La proximité avec le chaos libyen n'est qu'un élément parmi tant d'autres, qui justifie au yeux des islamistes ces attaques.
Après avoir su arracher le fruit de la révolution du Jasmin des mains des islamistes qui ont tout tenté pour récupérer le mouvement en mettant en leur faveur, cette aubaine de vivre en démocratie, la Tunisie est aujourd'hui confrontée à des menaces terroristes et pas des moindres. Pourquoi ce pays est devenu la cible privilégiée des groupes terroristes? Sans détours, des sources sécuritaires confient que la Tunisie est aujourd'hui confrontée à de graves perturbations sécuritaires.
De par d'abord, sa proximité avec la Libye devenue le foyer des groupes armés multinationaux. Pour nos sources, ces groupes et à leur tête l'organisation terroriste Daesh, considèrent la Tunisie comme une base arrière pour atteindre les pays d'Afrique du Nord et même européens. Il s'agit d'un encerclement de l'Algérie qui va leur permettre d'étendre, selon leur stratégie criminelle leur champ de manoeuvre vers l'Algérie et le Maroc. C'est en tout cas l'objectif tracé par Daesh qui use des groupes criminels, basés en Tunisie et des cellules de soutien qui activent en Algérie.
Outre cet objectif, la Tunisie qui a organisé une marche à l'image de celle de Charlie Hebdo, contre le terrorisme avec la participation d'hommes politiques dont le président français François Hollande, est le pays qui vit essentiellement du tourisme. Elle vient d'être élue capitale de la mode et abrite plusieurs manifestations internationales, ce qui constitue un lieu de frappe des terroristes pour gagner un écho médiatique mondial. Mais les enjeux sont beaucoup plus profonds qu'ils ne paraissent. Les visées de Daesh en Afrique ne sont que l'aspect visible de l'iceberg. Ainsi le général Wesley Clark, ancien commandant suprême de l'Otan, a déclaré à CNN que «l'Etat islamique dit avoir été créé par nos amis et nos alliés pour vaincre le Hezbollah».
Par cette déclaration, l'invité de CNN met en cause ce peuple colon en lui faisant porter toute la responsabilité de ce qui se passe dans le monde, notamment au Moyen-Orient. «Le général Clark est le porte-parole depuis 2001 d'un groupe d'officiers supérieurs opposés à l'influence israélienne sur la politique extérieure des États-Unis, à ses développements impérialistes agressifs et au remodelage du 'Moyen-Orient élargi''.
Il s'était opposé au déploiement de troupes en Irak et aux guerres contre la Libye et contre la Syrie», rapporte le site Voltaire. Ces révélations confirment ce qui a été rapporté par l'Expression, il y a quelques mois relativement au plan option zéro pour la création du Grand Israël. Ce plan vise les pays arabes sans exception, anéantir les sociétés musulmanes et détruire l'islam. L'allégeance de BokoHaram à Daesh n'est qu'un détail de ce qui se prépare contre les pays arabes, mais aussi des pays africains comme le Mali et le Niger.
C'est dire que la Tunisie est un moyen pour Daesh d'atteindre ses objectifs, pour étendre ses tentacules vers d'autres pays. Jusqu'à présent les projets de cette nébuleuse contre l'Algérie n'ont pas abouti, néanmoins les forces de sécurité demeurent vigilantes et très mobiles pour faire face à d'éventuelles attaques.
La Tunisie est en train de vivre les pires moments d'insécurité. L'attentat contre le musée du Bardo a été un choc terrible pour un peuple qui a toujours su cohabiter avec sa diversité sociale. C'est surtout son activité touristique qui a été touchée et dont les conséquences seront probablement fatales.
http://www.lexpressiondz.com/actualite/213399-pourquoi-ce-pays-est-il-cible.html
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