Réforme des retraites : la CGT-Cheminots, premier syndicat à la SNCF, appelle à "renforcer la grève"
Le mouvement contre la réforme des retraites entre dans sa septième journée, alors que le gouvernement a présenté l'architecture de son futur système à points.
Des manifestants de la CGT-cheminots, le 5 décembre 2019, à Paris. (LAURE BOYER / AFP)
CE QU'IL FAUT SAVOIR
Les annonces d'Edouard Philippe n'ont pas convaincu les cheminots. La CGT-Cheminots, premier syndicats de la SNCF, a appelé à "renforcer la grève", mercredi 11 décembre, en réaction à l'allocution lors de laquelle le Premier ministre a présenté l'architecture de sa réforme des retraites. "Les garanties données" justifient que la grève "s'arrête", avait, pour sa part, lancé Edouard Philippe. Le trafic RATP et SNCF est toujours très perturbé. Franceinfo suit en direct l'évolution de la situation.
Les derniers arbitrages révélées. Selon nos informations, le gouvernement a décidé que la réforme ne s'appliquerait qu'aux personnes nées après 1975. L'âge départ ne sera pas modifié et un âge pivot à 64 ans sera mis en place.
Un trafic toujours aussi perturbé à la SNCF et à la RATP. Un TGV sur 4, 3 TER sur 10 et 1 Transilien sur 5 en moyenne circuleront mercredi, a annoncé la SNCF. Côté Intercités, 1 train sur 4 circulera, en moyenne. Quant à la RATP, 10 lignes de métros seront à nouveau fermées (2, 3, 3bis, 5, 6, 7bis, 10, 11, 12 et 13), 1 RER B sur 3circulera, et 1 train sur 2 pour le RER A. Enfin, le trafic pour les bus et les trams "devrait être assuré à hauteur de 50%", selon la régie. Comme les jours précédents, ces perturbations ont gonflé les bouchons en Ile-de-France, avec un pic à 475 km.
Moins de manifestants à Paris et dans le reste du pays.D'après le cabinet indépendant Occurrence, 27 000 personnes ont manifesté dans les rues de Paris, mardi. La police en a compté 31 000 et les syndicats, 180 000. A titre de comparaison, ils étaient entre 65 000 (police) et 250 000 (syndicats) personnes le jeudi 5 décembre. A Bordeaux, Avignon, Marseille, Lyon et dans de nombreuses autres villes de France, les manifestants ont aussi battu le pavé. Au total, entre 339 000 personnes, selon la police, et 885 000 personnes, selon les syndicats, ont manifesté en France, contre de 806 000 à 1,5 million le 5 décembre.
La police rejoint le mouvement. Les syndicats de policiers appellent à un rassemblement ce mercredi, à 10h30, au siège du Conseil économique, social et environnemental, à Paris, avant les annonces d'Edouard Philippe. "Nous avons su démontrer notre capacité à sauver le pays, nous saurons démontrer notre capacité à défendre notre statut", affirment-ils dans un communiqué.
LE LIVE
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14h13 : De son côté, Force ouvrière insiste sur la "nécessité de renforcer la mobilisation" après les annonces gouvernementales.
14h12 : "Le mécontentement et la détermination restent entiers" après les annonces d'Edouard Philippe, réagit la FSU, premier syndicat chez les enseignants.
14h14 : Voici le point sur l'actualité :
"Le temps est venu de construire un système universel de retraites", a lancé Edouard Philippe en présentant le projet controversé de réforme des retraites, qui ne concernera pas les Français "nés avant 1975".
• Le secrétaire général de la CGT-Cheminots (1er syndicat de la SNCF), Laurent Brun, appelle à"renforcer la grève" après les annonces du Premier ministre sur la réforme des retraites, qui a confirmé "le régime injuste par points".
• Le procès en appel des édiles de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick et Isabelle Balkany, lourdement condamnés en première instance pour fraude fiscale, a débuté ce matin à Paris.
• La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a été désignée personnalité de l'année par le magazine américain Time.
14h14 : Bonjour à tous les deux. Nous avons passé dans ce direct plusieurs réactions de personnes favorables à la réforme proposée par le gouvernement lors de la déclaration d'Edouard Philippe. Maintenant que cette intervention est terminée, nous cherchons d'abord à faire état des réactions des partenaires sociaux, acteurs incontournables de la crise en cours. Et de ce point de vue, elles sont quasi-unanimes : à part le Medef, les syndicats qui ont pris la parole jusqu'à présent sont tous hostiles à la réforme, CFDT et Unsa compris.
13h56 : 30 mn après l'allocution d'E. Philippe, une seule personne favorable au projet retraite interviewée, mais maintes interviews d'opposants. C'est moche comme journalisme.
13h55 : Selon franceinfo, il n’y aurait que des gens mécontents des déclarations du premier ministre?
13h50 : La CFDT ne voulait ni âge pivot ni report de la réforme... « Là ils ont la clause du grand frère et le paramétrique ! A quoi jouent Macron et Philippe ? Berger aura mandat pour la grève et on aura 3 millions de Français dans la rue ». Désarroi d’un marcheur influent
13h50 : Du côté de la majorité, certains semblent inquiets de la tournure prise par les événements, indique notre confrère de France Inter Yaël Goosz sur Twitter.
