2 novembre 2016
Préavis de grève reconductible et illimitée au musée du Petit Palais
Ce sera chaque mercredi et jeudi. Et ce, dès le 9 novembre !
Les visites au musée du Petit Palais (VIIIe) risquent d’être fortement perturbées d’ici les prochaines semaines. En effet, à partir du 9 novembre, chaque mercredi et jeudi, le musée pourrait fermer ses portes, dès 16h30, pour cause de préavis de grève « reconductible et illimitée » déposé par la CGT.
Il faut dire que les personnels du Petit Palais sont exaspérés par l’attitude de la direction depuis que cette dernière leur a sucré un quart d’heure sur leur temps de pause déjeuner (lire ici). La goutte de trop dans ce musée où les abus d’autorité, voire le mépris d’une partie de l’encadrement, sont malheureusement monnaie courante. D’autant que les conditions de travail ne sont pas des plus folichonnes dans les musées municipaux de la capitale puisque les personnels y travaillent un dimanche sur deux et quasiment tout les samedis. Le tout sans avoir beaucoup de compensation de la part de la mairie de Paris.
Ainsi parmi les revendications exposées dans le préavis, les agents demandent de pouvoir se restaurer le week-end sans y laisser leur (maigre) paye puisque les cantines de la Ville réservées aux personnels sont fermées. Pour compenser cela, ils réclament donc à municipalité dirigée par Anne Hidalgo « une prime de panier-indemnité de repas pour les samedis et dimanches » ou bien la mise en place d'« un système de restauration avec d’autres administrations qui travaillent le weekend » comme les Hôpitaux de Paris par exemple.
Toujours sur la question des pauses-déjeuner, les personnels demandent également un temps d’habillage et de déshabillage. Normal, car comme tout un chacun, ils ont quand même bien le droit de sortir dans la rue ou de prendre le métro sans avoir sur eux les tenues (pas très seyantes de surcroit) qu'ils doivent obligatoirement porter pendant leur temps de travail..
Autre revendication et non des moindres : que la prime annuelle versée aux agents de surveillance soit alignée sur celle des agents des PC de sécurité et des encadrants, lesquels perçoivent 400 euros. Comme la Ville affirme à tout bout de champ que Paris aime l’égalité cela devrait pouvoir se faire, non ?
Question sécurité, les personnels ont aussi quelques idées à soumettre à leur hiérarchie. Par exemple, bénéficier du matériel utile pour assurer les files d’attente du public comme des plots, des cordons ou encore des barrières fixes au niveau du portique d'entrée. Et oui incroyable, en 2016, le musée n'a rien de tout ça. Enfin, last but not least, il semblerait que les agents de surveillance soient également plus soucieux de la préservation du patrimoine municipal que la direction du petit-Palais puisqu’il réclament le retour des systèmes de mise à distance devant les œuvres pour éviter toute nouvelle dégradation.
Notre syndicat espère que, pour éviter ce conflit, des solutions vont êtres proposées par Bruno Julliard, le premier adjoint en charge de la Culture, également Président du Conseil d’Administration de « Paris-Musées ».