étant donné que de nombreux produits sur le marché étasunien sont fabriqués en Chine par des multinationales USA ou fournis par des sociétés chinoises, les États-Unis enregistrent dans le commerce bilatéral un déficit de plus de 300 milliards de dollars annuels. En outre a été observé un écroulement des investissements chinois aux États-Unis à buts productifs, qui ont baissé de 90% en trois ans (de 46,5 à 4, 8 milliards de dollars), alors que ceux des États-Unis en Chine sont restés à environ 13 milliards. En même temps le pourcentage de la dette étasunienne de plus de 27.000 milliards de dollars, possédé par la Chine, a diminué de 14% en 2011 à 5% en 2020. Plus grave encore pour Washington est le fait que le pourcentage en dollars des réserves monétaires chinoises est tombé en quatre ans de 79% à 59% et que la Chine cherche des monnaies alternatives au dollar à utiliser dans le commerce international.
Ne pouvant pas arrêter ce processus qui peut mettre fin à la prédominance économique des États-Unis, Washington jette son épée dans le plateau de la balance. L’”endiguement” économique devient “endiguement” militaire. L’amiral Phil Davidson, qui est le chef du Commandement Indo-Pacifique des États-Unis (dont l’aire de responsabilité couvre la Chine et 35 autres pays), a requis au Congrès plus de 27 milliards de dollars sur cinq ans pour construire autour de la Chine un rideau de bases de missiles et systèmes militaires, y compris une constellation de radars sur des plate-formes spatiales. “Nous devons commencer à affronter la Chine depuis une position de force”, a déclaré au Sénat Antony Blinken, secrétaire d’État de l’administration Biden.
À la Conférence de Munich sur la Sécurité, le 19 février, le secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg a affirmé : “Europe et Amérique du Nord doivent défendre l’ordre international, que Chine et Russie défient en tentant de récrire ses règles au bénéfice de leurs propres intérêts”. Après avoir accusé la Russie de “comportement déstabilisant”, il a déclaré que “l’ascension de la Chine est une question déterminante pour la communauté transatlantique”. Il a ensuite annoncé une prochain “ajournement du concept stratégique de l’OTAN” parce que “nous avons besoin de nous renforcer militairement” avec des “partenaires proches comme Australie et Japon”. Appel aux armes donc pour les alliés des USA, non seulement contre la Russie en Europe mais contre la Chine en Asie. Avec pour résultat que Russie et Chine renforcent leur alliance aussi sur le plan militaire.
Édition de mardi9 mars 2021 d’il manifesto
https://ilmanifesto.it/leuropa-chiamata-alle-armi-contro-cina-e-russia/
Traduit de l’italien par M-A P.
DE L'UNION EUROPEENNE A "L'UNION DE L'ENFERMEMENT"
Par
tourtaux-jacques
Le 26/01/2021
De l’Union européenne à « l’Union de l’enfermement »
Par Jean-Michel Grau
Mondialisation.ca, 25 janvier 2021
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A Coralie Delaume (1976-2020)
Après avoir décrit le rôle joué par Klaus Schwab, grand architecte du Grand Reset avec le Covid 19 construit et planifié de toutes pièces au sein du Forum de Davos dans lequel barbotte ce grand crocodile mondialiste, et le rôle de son ingénieur en chef, Christian Drosten, conseiller-virologue apprenti sorcier d’Angela Merkel, suffisamment influent au point d’imposer à tout le monde occidental des décisions de distanciations sociales, de port du masque obligatoire et de confinement ravageuses, il est temps de dévoiler maintenant au grand jour le rôle de l’architecture carcérale qui a permis à la dictature sanitaire de Klaus Schwab de se réaliser : l’Union Européenne.
« L’Europe, c’est la paix »
Telle est la ritournelle que l’on serine à tous les peuples européens à tous les temps et sur tous les modes depuis la 2ème guerre mondiale et ses 60 millions de morts suite à la chute du IIIème Reich. Oui mais voilà, c’est oublier que la paix a été avant tout construite sur la dissuasion nucléaire après la défaite japonaise suite aux bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, prélude à la guerre froide et à la division du monde Est-Ouest jusqu’à la chute du mur de Berlin.
Comme le disait très justement Coralie Delaume, étoile trop tôt disparue dans la nuit européenne :
« Faire advenir la paix ne suffit pas à constituer un projet politique et n’a pas empêché la multiplication des institutions technocratiques chargées de le mettre en œuvre. Aujourd’hui, ces institutions se sentent désormais suffisamment fortes pour s’affranchir des Etats européens et contribuer à vider progressivement de leur substance les Etats membres de l’Union, trop heureux de pouvoir se défausser de leurs responsabilités sur Bruxelles ou Francfort. Cette démission des politiques s’accompagne désormais d’une crise économique redoutable. Une situation que les peuples acceptent de moins en moins, sentant bien qu’au nom de « la paix », on leur demande d’entériner tout à la fois leur appauvrissement et l’abandon de leur souveraineté. » (1)
A tel point qu’après avoir bafoué les non au référendum de 2005 en France et aux Pays-Bas, les parlements ont entériné la constitution européenne avec le traité de Lisbonne deux ans plus tard. Aujourd’hui, l’Union européenne franchit un pas supplémentaire en mettant en œuvre toutes ses forces de coercition et de chantage à la peur contre les peuples européens pour le plus grand bonheur de l’oligarchie mondialiste à l’origine de cette gigantesque prise d’otages de masse avec un virus létal à 0,05 %. Pour bien comprendre comment on en est arrivé là, il faut faire un bref retour en arrière aux origines de l’Union européenne.
Celui qu’on a appelé et qu’on appelle encore abusivement « le père de l’Europe », Jean Monnet, obscur négociant en cognac adoubé par les Américains dans les années 30 via les banques et la finance internationale, avait conscience que l’Europe ne devait être qu’une première étape vers le mondialisme dont il était un chaud partisan. Avec l’apparition d’un marché mondial sans un état de droit mondial, la création de l’Euro était donc bien un piège, et l’adopter mettait la main dans un engrenage conduisant à un nouvel ordre mondial sans avoir à donner la parole aux peuples.
Ainsi, selon l’historien Eric Branca, « dès 1952, lors de l’entrée en vigueur de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), Jean Monnet avait-il préconisé cet effet d’engrenage, à savoir un transfert « en douceur » mais irréversible des compétences régaliennes vers des organismes techniques échappant à la volonté des peuples.» (2)
Le rôle abject de l’UE dans la crise grecque, bras armé de la troïka avec l’Allemagne à la manœuvre, n’en est que le meilleur exemple.
Ainsi, Giscard d’Estaing, considéré aujourd’hui comme le « père de la constitution européenne » s’acharnera-t-il à réaliser le programme de Jean Monnet, à savoir « la fusion progressive des nations européennes en un Etat fédéral expérimental, prélude d’un gouvernement mondial » Sous son septennat sera créé le Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, puis sera décidée, en 1977, l’élection du Parlement européen au suffrage universel et en 1979 sera créé le Système monétaire européen, matrice d’où sortira avec le traité de Maastricht en 1992, l’instauration d’une monnaie unique européenne, le 1er janvier 1999.
L’Europe est donc tellement peu la paix, qu’elle fera dire en 2015 à son président de la Commission européenne d’alors, Jean-Claude Juncker :
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »
Aujourd’hui, en ce début d’année 2021, nous vivons le dernier avatar de l’Union européenne,
à savoir la mise en coupe réglée des peuples européens pris en otage dans des confinements à répétitions pour en faire des esclaves dociles afin de mettre en place le programme totalitaire de l’oligarchie mondialiste grâce à la peur d’un virus savamment entretenue par les médias mainstream. En témoigne la dernière injonction faite aux européens en date du 24 janvier par la geolière commissaire en chef d’imposer des tests PCR négatifs, ausweis obligatoire pour franchir dorénavant les frontières carcérales européennes malgré la reconnaissance récente par l’OMS de l’invalidité des protocoles de tests PCR recommandés par le Dr Drosten.
Mais surtout, l’exemple de la crise sanitaire montre bien le rôle central joué par l’UE dans la destruction méthodique des Etats européens : la Commission européenne, dans sa volonté hystérique de réduire les dépenses dans les différents Etats européens, continuait à préconiser en pleine crise du Coronavirus de réduire les dépenses de santé alors que la diminution drastique des lits d’hôpitaux depuis 20 ans en France est à l’origine du désastre sanitaire que nous connaissons depuis un an et du nombre quatre fois plus élevé de décès du Covid qu’en Allemagne.
Martin Schirdewan, député européen, rappelle à juste titre qu’à 63 reprises entre 2011 et 2018, la Commission européenne a recommandé aux Etats membres de l’UE de privatiser des pans entiers du secteur de la santé et de réduire les dépenses publiques en matière de santé.
Ainsi, la France a-t-elle supprimé 100 000 lits d’hôpitaux en 20 ans ! (3)
Le professeur Didier Raoult dans sa dernière communication, enfonce le clou :
« Le niveau d’équipement biomédical dans ce pays, en particulier dans les CHU est beaucoup trop faible : il était tellement indécent il y a vingt ans pour manipuler les bactéries pathogènes que vous n’arriviez même pas à faire ce qu’on fait à Kinshasa!» (4)
Comme le rapportent très justement deux professeurs de l’ESSEC, Marc Guyot et Radu Vranceanu dans La Tribune :
« Ce n’est pas le virus qui a créé la crise économique, mais la façon avec laquelle le gouvernement mène sa politique sanitaire, étant donné l’état déplorable des infrastructures médicales en termes de capacité d’hospitalisation. Ce comportement irresponsable a mené à cette situation de confinements à répétitions en train d’anéantir toute l’économie française. » (5)
Il est maintenant clair que les directives européennes en matière de santé comme dans tant d’autres domaines promouvant le dumping social et fiscal sous prétexte de « concurrence libre et non faussée » mènent droit à la destruction programmée des pays de l’Union. La volonté de l’UE de créer des zones à risque jusqu’au rouge foncé pour entretenir la peur, et un passeport vaccinal réclamé par plusieurs Etats membres pour créer des citoyens de seconde zone selon la feuille de route de Klaus Schwab devrait nous ouvrir définitivement les yeux sur la finalité de l’Union : l’enfermement qui en rappelle un autre : celui des untermenschen dans les Stalags il y a 80 ans.
Qu’en conclure d’autre aujourd’hui sinon que cette Europe, c’est la guerre ?
Jean-Michel Grau
Photo en vedette : Pixabay.com
Nous sommes les 99%. RESISTANCE!
