Le Congrès de la Fédération syndicale mondiale s'est conclu à Rome
Rome, 8 mai (Prensa Latina) Le 18e congrès de la Fédération syndicale mondiale (FSM) s'est conclu aujourd'hui par l'élection de Pampis Kyritsis comme nouveau secrétaire général de cette organisation pour les cinq prochaines années.
8 mai 2022
CDT08:58 (GMT) -0400
Le leader de l'Union pan-chypriote du travail et jusqu'à présent vice-président de la FSM pour l'Europe, a remplacé le Grec George Mavrikos, qui a également été élu président d'honneur après avoir été secrétaire général pendant trois mandats successifs depuis 2005.
Je suis conscient de la responsabilité que j'endosse, a déclaré M. Kyritsis, soulignant que la FSM a une longue et glorieuse histoire de lutte, avec un rôle très important dans la coordination et l'orientation des mouvements de travailleurs dans toutes les parties du monde, dans les circonstances actuelles.
Les participants à la réunion ont ratifié Michael Mzwandile Makwayiba comme président de l'organisation, dont le bureau central restera à Athènes, tandis que le bureau régional européen sera basé à Rome sous la direction de Paolo Leonardi, membre de l'exécutif national de l'Union Sindical de Base (USB).
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Mavrikos a présenté les membres du Conseil présidentiel élus lors du congrès, parmi lesquels le secrétaire général de la Central de Trabajadores de Cuba (CTC), Ulises Guilarte de Nacimiento, ratifié comme vice-président de la FSM pour l'Amérique latine et les Caraïbes.
M. Guilarte, qui est également membre du Bureau politique du Parti communiste de Cuba, était à la tête de la délégation de son pays à cet événement, qui comprenait également l'ambassadrice de l'île en Italie, Mirta Granda, et le directeur des relations internationales de la CTC, Ismael Drullet.
S'adressant à Prensa Latina, Guilarte a souligné la complexité de la situation internationale dans laquelle s'est déroulé le congrès, auquel Cuba a participé dans le but de consolider l'appel à l'intégration et à l'unité dans la diversité, en tant qu'outil de lutte du mouvement syndical de classe et unitaire.
L'objectif, a-t-il dit, est d'assurer l'articulation et l'intégration de tous les interlocuteurs de la gauche syndicale "pour nous mobiliser en permanence afin d'affronter plus efficacement les patrons" et de renforcer les compétences de classe du mouvement syndical international.
Le principal dirigeant de la CTC a prononcé un discours le deuxième jour de l'événement, au cours duquel il a abordé diverses questions, notamment la condamnation du blocus américain contre Cuba, et a tenu des réunions bilatérales avec les représentants d'autres délégations.
Le troisième et dernier jour, la réunion a adopté plusieurs résolutions, notamment des résolutions de solidarité avec Cuba, la Palestine, l'Iran et le Venezuela, ainsi que d'autres liées au conflit Russie-Ukraine, à la division de Chypre et au soutien des travailleurs au Pakistan, en Grèce, au Niger et en Turquie.
"Nous sommes solidaires. Pour la satisfaction de nos besoins contemporains. Contre la barbarie impérialo-capitaliste", tels étaient les messages contenus dans le slogan central de la réunion syndicale à laquelle ont participé plus de 400 délégués d'une centaine de pays, accueillie par l'USB en tant que seule organisation italienne appartenant à la FSM.
Le général Leonardo Tricarico, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air italienne et le général Marco Bertolini
Arrêtons les USA
Des voix s’élèvent en Italie pour dénoncer les incendiaires et appeler à la paix.
On pense évidemment chez nous aux déclarations de l’opportuniste Bruno Lemaire ou à Macron qui déverse SANS CONSULTER LE PEUPLE des moyens considérables (armes, argent, hommes…) sur le champ de bataille, démontrant par là-même qu’il est tout sauf un agent de la paix.
Quel Français, de Bretagne, d’Auvergne ou de Corse a un problème personnel avec les Russes au point de vouloir que la France entre en guerre contre ce pays ?
Les pacifistes de tous horizons doivent s’entendre et ne pas attendre passivement comme des lapins pris dans les phares d’une voiture.
La Russie est un état souverain et surtout une puissance NUCLEAIRE : cette guerre n’est pas la nôtre.
Résumé des positions de trois intervenants dans le débat :
Le général Leonardo Tricarico (photo), ancien chef d’état-major de l’armée de l’air italienne et actuel président de la fondation Icsa, déclare à propos du conflit ukrainien :
« La neutralité ? Je suis entièrement d’accord. Et je crois qu’avant de mettre à exécution les menaces des deux côtés pour aggraver le conflit dans l’OTAN, nous devons faire en sorte que ce conflit prenne fin. Et de ce point de vue, je ne vois l’engagement de personne, je vois au contraire toute une série d’incendiaires qui font exactement le contraire ».
Il ajoute : « Tout d’abord, notre pays devrait tout faire, et je ne vois pas qu’il le fasse, pour que le conflit prenne fin. Quand je dis tout faire, je veux dire se mettre d’accord avec les autres pays européens, notamment la France et l’Allemagne, sur une position commune vis-à-vis des pays bellicistes menés par les États-Unis, pour qu’ils arrêtent, pour qu’ils favorisent une trêve et des négociations, même au risque de perturber les relations avec les États-Unis.
Le général Marco Bertolini
« C’est un conflit dont nous devons essayer de rester à l’écart le plus longtemps possible », déclare Marco Bertolini, général à la retraite de l’armée italienne et maintenant chef du département de la défense des Fratelli d’Italia :
La guerre a commencé avec l’intervention de la Russie en Ukraine, qui n’appartient pas à l’OTAN : il s’agit d’un affrontement entre deux pays européens qui n’ont rien à voir avec l’OTAN et rien à voir avec l’Italie. Je ne pense pas que nous puissions discuter de la neutralité ou de quoi que ce soit d’autre. »
Le professeur Alessandro Orsini (mis au pilori pour avoir remis en cause les responsabilités de l’OTAN dans la crise ukrainienne).
Alessandro Orsini, directeur de l’Observatoire pour la sécurité internationale de l’Université Luiss déclare que l’Italie devait rester neutre, sauf si la Russie devait frapper un pays de l’OTAN.
Le général Tricarico poursuit :
« Et lorsque l’article 5 du traité de l’Atlantique sera déclenché, selon lequel la solidarité atlantique est activée, alors il sera possible de discuter de s’en tenir aux concepts fondateurs de l’OTAN, qui stipulent que tout est volontaire, et à ce moment-là l’Italie pourra dire si elle veut être solidaire ou rester à l’écart » – conclut le général Tricarico – et elle pourra le faire après un large débat au niveau de l’opinion publique et institutionnel. Ce n’est pas une décision facile à prendre instinctivement.
Le général Marco Bertolini
« Mais« , ajoute le général à la retraite, « jusqu’à présent, la Russie n’a rencontré aucun pays de l’OTAN, car l’Ukraine n’est pas membre de l’alliance, et même l’allusion à une telle possibilité ne fait qu’aggraver les esprits et réduire les chances de réconciliation, ce que je considère comme essentiel. Je répète : indispensable » .
Quant à la question de savoir si la guerre en cours ces derniers mois est une guerre juste ou injuste, le raisonnement du général Bertolini est sans appel :
« Dans la sphère catholique, il y a toujours eu un débat pour savoir si la guerre est juste ou non. De nombreux théologiens en ont discuté, St Augustin, St Thomas d’Aquin, disant quels sont les critères d’une guerre juste ou injuste. – rappelle le général qui commandait les forces spéciales. – Je crois que pour qu’une guerre soit considérée comme juste, elle doit d’abord être « notre » guerre. Et celle-ci ne l’est pas ».
Italie : 200 000 étudiants dans les rues ont déclaré "Non à l'école des capitalistes !"
"Non à l'école des capitalistes", peut-on lire sur la banderole.
Le vendredi 18 février, sous le slogan "Non à l'école des capitalistes", environ 200 000 écoliers ont organisé des manifestations massives dans plus de 40 villes d'Italie, demandant au gouvernement de mettre fin aux stages obligatoires dans les trois dernières années d'école.
