Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Arabi, s’est félicité de la vitesse d’application de cette idée autour de neuf pays clés, dont l’Egypte et le Soudan. Il tient d’ores et déjà l’actuelle coalition qui cible au Yémen « la menace iranienne » comme le noyau réel et actif de cette future armée et en a annoncé les objectifs immédiats : « l’opération se poursuivra jusqu’à ce que la milice des Houthis se retire ’’des territoires qu’elle a occupés’’ et dépose les armes » laissant croire que désormais, il existera une réserve Houthi et des frontières tribales au Yémen.
La résolution précise que « Le secrétaire général de la Ligue arabe, en coordination avec le président du sommet (Abdel Fattah al-Sissi, ndlr), invitera une délégation de responsables sous la supervision des chefs d’état-major des pays membres, qui aura un mois pour étudier tous les aspects de cette force militaire conjointe et faire des recommandations sur ses procédures, ses mécanismes et son budget ».
Seule animation plaisante de ce sommet, Saoud el Fayçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, a violemment répondu au message de Poutine, nouvel allié stratégique d’al-Sissi, en l’accusant de soutenir l’Iran, El Assad et de répandre la violence et l’instabilité.
Poutine avait appelé à un règlement politique et pacifique des crises syrienne, libyenne et yéménite sans intervention étrangère.
L’Egypte, avait demandé la création d’une telle force pour intervenir en Libye contre Daesh, mais fera face à la « menace iranienne » qui s’étend du Yémen au Liban en passant par la Syrie. Les « urgences » contre les alliés de l’Iran risquent de mener cette armée à bombarder au plus vite Damas plutôt que Daesh en Libye.
M.B