Notes :
(1) Coralie Delaume, Europe, les Etats désunis, Michalon
(2) Eric Branca, Le dilemme français, Le Spectacle du Monde
(3) topsante.com/medecine/votre-sante-vous/professionnels-de-sante/urgences-en-crise-100-000- lits-ont-ete-supprimes-en-20-ans-632559
(4) youtube.com/watch?v=9LA6Jmf2IzQ
(5) latribune.fr/opinions/tribunes/de-la-crise-sanitaire-a-la-crise-economique-846712.html
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Jean-Michel Grau, Mondialisation.ca, 2021
https://www.mondialisation.ca/de-lunion-europeenne-a-lunion-de-lenfermement/5653113
Par
tourtaux-jacques
Le 25/01/2021
Une première plainte déposée en Serbie contre l’Otan sur les bombardements en Yougoslavie
© CC0 / NomeVisualizzato
13:42 25.01.2021URL courte
Par Nikita Martynov
8461
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Une équipe d’avocats en Serbie poursuit en justice l’Otan pour des bombardements à l’uranium appauvri en 1999. Une première plainte a été déposée le 20 janvier au nom de civils. D’autres devraient suivre. Dans une interview à Sputnik, un avocat serbe dit avoir «rassemblé suffisamment de preuves».
Des Serbes commencent à attaquer en justice l’Otan au nom des victimes des bombardements à l’uranium appauvri en 1999, a déclaré à Sputnik l’avocat Srdjan Aleksic.
Selon un média russe, une première plainte a été déposée le 20 janvier. D’autres suivront d’ici la fin du mois. L’avocat note auprès de Sputnik que c’est la première fois que l’Otan est visée en Serbie au nom de civils.
«Nous parlons des cours supérieures, dans lesquels nous intenterons cinq procès. Les victimes sont des individus - des soldats et des policiers décédés et atteints de maladies de la République fédérale de Yougoslavie, qui se trouvaient au Kosovo en 1999. Nous voulons qu’à la première étape ce soient des cas identiques à ceux de l’armée italienne», expose l’avocat.
À l’instar des militaires d’Europe occidentale qui ont reçu une dose dangereuse de radiations, Srdjan Aleksic prévoit d’obtenir une indemnisation d’au moins 300.000 euros pour chacune des victimes serbes.
«Nous avons rassemblé suffisamment de preuves»
L’avocat a invité dans son équipe l’avocat italien Angelo Fiore Tartaglia qui a représenté avec succès les intérêts de l’armée italienne et qui dispose maintenant de «181 décisions de justice, qui sont déjà entrées en vigueur en Europe».
«Nous avons plus de 3.000 pages de documents, y compris des verdicts, expert opinions, documents d’une commission gouvernementale spéciale Italie. Nous avons rassemblé suffisamment de preuves pour que la décision des cours de Serbie soit en notre faveur», ajoute-t-il.
Après la réception de la demande, la Haute Cour de Belgrade devrait soumettre une notification formelle au siège de l’Otan dans les six mois. Quant à l’Alliance, elle devra y répondre dans les 30 jours.
L’opération de l’Otan
En 1999, pendant onze semaines, l’Alliance a bombardé la Yougoslavie, faisant 2.500 morts. Mais il ne s’agit là que d’un préjudice direct. Les avions de l’Otan ont largué près de 15 tonnes d’uranium appauvri sur le territoire serbe, suite auxquelles près de 5.500 cas de cancer ont été enregistrés pour un million d’habitants.
La Serbie arrive de nos jours en première position en Europe quant au nombre de décès dus au cancer.
https://fr.sputniknews.com/europe/202101251045126995-une-premiere-plainte-deposee-en-serbie-contre-lotan-sur-les-bombardements-en-yougoslavie/
Par
tourtaux-jacques
Le 10/01/2021
BERLIN : MALGRÉ LA RÉPRESSION POLICIÈRE, PLUSIEURS MILLIERS DE MANIFESTANTS RENDENT HOMMAGE À ROSA LUXEMBURG ET KARL LIEBKNECHT
Solidarité Internationale PCF Allemagne, Histoire, Anticommunisme 0
10 JANV. 2021
Malgré la pandémie, plus de 3000 personnes ont participé aujourd'hui, dimanche 10 janvier, à la manifestation annuelle dédiée à la mémoire des dirigeants communistes assassinés, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, à Berlin
En dépit du caractère pacifique de la manifestation, la police a tenté de disperser les manifestants en attaquant violemment la foule et en créant une situation de tension pendant plusieurs minutes au départ de la manifestation.
Des dizaines de manifestants ont été blessés par la police et environ 35 personnes auraient été arrêtées. Le prétexte de cette agression policière serait le port par certains jeunes manifestants de symboles liés à la République Démocratique Allemande (RDA), en particulier ceux de la Jeunesse Libre Allemande (FDJ), considéré comme illégaux par la police berlinoise.
La manifestation, dont le slogan principal était "Luttons et souvenons-vous : Face à la crise et l'oppression - la réponse est la révolution", a commencé à la Porte de Francfort dans le quartier de Friedrichshain et s'est terminé au cimetière central de Friedrichsfelde où se trouvent les tombes de Luxemburg et Liebknecht ainsi que le Mémorial des Socialistes, fleuris à l'occasion par les diverses organisations communistes et ouvrières participantes.
Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, deux figures majeures du mouvement communiste allemand et international, avaient été assassinés le 15 janvier 1919 par les Freikorps, milices paramilitaires d'extrême droite, engagés alors par le gouvernement social-démocrate du SPD pour écraser dans le sang la révolution spartakiste à Berlin. Leur double-meurtre faisait ainsi suite à une semaine de massacres dans la capitale allemande, la "semaine sanglante" du 6-13 janvier, qui fit des centaines de morts parmi les travailleurs mobilisés.
Deux semaines avant leur assassinat, Rosa Luxemburg et Karl Liebnecht avaient fondé le Parti communiste d'Allemagne (KPD).
BELGIQUE : 60e ANNIVERSAIRE DE LA GRANDE GREVE DE 1960 -1961
Par
tourtaux-jacques
Le 28/12/2020
La grande grève de 1960-1961
27 Décembre 2020
Webinar, le jeudi 28 janvier 2021 à 18h00
La grande grève de 1960-1961
avec Adrien Thomas
La grande grève belge de 1960-1961 fête cet hiver son soixantième anniversaire.
Que retenir de la “grève du siècle” ? Comment le mouvement a-t-il pu mobiliser jusqu’à 600 000 travailleurs et durer tout un mois ? Quel rôle ont joué la FGTB, la CSC, André Renard, les socialistes et les communistes ? La grève s’est-elle limitée à la Wallonie ? Ces questions peuvent aider les travailleurs d’aujourd’hui dans les grands combats sociaux à venir.
Adrian Thomas est historien et travaille actuellement pour la FGTB à une biographie du dirigeant syndical communiste Robert Dussart. Il a écrit un article sur la grève 60-61 dans le nouveau numéro de Lava (n°15 : Comment les communistes ont précipité la grève du siècle).
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LOUKACHENKO, PRESIDENT LEGITIME BIELORUSSE : « L’ORDRE INTERNATIONAL GLISSE VERS LE CHAOS CONTROLE »
Par
tourtaux-jacques
Le 02/12/2020
«L’ordre international glisse vers le chaos contrôlé», alerte Loukachenko
© Sputnik . Sergueï Gouneïev
13:56 02.12.2020URL courte
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Pour le Président biélorusse, l’ordre international glisse vers le «chaos contrôlé». Quant au système des relations internationales, il subit une «déformation fondamentale», a-t-il estimé ce mercredi 2 décembre pendant un sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective.
Lors du sommet en visioconférence de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), Alexandre Loukachenko s’est prononcé sur l’ordre international. Selon lui, il fonce tout droit vers le «chaos contrôlé».
«L’ordre international glisse vers le chaos contrôlé. L’activité bien réfléchie et orchestrée par des acteurs mondiaux, qui parfois ne tiennent compte de rien, même pas des intérêts de leur propre peuple, est évidente», a déclaré le Président biélorusse.
«Une déformation fondamentale»
Il a ajouté que les activités de l’OTSC se déroulaient «dans des conditions difficiles».
«Le système des relations internationales, les mécanismes de contrôle des armements subissent une déformation fondamentale. La rhétorique de la confrontation domine de plus en plus dans la communication [entre les pays, NDLR]. Le monde est de nouveau sur le point de déclencher une course aux armements incontrôlée», a souligné M.Loukachenko.
D’après lui, les phénomènes les plus dangereux, à savoir les confrontations militaires entre les centres mondiaux de pouvoir, s’intensifient.
https://fr.sputniknews.com/international/202012021044865211-lordre-international-glisse-vers-le-chaos-controle-alerte-loukachenko/?fbclid=IwAR07SLVHj0UNhbulRtQdK91AKDXTaKS8qc97EdVPfT_x0qwOlgYRUEHjsIw
LE FORUM EUROPEEN EXIGE LA FIN DU BLOCUS CONTRE CUBA
Par
tourtaux-jacques
Le 01/12/2020
Le forum européen exige la fin du blocus contre Cuba
1 Décembre 2020
Bruxelles, 1 décembre (Prensa Latina) Les organisations écologiques et de gauche européennes ont exigé aujourd'hui la fin du blocus économique, commercial et financier des Etats-Unis contre Cuba et ont rappelé le rejet généré par cette mesure unilatérale à l'Assemblée générale des Nations unies.
Dans la déclaration finale du quatrième Forum européen des forces vertes, progressistes et de gauche, ils ont prôné le plein respect de la Charte des Nations unies, dont les objectifs et les principes transgressent le siège imposé par Washington à l'île depuis six décennies.
C'est pourquoi nous considérons comme importante la levée des blocus et des embargos maintenus par les États-Unis contre Cuba et d'autres pays, mesures que l'ONU rejette comme étant contraires au "Droit international", indique le texte diffusé ici.
De même, l'événement en ligne a montré l'opposition aux politiques qui cherchent à conduire la planète vers une nouvelle guerre froide et à la diviser en blocs fermés et confrontés économiquement et militairement.
La déclaration finale du forum comprend un plan d'action pour la mobilisation populaire, un document signé, entre autres, par la Gauche européenne, les Verts/Alliance libre européenne, le Comité confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique, le CC AKEL (Chypre), SYRIZA (Grèce), la Gauche républicaine et socialiste (France), le Parti communiste espagnol et le Sinn Féin (Irlande).
Les forces ont également exigé le libre accès au vaccin Covid-19 comme un droit social, le respect des droits des femmes, la fin des politiques de dégradation de l'environnement et la lutte contre le racisme et la xénophobie.
source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=414890&SEO=demandan-partidos-europeos-fin-del-bloqueo-contra-cuba
MANLIO DINUCCI : LES EUROMISSILES NUCLEAIRES REVIENNENT
Par
tourtaux-jacques
Le 18/11/2020
Les euromissiles nucléaires reviennent
Manio Dinucci
Quand, il y a plus de cinq ans, nous avions titré sur il manifesto (9 juin 2015) “Les missiles reviennent-ils à Comiso ?”, cette hypothèse fut ignorée par l’ensemble de l’arc politique et liquidée par quelque soi-disant expert comme “alarmiste”. L’alarme, malheureusement, était fondée.