Les manifestations, dans lesquelles le Front de la jeunesse communiste (Fronte dela Gioventú Comunista) joue un rôle de premier plan, ont été déclenchées après la mort d'un élève, Giuseppe Lenoci, 16 ans, dans un accident de la route lundi, alors qu'il se trouvait à bord d'un camion pour un stage scolaire.
Le mois dernier, un autre étudiant, Lorenzo Perrelli, 18 ans, a été écrasé à mort par une poutre en acier de 150 kg alors qu'il effectuait un stage pour une entreprise privée.
Des milliers d'étudiants se sont rassemblés à Rome pour demander au gouvernement de démettre le ministre de l'Éducation et de supprimer les programmes d'expérience professionnelle obligatoires pour les lycéens introduits par l'ancien premier ministre, Matteo Renzi, en 2015.
À Turin, la tension et la colère sont devenues incontrôlables lorsqu'un groupe d'étudiants a tenté de pénétrer dans le siège local du groupe patronal industriel, Confindustria, et a été repoussé par les forces de police anti-émeute, avec quelques coups de matraque.
Dans de nombreux cas, les manifestations d'étudiants bénéficient du soutien des enseignants qui sont solidaires de leurs justes revendications.
Les protestations étaient dirigées non seulement contre le système scolaire lui-même, mais aussi contre la menace d'une guerre impérialiste. C'est pourquoi, les manifestants ont exigé le retrait immédiat de l'Italie de l'alliance impérialiste agressive de l'OTAN.
Le procès Condor a pris fin définitivement à Rome, grâce auquel on a jugé et condamné des militaires et des fonctionnaires de pays de l’Amérique Latine, impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat de citoyens d’origine italienne pendant les dictatures de la seconde moitié du XXème siècle.
Les juges ont ratifié la peine de prison à vie pour l’ancien président péruvien Francisco Morales Bérmúdez et le colonel de la même nationalité Martín Felipe Martínez, les deux seuls accusés qui avaient fait appel de la sentence prononcée en juillet dernier.
C’est ainsi qu’a pris fin un procès qualifié d’exemplaire, qui a conduit sur le banc des accusés 24 membres du sinistre Plan Condor, une transnationale du crime, créée sous l’égide des États-Unis afin de persécuter et éliminer les militants de gauche en Amérique du Sud.
Plus de deux décennies d’enquêtes se sont écoulées pour déterminer les circonstances de la mort de 43 personnes d’origine italienne, victimes de la répression en Argentine, en Uruguay, au Paraguay, au Chili, au Brésil, en Bolivie et au Pérou.
Beaucoup d’entre eux ont disparus dans un pays et ont été transférés clandestinement vers un autre, où ils ont été torturés et exécutés.
Pour mener à bout ces crimes, il a été nécessaire, outre la complicité des gouvernements concernés, même des plus hautes autorités, comme c’est le cas du péruvien Morales Bermúdez, seul président encore vivant de ces années sombres.
La plupart des accusés étaient absents lors du procès, ce qui est autorisé par la loi italienne, mais une fois que le verdict définitif aura été dicté, les procédures d’extradition seront entamées.
Le citoyen italo-uruguayen Jorge Néstor Tróccoli, a été une exception, car il a pris la fuite avant d’être détenu profitant de sa double nationalité, mais il a été capturé dans la nation européenne où il devra purger sa peine.
En 1998, le procureur général de Rome, Giancarlo Capaldo, a décidé s’ouvrir une enquête sur les éventuelles victimes d’origine italienne lors de la répression en Amérique Latine.
Une année plus tard, les mères et les épouses de plusieurs disparus ont déposé les premières plaintes auprès du consulat italien de Buenos Aires, et en 2006, précisément l’année de la mort du dictateur Augusto Pinochet, Capaldo a lancé les premiers mandats d’arrêt.
Il s’agit sans doute, d’un processus complexe, qui a permis d’appliquer le principe de justice universelle contre les personnes coupables de crimes contre l’humanité et qui donne de l’espoir à d’autres peuples où l’impunité règne toujours.
Le pass sanitaire devient obligatoire aujourd'hui pour tous les travailleurs en Italie. Les dockers de Trieste s'y opposent fermement, et le gouvernement leur a proposé la gratuité des tests ; ils ont répondu clairement qu'il n'en était pas question, rejetant ce régime de faveur (ou plutôt de moindre défaveur), exprimant leur solidarité avec tous les travailleurs. Ils vont donc bloquer le port de Trieste dès aujourd'hui : une action qui s'ajoute à leurs manifestations et à d'autres mobilisations comme celles des chauffeurs routiers, et qui trouve un écho dans la population italienne, certains en ayant même fait des héros.
Fondé il y a plus de 2 300 ans, le port commercial de Trieste est le plus important d'Italie. Ce qui explique pourquoi le gouvernement tient à ce que ses dockers maintiennent le cap et continuent de faire fleurir les affaires. Port franc depuis 1719, son territoire est juridiquement exclu de la zone douanière de l'Union européenne. Quelque part, ils sont libres, et aujourd'hui ils montrent qu'ils comptent bien le rester :
Coordination des Travailleurs du Port de Trieste
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le 12 octobre 2021
Communiqué de Presse – Veuillez republier !
“Bonjour à tous !
Suite aux manifestations d'hier, nous insistons une nouvelle fois : le 15 octobre aura lieu le blocage des opérations du port de Trieste.
Nous venons d'apprendre que le gouvernement cherche un accord, une sorte de compromis pour les dockers de Trieste. Ils agitent l'épouvantail de la démission de notre président, Zeno D'Agostino.
Nous, dockers, insistons, car notre message se doit d'être bien clair : rien de tout cela ne nous amènera à négocier. Nous voulons que le Green Pass soit éliminé pour toutes les catégories de travailleurs, pas seulement les dockers.
Nous nous permettons aussi de rappelement au président D'Agostino que lorsqu'il était sous attaque, ses dockers l'ont défendu le couteau entre les dents.
Maintenant que les dockers ont pris la décision de se défendre eux-mêmes, ainsi que les autres travailleurs, il démontre par sa démission qu'il refuse de combattre à nos côtés.
Alors, nous lui souhaitons bonne continuation. Au revoir.
Suite à ce message, le Premier ministre Mario Draghi a convoqué les dirigeants syndicaux (Cgil, Cisl et Uil).
Résistance dans le secteur des transports
En effet, le mouvement populaire de protestation touche les transports routiers (au moins 30 % des camionneurs italiens refusent le "Green Pass", et 80 % des camionneurs étrangers en transit par le pays). Confetra, la fédération des associations de transport et de logistique, craint “la paralysie du système logistique national”. Quant aux transitaires des douanes, ils considèrent que les goulots d'étranglement de Trieste toucheront tous les terminaux : port, aéroports et inter-ports.
Selon le président d'Anasped, Massimo De Gregorio, beaucoup de travailleurs et camionneurs des pays de l'Est ne peuvent désormais plus entrer en Italie, et maintenant il faut y ajouter tous les Italiens qui refusent le vaccin ; “Le mouvement des biens et du dédouanement sera inévitablement ralenti”.
À Rome, des problèmes dans les transports publics surviennent dès l'absence de 5 % du personnel, et maintenant, vraisemblablement 20 % ne viendront plus travailler. Le comité "Ordre public et sécurité" du ministère de l'Intérieur a récemment décidé d'intensifier le contrôle sur tout le territoire italien, ainsi que le contrôle sur Internet et sur tous les réseaux sociaux, et de renforcer la protection des institutions officielles.
Résistance parlementaire
Le député Pino Cabras, qui dirige le parti "L'Alternativa C'è" (il y a une alternative - en opposition à la phrase célèbre de Margaret Thatcher) déclarait au parlement italien le 22 septembre :
“Le gouvernement Draghi (…) a enchaîné toute une République née libre. Il l'a transformé en un système où chaque maison est devenue une douane, chaque bureau une frontière, chaque école un checkpoint, chaque auditorium une frontière, chaque place publique une succursale de la Préfecture de police, chaque cafetéria un lieu d'apartheid.”
Également vice-président de la commission des Affaires étrangères, il a donné une interview le 9 octobre au journal Opinione pubblica :
"Aucun parti ni mouvement n'avait réussi depuis plus d'une décennie à amener une si grande foule sur la Piazza del Popolo de Rome, tel ce mouvement qui rejette l'anomalie italienne du Racket Pass. [...]