13h45 : La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF, appelle à "renforcer la grève" après les annonces d'Edouard Philippe.
13h45 : "Pour les enseignants, soyons sérieux ! Le Premier ministre admet que les enseignants ont de toutes petites pensions, il leur promet d'intégrer les primes [au calcul des pensions] : et pour ceux qui n'en ont pas ? Il reconnaît que leurs salaires sont bas, mais ne s'engage sur rien."
Interrogé sur LCI, Philippe Martinez a vertement critiqué les garanties données par Edouard Philippe aux enseignants.
13h32 : "Le gouvernement s'est moqué du monde", réagit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
13h34 : L'Unsa ferroviaire, deuxième syndicat de la SNCF, confirme que les annonces d'Edouard Philippe n'ont pas été "à la hauteur de [leur] revendications".
13h34 : "Cela nous paraît être le bon système pour rétablir l'équilibre", a de son côté réagi Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef.
13h35 : "Je suis assez déçu par ces mesures qui sont contraignantes, comme celle sur l'âge pivot", réagit également Laurent Escure, secrétaire général du syndicat Unsa.
13h21 : Cette déclaration de Laurent Berger est un tournant important pour l'exécutif. La CFDT était jusqu'à présent la seule organisation syndicale favorable à un système de retraites à points si celui-ci garantissait un équilibre social.
13h35 : Pour le secrétaire général du syndicat réformiste, interrogé après le discours du chef du gouvernement, "cette réforme a été lésée par un angle budgétaire accru".
13h36 : "La ligne rouge a été franchie et clairement franchie", tonne Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, à propos de l'âge d'équilibre.
13h12 : "Les garanties données (...) justifient que la grève s'arrête", a estimé Edouard Philippe à la suite de son intervention.
12h48 : Ces décisions me semblent réfléchies, adaptées et consciencieuses.
12h48 : Quels métiers vont entrer dans la catégorie de "métiers usants" ?
12h48 : 1000€ par mois pour une retraite.?! C’est une blague j’espère.!!!?! Déjà que le salaire ne suffit pas à payer les factures... C’est scandaleux. Faut-il « encore » cotiser ailleurs pour assurer un plan financier stable.?!
12h49 : Voici quelques-unes de vos remarques.
12h43 : "Nous garantirons une pension minimale de 1 000 euros par mois pour une carrière complète", a déclaré Edouard Philippe il y a quelques minutes.
12h41 : Voici la déclaration d'Edouard Philippe au sujet du "nouveau pacte entre les générations" proposé selon lui par le gouvernement.
12h35 : Je ne savais pas trop quoi en penser mais pour l’instant ça me plait beaucoup !
12h35 : Qui peux vivre avec si peu ? N'est-il pas temps de chercher d'autre financement que le seul travail ?
12h35 : Et pourquoi ce serait toujours aux classes moyennes d’y palier ? Retrait du projet !
12h27 : Les Français ne sortiront pas vainqueurs.
12h27 : En effet, les régimes spéciaux sont une anomalie issue d'ordonnance provisoire. Pouvez-vous le rappeler aux Français. Le système devait être universel, ce n'est aboslument pas le cas.
12h27 : La crise ne fait que commencer...
12h21 : En salle des prof pour les annonces du #gouvernement #Retraites @EPhilippePM
Farid Bakhani
Du macronisme comme système de prédation du patrimoine français : ça commence à se voir beaucoup...
Hier, nous apprenions que le Monsieur Retraites du gouvernement, Jean-Paul Delevoye, était directement en lien avec le milieu des assurances particulièrement intéressé par le dépeçage du système actuel.
Aujourd’hui, nous apprenons avec davantage de précisions que les représentants du géant américain BlackRock, le plus grand fonds d’investissement du monde spécialisé dans les fonds de pension et particulièrement attiré par la manne potentielle des retraites françaises possiblement livrées en pâture, ont rencontré Macron et Delevoye, après avoir été déjà particulièrement actifs lors de la Loi Pacte.
Ce n’est même plus du lobbyisme mais de la vente à la découpe, au plus offrant, un peu comme le plus vieux métier du monde quoi...Comme pour Alstom, pour Latécoère et tant d’autres, sans parler du projet félon Aeroports de Paris.
Pendant ce temps, la presse mainstream continue de compter les kilomètres de bouchons en dénonçant les méchants privilégiés, profs, médecins, urgentistes, pompiers, agriculteurs, transporteurs, dockers, avocats, cadres, femmes pénalisées et autres qui se battent pour sauver les acquis du Conseil National de la Résistance et de décennies de progrès social, presse qui est manifestement incapable de procéder à quelque chose qui ressemblerait vaguement à du journalisme d’investigation.
À propos de journalisme d’ailleurs, et toujours pendant ce temps, un syndicat de police perdant tout sens de l’honneur livre honteusement à la vindicte des noms de journalistes dont notamment celui du remarquable David Dufresne en le traitant d’imposteur (sic!) lequel a permis par un recensement particulièrement professionnel et méthodique de pointer l’ensemble des exactions commises depuis des mois dans la répression dirigée contre le peuple français. Dénonciation et méthodes honteuses qui ont fait l’objet d’un signalement et d’un communiqué du Conseil de l’Europe tandis que la presse du monde entier tire le signal d’alarme.
À un moment, il va falloir que cela cesse.