Il y a quelques jours, le 6 novembre, la société Lockheed Martin (celle-là même qui produit les F-35) a signé un premier contrat de 340 millions de dollars avec l’US Army pour la production de missiles à portée intermédiaire, y compris à tête nucléaire, projetés pour être installés en Europe. Les missiles de cette catégorie (avec base au sol et portée entre 500 et 5.500 km) avaient été interdits par le Traité FNI, signé en 1987 par les présidents Gorbatchev et Reagan : il avait éliminé les missiles balistiques nucléaires Pershing 2, déployés par les États-Unis en Allemagne de l’Ouest, et les missiles nucléaires de croisière Tomahawk, déployés par les États-Unis en Italie (Comiso), Grande-Bretagne, Allemagne de l’Ouest, Belgique et Pays-Bas, et en même temps les missiles balistiques SS-20 déployés par l’Union Soviétique sur son territoire.
En 2014, l’administration Obama accusait la Russie, sans aucune preuve, d’avoir expérimenté un missile de croisière (sigle 9M729) de la catégorie interdite par le Traité et, en 2015, annonçait : “face à la violation du Traité FNI par la Russie, les États-Unis sont en train de considérer le déploiement en Europe de missiles avec base au sol”. Le témoin est ensuite passé à l’administration Trump, qui en 2019 a décidé le retrait des États-Unis du Traité FNI, en accusant la Russie de l’avoir “délibérément violé”.
Après quelques essais de missiles, Lockheed Martin a été chargée de réaliser un missile de croisière dérivé du Tomahawk et un balistique dérivé du SM-6 de Raytheon. Selon le contrat, les deux missiles seront opérationnels en 2023 : donc prêts d’ici deux ans à être installés en Europe. On gardera à l’esprit le facteur géographique : alors qu’un missile balistique nucléaire USA à portée intermédiaire, lancé depuis l’Europe, peut frapper Moscou en quelques minutes, un missile analogue lancé depuis la Russie peut frapper les capitales européennes, mais pas Washington. Si l’on inverse le scénario, c’est comme si la Russie déployait des missiles nucléaires à portée intermédiaire au Mexique. On gardera en outre à l’esprit que le SM-6, précise Raytheon, concentre la fonction de “trois missiles en un” : anti-aérien, anti-missile et d’attaque. Le missile nucléaire dérivé du SM-6 pourra donc être utilisé depuis les navires et installations terrestres du “bouclier” USA en Europe dont les tubes de lancement, précise Lockheed Martin, peuvent lancer “des missiles pour toutes les missions”.
Dans une déclaration du 26 octobre 2020, le président Poutine réaffirme la validité du Traité FNI, qualifiant de “grave erreur” le retrait étasunien, et l’engagement de la Russie à ne pas déployer des missiles analogues tant que les USA ne déploieront pas les leurs au bord de son territoire. Il propose ensuite aux pays OTAN un “moratoire réciproque” et des “mesures réciproques de vérification”, c’est-à-dire des inspections dans les installations réciproques de missiles. La proposition russe a été ignorée par l’OTAN. Son secrétaire général Jens Stoltenberg a réaffirmé, le 10 novembre, que “dans un monde aussi incertain, les armes nucléaires continuent à jouer un rôle vital dans la préservation la paix”.
Aucune voix ne s’est élevée des gouvernements et parlements européens, bien que l’Europe risque de se trouver en première ligne dans une confrontation nucléaire analogue ou plus dangereuse que celle de la guerre froide. Mais il ne s’agit pas là de la menace du Covid, donc on n’en parle pas.
L’Union Européenne, dont 21 des 27 membres font partie de l’OTAN, s’est déjà fait entendre quand, en 2018, elle a rejeté, aux Nations Unies, la résolution présentée par la Russie sur la “Préservation et respect du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire”, donnant son feu vert à l’installation de nouveaux missiles nucléaires USA en Europe.
Est-ce que quelque chose changera quand Joe Biden se sera installé à la Maison Blanche ? Ou bien, après que le démocrate Obama a ouvert la nouvelle confrontation nucléaire avec la Russie et le républicain Trump l’a aggravée en déchirant le Traité FNI, le démocrate Biden (ancien vice-président d’Obama) signera-t-il l’installation des nouveaux missiles nucléaires USA en Europe ?
Édition de mardi 17 novembre 2020 d’il manifesto
https://ilmanifesto.it/ritornano-gli-euromissili-nucleari/
Traduit de l’italien par M-A P
AUTRICHE – STYRIE : LES HÔPITAUX ONT UN BESOIN URGENT DE PERSONNEL !
Par
tourtaux-jacques
Le 16/11/2020
AUTRICHE – STYRIE : LES HÔPITAUX ONT UN BESOIN URGENT DE PERSONNEL !
Solidarité Internationale PCF Autriche, Corona-virus 0
16 NOV. 2020
Article du Parti communiste autrichien (KPÖ), fédération de Styrie, reprenant les interventions de Werner Murgg, conseiller régional communiste, Autriche. Traduction MlN pour « Solidarité Internationale PCF – vivelepcf.fr – Cahiers communistes »
Il est temps que la déléguée régionale à la santé, Mme Bogner-Strauss, change sa vision des choses !
Il ne se passe pas un jour sans que les quotidiens ne relaient les appels à l’aide des hôpitaux de Styrie. Pendant que le gouvernement régional tente de rassurer, les hôpitaux s’efforcent de rouvrir des lits de soins intensifs mais se heurtent vite au manque de personnel. Le Parti communiste autrichien s’adresse en urgence, avant la session du 17 novembre 2020 du Conseil régional, à la déléguée à la santé, Juliane Bogner-Strauss [parti populaire – droite] qui ne saurait ignorer les raisons de changer de politique.
Selon les chiffres de l’OCDE, en 1990, on disposait encore de 8,1 lits destinés à des soins d’aigu pour 1000 habitants. En 2017, il n’en reste que 5,3. Et encore, un lit de soins intensifs, avec appareil respiratoire, ne sert à rien s’il n’y a pas le personnel hautement compétent à disposition. En termes de personnels, les hôpitaux autrichiens se trouvent, avec 6,9 soignants pour 1000 habitants, dans le dernier tiers du classement de l’OCDE (moyenne 8,8).
Le Parti communiste autrichien se bat pour une inversion de la politique de santé en Styrie. L’objectif déclaré de la déléguée à la santé Bogner-Strauss est de fermer 10 à 13 hôpitaux de proximité et de supprimer 950 lits. Le but est de faire fonctionner régionalement le système avec moins de personnel. Mais, dans les faits, même pour une organisation hospitalière fortement centralisée, les personnels manquent. Les conditions de travail peu attractives comme la réduction voulue des capacités de formation y sont pour beaucoup.
Déjà au début de l’année, les capacités d’accueil dans les services de santé ont été considérablement diminuées pour libérer des places pour les cas Covid. Aux Hôpitaux de Styrie (KAG), les opérations, non urgentes et non vitales, sont sans cesse reportées depuis des mois. Pour combien de personnes, cette absence de soins à temps va causer de graves dommages ? On va le voir dans les prochains mois.
« La politique actuelle de santé en Styrie conduit dans le mur » - Werner Murgg, conseil régional communiste (KPÖ).
En plus, dans la période, les personnels testés positifs au Corona doivent travailler dans des conditions particulières. Le nombre des infections augmente somme celui des prises en charge plus lourdes. Mais, malgré cette situation incontestable, la déléguée régionale à la santé, Bogner-Strauss, n’en démord pas : les fermetures d’hôpitaux et de lits doivent se poursuivre. Pour les hôpitaux, il s’agirait « d’infrastructures superflues ». Dans un tel contexte, il n’est guère surprenant qu’une étude commandée par la Chambre du travail révèle que 39% des salariés présentent un début ou une situation de burnout, que 5,4% ont même dus être pris en charge médicalement.
Pour Werner Murgg : « que dans une telle situation, on n’investisse pas massivement dans la formation est absolument incompréhensible ».
Le 9 novembre 2020
Krankenhäuser brauchen dringend mehr Personal!
https://www.kpoe-steiermark.at/krankenhaeuser-brauchen-dringend-mehr-personal.phtml
COVID-19 : PLUS DE 300 000 MORTS EN EUROPE OU LE RECONFINEMENT S'ETEND
Par
tourtaux-jacques
Le 07/11/2020
Covid-19: Plus de 300.000 morts en Europe où le reconfinement s’étend
Par AlAhed avec AFP
Sur le continent européen, la pandémie de coronavirus a désormais provoqué la mort de 300 000 personnes et infecté plus de 12 millions d'individus. Ces chiffres font de l'Europe la seconde zone la plus endeuillée du monde, après l'Amérique latine et les Caraïbes (408 841 décès). En raison de la seconde vague épidémique galopante, plusieurs pays d'Europe se sont déjà reconfinés, à l'instar de la France, l'Irlande ou du Royaume-Uni. Mais ce confinement s'étend désormais un peu plus pour comprendre la Grèce et certaines régions d'Italie.
À partir de samedi, les Grecs devront montrer patte blanche pour quitter leur domicile : pour chaque sortie, il faudra indiquer par SMS le motif et l'horaire, et attendre le feu vert des autorités, également par SMS.
Plus de 1,2 million de morts dans le monde
Le confinement, qui devrait durer trois semaines – peut-être davantage –, épargnera supermarchés, épiceries, stations-service, pressings et animaleries. Mais, comme en France, les librairies devront, à leur grand dam, tirer le rideau. Le coronavirus a fait 702 morts au total dans le pays, mais c'est surtout le nombre de malades hospitalisés en soins intensifs qui fait planer le risque d'une saturation des hôpitaux.
Depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, le Covid-19 a fait au moins 1 235 148 morts dans le monde et a officiellement infecté plus de 48,7 millions de personnes, selon un comptage réalisé vendredi par l'Agence France-Presse à partir de sources officielles. Pour la première fois, le cap des 600 000 nouveaux cas vient même d'être franchi.
16 millions d'Italiens reconfinés
Face à cette deuxième vague, un couvre-feu national de 22 heures à 5 heures va entrer en vigueur vendredi en Italie jusqu'au 3 décembre. Comme en Grèce, les lycées passent à l'enseignement à distance, et les musées sont fermés, de même que les centres commerciaux durant le week-end. De nouvelles «zones rouges» – Lombardie, Piémont, Val d'Aoste et Calabre – ont été déclarées «à haut risque» et 16 millions d'Italiens renouent avec le confinement, plus léger cependant qu'au printemps dernier.