Les mass média feront tout pour cacher la portée de la nouvelle et les politiciens du régime de Draghistan affubleront le peuple d'étiquettes dénigrantes. Cependant, si le peuple est suffisamment déterminé, sa victoire est possible, l'extorsion ayant atteint (…) le seuil au-delà duquel on ne pourra plus enserrer la volonté de ces citoyens auxquels Brunetta (ministre de la Fonction publique – ndlr) veut faire payer un coût anormal, sadique, sur le plan économique, social et psychique. [...]
Les apprentis sorciers qui dirigent les régions italiennes se rendent compte un peu tard qu'il n'y aura pas, le 15 octobre, une amélioration sanitaire, mais plutôt une tragédie bureaucratique unique au monde qui va entraver des secteurs entiers de travail. Le Racket Pass est anti-constitutionnel. Les parlementaires de "L’Alternativa c’è" vont intenter des actions destinées à balayer cette atteinte au pacte civil. L'alternative à Draghistan se trouve sur la place publique”.
Et Pino Cabras a conclu :
"Il est essentiel d'éviter les provocations, qui surgissent toujours lorsque l'enjeu est la relation de force entre le peuple et le pouvoir. Le pouvoir dispose invariablement de pions violents dont il peut se servir. J'appelle à la fermeté démocratique et à isoler les fauteurs de violence".
Par ailleurs, son parti et lui iront devant la Cour constitutionnelle, car le gouvernement Draghi souhaite désormais empêcher les parlementaires non-vaccinés d'accéder aux hémicycles.
Mario Draghi, ancien chef de la Banque centrale européenne, qui se positionne au centre des projets de privatisation des biens publics et ainsi du démantèlement de l'œuvre d'Enrico Mattei, depuis au moins 1992, avait soulevé des interrogations sur sa santé mentale, lorsqu'il a déclaré le 22 juillet 2021, avec une mine patibulaire : “non ti vaccini, ti ammali o muori oppure fai morire, contagi”. (Si tu ne te vaccines pas, tu tombes malade ou tu meurs, ou tu fais mourir les autres, tu les infectes).
En somme, la confrontation autour de ce "Green Pass" semble engagée de toutes parts.
Vendredi 8 octobre 2021 L'Italie dans la rue : Grève générale le 11 octobre
Dans une déclaration, le syndicat italien USB (Unione Sindacale di Base), conjointement avec d'autres syndicats de classe et associations de travailleurs, a proclamé une grève générale, pour les secteurs public et privé, dans tout le pays le 11 octobre.
La déclaration dit :
Le gouvernement Draghi a littéralement retiré du plan de relance économique du pays les intérêts des travailleurs italiens. Avec le soutien complice de la CGIL, de la CISL et de l'UIL, les licenciements ont été débloqués, déclenchant une vague de licenciements, de délocalisations et de restructurations lourdes dans tout le secteur privé.
Une crise aux contours dramatiques à laquelle s'ajoute le paradoxe de la perte d'emplois au moment où les entreprises se sont vues attribuer la quasi-totalité des ressources substantielles du " PNRR ", le plan de relance économique du pays.
Pour les travailleurs, les seules ressources mises à disposition sont celles des amortisseurs sociaux et, entre-temps, s'ajoute à cela la détestable et lourde augmentation des factures d'électricité et de gaz, qui ampute les salaires et les pensions.
Avec le conflit d'Alitalia, ce gouvernement, expression parfaite des pouvoirs forts européens, ouvre la voie à l'ensemble du patronat : 8000 licenciements, annulation du contrat national, réduction dramatique des coûts salariaux et des salaires, et tout cela par une entreprise, ITA, au capital totalement public. Une ligne avouée lors de l'assemblée de la Confindustria, qui lui a fait une "standing ovation".
À ces politiques scélérates s'ajoute la plus grande arme de distraction massive de ce gouvernement : le PASSAGE VERT. À la demande du patronat italien, il a choisi la voie du "vivre avec le virus", en appliquant des règles qui n'ont rien à voir avec la sécurité et la santé sur le lieu de travail.
Sur les 270 milliards d'euros mis à disposition par le plan NextGeneration-EU, seuls 22 sont alloués aux soins de santé, placés en dernière position des investissements indiqués par le PNRR. Dans un cadre où il aurait fallu aborder la question de l'investissement dans la santé publique, la recherche, le renforcement de la médecine de base, le recrutement et la stabilisation du personnel médical et paramédical, une campagne de dépistage et de traçabilité digne de ce nom, le Pass Vert n'est aujourd'hui qu'une feuille de vigne qui déresponsabilise les institutions et témoigne de l'échec de l'Etat dans la gestion de la pandémie.
Le gouvernement des maîtres ne se soucie que de la reprise maximale des activités économiques et des profits. Il n'y a pas d'autre raison pour le guider et faire bouger ses intérêts.
Il est temps de dire stop à tout cela, il est temps de réagir de manière compacte.
Fini la compatibilité, le sacrifice et l'exploitation.
11 OCTOBRE Grève générale !
L’horloge du climat, installée par Roberto Cingolani sur la façade du Ministère de la transition écologique, a commencé le compte à rebours : il manque moins de 7 ans avant la catastrophe climatique provoquée par le réchauffement mondial. L’horloge est réglée sur les prévisions de l’institut Mcc de Berlin, et pas sur celles de l’Ipcc (la Commission de l’ONU sur le changement climatique). Elle calcule que la température moyenne mondiale, augmentée d’environ 1°C depuis le niveau préindustriel de 1750, pourrait monter en 2050 (c’est-à-dire en trois siècles) de 1,5 °C, principalement à cause du CO2 (anhydride carbonique) introduit dans l’atmosphère par les activités humaines, qui provoque une intensification de l’effet de serre. Selon les scientifiques ONU, ce qui contribue secondairement au réchauffement mondial est l’activité plus intense du Soleil, qui pour d’autres scientifiques est au contraire la cause principale.
Dans la PreCop de Milan, dont le ministre Cingolani a été le principal organisateur, le cadre scientifique complexe du changement climatique et de ses conséquences environnementales a été mis en scène avec des techniques de film catastrophe. Face à la prévision “scientifique” que d’ici sept ans la planète Terre sera submergée par la catastrophe climatique, les 400 jeunes rassemblés par Cingolani à Milan, venant du monde entier, ont demandé que l’industrie des sources fossiles soit close avant 2030 et que les gouvernements arrêtent de la financer dès maintenant, en la remplaçant par des sources vertes qui n’émettent pas de CO2. Le ministre Cingolani s’est engagé à réaliser cet objectif. Il y aurait effectivement moyen de le faire, si l’Italie avait un plan stratégique pour réaliser un système énergétique intégré fondé sur le solaire photovoltaïque et surtout thermodynamique (avec des miroirs qui concentrent les rayons du soleil), et sur de grands parcs éoliens surtout offshore (avec des turbines éoliennes installées en eaux peu profondes ou flottantes). L’innovant projet du solaire thermodynamique mis au point par le Prix Nobel Carlo Rubbia, qui aurait permis de produire un tiers des besoins italiens en énergie électrique avec certaines centrales solaires à émission zéro, a été délibérément enterré, et cette technologie est maintenant utilisée en Chine. La réalisation de parcs éoliens offshore se trouve contrecarrée, au point qu’il n’en existe qu’un, à Tarente.
Mais la “solution”, le ministre Cingolani l’a : c’est le nucléaire (voir article du directeur de Greenpeace Italia sur il manifesto du 3 septembre). Cingolani l’a déclaré de façon ouverte et polémique quand il a été invité par Renzi à l’Ecole de formation politique de Italia Viva. Le ministre a donc parrainé un colloque de soutiens du nucléaire. Non par hasard après avoir rencontré John Kerry, envoyé spécial du Président USA pour la gestion du climat, reconverti d’opposant en soutien du nucléaire. Immédiatement Salvini s’est mis en rang derrière Cingolani, en disant : “Une centrale nucléaire en Lombardie ? Où est le problème ? “. Donc en Italie aussi s’est implanté le puissant lobby nucléaire, qui a déjà obtenu dans l’Ue un premier et fondamental résultat : le Centre conjoint de recherche, mandaté par la Commission Européenne, a inclus le nucléaire dans les “sources énergétiques vertes” soutenues et financées par l’Union Européenne pour éliminer d’ici 2050 les émissions de CO2.
