Damas a dénoncé lundi comme une «agression flagrante» le raid de la coalition internationale menée par les États-Unis qui a coûté la vie à au moins trois soldats de l'armée syrienne dans l'est du pays.
«La Syrie condamne fermement l'agression flagrante des forces de la coalition menée par les États-Unis à Deir ez-Zor. Elle viole de façon criante la Charte des Nations unies», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans des lettres adressées au secrétaire général des Nations Unies et au Conseil de sécurité de l'Onu.
«Le ministère des Affaires étrangères appelle le Conseil de sécurité à prendre les mesures nécessaires pour éviter qu'un tel incident ne se répète», a-t-il ajouté dans les lettres. Le ministère a affirmé que quatre avions de la coalition ont tué trois de ses soldats et blessé 13 autres, faisant par ailleurs état de la destruction de plusieurs véhicules militaires et dépôts d'armes.
Plus tôt dans la journée, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme avait affirmé que l'attaque avait tué quatre soldats et blessé 13 autres.
«Quatre soldats ont été tués et 13 blessés hier (dimanche) par un raid aérien de la coalition internationale sur un camp (...) de l'armée syrienne à l'ouest de Deir ez-Zor, situé à 2 km environ d'une localité sous contrôle du groupe Etat islamique», a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
La province de Deir Ezzor est principalement contrôlée par les terroristes de «Daech». L’armée syrienne a dû défendre les civils du village d'Ayache des terroristes qui veulent aussi s’y renforcer. Mais d’après une source citée par Reuters, cette frappe de la coalition n’aurait rien fait d'autre qu’aider «Daech» à accroître son influence dans le village et ses alentours.
Ce serait la première fois que les avions de la coalition auraient bombardé les troupes syriennes, d’après Reuters.
Hier, le président syrien Bachar el-Assad a précisé dans une interview à Sunday Times que les frappes de la coalition menée par les Etats-Unis en Syrie sont «illégales» car la coalition occidentale n’a jamais reçu l'autorisation d'intervenir militairement dans l’espace aérien de la Syrie.
En réponse à la décision du Royaume-Uni de s'associer aux frappes de la coalition, le président syrien a précisé que ni Damas ni les Nations-Unies ne lui avent pas donné le feu vert pour bombarder le territoire syrien.
En ce qui concerne la réaction du gouvernement syrien après l’annonce des frappes, le vice porte-parole du ministère de la Défense Samir Souleymane a précisé qu’on «menait une enquête sur la question».
Source : divers et rédaction