Dans la cité lombarde de Bergame, un cortège disparate de plusieurs centaines de personnes, restaurateurs, commerçants, militants d'extrême droite, a manifesté contre cette mesure au cri de «Liberté» et à coups de fumigènes dans la nuit devant la maison du maire. «Il y a plus de lassitude et de méfiance» par rapport au confinement de mars, a constaté l'édile, Giorgio Gori, sur Facebook.
Un tour de vis pas toujours bien accepté
En Norvège, pourtant un des pays d'Europe les moins touchés par la pandémie, les autorités serrent aussi la vis. À Oslo, bars et restaurants ne pourront plus servir d'alcool à partir de lundi et salles de gym, cinémas, théâtres et piscines devront fermer leurs portes. L'enseignement à distance va s'étendre dans les lycées de la ville et d'autres régions. De Londres à Ljubljana, ces nouvelles mesures génèrent des protestations, parfois émaillées de violences. Dans la capitale slovène, une manifestation contre le confinement de plusieurs centaines de personnes a dégénéré en violents affrontements jeudi soir.
En France, reconfinée depuis le 30 octobre, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a franchi le cap des 60 000 au cours des 24 dernières heures et le bilan total des décès depuis le début de l'épidémie s'approche des 40 000, a fait savoir vendredi Santé publique France. Plus de 400 commerces d'Annecy, dans l'est du pays, ont apposé sur leur vitrine une affichette «À vendre» avec le numéro non pas d'une agence immobilière mais du palais présidentiel de l'Élysée. La Chine bloque désormais l'arrivée des voyageurs étrangers en provenance de France et d'une dizaine d'autres nations très touchées par le Covid-19 afin d'éviter toute résurgence de l'épidémie sur son sol.
Un programme de dépistage massif au Royaume-Uni
L'Angleterre est elle aussi confinée depuis jeudi : les commerces non essentiels ont dû fermer et les restaurants, pubs et cafés ne peuvent proposer que des livraisons ou ventes à emporter. Les écoles, elles, restent ouvertes. À Liverpool, les autorités ont lancé vendredi un programme de dépistage massif, voyant dans cet essai pilote une porte de sortie possible au confinement. «Faites-le pour vous-même, votre famille, vos collègues et votre ville», a encouragé le très populaire entraîneur du club de football Jürgen Klopp.
La compagnie britannique à bas coût easyJet va réduire encore ses capacités de vols pour les trois derniers mois de l'année, à « 20 % au plus» de ce qu'elle prévoyait initialement pour cette période. Sa concurrente Ryanair ne cesse, elle aussi, de revoir à la baisse ses capacités de vols pour les mois à venir.
Le Danemark se défend de semer la panique après la découverte d’une mutation du coronavirus chez les visons
Le Danemark s’est défendu vendredi de semer la panique après la découverte d’une mutation problématique du coronavirus provenant des visons, qui pourrait, selon lui, menacer l’efficacité d’un futur vaccin humain et l’amène à abattre tous ces mammifères et fermer une partie du pays. «Nous prenons les mesures nécessaires et appropriées» face à un développement «inquiétant», a déclaré le ministre des affaires étrangères, Jeppe Kofod, lors d’une conférence de presse destinée aux médias étrangers.
Le Danemark avait suscité l’inquiétude mercredi en annonçant l’abattage massif de tous les visons du royaume – soit 15 à 17 millions de têtes – après la découverte d’une mutation transmissible à l’homme déjà décelée chez douze personnes. Onze cas ont été identifiés dans la seule région du Jutland du Nord, où ont depuis été imposées des restrictions drastiques par rapport aux standards scandinaves: dans sept municipalités, les 280 000 habitants sont sommés de ne pas sortir de leur commune et les transports en commun sont mis à l’arrêt, quand les bars et restaurants ferment.
https://french.alahednews.com.lb/37411/321
MANLIO DINUCCI : NOUVEAU COMMANDEMENT USA POUR LA BATAILLE NAVALE OTAN EN EUROPE
Par
tourtaux-jacques
Le 20/10/2020
Selon cette stratégie, énoncée en particulier par l’amiral Foggo qui a été à la tête du commandement OTAN de Naples, des sous-marins russes seraient prêts à couler les navires qui relient les deux rives de l’Atlantique, afin d’isoler l’Europe avant l’attaque russe.
En fabriquant un tel scénario, on justifie le positionnement croissant en Europe de forces et d’armes étasuniennes, y compris nucléaires, flanquées de celles des pays européens de l’OTAN, avec pour conséquence que la Russie aussi accroisse ses propres forces y compris nucléaires.
REACTION DE L'UE AUX SANCTIONS CONTRE L'IRAN RETABLIES UNILATERALEMENT PAR LES USA
L’UE réagit aux sanctions contre l’Iran rétablies unilatéralement par les États-Unis
© CC0 / NakNakNak / Union européenne
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Par Maria Balareva
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À cause de leur retrait de l’Accord sur le nucléaire iranien, les États-Unis ne peuvent pas rétablir de manière unilatérale les sanctions internationales contre ce pays, a annoncé le chef de la diplomatie européenne à la suite de la proclamation du rétablissement des sanctions des Nations unies contre l’Iran.
Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, a rejeté ce 20 septembre dans un communiqué le droit des États-Unis à rétablir unilatéralement les sanctions internationales contre l'Iran sur la base de l’accord dont ils se sont retirés.
Il a rappelé une nouvelle fois que les États-Unis avaient unilatéralement cessé de participer à l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien par mémorandum présidentiel le 8 mai 2018 et n'avaient par la suite participé à aucun Plan d’action global commun (PAGC).
«Ils ne peuvent donc pas être considérés comme un État participant l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien et ne peuvent pas initier le processus de rétablissement des sanctions de l'Onu en vertu de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies», indique M.Borrell.
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Washington promet de punir ceux qui «violent» les «sanctions de l'Onu» contre l'Iran
Il a précisé que, par conséquent, «les sanctions levant les engagements au titre de l’accord sur le nucléaire iranien continuent de s'appliquer».
Le chef de la diplomatie européenne a réaffirmé qu'il continuerait à «faire tout son possible pour assurer la préservation et la pleine mise en œuvre de l’Accord sur le nucléaire iranien par tous», lequel «continue d'être un pilier clé de l'architecture mondiale de non-prolifération, contribuant à la sécurité régionale et mondiale».
Il a appelé toutes les parties à s’abstenir de toute action pouvant être perçue comme une escalade de la situation.
Sanctions contre l’Iran
Plus tôt, les États-Unis ont unilatéralement proclamé que les sanctions des Nations unies contre l'Iran étaient à nouveau en vigueur et ont promis de punir ceux qui les violent.
«Aujourd'hui, les États-Unis saluent le retour de quasiment toutes les sanctions de l'Onu contre la République islamique d'Iran auparavant levées», a déclaré le secrétaire d'État américain Mike Pompeo dans un communiqué.
https://fr.sputniknews.com/international/202009201044457960-lue-reagit-aux-sanctions-contre-liran-retablies-unilateralement-par-les-etats-unis/
UNION EUROPÉENNE : PLUS D'UN DÉCÈS SUR HUIT EST LIE A LA POLLUTION
Plus d’un décès sur huit lié à la pollution dans l’Union européenne
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Par AlAhed avec AFP
L’Agence européenne de l’environnement (AEE) lance un signal d’alerte, dans un rapport publié ce mardi, sur la dégradation de l’environnement. Même si l’UE jouit d’une «excellente » qualité de l’eau, la pollution de l’air demeure le premier facteur de mortalité chez les Européens.
Alors que le nouveau coronavirus retient toute l'attention, un autre fléau, la mauvaise qualité de l'air, est responsable de bien plus de décès dans l'Union européenne. 13 % des morts sont liés à la pollution, selon un rapport publié ce mardi par l’Agence européenne de l’environnement (AEE), pour qui la crise sanitaire actuelle est un signal devant accélérer une prise de conscience de la relation entre environnement et santé.
«L’émergence de ces agents pathogènes zoonotiques (comme dans le cas du Covid-19) est liée à la dégradation de l’environnement et aux interactions entre l’homme et les animaux dans le système alimentaire», affirme l’étude qui souligne que les Européens sont en permanence exposés à des risques environnementaux : pollution de l’air - qui si elle a nettement diminué demeure le premier facteur de mortalité, pollution sonore, et par produits chimiques.
La Suède et le Danemark, bons élèves
Dans les 27 pays de l’UE et au Royaume-Uni, 630 000 décès pouvaient être attribués directement ou indirectement à un environnement pollué en 2012 selon les derniers chiffres disponibles, indique le rapport qui relève d’importantes différences entre l’ouest et l’est de l’Europe et selon le niveau socio-économique.
Ainsi, en tête de peloton, la Roumanie enregistre près d’un décès sur cinq lié à la pollution tandis que les meilleurs élèves, la Suède et le Danemark, en déplorent un sur dix.
Principalement liées à des cancers, des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, «ces morts pourraient être évitées en éliminant les risques environnementaux mauvais pour la santé», souligne l’AEE.
«Les personnes les plus pauvres sont exposées de manière disproportionnée à la pollution et aux conditions météorologiques extrêmes, y compris les vagues de chaleur et le froid extrême. Cela est lié à l’endroit où ils vivent, travaillent et vont à l’école, souvent dans des zones socialement défavorisées et des quartiers en périphérie des grands axes de circulation », note le rapport.
«Excellente» qualité de l’eau
Point positif pour l’environnement européen : la qualité de l’eau, «excellente» dans plus de 85 % des cas pour les eaux de baignade. En ce qui concerne l’eau potable, 74 % des zones d’eaux souterraines présentent un « bon statut chimique ».
Selon l’agence, pour améliorer santé et environnement en Europe, il faut plébisciter les espaces verts, lieux d’activité physique, de détente mais aussi d’intégration sociale, qui « rafraîchissent les villes pendant les canicules, atténuent les inondations, réduisent la pollution sonore et soutiennent la biodiversité urbaine».
En outre, parcs et jardins se sont avérés précieux pour la santé mentale et le bien-être pendant la pandémie de Covid-19, souligne l’agence européenne. La réduction de la circulation routière, la baisse de la consommation de viande et le retrait des subventions aux énergies fossiles comptent parmi les autres solutions qu’elle propose.
https://french.alahednews.com.lb/36689/321
Loukachenko nomme le principal défi de la Biélorussie
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Le Président biélorusse a déclaré lors d’une réunion qu'il considérait l’économie comme la clé de voûte de son pays. Une chaîne Telegram, proche du service de presse d’Alexandre Loukachenko, en a publié un extrait.
Alexandre Loukachenko a nommé au cours d’une réunion le défi majeur auquel la Biélorussie fait face. Des vidéos de son discours ont été publiées par la chaîne Telegram Poul Pervogo.