L’Ue relance ainsi l’industrie nucléaire au moment où elle est en profonde crise à cause des coûts croissants et de problèmes techniques. Alors que les centrales solaires peuvent produire plus d’électricité que les nucléaires, sans coûts supplémentaires ni émissions dangereuses, on prévoit, seulement pour stocker provisoirement l’énorme quantité de déchets radioactifs produits par les centrales nucléaires de l’Ue, une dépense de 420-570 milliards d’euros. Auxquels s’ajoute l’énorme chiffre nécessaire au démantèlement des centrales mêmes, dont la majorité a atteint ou dépassé l’âge limite de 35 ans, devenant de plus en plus coûteuses et dangereuses. Pendant ce temps l’Agence internationale pour l’énergie atomique a autorisé le déversement en mer de plus d’un million de tonnes d’eau radioactive, accumulée dans la centrale nucléaire de Fukushima après l’accident de 2011. Avec pour résultat qu’augmenteront les morts du cancer provoquées par cette “source énergétique verte”.
La Havane, 1er avril (RHC) Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a démenti ce mercredi un prétendu vote de son pays contre Cuba au sein de la Commission des droits de l'Homme des Nations Unies.
Répondant à une question au cours d'une session conjointe des commissions des Affaires étrangères des deux chambres du Parlement, Luigi Di Maio a clarifié les versions diffusées par certains médias à ce sujet. Ces dernières semaines, a-t-il expliqué, une résolution demandant l’élimination de l’instrument des sanctions présentée par les pays non-alignés a été votée.
Il a tenu à préciser que le document ne faisait pas uniquement référence à Cuba mais au monde entier.
Après avoir considéré l'interprétation de ce qui s'est passé à Genève comme une généralisation inacceptable, Luigi Di Maio a déclaré que l'Italie n'a pas voté en faveur de sanctions contre notre pays et à lui d’ajouter: «Nous sommes très reconnaissants à Cuba, comme à de nombreux autres pays pour le soutien qu'ils nous ont apporté il y a un an».
Une vidéo, publiée le 23 novembre par les Sandia National Laboratories, montre un chasseur USA F-35A qui, volant à vitesse supersonique à 3 000 mètres d’altitude, lance une bombe nucléaire B61-12 (dotée pour le test de tête non-nucléaire). La bombe ne tombe pas verticalement mais plane, jusqu’à ce que dans le kit de queue (“Tail Kit Assembly" ou TKA en anglais, NDT) s’allument des fusées qui lui impriment un mouvement rotatoire et la B61-12 (guidée par un système satellite) se dirige sur l’objectif qu’elle frappe 42 secondes après le lancement.
Le test a été effectué le 25 août dans le polygone de Tonopah dans le désert du Nevada. Un communiqué officiel confirme son plein succès : il s’agit de la répétition d’une véritable attaque nucléaire que le chasseur effectue à vitesse supersonique et à dispositif furtif (stealth) (avec les bombes nucléaires placées dans la soute interne) pour pénétrer à travers les défense ennemies.
La B61-12 a une tête nucléaire avec quatre options de puissance sélectionnables au moment du lancement en fonction de l’objectif à frapper. Elle a la capacité de pénétrer dans le sous-sol, en explosant en profondeur pour détruire les bunkers des centres de commandement et autres structures souterraines.
Le programme du Pentagone prévoit la construction d’environ 500 B61-12, pour un coût estimé d’environ 10 milliards de dollars (faisant que chaque bombe en arrive à coûter le double de ce qu’elle coûterait si elle était construite entièrement en or). Il a été officiellement annoncé que la production en série de la nouvelle bombe nucléaire commencera dans l’année fiscale 2022, qui débute le 1er octobre 2021 (soit dans onze mois).
On ne sait pas combien de B61-12 seront stockées par les USA en Italie, Allemagne, Belgique et Pays-Bas pour remplacer les B61 dont le nombre effectif est secret. Des photos satellites montrent qu’ont été effectués des travaux de restructuration dans les bases d’Aviano et Ghedi en préparation de l’arrivée des nouvelles bombes nucléaires, dont seront armés les F-35A de l’US Air Force et, sous commandement USA, ceux de l’Aéronautique italienne.
La situation dans laquelle se trouvera l’Italie, quand seront stockées sur son territoire les F-35A prêts à l’attaque nucléaire avec les B61-12, est facilement prévisible. En tant que base avancée du déploiement nucléaire USA en Europe dirigé principalement contre la Russie, l’Italie se trouvera dans une situation encore plus dangereuse. Elle dépendra encore plus qu’avant des décisions stratégiques prises à Washington, qui comportent des choix politiques et économiques préjudiciables à notre souveraineté et à nos réels intérêts nationaux. Elle devra accroître la dépense militaire de 26 milliards actuels à 36 milliards d’euros annuels, auxquels s’ajouteront selon les plans plus de 60 milliards alloués à des fins militaires par le Ministère du développement économique, et pris (plus les intérêts) dans le Fonds de relance.
L’Italie violera encore plus qu’avant le Traité de non-prolifération, auquel elle a adhéré en 1975 en s’engageant à “n’accepter de qui que ce soit, ni directement ni indirectement, le transfert d’armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires ou du contrôle de telles armes ou de tels dispositifs explosifs”. Elle réfutera encore plus le récent Traité ONU sur l’interdiction des armes nucléaires, qui stipule : “[…] chaque État Partie qui dispose d’une arme nucléaire ou autre dispositif explosif nucléaire sur son territoire ou en tout lieu placé sous sa juridiction ou son contrôle dont un autre État est propriétaire ou détenteur ou qu’il contrôle veille au retrait rapide de ces armes dans les meilleurs délais”.
Pour jeter un pavé dans la mare d’un parlement qui tait tout cela, la députée Sara Cunial (Gruppo Misto) a posé une question à réponse écrite à la Présidence du Conseil et aux Ministres de la Défense et des Affaires Étrangères. Après avoir exposé les faits susmentionnés, la question demande “si le gouvernement entend respecter le Traité de non-prolifération des armes nucléaires, ratifié par l’Italie en 1975 ; s’il entend signer et ratifier le Traité ONU sur l’interdiction des armes nucléaires, qui entre en vigueur en 2021 ; s’il entend faire en sorte que, sur la base de ce que stipulent ces traités, les États-Unis retirent immédiatement toute arme nucléaire du territoire italien et renoncent à y installer les nouvelles bombes B61-12 et autres armes nucléaires”.
Pendant que nous attendons de lire la réponse du Gouvernement, aux États-Unis on fait les derniers essais de la Bombe, qu’on va venir nous mettre sous les pieds.
À propos du kit de guidage de queue (TKA ) : “Ce dernier permettrait entre autres d’accroitre la précision de l’arme (entre 5 et 30m contre 200m pour une B61 classique) et donc d’en réduire la puissance pour une même capacité destructrice […].
De plus, la consolidation des divers mods stratégiques et non-stratégiques en un seul mod permettrait d’abolir (tout du moins dans l’arsenal américain) la distinction entre armes nucléaires stratégiques et non-stratégiques qui est traditionnellement une source de débat et de blocage lors des négociations internationales.
Au niveau militaire, le DoD insiste sur la flexibilité et l’employabilité accrue offerte par cette nouvelle arme. Dans l’ensemble, la B61-12 n’offre pas de capacités militaires supplémentaires stricto sensu puisque sa capacité destructrice ne devrait pas être supérieure à celle des autres mods de la B61. Néanmoins, la limitation de la puissance explosive de la B61-12 compensée par une précision accrue permettent de mieux en contrôler les effets et la rendent de facto plus utilisable. Ceci est d’autant plus important à une époque où le Droit International Humanitaire est utilisé de manière croissante dans divers forums internationaux pour justifier une interdiction des armes nucléaires au titre de leurs effets indiscriminés. Si certains s’inquiètent de cette employabilité accrue, les avocats de la B61-12 insistent, eux, sur le caractère dissuasif d’une telle caractéristique puisque celle-ci rend plus crédible la menace d’une éventuelle utilisation” (https://www.areion24.news/2018/06/22/b61-12-un-programme-en-debat/ ).
Autrement dit : “La précision accrue et la capacité de pénétration de la terre du Mod 12 permettent de sélectionner un rendement de frappe inférieur, ce qui réduit le risque de retombées radioactives, ce qui le rend potentiellement plus attrayant pour les planificateurs militaires.” (https://fr.qaz.wiki/wiki/B61_nuclear_bomb)
Caractères gras par M-A P.
