IRIB- En début de la semaine dernière, le président Hadi...
a échappé aux mains de ses adversaires houthis, alors que ces derniers, en s'emparant de la capitale, combattaient, déjà, pour prendre le contrôle d'Aden. Riyad a commis une première erreur, en s'impliquant dans une guerre civile, qui, depuis le déclenchement de la campagne de bombardement saoudien, a pris l'allure d'un conflit régional. Et l'Egypte en pâtit : Le Caire a envoyé quatre de ses navires de guerre, dans le golfe d'Aden. On parle même des attaques aux missiles de ces navires, en direction des côtes yéménites. Le Caire n'écarte pas, non plus, la perspective d'un déparquement de ses troupes, sur le sol yéménite. Est-ce une première expérience? En 1960, l'Egypte nassériste s'est empêtrée dans unn bourbier, qui avait, alors, là aussi, pour nom, le Yémen. Héros du panarabisme, autocrate laic, Abdel-Nasser s'est précipité, dans une aventure coûteuse, en prenant faits et causes pour les putchistes républicains anti-monarchistes du Yémen. Nasser a voulu reconduire l'expérience égyptienne, au Yémen. A l l'époque, Riyad a tenu tête à l'Egypte nasseriste, en apportant armes et pétrodollars aux monarchistes yéménites, et en cherchant à réinvestir le roi du Yémen. Ce soutien saoudien couvrait, à l'époque, les Houthis, qui constituent l'épine dorsale du mouvement, qui s'appelle, aujourd'hui, Ansarallah. Des milliers de soldats égyptiens, dépêchés au front, se sont, soudain, trouvés confrontés à des combattants yéménites. Et le conflit d'usure a duré 10 ans !! Le Yémen s'est avéré être un véritable guêpier, pour l'Egypte, qui, malgré son armée et ses équipements, a, lamentablement, échoué. Les Saoudiens, les Britanniques, les Jordaniens, ont soutenu les loyalistes. L'Egypte bénéficiait, alors, du soutien soviétique. Certes, la monarchie s'est effondrée et la République a vu le jour, en 70, au Yémen, mais l'Egypte l'a payé trop cher. Plus de 10.000 soldats égyptiens ont été tués, une dette colossale a été imposée à la caisse d'Etat égyptienne, et l'Histoire a donné à cette guerre le nom de "Vietnam d'Egypte"; c'est, d'ailleurs, ce Vietnam, qui a causé l'échec de l'armée égyptienne, face à Israël, en 67. Cette histoire pourrait survenir à l'Arabie, en ce printemps 2015, à cette différence près que l'Egypte tient le rôle de subalterne, puisque, très gracieusement, payée par Riyad. "Tempête décisive" n'est point une offensive, pour stabiliser le Yémen. C'est un coup, qui devrait ressusciter l'orgueil et la fierté lésées de Riyad, face à l'Iran montant. L'aventurisme des étrangers n'a jamais porté, dans les déserts yéménites, les effets escomptés.mardi,
31 mars 2015 13:05