© SPUTNIK . MIKHAIL KLIMENTYEV
Loukachenko limoge un ambassadeur ayant appelé au recomptage des voix à la présidentielle
«J’ai toujours dis et je tiens à vous rappeler une fois de plus que notre tâche principale, notre principal problème, notre préoccupation, c'est l'économie. S'il y a une économie, il y aura donc tout le reste. S’il n'y a pas d'économie, alors il ne faudra pas compter sur l'idéologie, la sécurité ou la tranquillité dans le pays», a déclaré M.Loukachenko.
«Un segment important des activités» de l'État
D’après le Président biélorusse, les autorités ont beaucoup contribué ces derniers temps à ce que «l’économie fonctionne normalement». Il a également indiqué que les échanges intergouvernementaux avec la Russie et les accords conclus «donnent un résultat positif» en ce sens.
Comme il l'a souligné, la sécurité économique est «un segment important des activités» de l'État.
«En conséquence, l'économie et encore une fois l'économie!», a résumé M.Loukachenko.
Situation en Biélorussie
Des manifestations se déroulent en Biélorussie depuis le 9 août, après l’annonce des résultats de la présidentielle. Selon la Commission électorale centrale, Alexandre Loukachenko a remporté le vote avec 80,1% des voix alors que sa principale rivale, Svetlana Tikhanovskaïa, n’en a obtenu que 10,8%. L’opposition estime qu’elle doit être proclamée vainqueur.
© SPUTNIK / VIKTOR TOLOCHKO.
Manifestations à Minsk: plusieurs blindés déployés près de la résidence de Loukachenko
Au cours des jours ayant suivi la présidentielle, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau, des grenades assourdissantes et des balles de caoutchouc pour disperser les manifestations non autorisées. Par la suite, la police a cessé d’avoir recours à la force. Des rassemblements de soutien à Alexandre Loukachenko ont également lieu.
Vladimir Poutine a indiqué que Moscou reconnaissait les résultats de la présidentielle biélorusse.
https://fr.sputniknews.com/international/202009051044382122-loukachenko-nomme-le-principal-defi-de-la-bielorussie-/
SELON TRUMP, LA SERBIE VA DÉMÉNAGER SON AMBASSADE A AL-QODS OCCUPÉE
Trump annonce que la Serbie va déménager son ambassade à Al-Qods occupée
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Par AlAhed avec AFP
Donald Trump a annoncé vendredi 4 septembre que la Serbie allait déménager à Al-Qods occupée (Jérusalem) son ambassade en «Israël», devenant ainsi le premier pays européen à suivre l’exemple américain – une décision qui devrait satisfaire l’électorat évangélique du milliardaire républicain à deux mois de la présidentielle aux États-Unis.
Dans le même temps, le Kosovo, un pays «à majorité musulmane», a lui accepté d’instaurer des «relations diplomatiques» avec l’entité sioniste, a ajouté le président américain.
«Bravo ! D’autres pays islamiques et arabes vont suivre», a-t-il dit sur Twitter, saluant «un autre grand jour pour la paix au Moyen-Orient», selon ses dires.
Le sommet du jour à la Maison-Blanche était pourtant consacré officiellement à la «normalisation économique» entre le Serbie et le Kosovo, au cœur d’un conflit territorial et politique complexe.
Mais l’émissaire de Donald Trump pour ce dossier, Richard Grenell, avait prévenu que des «surprises» étaient à attendre.
Ce fut donc au sujet d’«Israël», une priorité pour une frange importante de la droite chrétienne américaine.
«La Serbie s’est engagée à ouvrir un bureau commercial à Jérusalem dès ce mois-ci, et à déménager son ambassade à Jérusalem d’ici juillet», en quittant ainsi «Tel-Aviv» où sont installées les missions diplomatiques de la grande majorité des pays, a déclaré le président américain dans un communiqué.
«Ambitions électorales de Trump»
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est aussitôt réjoui de cette annonce en relevant que ce serait le «premier pays» européen à suivre l’exemple des États-Unis.
Il a remercié le président serbe «pour la décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël».
La Serbie emboîte le pas aux États-Unis qui avaient transféré leur ambassade dans la Ville sainte en mai 2018, brisant le consensus international et provoquant la colère des Palestiniens, qui dénient depuis lors à Washington tout rôle de médiateur dans leur propre conflit avec les Israéliens. Le Guatemala avait déjà suivi l’exemple américain.
L’entité sioniste s’est emparé de Jérusalem-Est en 1967, l’a annexée et considère l’ensemble de la ville comme sa capitale «éternelle» et «indivisible». Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent.
Benjamin Netanyahou a aussi assuré que le Kosovo, qui n’avait pas de relations diplomatiques avec l’entité sioniste depuis sa proclamation d’indépendance en 2008, serait «le premier pays à majorité musulmane à ouvrir une ambassade à Jérusalem».
Il a remercié Donald Trump pour sa «contribution» à ces succès diplomatiques pour «Israël».
«La Palestine est devenue la victime des ambitions électorales de Trump», a protesté sur Twitter Saëb Erakat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Selon lui, l’équipe de l’ex-homme d’affaires est prête à «tout pour assurer sa réélection, peu importe si cela anéantit la paix».
Cette nouvelle intervient moins d’un mois après l’annonce d’un accord de normalisation des relations entre «Israël» et les Émirats arabes unis, également favorisé par l’intervention des États-Unis.
À l’approche du scrutin du 3 novembre, lorsqu’il briguera un second mandat, le milliardaire républicain ne cache pas qu’il veut ainsi satisfaire l’électorat évangélique.
Son entourage tente avec ces accords de présenter un bilan diplomatique à son avantage, après une série d’échecs en politique étrangère sur la Corée du Nord, l’Iran, le Venezuela ou encore la paix israélo-palestinienne.
«C’est la deuxième fois en moins d’un mois qu’Israël fait la paix et normalise ses liens avec un pays à majorité musulmane», a relevé son conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien, décrivant Donald Trump comme «un vrai faiseur de paix».
https://french.alahednews.com.lb/36652/308
Biélorussie : Indépendance nationale, coopération et socialisme sont la seule issue positive à la crise
Après les élections présidentielles en Biélorussie, qui ont vu, selon les données officielles, une large victoire du Président sortant Alexandre Lukashenko, des manifestations, prenant un caractère insurrectionnel ont été réprimées avec violence.
Depuis, soutiens et opposants au régime manifestent tandis que des interventions internationales, tout particulièrement de l’Union européenne, se font plus pressantes pour obtenir un changement en leur faveur du cours politique du pays. Les opposants et leurs soutiens occidentaux, affirmant que les élections étaient truquées, réclament avec plus ou moins de véhémence le départ du Président élu et une transition « démocratique » et pro-européenne.
Pour comprendre et analyser le développement de la situation actuelle en Biélorussie, il convient de rappeler brièvement quelques données essentielles. La Biélorussie, une république de l’URSS, est devenue un Etat indépendant en 1991 au moment de la dislocation de l’Union soviétique. En 1994, refusant, dans la foulée de l’élection du président Loukachenko, comme cela a été le cas en Russie, la liquidation des acquis économiques et sociaux de la période soviétique, les privatisations de masse, elle préserve une forte base publique pour son économie aussi bien au plan industriel qu’agraire. Loin du chaos que connaît la Russie et qui plonge des millions de Russes dans la misère, elle maintient l’essentiel des conquêtes sociales des salariés. Dès son élection en 1994, A. Lukashenko jouit d’une popularité forte, précisément du fait de ces choix économiques et sociaux. Ces faits sont largement attestés par les données économiques et sociales qui caractérisent la Biélorussie. Ainsi en 2018, La Biélorussie est classée 53e sur 189 pays selon l’indice de développement humain de l’ONU, et se trouve dans le groupe des États avec un très haut développement. Elle dispose d'un système de santé performant, elle présente un taux de mortalité infantile très bas de 2,9 contre 3,7/1000 au Royaume Uni. Le taux de médecins par habitants s’élève à 40,7 pour 10.000 habitants (32,7 pour la France) et le taux d'alphabétisation est estimé à 99 %. L’indicateur d'inégalités est l’un des plus bas d'Europe. Pour autant, la Biélorussie ne peut pas être considérée comme un pays socialiste, mais comme une économie largement étatisée avec une tendance progressive vers la privatisation.
On peut alors se poser la question : de quoi se nourrit le mécontentement dans les couches populaires ? Le Parti communiste des Ouvriers de Biélorussie (PCOB) y apporte l’explication suivante : « ...depuis 2011, son gouvernement (celui de Lukashenko) a accentué la pression sur la classe ouvrière et les couches populaires, en rognant l'accès aux services publics, en bloquant les salaires, en augmentant les prix, en initiant des politiques de privatisation dans l'industrie. En 2017, il a même tenté d'instaurer une taxe "anti-parasite" visant les chômeurs! La classe ouvrière répondit par une riposte massive, contraignant le pouvoir à faire demi-tour. Toutefois, elle n'a pu empêcher la suppression du statut des travailleurs des entreprises d' Etat, remplacé par un CDD de 5 ans renouvelable. Ces mesures ont été dénoncées par le Parti communiste des Ouvriers de Biélorussie (PCOB), scission du Parti communiste de Biélorussie (PCB), membre de la majorité présidentielle. » C’est ainsi que Le PCOB dénonce le caractère anti-populaire pris ces dernières années par le régime de Lukashenko. Selon Bruno Drweski, Professeur à l’Institut National des langues et civilisations Orientales (INALCO) des dizaines de milliards de dollars sont mis sur la table pour corrompre des hauts fonctionnaires. Dans un interview récente, il s’exprime ainsi : « Le chef de l’entreprise russe Ouralchem, Dimitry Mazepin, un puissant oligarque biélorussien établi en Russie cherche depuis longtemps à acquérir l’entreprise biélorussienne d’Etat de potasse de Soligorsk dont la valeur est estimée à 150 milliards de dollars, ce que les autorités de Minsk refusent systématiquement. Selon des sources proches du pouvoir à Minsk, il aurait donc pompé beaucoup d’argent pour “acheter” des hauts fonctionnaires biélorussiens prêts à changer de camp dans le but d’assurer une privatisation du pays à partager entre oligarques russes et occidentaux. Les manifestations actuelles sont donc pain béni pour ces capitalistes car elles poussent la Biélorussie vers la Russie où l’influence des oligarques est suffisamment forte pour imaginer que le Kremlin forcerait le gouvernement biélorusse à rompre avec le principe de l’État social et l’attachement à la propriété publique des entreprises clefs. Pour le Kremlin, toute la difficulté réside dans le fait de ne pas avoir à traiter une « révolution colorée » pro-occidentale à Minsk tout en poussant les autorités locales à renoncer à leur modèle social en ouvrant leur pays aux privatisations de masse. En tout, le KGB biélorussien estime que 1,8 milliard de dollars ont été pompés en Biélorussie depuis cinq ans, en provenance de l’Ouest et de l’Est, pour « arroser » les hauts fonctionnaires favorables à une intégration avec la Russie et les militants des organisations d’opposition plutôt proches des intérêts occidentaux. Une couche de corrompus est donc apparue qui a intérêt à la privatisation plutôt qu’à son propre maintien à des postes gouvernementaux somme toutes peu rémunérés en comparaison. ».