À propos de la bombe B61-12 :
« La B61-12, nouvelle bombe nucléaire USA pour l’Italie et l’Europe
La nouvelle bombe nucléaire B61-12, qui selon le programme du Pentagone remplace à partir de 2020 la B61 déployée en Italie et d’autres pays européens, n’est pas une simple version modernisée de la précédente. C’est une nouvelle arme nucléaire polyvalente, qui remplace, dans l’arsenal nucléaire USA, les bombes B61-3, -4, -7, -10.
La B61-12 a une tête nucléaire à quatre options de puissance sélectionnables. Au moment du lancement, on choisit la puissance de l’explosion nucléaire en fonction de l’objectif à frapper : par exemple, la plus grande pour détruire une ville entière, en rendant radioactive une vaste zone ; la plus petite pour détruire une seule zone, en provoquant une radioactivité mineure. […]
La dangerosité de cette nouvelle arme, fruit de la “modernisation” des forces nucléaires étasuniennes, est mise évidence même par le général James Cartwright, ancien chef du Commandement Stratégique des États-Unis, responsable des armes nucléaires : “La modernisation pourrait changer la façon dont les commandants militaires évaluent les risques dérivant de l’emploi d’armes nucléaires”. En d’autres termes, préviennent Cartwright et d’autres experts, “des armes nucléaires de plus petite puissance et plus précises augmentent la tentation de s’en servir, notamment de s’en servir les premiers plutôt qu’en représailles”.
Confirmation par la Fédération des Scientifiques Américains : “La haute précision et la possibilité d’employer des têtes moins destructrices peuvent amener les commandants militaires à faire pression pour que, dans une attaque, on utilise la bombe nucléaire, sachant que la retombée radioactive et les dommages collatéraux seraient limités”».
Extrait de : L’Europe sur le front nucléaire (chap. 7, in Guerre nucléaire. Le jour d’avant. D’Hiroshima à nos jours, qui nous conduit à la catastrophe et comment. Manlio Dinucci (Guerra nucleare. Il giorno prima. Da Hiroshima a oggi : chi e come ci porta alla catastrofe, Zambon, Milan, 303 pages, 15 euros), traduction Marie-Ange Patrizio, avec une Postface de Bernard Genet (Comité Comprendre et agir contre la guerre, COMAGUER) ; à paraître, augmenté des dernières décisions politiques, “en priorité en janvier” dit l’éditeur…
L'art de la guerre. La signification politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l'OTAN ont boycotté la résolution qui, sans la nommer, remet principalement en cause l'Ukraine, dont les mouvements néo-nazis ont été et sont utilisés par l'OTAN à des fins stratégiques.
La Troisième Commission des Nations Unies -chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles- a approuvé le 18 novembre la Résolution “Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée”.
La Résolution, rappelant que “ c’est notamment la victoire remportée alors sur le nazisme qui a amené la création de l’Organisation des Nations Unies, appelée à empêcher de nouvelles guerres et à préserver de ce fléau les générations futures”, lance l’alarme sur la diffusion de mouvements néonazis, racistes et xénophobes dans de nombreuses régions du monde. Elle se déclare “profondément préoccupée par la glorification, quelle qu’en soit la forme, du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen-SS”. Elle souligne ensuite que “le néonazisme n’est pas que la glorification d’un mouvement historique, mais qu’il s’agit d’un phénomène contemporain”. Les mouvements néonazis et d’autres analogues “alimentent les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, d’antisémitisme, d’islamophobie, de christianophobie, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée”.
La Résolution appelle donc les États des Nations Unies à entreprendre une série de mesures pour contrecarrer ce phénomène. La Résolution, déjà adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 18 décembre 2019, a été approuvée par la Troisième Commission avec 122 voix pour, parmi lesquelles celles de deux membres permanents du Conseil de Sécurité, Russie et Chine. Deux membres seulement des Nations Unies ont voté contre : États-Unis (membre permanent du Conseil de Sécurité) et Ukraine. Selon certainement une directive interne, les autres 29 membres de l’OTAN, dont l’Italie, se sont abstenus. Même chose pour les 27 membres de l’Union Européenne, dont 21 appartiennent à l’OTAN. Parmi les 53 abstentions se trouvent aussi l’Australie, le Japon et d’autres partenaires de l’OTAN.
La signification politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la Résolution qui, tout en ne la nommant pas, met directement en cause avant tout l’Ukraine, dont les mouvements néonazis ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques. On a d’amples preuves que des brigades néonazies ont été entraînées et utilisées, sous gestion USA/OTAN, dans le putsch de la place Maïdan en 2014 et dans l’attaque contre les Russes d’Ukraine pour provoquer, avec le détachement de la Crimée et son retour à la Russie, une nouvelle confrontation en Europe analogue à celle de la guerre froide.
Emblématique est le rôle du bataillon Azov, fondé en 2014 par Andriy Biletsky, le “Führer blanc” partisan de la “pureté raciale de la nation ukrainienne, qui ne doit pas se mélanger à des races inférieures”.
Après s’être distingué par sa férocité, l’Azov a été transformé en régiment de la Garde nationale ukrainienne, doté de blindé et artillerie. Ce qu’il a conservé c’est son emblème, calqué sur celui des SS Das Reich, et sa formation idéologique des recrues modelée sur celle des nazis. Le régiment Azov est entraîné par des instructeurs étasuniens, transférés de Vicenza en Ukraine, et d’autres de l’OTAN. L’Azov n’est pas seulement une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique. Biletsky reste le chef charismatique particulièrement pour l’organisation de jeunesse, éduquée à la haine contre les Russes et entraînée militairement. En même temps, sont recrutés à Kiev des néonazis de toute l’Europe, Italie comprise.
L’Ukraine est ainsi devenue le “vivier” du nazisme renaissant au coeur de l’Europe. Dans ce cadre s’insère l’abstention de l’Italie, y compris dans la votation de la Résolution à l’Assemblée Générale. Le Parlement accepte, comme quand en 2017 il a signé un mémorandum d’entente avec le président du parlement ukrainien Andriy Parubiy, fondateur du Parti national-social ukrainien, sur le modèle national-socialiste hitlérien, chef des brigades néonazies responsables d’assassinats et de féroces passages à tabac d’opposants politiques. C’est lui qui se congratulera avec le gouvernement italien sur le non-vote de la Résolution ONU sur le nazisme, dans la ligne de ce qu’il a déclaré à la télévision : “Le plus grand homme qui a pratiqué la démocratie directe a été Adolf Hitler”.
Alors que la “crise du Coronavirus” continue à provoquer en Italie aussi des conséquences socio-économiques dévastatrices, une part importante du “Fonds de Relance” (Recovery Fund) est destinée non pas aux secteurs économiques et sociaux les plus touchés, mais aux secteurs les plus avancés de l’industrie de guerre.
Sur la base du Fonds de Relance l’Italie devrait recevoir dans les six prochaines années 209 milliards d’euros, dont environ 81 en subventions et 128 en prêts à rembourser avec les intérêts. Dans l’attente, les Ministères italiens de la Défense et du Développement Économique ont présenté une liste de projets de caractère militaire pour un montant d’environ 30 milliards d’euros (Analisi Difesa, Fonds aussi pour la Défense du Recovery Fund, 25-09-2020). Les projets du Ministère de la Défense prévoient de dépenser 5 milliards d’euros du Fonds de Relance pour des applications militaires dans les secteurs cybernétique, communications, espace et intelligence artificielle. Importants les projets relatifs à l’utilisation militaire de la 5G, notamment dans l’espace avec une constellation de 36 satellites et autres.
Les projets du Ministère du Développement Économique, relatifs surtout au secteur militaire aérospatial, prévoient une dépense de 25 milliards d’euros du Fonds de Relance. Le Ministère entend investir dans un chasseur de sixième génération (après le F-35 de cinquième génération), le Tempest, défini comme “l’avion de l’avenir”. D’autres investissements concernent la production d’hélicoptères/convertibles militaires de nouvelle génération, en capacité de décoller et atterrir verticalement et de voler à grande vitesse. On investira en même temps dans des drones et des unités navales de nouvelle génération, et dans des technologies sous-marines avancées.
