Sur les réseaux sociaux, à commencer par Facebook, beaucoup trop de communistes (adhérents au PCF, comme personnes qui se revendiquent du communisme) partagent des articles issues de site ouvertement d'extrême droite. Camarades faites attention à ce que vous partagez !
Les communistes qui partagent les articles de ces sites doivent faire attention car c'est toute la crédibilité du communisme, du Parti communiste, qui est mise à mal. Imaginez vous un instant a partager des articles de Marcel Déat ou Jacques Doriot. J'ai déjà averti les communistes sur la même situation sur le Donbass (ICI)
Parmi ceux qui veulent se donner une image de révolutionnaire, mais qui agissent pour l'extrême droite, on retrouve Ariane Walter (une ancienne du PG passée de Mélenchon à Vladimir Poutine), Marco Freyssonnet (une personne qui se revendique du PRCF - alors que le PRCF est tout sauf d’extrême droite - et qui fricote avec l'extrême droite), Alain Benajam (un ex-communiste devenu fasciste), Jacques Tourtaux (un ex-communiste passé de Karl Marx à Rouhollah Khomeini).
Les sites web a bannir lorsque l'on se dit communiste, donc internationaliste: (Liste hélas non exhaustive)
Liste, hélas, non exhaustive tant l'extrême droite hante le web.
C‘est en février 1961 que Jacques Tourtaux, comme des dizaines de milliers de jeunes Français avant lui , avec les mêmes réticences à participer à cette guerre « imbécile et sans issue », arrive en Algérie. Mais, entre lui et la majorité de ces bidasses mobilisés à qui pourtant il ressemble, une différence qui a son importance : il est communiste et il sait parfaitement pourquoi il refuse cette guerre et où sont la vérité et le droit. Non pas, comme le prétend la propagande officielle, du côté des gros colons exploiteurs, des gouvernants et de l’armée coloniale qui les servent et continuent de prétendre que l’ « Algérie c’est la France » mais du côté des Algériens qui luttent pour l’indépendance de leur pays et des Français qui les soutiennent. Pas un moment donc, Jacques Tourtaux ne cédera, malgré tous les tentatives de « bourrage de crâne », malgré les pressions et chantages de toutes sortes, malgré les mises à l’écart, les brimades ouvertes ou camouflées des gradés, souvent « anciens d’Indochine », avides de prendre leur revanche sur un adversaire – pour eux, le même qu’au Vietnam - qui les avait victorieusement affrontés « là-bas », . Bien plus, dans ces dures conditions où il est noté comme une « forte tête » et en dépit du danger, il s’efforcera avec les pauvres moyens à sa disposition (parfois à l’aide de « papillons » fabriqués artisanalement) de faire entendre la voix des partisans de la paix, de la liberté, de l’entente fraternelle avec le peuple algérien.
Mais il y a aussi d’autres souffrances durement ressenties, celles particulièrement odieuses qu’impose la guerre coloniale aux hommes et aux femmes révoltés contre l’exploitation, l’injustice et le mépris dont Jacques Tourtaux est le témoin et qu’il ne pourra jamais oublier. Les ratissages sanglants de douars, les gourbis incendiés, les exécutions sommaires de combattants et de civils, les tortures et les viols. Tout cela est encore présent dans sa mémoire et toujours aussi durement ressenti. Il le dit avec force et émotion :
« Depuis mon retour d’Algérie, j’ai toujours souffert, sans savoir que je souffrais de là-bas. Plus de 40 ans après, je me réveille régulièrement en sursaut . Difficile de remonter la pente : sautes d’humeur, phobies, rendent souvent la vie difficilement supportable à mon entourage ; Depuis de nombreuses années, mon sommeil est agité, troublé par des insomnies, cauchemars et anxiétés. Les troubles graves endurés encore aujourd’hui sont la conséquence directe des mauvais traitements subis et qui m’ont été infligés volontairement du fait de l’institution militaire lors de la guerre d’Algérie. Les vives et graves souffrances que j’ai subies à l’époque ont laissé des traces indélébiles et des blessures qui m’ont affecté toute ma vie et, encore aujourd’hui, je subis un très important sentiment de culpabilité du fait d’avoir vu des horreurs que je réprouvais…. ».
Avec beaucoup de modestie, Jacques Tourtaux présente son livre comme un témoignage. Mais, c’est beaucoup plus que cela. Dans sa volontaire simplicité et sa totale vérité, c’est aussi un vibrant hommage à ces soldats anticolonialistes qui, après avoir milité clandestinement dans leur unité contre la guerre et pour faire prendre conscience à ceux qui les entouraient de son contenu pervers et criminel, n’ont pas hésité, le moment venu, à se dresser, souvent au péril de leur vie, pour barrer la route aux généraux factieux prêts à donner l’assaut à la République. Avec juste raison, il pose cette question que les dirigeants en place ont le plus souvent volontairement oubliée : Que serait-il advenu si, en avril 1961, le contingent mobilisé en Algérie, avait suivi les officiers félons et leurs chefs ?
Une question qui mérite toujours réflexion, ne serait-ce que pour aider les générations d’aujourd’hui à tirer les leçons de l’histoire et à rester vigilantes car les forces mauvaises du passé n’ont pas renoncé.
Henri ALLEG
Lorsque je rencontre au fil du temps, soit en chair et en os, soit sur cette toile si vaste qu'est le web,une personne qui a cette particularité si généreuse et si importante pour moi, j'ai tout de suite le sentiment de rencontrer mon père; et pourtant je ne l'ai jamais connu. Cette particularité est "ANTICOLONIALISTE". Oui il fallait du courage en ces temps difficiles et surtout étant engagé dans cette tourmente qu'était la guerre d'Algérie, pour refuser de participer à des actes irraisonnés. Et d'une certaine manière, c'est plus courageux pour vous de prendre cette position que les concerné(e)s directement par le fait, c'est à dire les Algérien(ne)s, car pour elles et eux c'était leur destin et leur devoir. Il y'a longtemps,dans une émission de télévision Française, Francis Jeanson, cerné de près par des nostalgiques de l'ancien temps qui ne trouvaient plus quoi lui reprocher, lui avaient jeté au visage : "vous êtes un traitre à votre patrie" Il a répondu très humblement cette chose merveilleuse et d'un grand humanisme : " je défendais une CAUSE JUSTE " . Je sais par ailleurs que, globalement, le vrai peuple Français n'a jamais cautionné ni cette colonisation ni toute cette histoire douleureuse. Des forces troubles et conjoncturelles ont jété la France dans une aventure dont l'issue ne pouvait être que vaine. J'ai tellement de choses à vous dire que je m'y perd un peu, choses au sujet de votre parti pris. L'une d'elle est ma reconnaissance infinie et mes salutations fraternelles. Si un jour vous décidez de faire une visite en Algérie, je voudrais vous accueillir en tant que redevable envers vous. Cher Monsieur Jacques Tourtaux ou bien ya KHOYA,au plaisir !
PS :mon père était membre de l'ALN, mort au champ d'honneur en 1956
En savoir plus sur http://www.jacques-tourtaux.com/blog/algerie/guerre-d-algerie-je-suis-tres-emu-merci-cher-monsieur-rabah-ouarirou.html#KOB1t9JTcF8PGYHq.99