Ces deux éléments d’appréciation que nous rapportons permettent de mesurer que la Biélorussie, pays développé avec une force de travail qualifiée, située à la frontière entre l’Union européenne, son pacte militaire l’OTAN, et la Russie est un enjeu important pour les différents protagonistes capitalistes qui l’entourent et que les événements actuels les poussent à intervenir dans les sens exclusifs de leurs intérêts. Les opposants au régime, s’ils s’appuient sur le mécontentement, sont les têtes de ponts avancées de tous ceux qui dans l’UE veulent en finir avec une Biélorussie tampon en l’intégrant le plus vite possible dans le dispositif militaire de l’OTAN. Pour les monopoles européens, la destruction du potentiel industriel et agraire Biélorusse signerait la fin d’un concurrent et la « libération » d’une force de travail qualifiée, prête à être exploitée, tandis que la Russie capitaliste et ses oligarques, outre les enjeux de défense, y voient une nouvelle source d’accumulation pour leur capital. Faire face à cette double offensive est donc une épreuve difficile. Elle ne pourra pas se résoudre par un louvoiement entre le marteau et l’enclume mais par la mobilisation populaire pour une Biélorussie souveraine, rejetant la perspective des privatisations avec l’UE, de la militarisation au travers de l’OTAN, et/ou de la domination de l’oligarchie capitaliste russe.
En condamnant fermement les interventions étrangères en Biélorussie, et tout particulièrement celle de l’impérialisme de l’UE, nous ajoutons que notre soutien va en Biélorussie aux forces qui luttent pour préserver son indépendance nationale et luttent pour le socialisme. Cette lutte ne peut réussir que si partout la classe ouvrière s'organise, indépendamment de toute ingérence étrangère comme du pouvoir bourgeois, si partout les communistes s’opposent aux plans destructeurs, qui ne font qu'apporter la misère et la guerre en Europe de l'Est comme dans tant d'autres régions du monde.
LE DOUX PARFUM DE LA DÉMOCRATIE
Le doux parfum de la démocratie
Par Bruno Guigue
Mondialisation.ca, 24 août 2020
Région : Russie et CEI
Thème: Désinformation médiatique
A l’instar de Bernard-Henri Lévy se précipitant dans son jet privé pour aller désigner les cibles à vitrifier, les fauteurs de guerre civile mandatés par les officines de l’ingérence sont toujours à l’affût, chez les autres, de la moindre secousse qu’ils transforment alors, grâce à leurs sponsors planétaires, en juteuse opportunité de déstabilisation pour le compte de l’impérialisme.
Ces dernières semaines, on a ainsi pu voir comment, ciblant la Biélorussie à l’occasion d’une grave crise politique, les vautours du droit-de-l’hommisme se sont jetés comme la vérole sur ce pays dont ils ignoraient tout la veille. Manifestement, ils rêvent d’en faire un nouveau bantoustan au profit de l’oligarchie mondialiste en y ouvrant les vannes, de gré ou de force, de la grande braderie néolibérale.
On ne fera croire à personne, pourtant, que c’est l’autoritarisme du président Loukachenko, au pouvoir depuis 18 ans, qui arrache des larmes de crocodile à ces belles âmes occidentales. Car le fait est qu’elles sont beaucoup moins regardantes sur le respect des droits de l’homme lorsqu’elles observent un silence complice à propos de certains régimes tyranniques et obscurantistes appréciés de l’Occident.
En réalité, s’il est pris pour cible, c’est surtout parce que le pouvoir biélorusse, dont nul ne prétend qu’il est sans reproches, entend néanmoins préserver les acquis sociaux et le patrimoine national hérités de la période soviétique en les soustrayant aux convoitises d’une finance prédatrice et prompte à démolir tout ce qu’elle touche pour accroître ses profits. Et de mémoire d’homme, on n’a jamais vu une politique d’ingérence se faire au profit de qui que ce soit d’autre que de celui qui la pratique.
Au IVe siècle avant notre ère, Aristote ironisait déjà en faisant observer que « nous n’allons tout de même pas, nous les Grecs, nous mettre à délibérer sur les affaires qui concernent les Scythes ». Il est ahurissant de voir que l’admission d’une règle aussi simple, dans le cerveau d’homo occidentalis, échoue encore à passer la rampe de la perception la plus élémentaire.
On se demande bien à quel titre les régimes politiques occidentaux, d’ailleurs, sont fondés à donner des leçons de morale à la planète entière. Et il faut vraiment que le monde ait été frauduleusement mis à l’envers pour qu’on finisse par prendre leur propension historique au crime de masse pour un certificat de vertu et d’exemplarité.
A croire que l’idéologie dans laquelle nous barbotons comme des canards a de surprenantes vertus alchimiques : elle transforme la fange en parfum. La politique occidentale a beau empiler les cadavres, cette compulsion n’est jamais imputée à son essence même. Sa brutalité n’est qu’accident de l’histoire, égarement passager, vagues péripéties rapidement plongées dans l’oubli par les mécanismes de la mémoire sélective.
On peut vitrifier les Libyens à sa guise, transformer l’Afghanistan en champ de ruines, livrer les Syriens à Al-Qaida, tenter de mettre l’Iran à genoux, faire mourir les enfants vénézuéliens en les privant de médicaments, après tout ce n’est jamais que du menu fretin. De la volaille au teint basané vouée à l’immolation sacrificielle par les grands prêtres de la démocratie et des droits de l’homme.
Sur l’échelle de Richter du massacre à la tronçonneuse, il y a longtemps que la démocratie occidentale a dépassé toutes les prévisions. Chapelets de bombes sur les Coréens, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Irakiens, les Palestiniens, les Syriens, les Libyens, les Afghans, les Yéménites. Guerre par procuration, blocus, guerre économique, action clandestine, coup d’État, manipulation de la terreur : la panoplie est inépuisable, le résultat édifiant. Soyons fiers et exportons notre savoir-faire !
Bruno Guigue
Image en vedette : Situation de la Biélorussie. Source : maps-belarus.com
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
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DECLARATION DU PARTI COMMUNISTE OUVRIER DE BIÉLORUSSIE
Déclaration du PCOB (parti communiste ouvrier de Biélorussie).
Loukachenko: la Biélorussie ripostera sans avertissement aux violations de sa frontière
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La Biélorussie ripostera sans avertissement aux violations de sa frontière, a déclaré le Président Alexandre Loukachenko, commentant les informations du ministère de la Défense sur l'augmentation du nombre de vols à proximité du pays.
Les forces biélorusses réagiront sans avertissement aux cas de transgression de la frontière d'État biélorusse, a annoncé samedi 22 août le Président Alexandre Loukachenko.
Détails à suivre
Loukachenko tacle Macron en proposant sa médiation dans la crise des Gilets jaunes
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Dossier:
Tensions en Biélorussie à l’issue de la présidentielle 2020 (60)
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Le Président biélorusse a rejeté l’idée avancée par Emmanuel Macron de devenir intermédiaire dans le contexte de la situation actuelle en Biélorussie et a proposé d’endosser le même rôle dans la crise des Gilets jaunes.
Le Président biélorusse Alexandre Loukachenko a proposé à Emmanuel Macron sa médiation dans la crise des Gilets jaunes.
«Emmanuel Macron veut s’entremettre dans les négociations en Biélorussie. Laissez-moi venir et devenir d’abord médiateur entre les Gilets jaunes et Macron. La situation y est tendue […], mais il ne le voit pas», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée ce 21 août par la chaîne Telegram Pool Pervogo.
Dans le même temps, il s'est dit sceptique quant à la proposition du Président français d’être médiateur pour normaliser la situation en Biélorussie.
© SPUTNIK . MIKHAÏL KLIMENTIEV
Face aux critiques de l'UE, Loukachenko renvoie la balle et évoque les Gilets jaunes
Il a également évoqué la récente déclaration du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, où ce dernier avait exprimé son inquiétude face aux carences des élections en Biélorussie et aux violences contre les manifestants.
Selon lui, «c’est l’occasion de détourner l’attention de leurs propres problèmes et de la concentrer sur un autre pays».
Il a aussi jeté une pierre dans le camp allemand.
«Les Allemands ne peuvent toujours pas venir à bout du coronavirus, des manifestations […]. Pourquoi ils s’inquiètent au sujet de la Biélorussie?», a-t-il lancé.
Violences en Biélorussie
Le Président français a proposé le 20 août, lors d'une conférence de presse avec la chancelière Angela Merkel, une médiation européenne entre les différents acteurs de la crise en Biélorussie, en incluant la Russie.
Le pays est devenu l’arène de violentes manifestations après que la Commission électorale du pays a annoncé la victoire, avec 80,1% des voix, d’Alexandre Loukachenko à la présidentielle du 9 août. L’opposition affirme que c’est sa candidate, Svetlana Tikhanovskaïa, qui a remporté le scrutin.
Les manifestations ont été réprimées à coups de canons à eau, gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes. Selon les chiffres officiels, plus de 6.700 personnes ont été interpellées et plusieurs centaines ont été blessées, tandis que trois manifestants ont trouvé la mort lors des troubles.
Une action militaire USA/OTAN possible
Un exercice militaire conjoint mené par la Russie et la Biélorussie. ©Reuters/Archives
Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue biélorusse Alexander Loukachenko, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il serait prêt à apporter son aide militaire si la Biélorussie en avait besoin.
« En vertu de l’accord militaire global entre les deux pays, Moscou est prêt, en cas de besoin, à expédier des forces militaires en Biélorussie », a déclaré à Loukachenko, le président russe.
Le président biélorusse a averti ce dimanche 16 août que les chars et les avions de combat de l’OTAN sont à 15 minutes de la frontière russo-polonaise.
« J’ai convenu avec Poutine que la Russie aiderait à préserver la sécurité en Biélorussie si nécessaire », a déclaré Loukachenko après l’appel téléphonique de samedi.
Les relations entre Minsk et Moscou sont récemment devenues plus compliquées après les élections en Biélorussie. Les gazoducs russes traversent la Biélorussie pour atteindre les pays européens, tandis que Moscou considère ce pays comme un médiateur entre lui-même et ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Peu de temps avant les élections en Biélorussie, 33 citoyens russes ont été arrêtés dans ce pays pour espionnage et tentative d’ingérence dans les élections. Cette prétention a été immédiatement rejetée par Moscou.