De gros investissements sont aussi prévus dans le secteur des technologies spatiales et satellites. Plusieurs de ces technologies, parmi lesquelles les systèmes de communication en 5G, seront à double emploi militaire et civil. Comme certains projets à caractère militaire présentés par les deux dicastères se superposent, le Ministère du Développement Économique a rédigé une nouvelle liste qui permettrait de réduire sa propre dépense à 12,5 milliards d’euros.
Il n’en demeure pas moins qu’on est en train de programmer de dépenser à des fins militaires entre 17,5 et 30 milliards d’euros tirés du Fonds de Relance, qui devront être remboursés avec les intérêts. Outre ceux-ci plus de 35 milliards sont alloués à des fins militaires par les gouvernements italiens pour la période 2017-2034, en grande partie dans le budget du Ministère du Développement Économique. Ils s’ajoutent au budget du Ministère de la Défense, portant ainsi la dépense militaire italienne à plus de 26 milliards annuels, équivalents à une moyenne de plus de 70 millions d’euros par jour, en argent public soustrait aux dépenses sociales. Chiffre que l’Italie s’est engagée dans l’OTAN à augmenter à une moyenne d’environ 100 millions d’euros par jour, comme le réclament les États-Unis. L’allocation, à cette fin, d’une importante part du Fonds de Relance permettra à l’Italie d’atteindre ce niveau.
Au premier rang, parmi les industries de guerre qui font pression sur le gouvernement pour qu’il augmente la tranche militaire du Recovery Fund, on trouve la société Leonardo, dont le Ministère du Développement Économique possède 30% de l’actionnariat. Leonardo est intégrée dans le gigantesque complexe militaro-industriel étasunien chapeauté par Lockheed Martin, constructrice du F-35 à la production duquel participe cette même Leonardo avec son site de Cameri. Leonardo s’auto-définit comme “protagoniste global en Aérospatial, Défense et Sécurité”, avec la mission de “protéger les citoyens”. Elle montre comment elle conçoit de le faire en utilisant son influence et son pouvoir pour retirer aux citoyens des ressources vitales du Fonds de Relance, pour une accélération ultérieure dans la “relance” de l’industrie guerrière.
Ressources qui seront toujours payées par nous, augmentées des intérêts. Nous paierons ainsi “l’avion de l’avenir”, qui nous protègera en nous assurant un avenir de guerre.
Le nouveau coronavirus était présent dans les eaux usées de Milan et Turin, dans le nord de l’Italie, dès décembre 2019, deux mois avant le premier malade officiellement recensé dans le pays, indique une étude de l’Institut supérieur de la santé (ISS) italien.
« L’étude a examiné 40 échantillons d’eaux usées recueillis entre octobre 2019 et février 2020. Les résultats, confirmés par deux laboratoires différents avec deux méthodes différentes, ont confirmé la présence du RNA (acide ribonucléique, élément essentiel d’un virus, ndlr) du SARS-Cov-2 dans les échantillons prélevés à Milan et Turin le 18/12/2019 », explique un communiqué, transmis vendredi à l’AFP, de l’ISS, institut public de référence.
Des traces identiques ont été trouvées également dans les eaux usées de Bologne (centre-nord) le 29 janvier 2020, alors que le premier cas officiel de coronavirus contracté en Italie a été signalé le 20 février, dans la petite ville de Codogno, non loin de Milan.
L’ISS précise par ailleurs que les échantillons d’octobre et novembre 2019 n’ont révélé aucune trace du coronavirus dans les eaux usées.
« Cette recherche peut aider à comprendre le début de la circulation du virus en Italie et fournit des informations cohérentes par rapport » à des analyses menées en France sur des échantillons de patients hospitalisés qui ont identifié un positif au SARS-CoV-2 (…) remontant à décembre 2019″, précise le communiqué de l’ISS.
L’Institut cite également une étude espagnole qui a identifié du RNA de ce virus dans les eaux usées de Barcelone recueillie vers la mi-janvier « environ 40 jours avant la notification du premier cas autochtone » en Espagne.
On discute en ce moment sur combien et quels financements l’Italie recevra de l’Union européenne et à quelles conditions.
De Bruxelles arrivent des messages tranquillisants. Mais comme ces financements seront fournis en majorité sous forme de prêts, divers économistes avertissent : danger d’un fort endettement et d’une ultérieure perte de souveraineté économique.
L’attention politico-médiatique se concentre ainsi sur les rapports entre Italie et Union européenne. Thème important, qui cependant ne peut pas être séparé de celui des rapports entre Italie et États-Unis, dont au parlement et dans les grands médias personne ne discute.
Ainsi continue-t-on à ignorer les implications du plan d’”assistance” à l’Italie lancé le 10 avril par le président Trump (il manifesto, 14 avril 2020). Et pourtant l’ambassadeur USA en Italie, Lewis Eisenberg, le définit comme “la plus grande aide financière que les États-Unis aient jamais donné à un pays d’Europe occidentale depuis 1948, à l’époque du Plan Marshall”.
En soutien aux activités sanitaires anti-Covid déjà “des dizaines de millions de dollars sont allés et iront à la Croix-Rouge et à certaines organisations non-gouvernementales” (pas plus précisées). En plus de cela le plan prévoit une série d’interventions pour “soutenir la reprise de l’économie italienne”.
À cet effet le président Trump a ordonné aux secrétaires du Trésor et du Commerce, au président de la Banque d’Export-Import, à l’administrateur de l’Agence USA pour le développement international, au directeur de l’United States International Development Finance Corporation (agence gouvernementale qui finance des projets de développement privés) d’utiliser leurs outils pour “soutenir les entreprises italiennes “. On ne dit pas quelles entreprises sont et seront financées dans le cadre de ce plan, ni à quelles conditions sont liés ces financements.
L’ambassadeur Eisenberg parle de façon générale des excellents rapports entre États-Unis et Italie, démontrés par d’”importants indicateurs de type économique et stratégique”, parmi lesquels “un des plus grands accords militaires avec Fincantieri”, qui en mai dernier a obtenu l’adjudication d’un contrat d’environ 6 milliards de dollars pour la construction de dix frégates multi-rôles de l’US Navy.
Le groupe italien, contrôlé à 70% par le Ministère de l’économie et des finances, a aux USA trois chantiers, dans lesquels sont aussi en construction quatre navires de guerre analogues pour l’Arabie Saoudite.
Un autre important indicateur de type économique et stratégique est la croissante intégration de la société Leonardo, la plus grande industrie militaire italienne, dans le complexe militaro-industriel USA surtout par l’intermédiaire de Lockheed Martin, la plus grande industrie militaire étasunienne. Leonardo, dont le Ministère de l’économie et des finances est le principal actionnaire, fournit aux USA des produits et services aux forces armées et aux agences de renseignement, et en Italie gère le site de Cameri des chasseurs F-35 de Lockheed Martin.
Voilà, avec d’autres, les puissants intérêts -en particulier ceux des grands groupes financiers- qui aliènent l’Italie aux États-Unis. Non seulement la politique étrangère et militaire, mais celle aussi de l’économie de l’Italie se trouve ainsi subordonnée à la stratégie des États-Unis, marquée de façon de plus en plus aigüe par une confrontation politique, économique et militaire avec la Russie et la Chine.
Le plan de Washington est clair : exploiter la crise et les fractures dans l’Ue pour renforcer l’influence USA en Italie. Les conséquences sont évidentes. Tandis par exemple que ce serait notre intérêt national de supprimer les sanctions contre Moscou, afin de relancer l’export italien en Russie pour redonner de l’oxygène surtout aux petites et moyennes entreprises, ce choix est rendu impossible par notre dépendance aux choix de Washington et de Bruxelles. En même temps sont mis danger les accords de l’Italie avec la Chine dans le cadre de la Nouvelle Route de la Soie, peu appréciés à Washington.
Le manque de réelle souveraineté politique empêche ces choix et d’autres, tous de vitale importance pour sortir de la crise. Mais de tout cela, dans le talk show de la politique, on ne dit mot.
Hier, à l'occasion de la salutation officielle à la Brigade des médecins cubains, est arrivée à la fin de la mission à Crema, où le maire Stefania Bonaldi était arrivé pour contribuer à la lutte contre le coronavirus, en présence de toutes les autorités locales, civiles et ecclésiastiques, et de nombreux citoyens, a salué les médecins avec de belles paroles d'affection et de gratitude. Voici le message.
