BYGMALION : 3 RESPONSABLES DE CAMPAGNE 2012 DE SARKOZY EN GARDE A VUE
BYGMALION : 3 RESPONSABLES DE CAMPAGNE 2012 DE SARKOZY EN GARDE A VUE
Bygmalion : trois responsables de la campagne de Sarkozy en 2012 placés en garde à vue
Guillaume Lambert, directeur de la campagne et aujourd'hui préfet de Lozère, le député UMP Philippe Briand, qui en était trésorier, et l'avocat de l'UMP, Philippe Blanchetier, sont interrogés à l'Office anticorruption de la police judiciaire, à Nanterre.
Six personnes ont déjà été mises en examen début octobre dans l'affaire Bygmalion. Côté UMP, des anciens cadres dirigeants, côté Bygmalion, les deux fondateurs de la société de communication, ainsi que l'ancien patron de la filiale événementielle de Bygmalion, Event & Cie. (JOEL SAGET / AFP)
Par Francetv info avec AFP
Mis à jour le , publié le
Trois responsables de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, dont son directeur et son trésorier, ont été placés en garde à vue, mercredi 1er avril, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Bygmalion, selon des sources proches de l'enquête.
Il s'agit de Guillaume Lambert, directeur de la campagne et aujourd'hui préfet de Lozère, du député UMP Philippe Briand, qui en était trésorier, et de l'avocat de l'UMP, Philippe Blanchetier. Tous trois sont interrogés dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Les enquêteurs soupçonnent un système frauduleux
La société Bygmalion est au centre d'une enquête judiciaire sur de fausses factures présumées qui viseraient à masquer des dépassements illégaux de financement de campagne. Les enquêteurs ont la conviction qu'un système frauduleux a été mis en place pour que l'UMP prenne en charge environ 18,5 millions d'euros de dépenses de la campagne de Nicolas Sarkozy. Le but de la fraude était d'empêcher que ses dépenses n'explosent le plafond autorisé de 22,5 millions d'euros, qui a finalement été malgré tout dépassé.
A cet effet, la filiale de Bygmalion, Event and Cie, a émis des fausses factures à l'UMP pour des événements dont certains n'ont pas été organisés. En parallèle, les coûts des meetings de campagne auraient été systématiquement minorés.
Six personnes ont déjà été mises en examen début octobre dans ce dossier. Côté UMP, il s'agit de l'ancien directeur général Eric Cesari, de l'ancien directeur de la communication Pierre Chassat et de l'ex-directrice des affaires financières Fabienne Liadzé. Côté Bygmalion, il s'agit de Bastien Millot et Guy Alvès, les deux fondateurs de la société de communication, ainsi que Franck Attal, l'ancien patron de la filiale événementielle de Bygmalion, Event & Cie.