Appel à la mobilisation contre la loi sécurité globale, samedi, place de la République (SNJ-CGT, SNJ de l'Humanité)
27 Novembre 2020
Bonjour à toutes et tous,
Comme vous le savez, la préfecture de police a émis un arrêté d'interdiction pour la manifestation vers Bastille samedi. Le rassemblement statique sur la place de la République est, lui, autorisé. La coordination StopLoiSécuritéGlobale dont nos syndicats font partie, maintient plus que jamais l'appel et ne renonce pas à défiler.
Pour l'Humanité, les sections SNJ-CGT et SNJ proposent aux journalistes et aux salarié-e-s de se retrouver à 14h sur la place, côté Avenue de la République, sur le trottoir devant le Darty et l'hôtel Crown Plaza.
A samedi!
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Bonjour à toutes et tous,
Contre la proposition de loi Sécurité Globale, l’heure reste plus que jamais à la mobilisation générale.
Lundi soir, une délégation de la coordination mise en place ces derniers jours (StopLoiSécuritéGlobale), emmenée par les représentants de nos syndicats (SNJ et SNJ-CGT) à la pointe du combat depuis le début, a été reçue au ministère de l’Intérieur, après les grands rassemblements de la semaine dernière, devant l’Assemblée, mardi 17, et au Trocadéro, samedi 21. La rencontre a tourné court car Darmanin maintient toutes les dispositions dont nous demandons le retrait pur et simple (lire le communiqué commun ci-dessous et la demande d’un rendez-vous avec le premier ministre).
Alors que les événements survenus lundi soir sur la place de la République renforcent légitimement l’inquiétude et l’indignation, la coordination nationale et nos syndicats, en particulier, appellent à une grande marche des libertés samedi prochain, le 28 novembre, à 14h, entre République et Bastille.
Nous appelons les salarié-e-s et les journalistes de l’Humanité à prendre toute leur place dans ce cortège et à défiler ensemble contre cette loi scélérate qui menace directement la liberté de la presse et le droit élémentaire des citoyen-ne-s à manifester en toute sécurité.
Sections syndicales
SNJ-CGT et SNJ
de l’Humanité
1. Communiqué de la délégation de la coordination contre la proposition de loi « Sécurité globale » à l’issue de l’entrevue avec Gérald Darmanin ce 23 novembre
Après la mobilisation de samedi 21 novembre à Paris et partout sur le territoire national contre la proposition de loi Sécurité globale, une délégation de la coordination plurielle à l’initiative du mouvement a été reçue ce lundi 23 novembre à 17 h 30 par M. Darmanin, au ministère de l’Intérieur.
Au vu des déclarations de Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, ce lundi sur RMC qui confirme nos craintes sur la liberté d’informer et d’être informé en France ;
Alors que la Commission européenne vient de rappeler que les journalistes devaient pouvoir "faire leur travail librement et en toute sécurité » ;
Alors que le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti émet de sérieux doutes sur la notion « d’intention » dans cette proposition de loi ;
Alors que des députés LREM critiquent ouvertement le glissement vers un Etat autoritaire de cette proposition de loi ;
La coordination estime que Gérald Darmanin fait toujours fausse route en s’entêtant avec cette proposition de loi, réponse clientéliste à des syndicats de police.
La coordination dispose d’un mandat clair : le retrait des articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi Sécurité Globale et le retrait du nouveau Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO).
A aucun moment les organisations syndicales représentatives de journalistes n’ont été consultées.
La coordination a demandé à Gérald Darmanin s’il comptait retirer les articles 21, 22 et 24 de la PPL Sécurité globale et le nouveau SNMO. Sa réponse a été négative.
La coordination considère donc que les conditions d’un dialogue constructif ne sont pas réunies.
Au vu de tous ces éléments, le coordination estime que Gérald Darmanin ne peut plus être son interlocuteur et en appelle solennellement au Premier ministre, Jean Castex.
La coordination appelle les citoyens à participer massivement aux marches des Libertés qui auront lieu, samedi 28 novembre, partout en France.
2. Lettre ouverte à l’attention de Jean Castex, premier ministre, de la coordination opposée à la proposition de loi Sécurité Globale
Monsieur le Premier Ministre,
La coordination StopLoiSécuritéGlobale, composée de syndicats de journalistes, collectifs et associations de journalistes, réalisateurs, professions de l’images et droits humains, a été reçue par M. le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, afin d’obtenir des explications sur trois dispositions vivement contestées de la proposition de loi Sécurité Globale.
A l’issue de ce rendez-vous, aucune solution ou avancée notable n’a été proposée par M. Darmanin qui maintient son soutien aux articles 21, 22 et 24, concernant l’instauration d’une surveillance généralisée par drones et caméra piéton, ainsi que la répression pénale des actes de diffusion malveillante des images de fonctionnaires de police.
La mobilisation suscitée dans la population ne cesse de croître. Et pour cause, les rapporteurs spéciaux de l’ONU, la Commission Européenne, la CNCDH, la défenseure des Droits, toutes les associations de droits humain, l’intégralité de la profession journalistique, celles de l’image, réprouvent ces textes.
Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, vient ainsi de confirmer ce jour sur RMC que tout journaliste qui diffusera des images d’un membre des forces de l’ordre en train de commettre une violence policière pourra être renvoyé devant un tribunal correctionnel. Cela implique qu’il pourra être immédiatement arrêté au moment d’un direct, menotté et placé en garde à vue, et ce même si la justice décidait de ne pas le poursuivre voire le relaxer.
La dérive autoritaire que M. le ministre de l’Intérieur et les parlementaires initiateurs de ce texte, réponse clientéliste à certains syndicats de police, porte une atteinte directe à l’exercice de nos professions et aux droits fondamentaux de tout citoyen.
Ce texte constitue aussi en soi une obstruction à la manifestation de la vérité. L’impact de ces dispositions sur la crédibilité, à l’international, de la France, est dévastateur.
La coordination a donc l’honneur de solliciter un rendez-vous.
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