"Mes chers amis cubains,
je serai très bref car, au meilleur de mes mots, notre immense gratitude est déjà visible sur les visages de ces autorités ici, je vous remercie beaucoup, avec une émotion particulière pour les collègues et les maires de sindache et les administrateurs de Crema , qui représentent d'autres visages, beaucoup d'autres visages, ceux de tous les cremaschi, aucun exclus, qui vous embrassent dans une étreinte affectueuse et sincère, mais aussi pleine de nostalgie car nous sommes sûrs que vous nous manquerez, tout comme des frères.
Nous le savons bien, car nous, les Italiens, sommes un peuple de migrants et nous connaissons les sentiments qui accompagnent les détachements. Vous allez manquer mais vous ne disparaîtrez pas, car nos consciences garderont votre don et nous renforceront dans la conviction que personne ne doit jamais être étranger à Crema, nous aurons désormais un argument décisif à opposer à quiconque veut nuire ou diminuer notre devoir sacré d'hospitalité .
Nous manquerons votre présence rassurante, qui à une époque d'incertitude sans précédent et de danger imminent était un médicament efficace. Ce que vous avez représenté tranquillement nous manquera ces dernières semaines, à commencer par la certitude que notre planète peut combattre et gagner les disparités , l'injustice et les urgences, seulement si tous les peuples sont frères.
En venant ici vous avez dit que votre pays est le monde, donc désormais vous serez toujours nos compatriotes, dans ce vaste monde et souvent maltraité par l'absence de la valeur suprême de la solidarité.
Nous avons fait naufrage et vous nous sauvez, pas étonnant que le nom ou la source.
Après des mois de chagrin, d'angoisse, de doute, maintenant nous voyons la lumière, mais seulement parce que nous sommes proches les uns des autres.
Femmes et hommes de notre système de santé lombard, institutions, dirigeants et administrateurs de tous niveaux, nous sommes proches de vous, chers médecins et infirmières de la Brigade cubaine "Henry Reeve" et avec vous, pour votre générosité, en tirant parti de vos compétences et des vôtres passion l'oxygène nécessaire pour maintenir en vie la confiance qui est essentielle dans la lutte,
sans vous tout serait plus difficile.
Dans notre ville et sur notre territoire ces derniers mois, les gestes de solidarité et de générosité se sont multipliés, nous avons assisté au retour de sentiments de proximité qui somnolaient par habitude, usés par la vie quotidienne.
Ces sentiments d'humanité et de fraternité vous ont également nourris de votre présence, discrète mais efficace, respectueuse mais déterminée, calme mais sûre.
Vous êtes arrivés au moment le plus dramatique et avec nous vous avez lutté pour transformer "le deuil en danse », une danse collective, pour prouver que les grandes batailles ne gagnent pas les héros solitaires, mais les communautés, et ce qui s'est passé dans notre terre en est la preuve, la démonstration.
Nous avons été des communautés, c'est pour cela que nous avons gagné, nous avons été, aussi grâce à vous, une gifle à l'individualisme, l'allié préféré de l'adversité. Nous avons été une communauté, bien sûr, multiculturelle et très humaine. Un tableau qui n'a pas admis la défaite et en fait nous n'avons pas perdu.
Nous avons combattu par des gens passionnés et design, évitant le risque d'être une foule chaotique et irréaliste, émus uniquement par la peur.
Nous sommes devenus des opposants intelligents à un pathogène meurtrier, mais lui aussi intelligent.
Avec vous, c'était plus facile.
Merci, au nom de tous les citoyens de Crema, de notre territoire, de la Lombardie et de l'Italie dans son ensemble! "
La brigade médicale cubaine en Lombardie reçoit un hommage émouvant
Les 36 médecins, 15 infirmières et un logisticien ont été accueillis sur l'esplanade, debout, masqués et en respectant la distance de sécurité établie pour éviter la contagion
Auteur : Digital Editor | internet@granma.cu
23 mai 2020 15:05:07
Photo : prise par Cubadebate
De grandes émotions ont été ressenties ce samedi dans la ville italienne de Crema, en Italie, lors de l'événement organisé par ses autorités pour remercier l'aide apportée par les collaborateurs sanitaires cubains dans la bataille menée dans la région de Lombardie contre COVID-19, a rapporté Cubadebate.
La Plaza del Duomo, située au centre, a servi de scène à l'hommage rendu aux 52 membres de la brigade médicale Henry Reeve qui ont accompli la noble mission, avec leurs collègues italiens, pendant deux mois.
Les 36 médecins, 15 infirmières et un logisticien ont reçu la gratitude sur l'esplanade, debout, portant des masques faciaux et respectant la distance de sécurité établie pour éviter la contagion.
Les autorités régionales et locales ont présidé l'activité à laquelle ont également participé l'ambassadeur de Cuba en Italie, José Carlos Rodríguez, le consul général à Milan, Llanio González, et la présidente de l'Association nationale d'amitié Italie-Cuba (Anaic), Irma Dioli.
Les figures centrales de l'hommage étaient le secrétaire à la santé et au bien-être du gouvernement de la région de Lombardie, Giulio Gallera ; le maire de Crema, Stefania Bonaldi et l'ambassadeur, qui ont suivi de près le travail de la brigade dirigée par le Dr Carlos Ricardo Perez.
Les maires des villes voisines, les représentants des institutions qui composent le gouvernement municipal et le clergé étaient également présents, en plus du public nombreux réuni au-delà des barrières de protection.
L'activité a débuté par les hymnes nationaux de Cuba et d'Italie, par lesquels l'ambassadeur a remercié l'initiative, tout en exprimant une reconnaissance particulière au personnel de santé italien pour le rôle qu'il a joué dans la lutte contre la pandémie.
De même, les autres orateurs ont exprimé leur gratitude à Cuba pour être venue au secours de l'Italie en des temps de grand besoin et ont loué le travail des médecins et des infirmières.
Dans ce sens, Irma Dioli a remercié Crema, son peuple et son gouvernement, pour l'accueil et l'amitié dont ont bénéficié les membres de la brigade et s'est associée au secrétaire Gallera pour décrire la présence de collaborateurs cubains dans le domaine de la santé dans cette ville comme un événement historique au niveau mondial.
Luis Ángel Sánchez Rodríguez, spécialiste en médecine générale intégrale et l'un des médecins appartenant à la brigade cubaine, a déclaré à Cubadebate que la cérémonie officielle d'adieu était émouvante.
Comme nous portions tous un pull rouge avec la phrase "Ils me disent Cuba", il était très facile d'être reconnu, et sur le chemin du lieu de la cérémonie, alors que nous traversions une rue centrale de la ville, tous les gens ont quitté les lieux et ont commencé à applaudir des deux côtés de la rue", a-t-il commenté via Messenger.
Il dit que des enfants aux personnes âgées se sont arrêtés pour les saluer et remercier Cuba. "C'était incroyable, bouleversant.
Plus de 5 000 soins médicaux, 3 668 infirmières et 210 sorties médicales directes témoignent de la contribution des professionnels antillais à l'hôpital principal de la ville, dans un autre hôpital de campagne et dans une maison de retraite pour personnes âgées atteintes de maladies associées au COVID-19.
Depuis leur arrivée dans la ville lombarde de quelque 34 000 habitants, la présence des membres de la brigade cubaine a été saluée par d'innombrables témoignages de gratitude et d'affection, qui se sont multipliés au fil des jours au point qu'aujourd'hui, ils sont considérés comme des amis pour toujours.
Au 15 mars 2020, le bilan du coronavirus en Italie était de 1.800 morts et près de 25.000 cas. — Antonio Calanni/AP/SIPA
L’ESSENTIEL
La France s’est réveillée en stade 3 de l’épidémie ce matin. Tous les magasins non-essentiels «à la vie du pays» sont fermés depuis samedi minuit, comme les restaurants, les discothèques, les cafés.
Ce n’est pas le seul pays à prendre des mesures drastiques. L’Italie vit toujours au rythme du confinement, tandis qu’en Espagne, les déplacements sont totalement interdits sauf pour faire les courses ou aller travailler.
Le bilan en France ce samedi à 19h30 était de 91 décès, 300 cas graves et 4.500 cas au total depuis le début de l’épidémie.