D’autre part, après la victoire de Loukachenko aux élections, la Russie a fait partie des pays qui l’ont félicité. Peu de temps après l’annonce des résultats des élections, les opposants de Loukachenko sont descendus dans la rue et ont exigé sa démission.
Lors de ces protestations, 6 700 manifestants ont été arrêtés et des centaines ont été blessés. Les autorités biélorusses ont confirmé que deux personnes avaient été tuées lors des manifestations.
Les États membres de l’OTAN et l’Union européenne ont appelé le gouvernement biélorusse à relâcher tous les manifestants détenus et à reprendre les élections. Ils ont également menacé Minsk de sanctions.
ISRAËL SHAMIR : LOUKACHENKO PEUT-IL SURVIVRE A LA TEMPÊTE ?
Loukachenko peut-il survivre à la tempête ?
Par Israël Shamir
Arrêt sur info — 16 août 2020
Guaido, président du Bélarus
Par Israël Shamir
Paru le 16/08/2020 sur Unz.com
Ce n’est pas encore fini, mais Loukachenko peut-il survivre à la tempête ? Depuis les élections présidentielles du 9 août 2020, le Bélarus a connu une vague de protestations en bonne et due forme. Les manifestants affirment que les élections ont été truquées, tout comme les dames aux chapeaux de chatte en accusaient Trump en 2016. Les protestations sont présentées au monde entier à travers la loupe de la machine à fake news mondiale. Il existe des douzaines de canaux médiatiques, qui traitent tous du thème du truquage des élections et de la répression des manifestations.
Mais la répression biélorusse n’est pas un sujet brûlant, sur place. La foule n’est pas nombreuse, car les Biélorusses sont des gens très civils et obéissants, ils attendent même que les feux passent au vert (une qualité rare à l’Est). Malgré les provocateurs et les révolutionnaires formés par Soros, il y a peu de blessés, bien moins que n’en fait la confrontation moyenne entre vos manifestants dans l’air du temps et la police locale, qu’ils s’appellent Gilets Jaunes ou Black Lives Matter.
Un manifestant a essayé de lancer une grenade à main dans les rangs de la police ; il a raté son coup, la grenade lui a explosé dans la main et il est mort de ses blessures. Cet incident est déjà présenté par les médias comme un « meurtre de masse » et même un « génocide ». Les ambassadeurs de l’UE sont venus déposer des fleurs sur le lieu de son martyre. Ce dernier héros médiatique est devenu le nouveau George Floyd, une comparaison pertinente car le malheureux artilleur bélarussien avait également un riche casier judiciaire. Ils sont en train de produire un autocollant BLM où le B désigne la Biélorussie. Faut-il parler de « détournement culturel » ou de « non respect des règles d’utilisation » ? YouTube pourrait leur taper sur les doigts automatiquement, pour le copyright.
Les présidents de Pologne et de Lituanie ont proposé leur médiation, impliquant que Loukachenko devrait se retirer. Cette offre n’est guère tentante. En 2014, le président ukrainien de l’époque avait accepté l’offre de médiation européenne et en quelques jours, il s’était vu contraint de fuir en Russie.
Loukachenko est d’une autre trempe ; ses policiers ont réussi à faire taire les protestations, qui n’étaient de toute façon pas si fortes. Il est encore trop tôt pour parier si la révolution de couleur va définitivement échouer ou gagner. Mais quelle donc est la cause des protestations, au-delà des plaintes commme quoi la vie est injuste ? Qui finance et organise ces manifestations ?
La Biélorussie, richement dotée, a un certain nombre de prétendants. Les ennemis de la Russie au sein de l’OTAN veulent déplacer leurs chars à portée de tir de Smolensk ; la Pologne veut retrouver son ancienne dépendance (la Biélorussie a été sujette des Polonais pendant des centaines d’années). La Russie veut avaler la Biélorussie, mais Papa Loukachenko est trop coriace pour leurs mâchoires.
Un danger supplémentaire pour la souveraineté du Belarus, c’est l’entité opaque et puissante qui a organisé la réaction excessive du monde entier au coronavirus et a mis des milliards de personnes en détention. Loukachenko est le héros qui a rejeté toutes les injonctions au confinement ; le Belarus est resté calme et libre au milieu de l’hystérie mondiale. Les Bélarussiens ont pu applaudir leurs matchs de football tandis que le reste du monde battait en retraite et se terrait. À Pâques, les églises du Belarus sont restées ouvertes et la messe a été célébrée. Le 9 mai, jour de la Victoire en Europe, les Biélorusses ont eu leur défilé de la Victoire, tandis que même Poutine aux yeux d’acier était contraint d’annuler le sien. Une telle désobéissance au régime mondial devait être punie.
Comme Fidel Castro avant lui, Papa Loukachenko dirige son pays depuis des générations. Il a été réélu tous les cinq ans depuis 1994, année où lui, le plus jeune homme politique d’Europe, a battu le Premier ministre sortant lors d’une élection ouverte. Aujourd’hui encore, à 65 ans, sa stature n’est pas éclipsée. Ses résultats à Minsk, la capitale, ont dépassé les 60 % ; son principal concurrent a obtenu 15 %, tandis que pour l’ensemble du pays, il a obtenu environ 80 % des voix, un résultat impressionnant. Trop impressionnant, disent ses ennemis. En tout cas, il ne fait aucun doute qu’il a remporté la majorité des voix de ses compatriotes.
Le Belarus est un État mono-ethnique, avec très peu de diversité ; il n’y a pas de partis politiques forts, pas de médias puissants et indépendants, pas d’oligarques, pas de super-riches. Il est encore très soviétique, mais dans une version très élaborée, propre, moderne, bien remise à jour (l’URSS était assez misérable). Autre différence : pas de politique de parti. Alors que les Soviétiques ont toujours été dirigés par le parti communiste officiel, Loukachenko n’a pas de parti. Il n’aime pas les partis parce qu’ils séparent les gens. Il veut que les gens soient unis – et ça marche. Il n’y a pas de parti d’opposition important. L’opposition dit : « AGL [Alexander Grigoryevich Lukashenko], partez, vous avez gouverné pendant trop longtemps, nous en avons assez de vous ». Un citoyen sain d’esprit ne votera pas pour des gens qui n’ont pas d’autres objectifs que la convoitise du pouvoir. Être fatigué d’un président n’est pas vraiment un bon argument.
Après le premier sondage, les « élections truquées » sont devenues le cri de guerre de l’opposition. Comme les Clintoniens, qui ne pouvaient pas croire que quelqu’un voterait pour Trump, l’opposition en Biélorussie ne pouvait pas imaginer pourquoi les gens voteraient pour ce vieux fossile (65 ans). En effet, de telles revendications sont l’aliment de base de la politique moderne ; il n’y a guère de pays au monde où les résultats des élections ne soient pas contestés. On prétend toujours que les résultats ont été falsifiés, que le peuple a été induit en erreur, que le président élu ne méritait pas d’être élu, que ce sont des ploucs racistes qui ont voté pour lui ou que la Russie a fait basculer les sondages. Les raisons pour lesquelles les résultats des élections ne devraient pas être reconnus n’ont d’autre limite que celles de l’imagination humaine.
La dernière victoire électorale d’AGL a été officiellement reconnue par les pays du monde entier. Il a été félicité par les présidents de la Chine, de la Russie, de la Turquie ainsi que par le patriarche de Moscou Kyril (l’Église du Belarus fait partie intégrante de l’Église orthodoxe russe). L’opposition tente de stimuler l’intérêt pour un changement de régime en suivant les manuels de Gene Sharp : faire monter la température avec des attaques contre la police, puis la rafraîchir avec des filles vêtues de blanc distribuant des fleurs et posant avec ces mêmes flics. C’est la carotte et le bâton. Le point et le contrepoint. Le combattant de la liberté et le martyr. Cette technique a fonctionné avec succès dans de nombreux pays, et sera probablement mise en oeuvre en novembre aux États-Unis.
Le Belarus nous montre en quoi consiste vraiment « l’ingérence étrangère dans les élections ». On n’en est plus à placer quelques publicités sur Facebook. On forme des centaines de jeunes hommes aux arts obscurs de la guerre urbaine : la recette pour bien utiliser les cocktails Molotov, le braquage de voitures, l’infiltration transfrontalière, la contrebande d’argent, le recrutement et le paiement de mercenaires, comment gérer un centre de crise 24 heures sur 24 depuis l’étranger, où et comment attaquer la police, comment préparer et mener une révolution de couleur scénarisée – voilà comment l’ingérence étrangère influence les élections au Belarus.
Que veulent les manifestants au-delà de la suppression d’AGL ? Il s’avère qu’ils ont un programme : ils veulent faciliter l’embauche et le licenciement des travailleurs, mettre fin à la protection par les syndicats et à la législation sur le droit du travail, et mettre fin à la réglementation des prix. Ce sont les idées néolibérales habituelles, mais voici la plus importante : ils prévoient de privatiser et de vendre les actifs du pays. Seulement voilà, c’est là que leur front unifié s’effondre : l’opposition pro-occidentale veut vendre la Biélorussie à des investisseurs occidentaux, tandis que l’opposition pro-russe veut la vendre aux oligarques russes. Ces actifs sont appétissants et abondants, car 80 % de l’industrie et de l’agriculture restent dans le domaine public, plus que dans tout autre État européen.
La Biélorussie est le dernier vestige de l’Union soviétique, la dernière république socialiste soviétique. L’URSS était fondée sur la propriété de l’État sur les moyens de production, c’est-à-dire les usines, la recherche, l’industrie et l’agriculture. Dans la Fédération de Russie, ces biens nationaux ont été privatisés par Boris Eltsine et donnés à quelques oligarques. Ce n’est pas le cas en Biélorussie. Leur industrie est toujours un bien national ; leurs exploitations appartiennent toujours à des coopératives agricoles locales et non à des exploitations agricoles mondialistes.
Le Belarus est toujours assez riche ; son industrie a été modernisée, tout comme son agriculture. Ils produisent et exportent beaucoup de tout, principalement vers la Russie voisine. L’Europe s’intéresse peu aux camions et aux saucisses du Belarus parce qu’ils ont leurs propres camions et saucisses à vendre, mais la Russie les achète parce qu’elle les préfère et sait qu’ils offrent un bon rapport qualité-prix. Les produits laitiers, les meubles et la mode biélorusses continuent d’être populaires en Russie.
Le Belarus a hérité de deux énormes raffineries, l’une à Mozyr et l’autre à Novopolotsk, capables de transformer le pétrole brut et le gaz en produits prêts à l’emploi. La Russie produit du pétrole brut et du gaz, le Belarus raffine le tout ; ils devraient pouvoir faire de bons bénéfices en travaillant ensemble. Mais les oligarques russes derrière Gazprom ne se satisfont pas de leur part habituelle, ils ont donc créé une société intermédiaire basée en Lituanie ; la société « achète » le gaz russe et le « vend » ensuite au Belarus. Les paiements biélorusses sont redirigés à l’étranger vers les comptes bancaires offshore des oligarques. Une partie atteint finalement les caisses de l’État russe, mais beaucoup de versements s’égarent.
