L'HUMAIN D'ABORD ! LA NEWSLETTER DE FABIEN ROUSSEL, DEPUTE COMMUNISTE DU NORD

Par Le 06/04/2020 0

Dans FRANCE

L'HUMAIN D'ABORD !

La newsletter de Fabien ROUSSEL, Député du Nord

Comme vous tous, depuis le début de la pandémie, je suis confiné chez moi et je reste à Saint-Amand-les-Eaux. C'est là que je prends connaissance de vos courriers, de vos mails, que je traite vos demandes, avec mon équipe parlementaire, dont les membres sont eux-aussi confinés à leur domicile. Ainsi, nous restons en contact, via la page Facebook, mon site internet ou encore cette newsletter. Prenez soin de vous.
 

LES RÉPONSES

aux questions que vous vous posez.
 
Quels moyens donner à l'hôpital public pour qu'il fonctionne à nouveau normalement ?

Au cours des dernières années, sous différents gouvernements, nos hôpitaux publics ont subi de scandaleuses coupes budgétaires, au point de mettre en péril, on le constate hélas aujourd'hui, son bon fonctionnement. Près de 9 milliards d'économies ont ainsi été imposées entre 2005 et 2019, au prix d'insuppportables renoncements, comme la fermeture de quelque 100 000 lits.

Voilà pourquoi, lorsque nous aurons vaincu la pandémie, je proposerai à l'Assemblée nationale, avec les députés de mon groupe, un Plan de soutien de 10 milliards d’euros aux hôpitaux publics, pour la création de lits, l’embauche de personnels soignants et non-soignants, la revalorisation des salaires, le paiement des heures supplémentaires, et l’achat de matériel médical. Nous proposerons également l'annulation intégrale de la dette des hôpitaux afin de leur redonner des marges de manoeuvre budgétaires.
 
Beaucoup de personnels sont encore exposés au travail alors que leur activité est importante comme les forces de l’ordre, les techniciens de surface, les enseignants, les aides à domicile ... : que faire pour accélerer la fabrication et la livraison de masques ?

Plus tard, il faudra rechercher toutes les raisons et les responsabilités à cette révoltante pénurie. Mais pour l'heure, il faut agir dans l'urgence pour pallier ces insuffisances. C'est le sens de l'appel que nous avons lancé, avec Alain Bocquet, aux entreprises du Valenciennois. Beaucoup d'entre elles ont répondu favorablement et je les remercie à nouveau chaleureusement. Chez Novatex médical, par exemple, huit couturières se sont impliquées spontanément pour fabriquer des masques, à partir de textiles médicaux initialement prévus pour d'autres produits. De nombreuses initiatives individuelles se multiplient dans le même esprit. Les masques ont ensuite été remis gracieusement aux trois centres hospitaliers de Denain, Saint-Amand et Valenciennes, à des médecins, des pharmaciens, des infirmiers et à deux Ehpad. C'est grâce à de telles initiatives que ceux qui sont en première ligne face au virus, et pas seulement les personnels soignants, pourront être enfin protégés.
 
Pourquoi ne fait-on pas plus de tests de dépistage ?

Là aussi, il faudra s'interroger plus tard sur le manque d'anticipation et l'impréparation de notre pays en matière de dépistage à grande échelle. Dans l'urgence, il faut absolument saisir toutes les opportunités d'augmenter le nombre de tests. C'est ce que j'ai fait en appuyant l'initiative de Philippe Froguel, professeur d'endocrinologie-diabétologie au CHU de Lille. En effet, sa proposition de mettre au service du dépistage les laboratoires de l'INSERM et du CNRS, compétents et équipés, se heurte toujours à un inconcevable obstacle d'ordre administratif. Il n’y a pourtant plus de temps à perdre ! Une requête entendue par le Premier ministre puisque le 3 avril, le professeur Froguel recevait enfin l'autorisation de l'Agence régionale de santé pour lancer les tests dans les laboratoires de l'NSERM et du CNRS.
 

 

Pourquoi les sapeurs-pompiers, alors qu'ils sont en première ligne, ne font-ils pas partie des personnels prioritaires pour recevoir des masques ?

Cette situation est en effet choquante, d'autant qu'elle varie d'une région à l'autre, sans véritable directive nationale. Les sapeurs-pompiers non seulement manquent de protections, mais ils ne sont pas non plus systématiquement dépistés en cas de soupçon d'infection. Face à un tel constat, j'ai écrit au ministre de la Santé pour demander l'intégration des sapeurs-pompiers dans les publics prioritaires pour l'attribution des masques. J’ai aussi demandé pour eux la reconnaissance systématique du virus comme maladie professionnelle.
 

 

 

 

 

Qu'est-ce qui est prévu pour aider les entreprises du bâtiment ?

Comme d'autres, la filière du bâtiment est quasiment à l'arrêt depuis le début de la pandémie. Plus préoccupant encore, la sortie du confinement s'annonce plus difficile encore pour les entreprises du secteur, en raison du report des délais d’instruction des permis de construire. Tout un pan de notre économie, dont dépendent de très nombreux emplois, risquerait ainsi d'être paralysé, si des mesures dérogatoires ne sont pas accordées à la sortie du confinement. C'est la raison pour laquelle j'ai alerté le Premier ministre, pour lui demander d'examiner favorablement les légitimes requêtes exprimées par les salariés, leurs syndicats et par les fédérations professionnelles du bâtiment.

 

 
 
 
 
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