Retrouvez le live de la journée de samedi 14 mars par ici
Au total 2.291 décès ont été recensés en Europe, la majeure partie en Italie (1.809), pays le plus touché au monde après la Chine. Avec 517 nouveaux morts ces dernières 24h, pour un total de plus de 52.400 cas de contamination officiellement dénombrés, l'Europe est le continent où la pandémie progresse le plus rapidement.
19h50 : Les pubs vont fermer en Irlande au moins jusqu’au 29 mars
L’Irlande imite ses voisins, les pubs vont fermer à partir de minuit ce soir, au moins jusqu’au 29 mars.
19h45 : 90 % du personnel de la compagnie aérienne SAS au chômage technique
La compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé dimanche qu’elle allait appliquer un arrêt temporaire de la « majeure partie » de son trafic dès lundi, et mettre jusqu’à 90 % de son personnel au chômage technique, en raison de la chute de la demande causée par l’épidémie de Covid-19.
19h40: Alger suspend ses liaisons aériennes et maritimes avec la France dès mardi
Plus d'infos dans quelques minutes.
19h35: Un point presse sur l'accueil des enfants de moins de 3 ans ce lundi à 11h
Christelle Dubos, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Solidarités et de la Santé fera un point presse lundi à 11h sur l'accueil des enfants de moins de 3 ans et sur la prise en charge des enfants des personnels mobilisés dans la gestion de l'épidémie
19h30 : Les détails sur les fermetures aux Pays-Bas
Le gouvernement néerlandais a ordonné dimanche la fermeture de toutes les écoles, bars, restaurants, maisons closes ou encore coffee shop.
« Du 16 mars au 6 avril (…), les écoles et garderies seront fermées sauf pour les enfants dont les parents occupent des emplois essentiels », a annoncé le ministre de l’Education Arie Slob. « Tous les restaurants et bars ferment à partir de 18H00 aujourd’hui (dimanche) ainsi que les clubs de sport, saunas, maisons closes et coffee shops », a ajouté le ministre de la Santé, Bruno Bruins, lors d’une conférence de presse.
De nombreux établissements scolaires ont mis en place des mesures pour permettre de faire école à distance grâce aux cours en ligne, a annoncé le diffuseur public NOS.
Cette annonce intervient alors que l’épidémie du nouveau coronavirus a fait 20 morts dans le pays et contaminé 1.135 personnes.
Bruno Bruins a expliqué que cette mesure avait notamment été prise en réaction au « tourisme de café » belge. Selon la presse néerlandaise, les bars et les restaurants, tout particulièrement les établissements proches de la frontière au sud des Pays-Bas, sont remplis de visiteurs belges.
19h25 : Le PG suspend ses activités de manière « indéterminée »
L’ensemble des activités du Paris SG « vont rester suspendues provisoirement » à partir de lundi et pour une durée « indéterminée », a indiqué dimanche le leader de la Ligue 1. « Nous vous informons que les activités sportives de toutes nos équipes professionnelles vont rester suspendues provisoirement pour la période débutant demain lundi 16 mars et jusqu’à une date pour l’instant indéterminée », fait savoir le PSG. Le club de Neymar et Mbappé fera « un nouveau point » mercredi, précise-t-il dans un communiqué.
Vendredi, dans un premier temps, le PSG avait annoncé l’annulation de « tous les entraînements » de ses équipes professionnelles (football, handball, judo) féminines et masculines « jusqu’à dimanche inclus ».
19h20 : Les détails sur les tribunaux
Les tribunaux en France seront fermés à partir de lundi en raison du coronavirus sauf pour le traitement des « contentieux essentiels », a annoncé dimanche la garde des Sceaux Nicole Belloubet dans un mail adressé aux agents du ministère de la Justice.
Dans ce message consulté par l’AFP, la ministre appelle également à repousser, « dans la mesure du possible », les procès d’assises. Elle ordonne aussi des mesures « pour éviter la circulation du virus en détention », en limitant par exemple « au strict minimum » les extractions judiciaires.
Les « contentieux essentiels » comprennent « les audiences correctionnelles pour les mesures de détention provisoire et de contrôle judiciaire », les « comparutions immédiates », « les présentations devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention ». Cela concerne aussi « les audiences du juge de l’application des peines » ainsi que celles du « tribunal pour enfants et du juge pour enfants » pour « la gestion des urgences », ou encore « les permanences du parquet ». « Les procès pourront être renvoyés, dans les limites du délai raisonnable et dans le respect des délais de détention provisoire », explique la ministre.
Dans les prisons, « les mouvements internes doivent être fortement réduits, en suspendant les activités en milieu confiné (enseignement, activités socio-culturelles, sport) ». « En revanche, les promenades et activités sportives en plein air ou en espace non confiné seront maintenues avec les aménagements nécessaires », de même que « pour le travail et la formation professionnelle dans les espaces permettant de respecter les mesures barrière », ajoute Mme Belloubet.
Des « mesures restrictives » sont introduites pour les parloirs et « les accueils famille seront fermés jusqu’à nouvel ordre dès lors que la configuration des lieux l’exige », poursuit-elle.
Un détenu et deux infirmières de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), l’une des plus surpeuplées et dégradées de France, ont été récemment testés positifs au coronavirus.
19h15: Record de décès quotidiens en Italie avec 368 morts supplémentaires
L'Italie vient d'annoncer 368 nouveaux décès et 3.590 nouveaux cas, soit un plus haut sur 24 heures. Au total, il y a 24.747 cas et 1.809 personnes décédées en Italie.
19h10: Les aires de repos s'adaptent sur les autoroutes
Communiqué du groupe Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France):
«Dans le cadre du plan de continuité d’activité, le groupe Sanef continue à assurer, 24h sur 24, les missions relatives à la sécurité : supervision du trafic, patrouille, assistance et dépannage. Le passage au stade 3 du plan de lutte contre la propagation du virus COVID-19, avec la décision de fermer les commerces, conduit à restreindre la restauration sur les aires de services.
Conformément aux mesures exposées par le Premier Ministre, depuis hier minuit les services sur les aires sont donc limités aux besoins essentiels à la mobilité des clients :
- la distribution de carburants
- l’offre alimentaire proposée uniquement en vente à emporter
- l’accès aux boutiques qui proposent des produits alimentaires
- l’accès aux toilettes.»
19h05: Bruno Le Maire s'exprimera à 19h
Le ministre de l'Economie sera sur France 2, fait savoir son cabinet.
18h00 : L’EFS renouvelle son appel aux dons du sang
L’Etablissement français du sang (EFS) a appelé dimanche les Français à se mobiliser pour continuer d’assurer les dons de sang malgré l’épidémie de coronavirus, rappelant que les établissements de collecte n’étaient pas concernés par les fermetures de lieux publics. « Mobilisez-vous pour le don de sang ! », a lancé l’EFS dans un message diffusé sur les réseaux sociaux. « Les lieux de collecte de sang sont considérés par les autorités de l’Etat comme des lieux publics autorisés car vitaux et indispensables », a rappelé l’EFS.
Coronavirus: l'épidémie fait un quatrième mort en Italie
Des Italiens portant des masques dans la ville de Casalpusterlengo, le 23 février. - Miguel Medina - AFP
Un quatrième décès lié au coronavirus a été annoncé ce lundi matin en Italie. Il s'agit d'un octogénaire.
Un homme âgé de 84 ans atteint du coronavirus est mort en Lombardie, dans le nord-ouest de l'Italie, a annoncé un responsable régional de la Santé à la télévision italienne ce lundi matin. Il s'agit de la quatrième victime dans le pays, qui est le plus touché d'Europe par le coronavirus.
L'homme, qui a succombé dans la nuit dans un hôpital, est la troisième victime de la région lombarde, alors que le Nord de l'Italie a connu en fin de semaine une flambée des cas de nouveau coronavirus.
165 cas recensés en Italie
L'Italie recense officiellement un total de 165 cas de contagion, a indiqué pour sa part le président de la région Lombardie, Attilo Fontana, qui a précisé que la quatrième victime "souffrait déjà d'autres pathologies".
Depuis le premier décès d'un Italien, vendredi, l'Italie a pris de nombreuses mesures de précaution dans le nord de l'Italie, où deux semaines de quarantaine ont notamment été mises en place pour onze villes.
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