Gazprom a continué à augmenter le prix du pétrole livré aux raffineries biélorusses jusqu’à le facturer plus cher à ce pays ostensiblement allié que les États hostiles que sont l’Ukraine et l’Allemagne. En réaction, la Biélorussie s’est tournée vers le raffinage du pétrole norvégien et saoudien : il était moins cher que le pétrole russe. Maintenant, ils raffinent le pétrole américain. Depuis, la Biélorussie a décidé de couper les vivres à la société intermédiaire de Gazprom, et la police biélorusse enquête maintenant sur le détournement de fonds de l’État russe vers des comptes offshore. Les oligarques russes sont très mécontents de tout cela ; ils financent maintenant les manifestations biélorusses et une campagne bruyante contre AGL dans les médias et les réseaux sociaux russes.
Le président Poutine a un autre jeu en tête. Il aimerait voir la Biélorussie rejoindre la Russie en tant que république constitutive. Il ne tient pas particulièrement à AGL (qui a pourtant résisté à l’hystérie du coronavirus encore mieux que lui), mais il ne veut pas non plus être dirigé par ses oligarques. C’est pourquoi il a exprimé son soutien lors des élections et a félicité AGL pour sa victoire. Mais les médias russes continuent de jouer contre Loukachenko, que ce soit à la demande des patrons des médias ou en raison de leur désir de se faire l’écho de leurs frères occidentaux.
Tous les oligarques, à l’Est comme à l’Ouest, voudraient détruire le dernier vestige de l’URSS et effacer toute possibilité d’en tirer des leçons. C’est ce qui ressort des élections et de la tentative de changement de régime. Les succès de la Biélorussie d’AGL, ça les agace. Si vous pensez que le socialisme n’est pas une stratégie qui marche en matière d’économie, pensez au Belarus et réfléchissez-y à deux fois.
Pendant un certain temps, au moins jusqu’en 2015, l’économie du Belarus était celle qui connaissait la croissance la plus rapide en Europe ; son PIB augmentait de 10 % par an. Après le terrible effondrement de 1991, le Belarus a été le premier à rebondir (en 2002), tandis que la Russie est restée à la traîne jusqu’en 2006. Il suffit de regarder les faits : (1) la destruction totalement inutile de l’URSS a entraîné une reprise économique complète en 16 ans seulement pour la Russie partiellement privatisée ; (2) la Biélorussie, propriété de l’État, a pu rebondir en 12 ans ; (3) l’Ukraine, totalement privatisée, n’a jamais pu se redresser. Aujourd’hui encore, leur économie représente 65 % de ce qu’elle était au cours de la dernière année soviétique, en 1990.
Vous pouvez voir dans le graphique ci-dessous du PIB de la Russie (en gris clair) et du Belarus (la ligne continue) entre 1990 et 2018, que le bon vieux Belarus s’est plutôt bien débrouillé sous AGL. Là-bas, les salaires ont augmenté plus rapidement que la productivité du travail (contrairement, par exemple, aux États-Unis ou au Royaume-Uni où la productivité du travail a augmenté alors que les salaires ont stagné) ; il n’y avait (et n’y a) pratiquement pas de chômage au Belarus.
Après 2015, la Biélorussie a stagné, ce qui était étroitement lié à la stagnation de l’économie russe, mais ils se sont quand même bien débrouillés.
L’un des secrets de la réussite du Belarus c’est qu’il n’y a pratiquement pas de corruption. Nombre de sympathiques hommes d’affaires russes m’ont dit qu’il est presque impossible de corrompre un fonctionnaire biélorusse (contrairement à la Russie où les fonctionnaires sont réputés corrompus). Ils m’ont dit que le KGB biélorusse (ils ont conservé le nom de la marque) est toujours vigilant, toujours en train de lutter contre la corruption. Ils ont un système bancaire transparent, et le soutien des citoyens bélarussiens moyens à l’éthique de la lutte contre la corruption fait qu’un fonctionnaire bélarussien est très, très réticent à accepter un pot-de-vin. (Il faut le verser dans une banque européenne à l’étranger, et ce n’est pas chose facile dans le climat actuel).
En tant qu’État post-soviétique, le Belarus est assez strict. Si le pays est tellement propre, c’est parce qu’AGL est connu pour faire des rondes personnellement dans les rues. S’il découvre des ordures qui traînent, il appelle le maire local et l’oblige à les nettoyer immédiatement. Il a plus qu’une touche de Lee Kuan Yew (LKY), le légendaire Premier ministre de Singapour de 1959 à 1990. Peut-être AGL tiendra-t-il aussi longtemps que LKY (31 ans !), alors qu’il a 26 ans d’ancienneté.
Une autre marque de rigueur c’est la taxe spéciale que les personnes sans emploi sont obligées de payer. C’est l’héritier de l’impôt soviétique sur les parasites. Une personne qui ne travaille pas peut même être jugée et condamnée. Le socialisme biélorusse n’est pas un refuge pour les fraudeurs à l’aide sociale.
L’impôt moyen en Biélorussie est de 30%, sauf si l’on travaille à distance dans l’industrie informatique. La Biélorussie, qui connaît bien l’informatique, compte 75 000 consultants, ingénieurs et techniciens en informatique qui travaillent pour des entreprises situées dans l’UE, en Russie et aux États-Unis. Si le salaire moyen au Belarus est d’environ 500 dollars par mois, les spécialistes en informatique gagnent plus de 2 500 dollars et ne paient que 7 % d’impôts. Je soupçonne AGL de vouloir faire en sorte que ça leur coûte moins cher de payer l’impôt que de l’éluder. On pourrait penser que ces gars seraient heureux, mais ils ne le sont pas. Beaucoup d’entre eux se sont joints aux protestations. Ils veulent une société plus libérale, et c’est naturel.
Les États-Unis veulent mettre Loukachenko de leur côté, et l’astucieux AGL est prêt à jouer le jeu. Il traite maintenant le pétrole américain dans ses raffineries. AGL veut rester ami avec tout le monde, et son nouvel ami proche, c’est la Chine. En Biélorussie, les hommes au pouvoir disent que leur pays va devenir la plaque tournante de la Chine en Europe. Le Belarus est très, très proche de la Russie, mais il a aussi peur d’être englouti et dévoré par ce géant ami. Si la pression sur AGL ne cesse de s’accroître, il pourrait devoir décider de passer par-dessus la barrière et de rejoindre la Russie. Les États-Unis le savent et essaient de ne pas trop le pousser à bout, mais les Russes sont assez intelligents pour encourager les protestations dans ce but précis.
Loukachenko va-t-il libéraliser son État ? Est-ce possible, sans pour autant renoncer à tous les acquis sociaux durement acquis ? Je n’en suis pas si sûr. Tant que les puissances impérialistes participeront aux échanges commerciaux, il n’y aura probablement aucun moyen de créer un État socialiste libéral. C’était la conclusion de Vladimir Lénine : il écrivait que le stade libéral serait atteint lorsqu’il n’y aurait plus de prédateurs à l’affût. Et il n’a pas traîné pour écraser la révolte de Cronstadt.
Les travailleurs du Belarus doivent comprendre ce qui leur arrivera si les rebelles remportent la victoire. Leurs industries seront vendues et démantelées afin qu’ils ne puissent pas concurrencer les vendeurs préférés des mondialistes, comme cela s’est déjà produit en Russie, en Pologne et en Lettonie. Le terrible exemple de l’Ukraine devrait les tenir à l’écart de la révolte. Mais cela suffira-t-il?
Ces différends devront peut-être être résolus par la force, si les manifestants n’acceptent pas le vote démocratique. Si les néolibéraux n’acceptent que la force, alors il faut employer la force. La force devra peut-être décider si le socialisme bélarussien survivra ou non. Après tout, les révolutions de couleur ne sont pas condamnées à réussir – elles ont échoué dans de nombreux pays. En cas de coup d’État pro-occidental, la Russie est susceptible d’intervenir, comme le lui permet le traité de l’OTSC. Mais la Russie n’est pas favorable au socialisme, que ce soit à Minsk ou ailleurs.
Mon conseil à l’administration américaine: il est temps de capitaliser vos succès au Venezuela. Lorsque les États-Unis n’étaient pas satisfaits du président du Venezuela, M. Maduro, ils ne se sont même pas soucié du résultat des élections, mais ils ont choisi (« reconnu ») un certain M. Juan Guaido, un membre plutôt jeunot de l’opposition. Ils lui ont attribué les actifs du Venezuela, y compris tout l’or que le pays gardait négligemment à la Banque d’Angleterre ; ils ont repris les ambassades vénézuéliennes et les ont données à M. Guaido, et l’homme a signé avec gratitude un contrat promettant des millions aux mercenaires basés aux États-Unis pour enlever le président actuel et introniser M. Guaido.
Aujourd’hui, l’Occident est mécontent des élections présidentielles en Biélorussie. Les Biélorusses se sont obstinés à reconfirmer leur président, M. Alexandre G. Loukachenko (AGL), dans ses fonctions, et c’est lui-même un homme têtu qui refuse de vendre les actifs de son pays et d’inviter les chars de l’OTAN. Mon conseil aux dirigeants américains est de réutiliser M. Guaido, de le reconnaître comme le nouveau président du Belarus et d’en finir avec AGL. Pourquoi prétendre que les trahisons sont différentes quand il s’agit de vendre des pays différents ? M. Guaido a prouvé son dévouement à l’Oncle Sam ; il a déjà l’expérience d’un président « reconnu » et non élu. Vive le président biélorusse Guaido !
A noter au passage: Sur Beyrouth. Certaines personnes suggèrent qu’il y a eu des frappes « mini-nucléaires ». J’en doute, car ni Israël ni les Etats-Unis ne possèdent la technologie requise, comme me l’a dit un physicien russe. Seule l’URSS possédait la technologie des mini-nukes ; la Russie a hérité de quelques exemplaires ad hoc; depuis des années, il n’en a pas été fabriqué de nouveaux.
Le problème est que les mini-nukes sont fabriqués à partir de californium et d’isotopes similaires, et ne peuvent être produits que dans le cadre d’une production à grande échelle de plutonium de qualité militaire, comme sous-produit. Israël n’a jamais produit autant de plutonium, et les États-Unis utilisent un processus totalement différent. Je conseille donc de prendre les révélations sur les « mini-nukes » avec des pincettes.
Israël Shamir
Traduction: Plumenclume
URL de cette page: https://arretsurinfo.ch/loukachenko-peut-il-survivre-a-la-tempete/
En continu à Minsk: rassemblement en soutien à Loukachenko et protestations - images
© Sputnik . Viktor Tolochko
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